Bonsoir tout le monde !

Je sais, voilà deux mois qu'il n'y a pas eut de chapitres sur cette fiction T.T Et je m'en excuse profondément ! Ouvrir word pour écrire a été très difficile, j'ai encore été bien malade (je suis entrain de retomber malade là en plus... ) et je ne m'en sortais plus, la fatigue, plus les charges du taff qui viennent de doubler, je n'avais plus aucun rythme. Heureusement ! Maintenant je l'ai retrouver ! Du coup, après tout ça et un peu de page blanche (pourquoi les mots ne pouvaient pas s'écrire par la pensée ? ) j'ai pu enfin finir ce joli chapitre que je vous partage ce soir !

On retrouve donc Law qui revient à Mikasa, on va voir Sabo et en apprendre un peu plus sur nos petits personnages adorés ! Bonne lecture !


Yuto Aoki : Et désolé car cette fois-ci c'est deux mois que tu as attendus pour lire un nouveau chapitre... J'espère qu'il saura compenser la frustration d'avoir attendu si longtemps ! Concernant le passé de Law, on va le voir débarquer petit à petit pour le moment, et oui, sa relation avec Penguin est spéciale mais... tu verras par la suite :) Et je me cache derrière Sabo si je le souhaite :3

Ami.M : Oui, il ne baisse pas les bras ! En même temps il ne sait rien encore de Sabo, il ne fait que supposer xD Et Sabo ne comprend pas totalement ce qu'il se passe dans la tête de Law ^^ Pour la communication, cela va arriver, doucement et tranquillement, je le promets, sinon l'histoire n'avancerait pas !


La mi-juin était toujours significative des beaux jours, surtout qu'il ne restait plus longtemps avant que le calendrier n'annonce l'été et les vacances prochaines. Tout du moins pour les lycéens, statut que Law n'avait plus depuis son entrée à la fac. Bien que ce soir, alors que le temps était doux au point qu'il pouvait se permettre de sortir sans veste, la perspective des beaux jours ne lui plaisait guère. Surtout les jours de la semaine à venir.

-Allez, arrête de faire la tête, je sais que tu es heureux de me voir nii-chan !

-Tu as séché les cours Lami.

-Rooh... Ce ne sont que des cours et puis je suis dans les meilleurs de ma classe. Et techniquement je ne sèche pas. Je suis officiellement malade.

-Ne compte pas sur moi pour lui mentir si jamais il m'appelle.

Law leva les yeux au ciel en se demandant qui il allait devoir remercier à Nagoya pour avoir imité l'écriture et la signature de Cora. Et aussi pour avoir sans doute aidé à couvrir sa sœur auprès de ce dernier. Il n'aimait pas être mêlé à ce genre d'histoire, il savait aussi que ce n'était pas la première fois, ni la dernière où elle agirait de la sorte.

L'étudiant n'avait aucun contrôle sur sa jeune sœur, il le savait, il se sentait en tort de la voir ainsi risquer le prestigieux avenir auquel elle pourrait prétendre. Car elle avait beau être dans les meilleures de sa classe ou de sa promo, ses absence ne passaient pas inaperçues et pourraient lui fermer les portes de bien des écoles supérieures.

Elle soupira et ne dit plus rien jusqu'à ce qu'il la fasse s'arrêter devant le devanture d'un bar. Le brun regarda l'endroit puis la regarda elle alors qu'elle rigolait doucement. Oui, cela allait lui changer de voir une petite ville pendant une semaine. Peut-être que Nagoya allait trop lui manquer et qu'elle rentrerait plus tôt pour ne pas sécher trop de cours.

-Alors c'est ici qu'il faut aller pour sortir ? S'amusa Lami en regardant l'intérieur du bar. Il n'y a pas grand monde.

-C'est parce qu'il est tôt. Et crois-moi, il vaut mieux arriver tôt.

Law pris aussitôt les rênes et s'avança vers la table où il s'installait le plus souvent, tirant par de même sa sœur qui était toujours accrochée à son bras. L'étudiant en médecine ne vit pas le regard bleu perçant qui se posait sur lui depuis l'arrière du comptoir.

-Tu veux boire quoi ?

-Je ne sais pas, laisse-moi choisir avec toi.

D'un geste de la main il la laissa passer devant lui pour rejoindre le comptoir sur lequel il s'appuya nonchalamment en attendant qu'un des serveurs s'intéressent à eux. Ses yeux se posèrent sur Sabo qui faisait ses heures ce soir, parlant et servant d'autres clients. Il ne l'avait pas vu, ce qui lui laissait tout le loisir de l'observer. Vraiment, il ne plaisantait pas en lui ayant promis qu'il le ferait sien.

Hochant la tête à son approche, il sentit la main de Lami s'appuyer sur son épaule alors qu'elle se collait contre lui. Il l'avait complètement oubliée pendant son observation du blondinet à la tête d'ange.

-Trafalgar.

-Monkey.

Alors les noms de famille étaient de mise ce soir. Bien, pourquoi pas. Law eut un sourire en coin alors qu'il s'appuyait nonchalamment sur le bar. Penché dans la direction du blondinet qui faisait semblant de ne pas s'occuper de lui pendant qu'il préparait des verres.

-Une bière.

-Et pour ta copine ?

Le brun tiqua juste quelques secondes avant que sa sœur ne le coupe. Il ne faisait plus attention mais il est vrai que l'adolescente avait tendance à le coller. C'était ça les petites-sœurs, de vrais pots de colle.

-Un petit cocktail pas très fort, vous avez ?

-On a tout ce que vous voulez. Mais un cosmopolitain peut être pas mal.

-Alors je vais prendre ça !

Law vit bien les yeux bleus posés sur sa sœur, un temps de réaction plus long que la moyenne avant de voir le barman prendre un verre et ses diriger vers les tireuses de bières. Il fronça les sourcils en se demandant où était passé le sourire qui habitait son visage à chaque fois qu'il le voyait.

-Je vais m'asseoir, j'ai oublié d'envoyer un message à Cora pour dire que j'étais bien arrivée.

Il la laissa partir et ne la quitta des yeux que lorsque le blond s'adressa directement à lui. Bien, apparemment il n'était pas sur la voie pour devenir muet. Mais il y avait un quelque chose de vraiment bizarre dans sa façon de parler.

-Alors, ces vacances à Osaka ?

-Reposantes. Ta main ?

Il vit le blond lever sa main blessée pour le laisser juste apercevoir la cicatrice encore assez fraîche mais dépourvue de bandages ou de fils. Il ne put la voir assez longtemps car Sabo se détourna de lui pour prendre des bouteilles.

-Voilà vos verres.

-Merci.

Law prit les deux boissons avant de repartir s'installer, ne pouvant s'empêcher un regard par-dessus son épaule. Il l'ignorait. Non, il le repoussait. Quand bien même ils n'étaient pas vraiment amis, généralement le barman n'agissait pas ainsi, ni avec lui ni avec personne d'autre car déjà il était tout souriant envers un groupe d'inconnus.


La soirée avait été étrange. Law regardait le plafond de sa chambre, dans l'obscurité la plus totale. Il ne pouvait s'ôter le comportement de Sabo de la tête. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, il avait été à la limite de l'injurier quand il s'approchait pour commander des verres. Dire qu'il pensait qu'il serait content de le voir en ville, après tout, ils étaient plus que des connaissances. Pas tout à fait des amis car Law n'aurait pas dit non à l'idée de le remettre dans son lit. Mais ils n'étaient pas pour autant de simples connaissances. L'étudiant en médecine frissonna au souvenir de s'être un jour réveillé dans son lit, fermant les yeux en sentant encore ses lèvres sur les siennes, plusieurs semaines plus tôt. Dire qu'il était revenu en ville avec l'objectif d'atteindre enfin son but et de l'avoir, comme il le lui avait promis.

-Il est mignon.

Law releva la tête, cherchant sa sœur dans le noir. Il l'entendait bouger dans les draps du lit d'appoint qu'il avait ajouté à sa chambre. Elle avait été chiante au possible pour ne pas dormir seule dans le salon, accusant le fait qu'elle était habituée de dormir avec une autre personne dans la pièce. Chose à laquelle Law n'avait plus été habitué depuis des années, ayant eut la chance d'avoir eut sa propre chambre une fois partit de la maison, le point fort d'être un étudiant. Mais là, il se dit qu'il aurait dû la forcer à dormir dans le salon.

-Quoi ?

-Le type du bar.

Il finit par allumer la lampe de chevet pour voir le regard amusé et le sourire dévorer les lèvres de sa sœur. Il n'aimait pas cette expression. Il ne l'avait jamais aimé à vrai dire. C'était comme si elle entendait ses pensées et l'interne voulait tout sauf aborder le sujet avec sa petite-sœur. Elle était une vraie fouine et une emmerdeuse, pas besoin qu'elle vienne lui causer des problèmes en se mettant en tête de les mettre ensemble ou quoi que ce soit.

-Il est mignon.

L'étudiant en médecine regarda le visage de sa sœur sous toutes les coutures, cherchant à définir ce qu'elle entendait par-là et pourquoi elle en parlait subitement. Bien sûr, elle ne pouvait parler de Sabo, bien qu'il y ait eu plusieurs 'types' au bar, c'était sans conteste de lui qu'elle parlait.

-Si tu le dis, grogna-t-il en se recouchant.

-Tu ne le penses pas ?

-Je peux savoir pourquoi tu me parles de ce type tout à coup ? Souffla-t-il en mettant son oreiller sur sa tête dans l'espoir de ne plus l'entendre.

-He bien. Cela fait un moment que tu es célibataire. Depuis que tu es venu t'enterrer dans ce trou paumé à vrai dire.

-C'n'est pas paumé, souffla-t-il au travers de l'oreiller.

Certes Mikasa était une petite ville, mais elle n'était pas non plus comme un petit village perdu en pleine montagne. Et puis, il apprenait à l'aimer, lui, cette petite ville. Elle avait tout son charme, tout le monde se connaissait, bon ok, c'était aussi un point négatif car tout le monde connaissait votre vie. Mais c'était beaucoup plus calme et les gens n'étaient pas aussi pressé que dans les grandes villes où tout doit aller super vite.

Mais là, Lami essayait juste de le déconcentrer pour le faire parler et ensuite lui faire dire ce qu'il ne voulait pas dire. Et cela finirait sans doute dans les oreilles de certaines personnes à Nagoya.

-Et je te prierais de laisser ma vie sentimentale loin de tes pensées.

-Quoi ? Je m'inquiète juste du bonheur de mon grand-frère préféré !

-…

Du coin de l'œil il pouvait la voir compter sur ses doigts. Réagir. Ne pas réagir. Dire quelque chose. Ou se taire. Lancer de l'essence sur la petite étincelle. Prendre le risque de l'entendre l'emmerder toute la nuit à papoter alors qu'il y avait une garde qui commençait à quinze heures le lendemain. Enfin le jour même vu l'heure tardive, ou matinale, qu'il était.

Essayant de retenir sa langue, l'interne en médecine se la mordit avant de finalement lâcher les mots fatidiques qui allaient lui promettre des envies de meurtres et une sœuricide.

-Tu n'en as qu'un.

La bombe était lancée car la jeune fille se redressa sur son matelas et se mis assise en tailleur, tout de suite bien plus réveillée qu'au moment où ils étaient rentré pour se coucher. Bordel, il ne pouvait pas se la fermer parfois. Penguin avait raison de dire qu'il lui faudrait investir dans un filtre.

-Justement ! Je m'inquiète encore plus !

Plusieurs anges passèrent avant qu'il ne soupire, dépité par son comportement. Qu'est-ce que cela pouvait être chiant les petites-sœurs. Pourquoi ses parents avaient fait un deuxième enfant ? Pourquoi ils n'ont pas pu se contenter que de lui ? Au moins cela lui aurait évité d'être emmerder par cette petite fouine.

-Lami ?

-Oui ? répondit-elle d'une petite voix en essayant de ne pas rire.

-Urusaï.

Et Law éteignit la lampe avant de tourner le dos à sa sœur et de remonter la couverture sur lui. Il n'allait pas la laisser l'emmerder ce soir. Hors de question. Il entendit son rire avant qu'il n'y ait plus aucun bruit. Se disant qu'elle s'était calmée et qu'elle allait enfin dormir.

-En tout cas, Penguin avait raison. Tu l'as dans la tête ce type.

Où étaient rangées les seringues de mercure déjà ?


Le soleil tapait plutôt fort aujourd'hui et Law se protégeait du mieux possible et avançait rapidement dans les rues de Mikasa pour rejoindre la maison des Monkey. Il s'était levé il y a peu à cause de l'accumulation de ses gardes. Plusieurs membres du personnels étaient absents et comme par hasard les patients avaient afflué aux urgences faisant qu'il n'était pas rentré chez lui pendant plus de trente-six heures pour finalement s'écrouler dans son lit ce matin à neuf heures et n'en sortir qu'il n'y a que deux heures.

Autant dire que le gamin avait intérêt à ne pas être chiant sinon son scalpel ne resterait pas dans sa poche cette fois-ci et que les deux aînés auraient de bonnes raisons d'aller emmerder ses collègues à l'hôpital. Sa main allait appuyer sur la sonnette que la porte s'ouvrit brusquement sur le cadet de la fratrie, le faisant discrètement grimacer.

-Law, tu tombes très mal, grimaça Sabo en tirant la porte derrière lui et forçant l'interne à reculer.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

L'air sérieux le ramena aussitôt sur terre. L'étudiant en médecine sentit que quelque chose n'allait pas lui plaire dans ce qu'il allait apprendre.

-Luffy s'est fait virer du lycée aujourd'hui, et le vieux vient d'arriver.

Il lui lança un regard qui voulait tout dire, ce n'était pas parce que l'adolescent n'était pas en cours pour plusieurs jours qu'il allait lui faire louper des leçons. Alors Law fit un pas en avant vers la porte, entrant de force dans la maison. Il était fatigué, épuisé même, et ne voulait pas jouer avec ce crétin à la gueule d'ange qui lui barrait le chemin sans explication valable. S'il ne voulait rien lui dire, Law irait chercher lui-même les réponses à ses questions.

Mais le bras du blondinet lui bloqua à nouveau la route, le forçant à ne pas avancer plus loin dans la maison. Le laissant seulement aviser la veste d'uniforme et le chapeau allant sans aucun doute avec, tous deux accroché à une patère de l'entrée. Sentant le regard de Sabo sur lui, il le regarda à nouveau.

-Il vaut mieux que tu ne sois pas là, je n'ai pas envie que les choses dégénèrent encore plus.

-Très bien, répondit-il froidement. Dis-lui de me prévenir la prochaine fois.

Et il ouvrit la porte avant de sortir aussi brusquement qu'il venait de parler. Ne jetant pas un regard en arrière il s'en alla rageusement dans la rue, vers chez lui. Maudissant sur X génération cette famille de dégénéré qui ne lui facilitait pas la vie, se demandant ce qu'il avait fait pour que Kami-sama le punisse de cette façon en mettant les Monkey sur sa route.


-J'aimerais que tu t'expliques Luffy.

Le plus jeune garda la tête baissée, les lèvres pincées. Signe qu'il se retenait de parler, soit parce qu'il était vraiment en tort et qu'il avait frappé le premier et 'sans raison' comme l'accusait l'élève qui avait le nez cassé, soit parce qu'il y avait une histoire derrière. Et Garp qui continuait d'insister pour le forcer, n'obtenant de lui qu'une tête qui refuse d'ouvrir la bouche.

Sabo soupira en voyant le regard des deux autres. Ok, il voulait bien si coller. Prenant le plus jeune par le bras, il le fit s'asseoir sur le canapé, s'asseyant à côté de lui et l'obligeant à le regarder pour oublier la présence de leur grand-père.

-Dis-moi Luffy, pourquoi tu as fait ça ?

-Non.

-Lu', je suis pas le jiji, tu sais que je ne juge pas et que je serais encore plus mal placé pour le faire.

Une piqûre de rappel sur qui il était, qu'il était lui aussi passé par cette phase adolescente où parler avec ses poings était parfois plus facile qu'avec de mots. Surtout si un autre élève, réputé pour être dissident et fouteur de merde était mêlé à l'histoire.

-Au lycée… Y en a qui se sont moqué et qui ont insulté...

La voix de Luffy s'étrangla alors qu'il baissait la tête en racontant sa mésaventure et le pourquoi du comment il s'était retrouvé dans une bagarre. Et aucun des hommes ne dit rien et Sabo regarda longuement son frère aîné qui fronçait les sourcils avant de regarder à nouveau Luffy. Ce n'était sans doute que de vulgaires histoires qui devaient découler d'une certaine jalousie pour sortir des idioties de ce genre.

-Ils disent ça parce qu'ils ont vu quelque chose qui les pousse à le penser ? Demanda calmement Sabo.

-Ouais, je crois… Je sais pas...

-Tu crois ? Bon sang Luffy, tu ne peux pas frapper quelqu'un à cause d'une rumeur, s'énerva d'un seul coup Ace.

Et ce fut le moment de rupture où le plus jeune se releva pour répliquer que ce n'était pas sa faute, qu'il ne faisait que défendre sa famille. Garp en profita bien sûr pour s'en mêler en disant qu'il avait déjà de très mauvais résultat et que l'école après le lycée ne lui ouvrirait pas les portes s'il continuait ainsi sur la mauvaise voie.

Quant à Sabo, il resta assit, à soupirer. Il était loin de tout cela, n'ayant jamais eu de soucis à entrer à la fac en Amérique, les conditions n'étant pas du tout les mêmes qu'ici. D'ailleurs, là-bas tout lui semblait un peu plus facile et il se disait que cela aurait pu être mieux pour Luffy, moins contraignant, moins difficile.

-C'est décidé, dès lundi tu iras à cette école.

Plus aucun bruit ne se fit entendre dans la pièce et tout le monde pu comprendre qu'il s'agissait du calme avant la tempête. Voyant Luffy se diriger dans le couloir, Ace et Sabo ne purent croire qu'il capitulait si facilement. N'entendant pas le bruit dans les escaliers mais celui de chaussures qu'on enfile et de clefs qui tournent dans une serrure, ils comprirent qu'il réagissait tout simplement comme d'habitude.

Ace croisa les bras en entendant la porte d'entrée claquer à en faire trembler les murs. Sabo n'eut même pas l'envie de dire de ne pas claquer les portes alors que l'aîné se tournait vers leur grand-père. Cette fois, il avait vraiment merdé. Car un Luffy qui part pendant une dispute de famille, c'est courant. Mais un Luffy qui part silencieusement, ce n'est pas à prendre à la légère.

-Voilà, t'es fier de toi ? Siffla Ace. Et tout ça pour quoi ? Pour une putain de réaction de vioc'.

-Je te permets pas sale gamin !

-Je me permets tout seul, haussa Ace. Tu ne te rends même pas compte de ce que tu fais ! Luffy est qu'un gamin paumé, abandonné par son père et toi tout ce que tu trouves à lui dire c'est 'je vais t'envoyer en école de redressement' ?

-C'est une école militaire !

-C'est pareil pour lui ! Tu crois qu'il voit cela comment ? Il se sent abandonner par sa famille, il a été abandonné par son père, il a jamais connu sa mère et maintenant son grand-père veut se débarrasser de lui en l'envoyant à l'autre bout du pays ?

Ace était debout, le visage rouge et furieux comme jamais. Rare étaient les fois où il s'énervait de la sorte. Même sa dispute au début de l'année avec Luffy n'avait pas été aussi violente. Sabo se leva et posa une main sur son bras pour attirer son attention et la détourner de Garp un instant.

-Je pense qu'on devrait tous se calmer, commença Sabo.

-Oh ça va, me dit pas que tu es de son côté Sabo, grogna le brun en se dégageant.

-Je suis du côté de personne, je pense que tout le monde à sur-réagit.

-Ha ouais ? Parce que tu es de son côté ? Toi aussi tu veux envoyer Luffy là-bas ?

Le barman leva les yeux au ciel, voilà, ils y étaient. Il essayait de rester le plus raisonnable et de ne pas s'énerver mais évidemment l'aîné n'étant plus tout à fait en état de réfléchir, il fallait qu'il rabatte sa colère sur les autres. Heureusement que Sabo en avait l'habitude. Il savait gérer un Ace et rentrer dans son jeu en haussant la voie ne ferait que jeter de l'huile sur le feu.

-Je n'ai pas dit cela, nous pouvons en parler calmement. Maintenant calmes-toi, tu veux ?

-J'me casse. Et tant que tu te seras pas excusé devant Lu', ne cherche même pas à m'adresser la parole Jiji.

Ace partit à son tour en faisant claquer la porte lui aussi, mais bien moins fort que leur petit-frère. Se pinçant l'arête du nez, il sentit sa propre colère monter à la surface. Dire que le blond espérait compter sur son aîné pour rester calme, c'était râpé. Alors, les bras croisés sur son torse, il fit volte-face vers l'ancien de la famille et le foudroya du regard.

-C'est toi qui a foutu la merde. Débrouilles-toi, mais compte pas sur moi. Ce sont mes frères et peu importe ce qu'il se passe tu sais que je serais toujours de leur côté.

-Je n'ai aucune leçon à recevoir de toi gakki, grogna Garp en croisant lui aussi les bras.

-Fais comme tu veux. Mais admire le résultat quand tu veux imposer tes diktats à notre famille. Tu vaux pas mieux que Dragon.

Et il partit enfiler ses chaussures et prendre sa veste. Il avait besoin de respirer, de prendre l'air et de faire le vide dans sa tête. Marcher lui ferait du bien. Ce qu'il fit pendant plusieurs dizaines de minutes avant de s'arrêter et inspirer un bon coup, la tête plus reposée.

Regardant le ciel qui se teintait d'étoiles, Sabo en profita pour sortir son téléphone de sa poche et envoyer un message à Koala. Il avait besoin de passer un moment avec elle, espérant pour qu'elle soit libre et pas trop fatiguée pour le rejoindre en ville. Rentrer chez lui n'était pas une option pour le moment, préférant attendre que le vieux soit endormi pour pouvoir repasser la porte d'entrée sans avoir envie de lui en coller une.

Une fois une réponse à son sms assurée, il cherchant dans sa liste de contact un numéro qu'il commencerait presque à connaître par cœur, n'ayant pas à attendre plus de deux sonneries pour avoir son destinataire en ligne.

« Ouais ? »

-Salut Marco.

« Salut Sabo, yoi. Quoi de neuf ? »

-Oh a part que Luffy s'est fait virer du lycée aujourd'hui, qu'il vient de mettre les voiles sans doute chez Nami et que Garp a fait un scandale ?

La réponse mit un peu de temps à venir, Sabo supposa qu'il devait se masser l'arête du nez. Ce n'était pas la première fois qu'il appelait le pompier pour ce genre de cas. C'était peut-être sur une histoire de ce genre qu'ils ont sans doute fait connaissance tous les quatre car le blond se souvient très bien qu'au début, les disputes étaient plus musclée et que Ace, comme lui avaient fini plus d'une fois aux urgences.

« Je vois. Ace ? »

-Il va pas tarder à débarquer à la caserne vu qu'il sait que tu bosses.

« Et toi ? »

Un sourire fini par perler sur les lèvres du jeune homme. S'il y avait bien une chose qu'il aimait dans sa vie, c'était de savoir qu'il avait des amis sur qui compter. Que ses frères étaient entourés de bonnes personnes et l'attention de Marco le touchait, car peut avant lui n'aurait pris soin de lui demander comment il allait.

Ses yeux se portèrent sur l'enseigne du bar où il bossait, faisant un léger signe à Koala qui l'attendait devant, appuyée contre le mur. Elle avait répondu présente à son message qui lui résumait la présence de Garp et les emmerdes qui venaient de poindre au bout de leurs nez.

-Je suis devant le bar de Shakky, Koala est là. Je n'ai pas la chance d'avoir une petite-amie chez qui me réfugier, lança-t-il avec un rire.

« Étrange, yoi. » On pouvait entendre le sourire dans sa voix. « J'ai entendu dire qu'un certain interne à l'hôpital était plutôt familier avec toi, yoi. »

-Quand Ace arrivera, dis-lui de rester en dehors de ça, surtout que cela ne risque pas d'arriver je ne suis ni gay, ni intéressé et il est déjà avec quelqu'un.

« Tu m'en diras tant, yoi. Je te laisse, la tête à flammes vient d'arriver. »

-Oh ! Bonne soirée alors, et ne le fais pas crier trop fort, ce serait dommage d'officialiser les choses de cette façon.

Il raccrocha au moment où il entendit le rire du capitaine des pompiers, lui-même se retenant de rire avant de passer les portes du bar qu'il connaissait par cœur, son bras venant s'enrouler autour des épaules de sa meilleure-amie qui venait de l'embrasser sur la joue pour le saluer. Café accueillant tout type de personne la journée, bar le soir et la nuit pour ceux qui aiment se détendre avec un ou plusieurs verres en soirée.


A la caserne de Mikasa, Ace ouvrait la porte du bureau du capitaine. Ses yeux tombèrent aussitôt sur celui-ci, assit derrière son bureau et venant de raccrocher le téléphone. S'arrêtant à la porte, il la ferma doucement dans son dos sans pour autant s'approcher, attendant qu'on l'y invite.

-Salut.

-Viens, yoi.

Marco ouvrit ses bras et laissa Ace s'asseoir sur ses jambes avant de refermer l'étreinte. Il inspira l'odeur du plus vieux, agrippant à lui de toutes ses forces. Il était sa bouée, son ancre, celui qui lui permettait de ne pas exploser et ne pas faire de connerie lorsqu'il avait simplement envie de tout envoyer bouler.

-Le vieux a amené les papiers pour l'école militaire. Je suis sûr qu'il les avait déjà depuis un bout de temps.

-J'ai cru comprendre, yoi.

Le brun comprit aussitôt que Sabo avait dû l'appeler pour le prévenir. C'était une habitude que le cadet avait, veiller sur les deux autres. Ce qu'il faisait aussi, à sa façon, dans d'autres situations. Mais là tout de suite, il ne voulait pas veiller sur eux, pas quand il se sentait meurtri de l'intérieur à l'idée que Luffy soit envoyé à l'autre bout du pays du jour au lendemain. Luffy, son Luffy, son petit-frère dont il avait pris soin depuis leur plus tendre enfance. Depuis toujours.

-Garp vous aime, c'est pour ça qu'il réagit aussi vivement.

-Ha ouais ? Et envoyez Lu' dans un endroit comme ça c'est lui prouver son amour ?

Le rire sarcastique d'Ace s'étouffa dans sa gorge alors qu'il resserra ses poings sur la veste de son amant. Il se sentait coupable de ça, s'il avait pu gérer Luffy plus tôt, s'il l'avait mieux élevé, ils n'en seraient pas là. Le plus jeune n'aurait pas eu tous ces problèmes et Garp leur aurait foutu la paix.

-Si je m'étais plus inquiété de son éducation…

-Non, yoi, trancha Marco. Tu n'es pas son père, ce n'est pas à toi d'élever ton frère mais à Dragon. Ne te rends pas coupable pour un crime que tu n'as pas fait, yoi.

Un crime qu'il n'avait pas fait. Cette phrase avait une toute autre résonnance mais cela ne fit que réveiller la colère d'Ace envers cet homme qui était leur grand-père.

-Être plus présent, moins autoritaire, le laisser vivre. C'est ça qu'il devrait faire. Luffy n'est pas son père bordel.

-Non, il ne l'est certainement pas et c'est une bonne chose pour lui, yoi. Mais il est son petit-fils de sang, c'est pour ça qu'il est plus autoritaire avec lui.

Voulant couper là, la discussion, le plus jeune des deux pompiers détourna le regard. Il ne voulait pas en parler, il ne voulait pas se disputer. Pas ce soir. Son regard se promena sur la pièce avant de s'arrêter prêt de la fenêtre, sur le sofa qui occupait une partie du bureau du capitaine de la caserne.

-Tu as préparé le canapé ? S'étonna Ace en voyant les couvertures et les coussins.

-Tu restes bien pour la nuit non ? Donc à moins que tu ne veuilles dormir tout seul dans le froid de mon lit à l'appartement…

-Je reste !

Marco eut un rire, venant l'embrasser dans le cou. S'il l'avait pu, Ace en aurait ronronné.


Toujours installé dans le bar, le blondinet se retrouvait seul le temps de quelques minutes. Koala s'était absenté et esquivée en accusant le fait que la bière lui donnait envie d'aller au toilette. Ce qui l'avait fait rire en la voyant partir, se retrouvant seul pas très longtemps car Rayleigh fini par venir lui tenir compagnie et lui faisant cracher le morceau quant à sa présence ici et après avoir entendu dire que Garp était en ville.

-Je suppose que mon filleul est en bonne compagnie ?

-Oui, Marco va s'occuper de lui. Comme à chaque fois.

-Bien, sourit Rayleigh. Il a intérêt.

Sabo leva les yeux au ciel. Leur oncle, enfin, le parrain d'Ace était assez protecteur envers lui. Le laissant vivre sa vie, le surveillant de loin mais refusant de dire pourquoi il appréciait peu sa relation avec Marco alors qu'il n'a jamais rien dit quoi que ce soit sur son homosexualité. C'était un des mystères de leur famille, qu'il aimerait bien percer un jour cela dit.

-Ne te torture pas l'esprit, va.

-C'est juste que...

Sabo releva le regard vers l'homme et fronça les sourcils en essayant de le sonder. Il a toujours été un mur, un livre fermé dans lequel on ne lit pas au contraire du jeune homme. Il soupira en reprenant son verre.

-Je ne comprends pas ce qu'il se passe dans la tête du jiji.

-Tu comprendras quand ce sera ton tour, sourit énigmatiquement Rayleigh en se levant pour partir.

-Mon tour ? Interrogea Sabo en se tournant vers lui.

-Ton tour d'être père.

Son téléphone se mit à sonner et vibrer dans sa poche. Le temps de baisser les yeux sur l'écran et lire le nom, puis de le porter à l'oreille tout en relevant le regard sur le parrain de son frère, celui-ci avait disparu. Comme s'il n'avait pas été présent. Un souffle au travers du combiné, son nom qui est cité lui fait se souvenir de qui l'appelait et pourquoi.

-Ouais ?

« C'est Nami, Luffy est avec moi. Est-ce que…. »

-Ça va ?

Sabo eut un rire. Il se massa l'arête du nez avant de s'accouder à la table, se retenant de se taper la tête contre. Ce ne serait pas productif. Pas dans le sens où l'un des barmans, bien que de repos, du bar se fracasse le crâne contre une des tables. Mauvaise pub vous voyez ? Mais en revenant à ses moutons, le blondinet soupira, jouant avec le fond de son verre.

-Ne t'en fais pas, d'ici quelques jours ce sera passé. Je te dépose ses affaires demain.

« D'accord. J'essaierais de l'emmener dehors pour que tu puisses passer. »

-Merci, à demain.

« A demain Sabo. »

Koala revient s'asseoir juste à ce moment avec deux verres pleins, ayant fait un détour en revenant des toilettes.

-C'était Nami ?

-Oui, Luffy a dû aller marcher un peu avant d'aller chez elle je suppose.

-Tu sais qu'elle s'occupera bien de lui, le rassura la jeune femme. Ne t'inquiète pas pour tes frères, ils sont tous les deux entre de très bonnes mains !

Bien plus tard dans la soirée, après plusieurs verres, Sabo avait voulu prendre l'air, puis il se faisait déjà assez tard et son amie ne pouvait rester toute la nuit ici. Il le savait, ce n'était pas convenable. Et il serait donc raisonnable ne la laissant filer pour rejoindre son appartement et son lit. Appuyé contre la vitrine du bar, les mains dans les poches, il sifflotait doucement en laissant l'air frais le rafraîchir et faire redescendre un peu l'alcool ingurgité avant de sans doute y retourner.

-Bien, je vais devoir te laisser. J'ai promis à ma mère de venir tôt demain matin.

-Alors file, je n'ai pas envie de devoir m'excuser auprès des voisins encore une fois parce qu'elle les aura réveillés.

Koala rit avant de le serrer dans ses bras. Les hurlements de sa mère lorsque sa fille était en retard n'étaient pas une légende, nombreux dans son quartier pouvaient en attester. Resserrant son étreinte sur la jeune femme, Sabo inspira doucement. La voir lui faisait le plus grand bien, en quelques minutes elle a su, simplement par sa présence, le rassurer sur toute cette histoire.

-Tu es sûr que cela ira ? Chuchota-t-elle.

-Oui, je te le promets.

-J'ai pas de chambre d'amis mais j'ai un lit double.

-Je sais.

-Et tu as la clef.

-Je sais aussi.

Aucun des deux ne lâchait l'autre, les faisant rire doucement. Sabo commença même à lancer une sorte de valse, la faisant rire encore plus sous les regards des quelques clients qui fumaient là. Ils se moquaient de quoi ils avaient l'air, ils s'en étaient toujours foutu du regard des autres.

Après un dernier baiser dans ses cheveux roux, il finit par la relâcher, remettant ses mèches en places ainsi que le col de sa chemise.

-File, ton petit-ami risque d'être jaloux et... Je pense avoir causé assez de soucis ce soir.

-Bellamy n'est pas là ce soir, et il ne m'empêchera pas de te voir et te faire venir quand je le souhaite où quand tu le souhaites. Compris ?

Le barman ne dit rien, continuant de sourire. La rouquine avait un fort caractère, il le savait, tout le monde la côtoyant le savait. Même Ace se risquait très peu à l'embêter selon les sujets, il s'y était déjà fait mordre les doigts. Au sens littéral du terme.

Mais Sabo n'avait pas confiance en ce Bellamy, il sentait qu'il ne pouvait pas non plus l'encadrer pour le peu de fois où il l'avait juste croisé. C'était comme ça, son instinct visait parfois juste et quelque chose continuait à lui dire qu'il ne fallait pas que cet homme soit dans l'entourage de sa meilleure-amie. Mais pour son bonheur, pour la voir sourire, il ne disait rien pour le moment, veillant juste sur elle quand elle ne le regardait pas, prêt à agir à tout moment.

Après un dernier signe de la main, le blond décida de rentrer dans le bar. Ce n'était pas maintenant qu'il allait rentrer, et étant venu à pied, il n'allait pas se gêner pour dépasser le minimum convenable en dose d'alcool.


Et voilà pour ce chapitre un peu haut en couleur !

On se retrouve très bientôt pour la suite que j'ai déjà commencée à écrire :D

Evy'