Mage seigneurial

Chapitre 30 :

Faille de sécurité

La question de la Chambre terminée, Harry se concentra sur le tunnel entre Pré-au-lard et Poudlard pour évacuer la population. Pour cela, il utilisa la clef principale de Poudlard, dans la salle sur demande qu'il avait fait apparaître exprès pour l'opération. Après les modification de la Chambre, il fut plus simple pour lui de créer ce passage allant du village pour déboucher dans la cour de l'horloge en un escalier qui sortirait du sol. Il n'avait cependant pas encore décidé où placer l'entrée du village exactement. Il lui fallait d'abord lui trouver un gardien pour choisir judicieusement. Il avait pensé aux propositions de ses professeurs et il avait décidé de tenter avec Aberforth. S'il ne connaissait pas très bien Rosmerta, elle lui inspirait peu de confiance et lui ne lui semblait pas assez solide pour cette tâche. Seulement, pour confirmer cette idée, il devait rencontrer le frère du directeur. Il avait demandé à Minerva comment il pouvait le contacter de manière sûre et discrète et elle avait proposé de jouer les intermédiaire et d'assurer un serment de secret de sécurité sur leur rencontre. Harry la remercia, donnant déjà lui même une promesse de sécurité et de secret magiquement signé et valable s'il acceptait d'en faire de même pour aider la dame à le convaincre. Il proposait un rendez-vous à la cabane hurlante et finalement, Minerva lui annonça qu'il l'avait, lui donnant l'accord magique signé par Aberforth pour qu'il puisse vérifier.

Le jour dit, ce fut avec une grande prudence que Harry se cacha, s'entourant de sorts, passant sa cape d'invisibilité pour rejoindre la cabane à pied. Il fit très attention à tout ce qui l'entourait, sachant qu'il n'était pas en sécurité, ici encore moins qu'à Poudlard. Et il sentit Amcinthe et Arthur très attentifs également. Il entra dans la cabane, restant caché jusqu'à entendre quelqu'un d'autre entrer. De ses sorts, il vérifia qu'il était seul et qu'il s'agissait bien de la signature magique de l'homme qu'il attendait. C'était le cas et il retira sa cape. Bientôt, l'homme assez impressionnant qu'était Aberforth apparut, baguette en main comme lui. Ils s'observèrent un moment dans un silence tendu avant de finalement se relaxer un peu, baissant leurs baguettes.

- Lord Potter, vous êtes un inconscient de venir ici ainsi, gronda l'homme. Ce n'est pas sûr.

- Je le sais mais il le faut et j'ai pris mes précautions, répondit-il surpris de lui découvrir une véritable inquiétude pour lui. Je suis désolé par avance si je risque de vous offenser mais je dois savoir et nous n'avons pas de temps à perdre : est-ce que vous travaillez avec votre frère et est-ce que je dois redouter que vous me trahissiez à son profit ?

- Non ! répondit-il aussitôt avec une sincérité éclatante. Je… ne suis pas proche de mon frère, au contraire et je n'ai aucune confiance en lui. C'est un assoiffé de pouvoir qui ne sait que se servir des autres sans vergogne pas plus qu'il ne sait reconnaître ses erreur.

- Je suis d'accord, approuva-t-il en l'étonnant. Minerva m'a dit que vous donniez des informations à l'Ordre ?

- Je déteste mon frère mais cette guerre dépasse cela. Je ne veux pas que Vous-savez-qui gagne non plus. Alors si j'ai quelque chose d'important, je transmets. Et vous ? On m'a dit que vous aviez renié l'Ordre et certains d'entre eux pensent que Vous-savez-qui vous contrôle.

- C'est faux. Pour dire cela simplement, je me suis rendu compte que votre frère était un manipulateur en mal de gloire, de pouvoir et qu'il se servait de moi comme des autres. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de rompre avec l'Ordre et de faire les choses à ma façon. Vous ont-ils dit pourquoi ils pensent que je suis contrôlé ?

- Il y aurait un lien entre lui et vous. Ils m'ont raconté l'épisode du Ministère.

- Il y avait un lien, rectifia-t-il. Après l'épisode du Ministère et la mort de mon parrain, Sirius Black, je savais que je devais me débarrasser de cette connexion, définitivement. Et je l'ai fait. Elle n'existe plus et il n'a aucune influence sur moi je peux vous le jurer. L'Ordre et votre frère en particulier ne veulent pas l'accepter parce qu'ils ne veulent pas non plus accepter que je ne veux plus d'eux et que je ne leur fais pas confiance. Me croire contrôlé est pour eux une bonne excuse pour ne pas admettre leurs travers. Je leur ai expliqué directement mais ils sont têtus.

- Minerva vous croit, remarqua-t-il.

- Oui, parce qu'elle, elle me connaît bien et veut mon bien, veut que je sois libre.

- Que voulez-vous faire ? Pour cette guerre ?

- Y mettre un terme définitif et y survivre.

- Alors nous avons un but commun, remarqua-t-il l'air un peu plus serein.

Et Harry l'était aussi, voyant dans son aura qu'il ne mentait pas et qu'il était franc.

- Pourquoi vouliez vous me rencontrer ? demanda l'homme.

- J'ai besoin de quelqu'un à Pré-au-lard, digne de confiance. Je suis parfaitement conscient de ce que cette guerre implique et de ce qu'il risque de se passer. Il est évident que… qu'Il attaquera Poudlard. Excusez moi mais j'ai du mal avec ses petits surnoms, dit-il en l'amusant. Si cela arrive, il passera certainement par Pré-au-lard en premier.

- C'est plus que probable. On voit de plus en plus de mangemorts au village. Ils ne vont pas tarder à s'installer sérieusement je crois.

- J'en suis désolé. Je pense aussi qu'ils bloqueront certainement les transports magiques pour empêcher les gens de s'enfuir.

- Là encore, c'est plus que probable. Les habitants feraient de parfaits otages.

- Je m'en doute. Si cela dérape et qu'il faut évacuer le village, ce sera à pieds. Je veux créer un nouveau passage secret entre Pré-au-lard et Poudlard, accessible uniquement aux gens de bonne foi, pour qu'ils puissent fuir, gagner le château pour se mettre en sécurité autant que possible. J'ai besoin de quelqu'un qui saura pour ce passage et qui pourra y diriger les gens, ouvrir l'entrée. Plusieurs personnes en qui j'ai confiance, dont Minerva, m'ont soufflé votre nom.

- Je vois. Poudlard serait en effet le seul refuge à peu près sûr. Pourquoi feriez vous cela ?

- Parce que je veux protéger autant de gens que je pourrais. Contrairement à ce que beaucoup de monde pense, à ce que votre frère à longtemps voulu me faire croire, je ne suis pas responsable de cette catastrophe. Mais comme tout à chacun dans ce pays, je suis concerné et tout le monde devrait réagir. Une seule personne ne fera rien seule mais si assez de monde bouge nous avons une chance. Je ne peux pas forcer les autres mais je peux faire ce que je peux de ma position. Je m'y efforce avec tout ce dont je dispose et ça, je peux le faire.

- Je vois. Très bien, c'est d'accord, je peux faire ça et j'approuve le raisonnement. Mais je veux votre promesse magique que ce passage sera sûr, débouche à Poudlard et sans piège.

- Si vous me promettez en retour de garder ça secret, de ne pas détourner l'usage que je vais donner à ce passage et de vous efforcer d'évacuer un maximum de gens avec si cela est nécessaire en sachant qu'il ne laissera pas passer d'ennemis.

- Cela me convient.

Ils scellèrent donc cet accord, aucun des deux ne voulant s'éterniser au risque de se faire prendre. Harry discuta avec lui de l'emplacement de l'entrée du passage et ils optèrent pour la taverne de l'homme, la Tête du Sanglier. Harry lui remit une clef, indiquant qu'elle brillerait lorsque le passage serait opérationnel et que lui seul pourrait en voir l'entrée. Cela fait, ils se séparèrent rapidement, Harry rentrant au château avec la sensation du travail bien fait. Aberforth avait été très différent de ce qu'il avait imaginé, son aura très loin de celle de son frère, plus franche, sincère et brillante. Il louait sa vision d'aura qui l'aidait énormément à cerner correctement les gens rapidement dans ce genre de cas. Le jour même, il finalisa le passage d'évacuation de Pré-au-lard, cochant une chose de plus sur sa liste de choses à faire.

La semaine suivante, il y avait match de quidditch à l'école, un match qui se déroula dans une ambiance tendue. Il se joua à huis-clos, Dumbledore ayant décidé de ne pas laisser un public extérieur venir voir le match dans ces circonstances. Harry approuvait pour une fois qu'il prenait une mesure de prudence évidente. Il opposait Gryffondor et Serpentard et dans le contexte actuel, ce n'était pas sans sous-entendu ni tension. Pourtant, Harry mena son équipe très calmement et ils remportèrent le match, Serdaigle et Poufsouffle semblant pour une fois très heureux de leur victoire eux aussi, voyant cela comme une sorte de signe positif même si ça n'en n'était pas un. Bien sûr, la victoire fut fêtée dignement même si les Serpentard semblaient vouloir les tuer. Ce soir là cependant, ce ne fut pas la victoire qui fit que Seamus, Dean, l'équipe et bien d'autres de ses amis à travers les maisons, sautèrent sur le jeune lord au dîner.

- Harry ! s'écria Seamus l'air surexcité. Tu vas participer ?!

Perplexe, Harry releva un sourcil, lui demandant de quoi il parlait. Un autre camarade lui montra alors la une d'un magazine de duel, un des rares qu'ils recevaient encore de temps en temps. Il y était avec l'annonce qu'il participerait au tournois d'icarel de décembre au Canada.

- Oh ça, comprit-il. Oui je vais y participer. J'ai remporté le premier, j'ai bien l'intention d'en gagner d'autres, sourit-il légèrement alors que tous s'entassaient autour de lui avides d'en savoir plus.

Le premier tournois ayant eu du succès, on en organisait un deuxième juste avant Noël et, bien sûr, il participerait et il était très attendu pour cela. Il avait d'ailleurs hâte d'y être pour aller se changer les idées. Il communiquait régulièrement avec les organisateurs qu'il connaissaient bien maintenant à travers leur partenariat. Ils avaient même tendance à devenir amis. Il avait donc participé à l'organisation du second tournois. Cette fois, il aurait lieu au Canada et d'après ce qu'il savait, il y avait déjà plus de candidatures que la première fois et énormément de demande d'un peu partout pour voir des places de spectateurs. Même les écoles de magie avaient fait des demandes pour venir avec des groupes d'élèves. Il y avait aussi énormément de commerçants dans le domaine du vol, du duel, du quidditch, du divertissement, de la gastronomie et autres du genre, prêt à payer une fortune pour avoir un stand sur le lieu du tournois pendant qu'il se déroulait. Les sponsors commençaient à s'accumuler et si Harry était très heureux de participer à ça sportivement, il savait qu'il avait aussi fait un très bon calcul d'affaire en devenant l'investisseur exclusif de l'icarel. C'était d'ailleurs ses avocats qui s'étaient chargés de faire breveter et privatiser l'icarel, et tout ce qui allait avec, auprès de la commission des sports magiques de la Confédération. Ainsi, personne ne pourrait leur voler le concept et il n'appartiendrait qu'à lui et à ses quatre créateurs. Ils avaient déjà créé la ligue d'icarel et les projets était en en cour pour créer des clubs. Cela s'annonçait très bien.

Si Haruo, Uranie, Elzaïde et Théandre, les quatre créateurs du sport, avaient hésité à lui demander de participer à la seconde édition du tournois, conscient de sa situation et de celle de son pays, Harry avait affirmé qu'il viendrait, sauf en cas de force majeure, refusant que la guerre l'empêche de vivre. Il irait donc. Cette fois, il y aurait déjà assurément plus de concurrents. Certains avaient déjà tentés leur chance la première fois et tout ceux qui avaient atteint les huitièmes de finale avaient déjà assurés qu'ils revenaient. On organiserait des tours éliminatoires pour faire le tri mais on avait aussi décidé que les seize duellistes qui avaient atteint les huitièmes de finale la dernière fois seraient d'office qualifiés. On comptait faire le tri jusqu'à n'avoir plus que soixante quatre participants et ainsi organiser six tours de duel sur trois jours. Mais le tout prendrait une semaine avec les qualifications. Harry n'aurait besoin d'y être que pour ces trois derniers jours, qualifié d'office pour les 32ème de finale.

Ils avaient décidé de fonctionner ainsi pour les premiers tournois, jusqu'à avoir une base de duellistes relativement sûre. Lorsque cela serait fait, on restreindrait très certainement les qualifications d'office et on organiserait peut-être plusieurs niveaux de tournois. Mais jusque là, il y aurait des qualifications éliminatoires à passer et des qualifications acquises pour ceux qui avaient fait leurs preuves au tournois précédent. Harry avait fait savoir qu'il y serait et donc, les magasines concernés s'étaient emparés de la nouvelle.

- C'est géant, fit Dean. On peut aller voir ?

- Si vous pouvez convaincre vos parents de vous emmener au Canada pour assister au tournois et payer vos places, oui, s'amusa-t-il.

- Il y a pleins de gens célèbres qui vont participer, s'émerveilla quelqu'un. Des duelliste pro, des joueurs de quidditch et des pilotes pro.

- Je sais. Il y aura encore plus de monde que la première fois visiblement, remarqua-t-il en continuant son repas. Le concept plaît beaucoup.

- Il est écris que c'est toi qui a investi dedans, remarqua Seamus.

- Oui. J'ai adoré ça quand j'ai participé au premier tournois et les créateurs avaient besoin de financement. J'étais sûr que ça marcherait et j'adore alors j'ai financé.

- En échange des secrets des arènes ? taquina Dean.

- Non pas du tout, rit-il. Je ne veux même pas savoir sinon ce n'est plus drôle. Je finance, je fait de la paperasse, du juridique et ce qui s'en suis mais on ne me donne pas les spécificités des arènes. Ce serait injuste pour les autres participants. On a signé des accords magiques qui seront public pour assurer à tous que même si je finance, je n'ai pas davantage sur les autres dans la pratique. En plus de ça, les arbitres et ceux qui s'occupent des arènes prêtent serments d'impartialité et de secret pour que ce soit équitable. Des serments qui seront public aussi. J'ai beaucoup discuté avec les créateurs et on est tous d'accord pour faire en sorte de ne permettre aucune tricherie dés le début. Je suis fair-play, ricana-t-il en les amusant.

- C'est trop génial.

Le tournois fut un sujet de discussion autour de lui durant tout le dîner et cela eut le don de mettre un peu de bonne humeur partout. Les jours coulant à toute vitesse, Harry entreprit de tenter autre chose. Il cherchait encore à étoffer le Pacte de Cabra, de trouver plus d'alliés. C'était pour tenter de trouver d'autres possibilités qu'il alla voir Hagrid en secret ce jour là, son ami l'accueillant avec plaisir et discrétion comme toujours.

- Bonjour Hagrid, salua-t-il en retirant sa cape d'invisibilité alors que la porte était refermée.

- Bonjour Harry, comment vas-tu ? demanda-t-il en s'installant avec lui.

- Très bien et vous.

- Bien, sourit-il. Est-ce que tu as pu faire ce que tu voulais ? Tu sais, avec… Pré-au-lard ? demanda-t-il sans savoir s'il pouvait en parler ou pas.

- Oui, c'est fait et c'est sécurisé, répondit-il simplement.

- Oh c'est très bien bravo. Si je peux t'aider pour quoi que ce soit, n'hésite pas, dit-il avec une envie débordante de participer aussi.

- Justement, je suis là pour ça.

- Qu'est-ce que je peux faire ?

- Je suis en train de voir qui pourrait nous aider à combattre en cas d'attaque sur Poudlard, expliqua-t-il sérieusement. Vous connaissez très bien la forêt et ses habitants. Je me demandais si vous sauriez s'il y aurait des gens, des créatures, qui accepteraient de nous aider, si vous pouviez ne serait-ce que me permettre de les rencontrer pour tenter de les convaincre. Je sais que Dumbledore a déjà des centaures, remarqua-t-il en le voyant faire la grimace. Qu'est-ce qu'il y a Hagrid ?

- Et bien, les centaures sont en discordes sur ce sujet, avoua-t-il. Beaucoup ne veulent pas s'engager, se battre.

- Est-ce que vous savez pourquoi exactement ?

- Parce qu'ils savent qu'il n'y a pas grand monde de notre côté et que l'armée de Tu-sais-qui grossit de plus en plus. Et beaucoup n'aiment pas les sorciers et le professeur Dumbledore, alors ça n'aide pas.

- Je vois. Pensez vous qu'ils accepteraient de me parler ?

- Je ne sais pas mais je peux essayer de les convaincre si tu veux.

- Je vous en serai très reconnaissant.

- Je vais faire de mon mieux c'est promis.

- Merci. Dîtes leur juste que j'aimerai leur parler et que je suis prêt à passer un accord de secret et de non agression magique sur une rencontre s'ils le font aussi pour moi.

- Je leur dirai.

- Pensez vous qu'il y en aurait d'autres qui accepterai ne serait-ce que de me rencontrer pour parler ? Je sais que Voldemort à beaucoup d'accromentules.

- Oui, approuva-t-il tristement. La colonie s'est complètement disloquée depuis la mort d'Aragog. Beaucoup de jeunes accromentules ont soit été capturées et soumises, soit ont rejoint les rangs de Tu-sais-qui quand elles avaient la maturité nécessaire pour comprendre. Mais je connais un petit groupe qui accepterait peut-être. Celui de Mosaf. Mosaf était la compagne d'Aragog et la mère de tout ses enfants, sourit-il. Elle est presque aussi vieille que l'était Aragog. Elle parle aussi. Lorsque la colonie s'est séparée, elle est restée avec ses enfants les plus âgés. Ils ne sont pas beaucoup mais ils sont intelligents. Je peux leur demander si tu veux.

- Avec grand plaisir.

- Et si tu veux, je peux essayer de voir avec la meute de loup magique.

- La meute de loup magique ?

- Oui. Il y a déjà quelques décennies, il y avait des loups-garous dans la forêt qui s'accouplaient à la pleine lune. Cela a donné une espèce de loups magiques particuliers très rares dans le monde. Ce sont des loups d'aspect ordinaire si on exclu leur taille. Ils sont très grands une fois adultes. Ils ne se transforment et ils ne perdent pas la contrôle. Ils ne deviennent pas fous même à la pleine lune. Ils sont même plus forts à la pleine lune. Ils parlent aussi et sont très intelligents. Au fil du temps une meute s'est formée. Je pourrais leur proposer.

- D'accord, approuva-t-il ravi de voir qu'il y avait des possibilités. Dîtes leur à tous que je suis d'accord pour assurer secret et sécurité magiquement s'ils le font aussi.

- Oui. Je n'en vois pas d'autres je suis désolé.

- Ce n'est rien, c'est déjà beaucoup. Je n'espérai même pas qu'il y aurait des possibilités, je tentais juste ma chance. Merci beaucoup Hagrid et merci de bien vouloir leur parler pour moi.

- Ce n'est pas grand-chose et je veux t'aider aussi. Je vais faire de mon mieux pour les convaincre.

Harry approuva et ils se mirent à discuter de choses plus joyeuses et simples, passant un moment ensemble. Rapidement, décembre fut là, le temps semblant à la fois passer à toute vitesse et être comme au ralenti dans cette guerre. Les jours étaient sombres et les mauvaises nouvelles s'accumulaient toujours plus. Aussi, Harry n'était pas mécontent de voir le tournois d'icarel approcher. Il avait besoin de s'évader un peu et d'aller décompresser. Trois jours au Canada étaient tentant. Le tournois à proprement parlé pour lui s'étendait du vendredi 19 décembre au 21. C'était le premier week-end des vacances de Noël et les choses s'étaient naturellement bien arrangé. Le vendredi, il n'avait pas cours l'après-midi et avec le décalage horaire, s'il quittait Poudlard à midi, il serait sur le site du tournois tôt au matin grâce au décalage horaire. Il était donc allé voir sa directrice de maison pour remplir le formulaire de sortie anticipée et elle lui assura une fois de plus que le directeur n'en saurait rien. Cette fois, ses professeurs de Poudlard ne viendraient pas, restant à l'école pour veiller sur les élèves qui seraient là, peu quittant le château pour les vacances, les parents pensant qu'ils étaient plus en sécurité à Poudlard. Draco rentrait voir sa mère et par précaution Harry lui avait conseillé de prendre un portoloin qu'il lui avait fait lorsqu'il serait à Pré-au-lard. Il avait d'ailleurs conseillé à ses amis qui partaient de prendre des portoloins ou de transplaner pour ceux qui savaient.

Les vacances approchaient à toute vitesse, Harry ne s'arrêtant que lorsque Arthur et Amcinthe lui disaient de faire une pause. Il ne rechignait pas, sachant que c'était important désormais et que ses amis ne l'arrêtaient que lorsqu'il le fallait. Dans ces moments là, Arthur disparaissaient à coup sûr pour le laisser avec Amcinthe qui trouvait toujours le moyen de le rendre très confus, perdu tout en lui faisant du bien. Il le massait parfois, très doué pour ça, et Harry avouait qu'il adorait. Il s'habituait doucement à être touché et ce n'était pas si mal, c'était même très agréable. Parfois, ils s'asseyaient l'un près de l'autre devant un feu pour parler simplement et parfois, le démon le poussait à faire une petite sieste en assurant qu'il veillait sur lui. Harry avait d'ailleurs été immensément gêné lorsqu'il s'était réveillé blotti contre Amcinthe, la tête sur ses genoux alors qu'il lui caressait les cheveux. Jamais il n'avait été aussi embarrassé et bégayant de toute sa vie mais le démon lui avait simplement sourit, assurant qu'il pouvait recommencer quand il voulait et que ça ne le dérangeait pas du tout bien au contraire. Et Harry ne comprenait toujours pas ce qu'il en était réellement.

Ce jour là, Harry ne savait pas pourquoi il faisait ce qu'il faisait. Dans peu de temps , il serait parti pour le tournois et les vacances et Dumbledore l'avait invité à venir le voir une fois encore. Il ne savait pas pourquoi il y allait, avec Minerva comme toujours. Une part de lui avait envie d'ignorer le directeur et une autre se disait qu'il aurait peut-être des informations intéressantes en lui parlant un peu. Il y allait donc, pas vraiment motivée. Minerva l'accompagnait avec joie, refusant de le laisser seul avec le directeur depuis qu'il avait tenté de contraindre à obéir à la fin de sa sixième année. Comme toujours, la porte du bureau directorial s'ouvrit avant qu'ils ne toquent. Ils entrèrent, découvrant que Dumbledore était seul cette fois, sans l'Ordre. Harry sut alors sur le champs qu'il mijotait quelque chose et son aura le confirma alors qu'ils se saluaient froidement.

- Pouvez-vous nous laissez Minerva ? demanda le vieil homme se faisant aimable.

- Non, trancha-t-elle immédiatement en le surprenant. Harry m'a fait part de votre attaque à la fin de l'année dernière, reprocha-t-elle. Il est hors de question que je le laisse seul avec vous Albus.

- J'ai fait une terrible erreur ce jour et j'en suis désolé, dit-il avec un air affligé. Je faisais cela…

- Pour mon bien je pari, coupa Harry. Parce que vous pensez que Voldemort me contrôle ou parce que cela vous ferez une bonne excuse pour me contraindre sans que personne n'y redise rien. Vous avez fait une erreur ? Dois-je vous rappeler que peu avant vous me demandiez d'oublier vos précédentes erreurs en disant que ça n'arriverait plus. Vous avez tenté de me contraindre de force à vous obéir. Ne pensez pas que je l'oublierai un jour, comme le reste.

- Je suis navré Harry, sincèrement, dit-il avec une aura pourtant pleine de mensonge et de manipulation. Mais ce n'est pas à cause de nos différents que je t'ai demandé de venir.

- Pourquoi alors ? demanda-t-il platement.

- J'ai cru comprendre que tu allais participer à un autre tournois de ce nouveau sport au Canada ? L'icarel c'est ça ? Très impressionnant comme discipline.

- Oui c'est vrai et c'est une information publique alors veuillez ne pas tourner autour du pot. Je ne souhaite toujours pas discuter de ma vie privée et de ma vie tout court avec vous comme j'apprécierai que vous cessiez enfin d'utiliser mon prénom et de me tutoyer.

- As-tu conscience du danger auquel tu t'exposes en participant à un évènement public de la sorte en ce moment ?

- Si vous sous-entendez que je risque une attaque de mangemort là bas, j'en suis conscient, c'est une possibilité et je ne suis pas stupide. Mais je sais aussi que, aussi dramatique que soit la situation au Royaume-Unis, Voldemort ne peut certainement pas se permettre d'attaquer à l'étranger sans se faire des ennemis dans le monde entier. Cela et je sais assurer ma protection. Si Voldemort devait attaquer un tel rassemblement, aussi médiatisé, avec beaucoup de personnes connues et rassemblant de très nombreuses nationalité, il se mettrait la Confédération à dos. Il n'est pas aussi stupide et je pense que vous le savez.

- Je l'espère pour ta sécurité, répondit avec un faux air concerné. Quoi qu'il en soit, tu rencontres assurément des personnes du monde entier à ces tournois, des médias. J'aimerai que tu leur parles de la guerre, de Voldemort, que tu leur demandes de nous aider, que tu leur dises à quel point Tom est dangereux pour le monde entier. Tu as la position nécessaire pour convaincre, si tu ne désires plus te battre, peux-tu au moins nous aider à le faire ? demanda-t-il en cherchant de toute évidence à le culpabiliser.

- Vous voulez que je joue les agents de recrutement de soldats et de soutient pour vous et pour l'Ordre ? voulut-il confirmer.

- Oui. Cela pourrait tout changer. Tu dois convaincre plus de monde de…

- Non, trancha-t-il. Je refuse catégoriquement. Et je refuse d'autant plus de le faire pour vous et l'Ordre, je n'ai aucune confiance en vous. Si vous étiez réellement digne de confiance et convainquant, vous n'auriez pas besoin de moi pour ça. Vous savez que l'étranger ne fera rien. C'est leur politique. Voldemort est notre problème, un problème que ce pays, que vous avez créer. Si les britanniques sont très naïfs ou hypocrites sur le sujet mais ce pays est en grande partie responsable de ce qu'il se passe et les autres le savent bien souvent. La Confédération a déjà posé qu'elle resterait neutre et tous suivent cet avis. Il faudra que Voldemort gagne et s'attaque à l'étranger pour les faire bouger. Je n'ai pas de temps à perdre avec cela. Je vais respirer un peu et m'amuser avec ce tournois, rien d'autre.

- Harry, tu dois prendre conscience que…

- J'ai pris conscience de tout ce que je devais savoir directeur. Je n'ai pas besoin de vous pour ça et je ne vous demande rien si ce n'est de me laisser en paix. Si c'est tout, dit-il en faisant mine de se détourner.

- Harry, j'aimerai que tu me rendes ma baguette, demanda-t-il alors plus sérieusement.

- Celle que je vous ai confisqué lorsque vous m'avez attaqué et que j'ai donc légalement gagné ? Non. Trouvez vous en une autre même si cela risque d'être compliqué sans Ollivander.

- Ma baguette est aussi un souvenir précieux pour moi, fit-il avec une tristesse simulée. S'il te plaît.

- Non. Au revoir, dit-il ensuite en s'en allant avec Minerva sur les talons.

Finalement, Harry se dit qu'il avait bien fait d'y aller. La discussion lui avait appris que Dumbledore recherchait des soutient étrangers et son aura lui avait indiqué qu'il le voulait désespérément. Peut-être savait-il que c'était peine perdue pour lui au Royaume-Unis et qu'il espérait élever Tom au rang de menace mondiale pour que d'autres pays réagissent. Cela n'était pas dénué de sens et la menace était réelle si Tom gagnait ici. Mais le jeune lord savait que ça n'arriverait pas avant que Voldemort n'ait commencé à attaquer ouvertement d'autres pays. Les gouvernement sorciers avaient tous la règle tacite de ne pas intervenir dans les affaires des autres pays et ce depuis très, très longtemps. Les seuls coopérations qu'il y avait eu était lorsque l'ennemi s'était ouvertement attaqué à plusieurs nations. Même alors, seules les nations concernées avaient bougé. Cela n'était pas près de changer d'autant plus que les législations et les fonctionnement étaient très différents d'un pays à l'autre et qu'il y avait aussi des pays magiques fascistes et autoritaires bien installés. Certains étaient assurément du côté de Voldemort dans cette histoire.

La deuxième chose qu'il avait appris été que Dumbledore voulait vraiment récupérer sa baguette. C'était viscéral dans son aura, obsessionnel, très important pour lui et comme il avait menti sur ses raisons, il devait y avoir autre chose avec cette baguette. Cela semblait plus essentiel que tout le reste pour lui et c'était étrange pour un tel homme. Pourquoi le directeur comptait tellement sur cette baguette en particulier ? Son instinct lui disait que c'était important et il se promit d'étudier la chose plus tard.

Finalement, les vacances arrivèrent et Harry quitta discrètement Poudlard dés qu'il eut terminé les cours au déjeuner, transplanant une fois hors de l'école. Il commença par rentrer chez lui, Amcinthe et Arthur sortant. Il ne perdit pas de temps, voulant être à l'heure pour le tournois. Il alla prendre un déjeuner rapide avec ses deux amis, se changeant et prenant ses affaires que ses elfes avaient gentiment préparé pour lui. Il vit Adélème, Isaac et ses professeurs particuliers arriver à l'heure convenue, décidés à l'accompagner et c'était aussi le cas des jumeaux qui lui sautèrent dessus en le voyant, enthousiastes. Ils s'étaient retrouvés forcés de fermer leur magasin pour le moment et de se cacher, trop relié à l'Ordre pour se montrer. Une fois tous présents, ils prirent le portoloin qu'il avait pour aller en plein centre du Canada. Il était alors encore tôt là bas, le décalage horaire étant de moins six heures comparé au Royaume Unis. Comme cela avait été prévu, ce fut directement dans la tente qui lui était réservée qu'il réapparut avec son entourage. Les quatre créateurs de l'icarel étaient là, souriant en le voyant. Ils se saluèrent joyeusement, prenant des nouvelles, les étrangers délicat au sujet de la situation britannique. Mais très vite, ils se concentrèrent sur le tournois, Harry décrétant qu'il mettait la guerre de côté pour trois jour au bonheur de ses amis estimant qu'il en avait bien le droit.

Le jeune lord s'isola alors avec Haruo, Uranie, Elzaïde et Théandre qui lui parlèrent de tout ce qui concernait le tournois à commencer par le côté affaire de la chose. Et cela se présentait très bien, le succès au rendez-vous, comme le nombre de participant presque multiplié par trois depuis la dernière fois, encore plus pour les spectateurs et les prestataires partenaires. Ils parlèrent ensuite de la compétition en elle même, les qualifications terminées la veille au soir. Et il y avait des compétiteurs prometteurs. Le tournois à proprement parlé commençait ce matin là. Les qualifications s'étaient déroulées, comme la dernière fois, sur des terrains simples type stade de quidditch ordinaire. Maintenant, il restait six tours, trois aujourd'hui, deux le lendemain et la finale le dernier jour, Haruo et Uranie assurant qu'ils avaient bien l'intention de prendre une revanche. Cette fois, Harry, qualifié d'office, se retrouverait directement dans des arènes magiques de niveau deux. Autrement dit, des arènes soit piégées soit doté d'un environnement particulier. Cela serait pour les quatre premiers tours et les deux derniers se dérouleraient dans des arènes de niveau trois avec à la fois des pièges et des environnement.

Ce fut avec grand plaisir que Harry s'enregistra auprès des arbitres et fit valider son matériel pour la compétition. Et très vite, il se retrouva dans l'arène pour son premier duel. Ce jour là, il remporta ses trois duel assez facilement, s'étant encore beaucoup amélioré depuis la dernière fois. Il impressionnait visiblement ses adversaires et de toute évidence, vu les acclamations qu'il avait reçu du public, les gens appréciaient ce qu'il faisait. Comme au premier tournois, après chaque duel, il pouvait gagner la tribune des concurrents pour regarder les autres, le fonctionnement identique à la dernière fois. La journée terminée, il était épuisé mais souriant et très satisfait. Il était content de ses performance et surtout, il s'était énormément amusé et défoulé. Les concurrents qu'il avait eu étaient indéniablement meilleurs qu'au printemps, prouvant qu'il y avait des nouveaux et qu'il y avait eu de l'entraînement depuis. Ravi, il avait fait la fête au milieu de ses amis et des autres concurrents qualifiés, discutant avec joie avec tout le monde.

Quelques journalistes sportif internationaux avaient été autorisé dans la zone réservée aux duellistes et leur entourage, au staff du tournois et il s'était plié à l'exercice des interview autant que la compétition en elle même que sur le fait qu'il investissait et gérait l'icarel avec ses créateurs. Si le sujet de la situation, de la guerre britannique, fut plusieurs fois abordé, tous voulant avoir son avis sur la question, sur ce qu'il allait faire, sur ce qui pouvait se passer, il avait calmement mais fermement refusé de répondre, expliquant qu'il n'était pas là pour ça et qu'il ne voulait pas faire l'honneur à Voldemort de venir mettre son nez dans ce tournois à travers lui, de gâcher la fête.

Le lendemain, ce fut avec autant de maestria qu'il affronta les deux tours du jour et une fois de plus, il les remporta même si cela lui demanda plus d'efforts et de ruse, de temps qu'à la première édition. L'inconvénient d'avoir gagné la dernière fois était que tout les duellistes participants s'étaient renseignés sur ses performances et s'étaient préparés à l'affronter lui comme les autres qui s'étaient fait remarqué. Il n'y avait plus d'effet de surprise cette fois mais cela ne l'empêcha pas de gagner, prouvant ses talents de pilote et de duelliste, de stratège et de voltigeur à plusieurs reprises. Le quatrième tour avait eu lieu au matin, le cinquième l'après-midi et Harry savait qu'il affronterait Atem Alker, un égyptien, pour la finale. Il avait réussi à vaincre Haruo en demi finale, non sans mal mais cela prouvait qu'il était très bon et Harry n'avait pas eu l'occasion de voir un seul de ses duels. Il ignorait donc à qui il avait à faire mais cela l'excitait plus qu'autre chose et il avait hâte d'y être. Il avait eu besoin des services d'Isaac après chaque tour ce jour là mais il n'y avait aucun dégât important à déplorer, seulement quelques bleus, entailles et brûlures superficielles.

Les soins terminés, le tour de parade devant le public fait, il rentrait à sa tente en compagnie d'Isaac, Arthur et Amcinthe qui avait pris une forme sorcière pour l'occasion, cachant sa nature. Les autres s'y trouvaient sûrement déjà. Il prendrait une pause, se changerait et ils iraient s'amuser et dîner dans l'espace des concurrents ensuite. Seulement, pour il ne savait quelle raison, il se sentit se tendre, un mauvais pré-sentiment le prenant. Lorsqu'il entra dans sa tente, les autres étaient là et il perçut immédiatement l'ambiance très lourde qui régnait là. On le regarda entrer et il repéra un homme qu'il n'avait jamais vu mais qui lui disait quelque chose. Il était blond platine, un peu débraillé et surtout paniqué, son aura pleine de terreur et d'affolement. Il lui sauta dessus à son entrée, posant ses mains sur ses épaules :

- Lord Potter, dit-il la voix chevrotante, vous devez m'aider, vous devez m'aider je vous en prie, supplia-t-il les larmes aux yeux.

Harry sentit à quel point il était désespéré, soutenant d'instinct l'homme qui vacillait.

- Qui êtes vous et que se passe-t-il ? demanda-t-il calmement mais fermement.

S'il était dans sa tente, si Adélème et les autres l'avaient laissé entrer, ça devait être sérieux et important. Ses amis le regardaient d'ailleurs avec gravité et il sut qu'il n'allait pas du tout aimer ce qu'il allait entendre :

- Je suis… je suis Xenophilus Lovegood, se présenta-t-il.

- Le père de Luna, comprit-il en le faisant approuver vivement. Que s'est-il passé ?

- Les mangemorts… les mangemorts ont attaqué le train et ils… ils ont pris ma petite fille, dit-il en l'horrifiant.

Il y eut un moment de silence grave dans la tente, Harry avalant cette information avec choc, regardant un instant dans le vide. Puis la colère explosa en lui. Les mangemorts avaient enlevé sa petite sœur.

- Luna a dit… elle a dit de venir vous voir s'il se passait quelque chose, expliqua le père dévasté.

- Elle a bien fait et vous avez bien fait, assura-t-il en s'efforçant de rester calme pour ne pas l'affolé. Est-ce que vous savez pourquoi ? Où ils auraient pu l'emmener ?

- À cause… de l'article, bredouilla-t-il. Je ne sais pas où.

- Je vois, je vais la chercher, assura-t-il férocement.

- Harry vous…, tenta d'intervenir Adélème.

- Luna est comme une petite sœur pour moi, une amie fidèle et sincère, coupa-t-il. S'ils s'en sont pris à elle c'est parce qu'elle et son père m'ont publiquement et ouvertement soutenu dans leur magasine pendant ma cinquième année. Ils m'ont cru et défendu quand personne ne voulait le faire. Je vais la chercher, trancha-t-il. Ne vous en faîtes pas, je ne vais pas faire de bêtise, je vais juste la chercher. Ils savent tous que je suis ici, j'ai des chances de réussir si je réagis vite. En attendant, faîte en sorte qu'on pense que je suis toujours ici à faire la fête si possible. Fred, George, vous devez bien avoir quelque chose pour prendre mon apparence un moment ?

- On a toujours un peu de polynectar, répondirent-ils en coeur en faisant apparaître des fioles.

Harry sourit et s'arracha quelques cheveux pour leur donner.

- Faîte en sorte qu'on me croit ici mais pas de bêtise, pria-t-il, j'ai une image à tenir.

- Toi aussi fait attention et revient vite, demandèrent-ils l'air inquiets.

- Adèleme, pouvez-vous prévenir Haruo, Uranie, Elzaïde et Théandre de ce qu'il se passe discrètement. Je vais tout faire pour être de retour avant la finale ni vu ni connu mais si ce n'est pas le cas, qu'on m'annonce forfait.

- Très bien, approuva-t-il sombrement, faîte très attention Harry.

- Ne vous en faîte pas, sourit-il. Avec un peu de chance elle est là où je le pense et j'ai un plan tout trouvé et sûr pour la secourir. Isaac, voulez-vous bien venir avec moi pour accompagner monsieur Lovegood au château ?

- Bien sûr, approuva-t-il en le rejoignant.

Arthur et Amcinthe avaient déjà disparus dans sa chevalière et son ombre, décidé à l'accompagner de toute évidente. Sans perdre un instant, Harry ensorcela un portoloin pour rentrer. Il y avait des avantages à être lord assermenté, comme celui de pouvoir enchanter des portoloins internationaux sans avoir besoin d'autorisation des gouvernement et des douanes. Un instant plus tard, il disparaissait avec le père de son amie et son médicomage, arrivant dans le hall de son château avec eux.

- Dobby ? appela-t-il alors que l'elfe apparaissait. Conduit monsieur Lovegood et Isaac au salon et prépare leur des chambres s'il te plaît. Monsieur Lovegood, vous êtes au château Potter, ma maison, vous êtes en sécurité ici. Voici Isaac Lam, mon médicomage, il va veiller sur vous, dit-il alors que l'homme approuvait et venait soutenir le père affolé. Restez ici en sécurité, je vais chercher Luna et je la ramène au plus vite.

- Merci, pleura-t-il.

- C'est normal, je vous dois bien ça, sourit-il. Ça va aller.

Il les laissa là, se changeant d'un sort avant de s'entourer de sorts pour se cacher et de passer sa cape d'invisibilité. Il transplana ensuite vers Poudlard, y entrant à grands pas, faisant apparaître et ouvrant la carte du Maraudeur pour trouver la personne qu'il venait voir. Il la localisa rapidement et accéléra le pas. Il bouillonnait à la fois de colère et d'inquiétude pour Luna mais il n'était plus une tête brûlée et s'il réagissait sur le champs, il n'avait pas l'intention de faire n'importe quoi. Agir tout de suite serait à son avantage. Cela prendrait Tom et ses mangemorts par surprise alors qu'ils le pensaient certainement au Canada et ne pouvaient suivre ses déplacements. Normalement, lorsqu'on tenait le Ministère, on pouvait voir qui entrait et sortait du pays avec les sorts de douanes. Il y avait des manières d'y échapper, il y avait toujours des solutions mais Harry n'en n'avait pas besoin, exempt de ce genre de chose en tant que lord assermenté. Son serment était lourd mais c'était aussi parce qu'il lui donnait de gros avantages légaux. Maintenant, il priait pour que Luna soit retenue là où il l'espérait. Si c'était le cas, il pourrait probablement la récupérer sans trop de problème s'il faisait ça bien.

Très vite, il fut dans le château à l'insu de tous et il se dirigea immédiatement vers sa destination en veillant à ne pas être repéré. Il fut rapidement dans les donjons, toquant à une porte précise. Elle s'ouvrit en quelques secondes, laissant apparaître un Snape perplexe lorsqu'il ne vit que du vide devant lui. Harry sortit une main de sa cape discrètement et il comprit visiblement, s'écartant. Le jeune homme entra, constatant qu'ils étaient seul et le professeur referma la porte.

- Je vous croyais au Canada à vous amuser Potter, remarqua le directeur de Serpentard.

- C'était le cas, confirma-t-il en baissant son capuchons pour laisser voir son visage. J'ai appris pour l'attaque sur le Poudlard Express et l'enlèvement de Luna Lovegood. Je n'ai pas de temps à perdre à me divertir. Cela passe bien avant d'autant plus que c'est à cause de son soutient à elle et son père qu'elle a été visée.

- Que comptez vous faire ?

- Aller la chercher.

- Et vous croyez pouvoir le faire à vous tout seul ? remarqua-t-il avec froideur.

- Je ne serai pas là sinon. Est-ce que vous savez s'il y a eu d'autres élèves enlevés, des dégâts, des blessés ?

- Non. Ils ont juste arrêté le train, sont montés à bord et on prit mademoiselle Lovegood. Personne n'a osé bouger.

- Dumbledore n'avait rien prévu pour protéger le train ? s'agaça-t-il. N'a-t-il rien appris depuis la dernière fois ?

- Il est parti du postula qu'il ne serait pas attaqué si vous n'y étiez pas. Tous savaient que vous étiez déjà au Canada.

- Quel crétin, ragea-t-il. C'est cela où il voulait que le train soit attaqué. Je sais qu'il veut attirer l'attention de l'étranger et les mangemorts qui attaquent et enlèvent des enfants innocents, ça émeut, remarqua-t-il. Savez-vous où elle est retenue ?

- Je ne peux pas vous laissez faire ça. C'est beaucoup trop dangereux.

- Ce n'est pas à vous de décider et je ne vous demande pas votre avis, rétorqua-t-il avec assurance. Soit vous me répondez, soit je vais perdre du temps à la localiser autrement. Mais je la trouverai et j'irai la chercher avec ou sans votre aide. À vous de voir. Où est-elle ?

Snape le scruta un instant, se tenant droit et illisible comme toujours. Mais son aura parlait pour lui. Harry fut très surpris de lui trouver une profonde inquiétude pour lui. Il était aussi un peu impressionné et il hésitait lourdement. Mais il se décida en quelques secondes, cédant lorsqu'il admit qu'il ne l'écouterait pas et qu'il ne renoncerait pas.

- La cave secrète du manoir Malfoy, le QG du Seigneur des Ténèbres.

- Bonne nouvelle, sourit-il. Merci professeur. Est-ce que vous saviez que cette attaque aurait lieu ?

- Non et j'avais moi même confirmé au Seigneur des Ténèbres que vous n'y seriez pas.

Harry soupira, se disant que ça n'aurait probablement pas changé grand-chose s'il avait été dans le train. Tom aurait certainement simplement prévu une attaque de plus grande ampleur. Une seconde plus tard, il rabattait sa capuche pour disparaître, sortant en laissant là un Severus inquiet. Harry ne perdit pas de temps et ressortit du domaine, transplanant pour aller voir la personne qui pourrait lui permettre d'effectuer ce sauvetage sans mal. Il réapparut au Square Grimmaurd, retirant sa cape et s'annonçant à voix haute. Kreattur vint l'accueillir avant de le conduire au salon où Draco et sa mère se trouvaient. Ils se levèrent à sa vue, surpris de le voir.

- Tu ne devrais pas êtres au Canada ? s'étonna Draco.

- Si mais les mangemorts ont attaqué le Poudlard Express qui rentrait à Londres, dit-il en les alarmant. Heureusement, il n'y a pas eu de dégâts ni de victime mais ils ont enlevé Luna Lovegood parce qu'elle est proche de moi et parce qu'elle et son père m'ont soutenu ouvertement durant notre cinquième année.

- Loufoca ? s'étonna-t-il.

- Luna Lovegood, corrigea-t-il durement. Je sais que beaucoup de monde la pense complètement folle et excentrique mais c'est une fille bien, une amie très fidèle, sincère, courageuse et elle est comme une petite sœur pour moi. J'ai l'intention d'aller la chercher immédiatement et je viens te demander ton aide pour ça.

Le fils et la mère se tendirent d'appréhension devant ce qu'il pourrait leur demander de faire, craignant pour leur sécurité et Harry le comprenait. Ils échangèrent un regard avant que son camarade de Serpentard ne se tourne vers lui, son aura indiquant qu'il prenait son courage à deux mains. Leur relation s'était beaucoup apaisée depuis que Harry lui avait montré le refuge de la Chambre, affirmé sa confiance en lui en lui donnant cette tâche et en affirmant qu'il protégerait aussi les Serpentard quoi qu'ils pensent. Bien sûr, ils ne se montraient pas proches et ne se parlaient jamais en public mais Harry sentait qu'il s'était apaisé et qu'il avait de plus en plus confiance en lui.

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? demanda-t-il en serrant les poings pour cacher ses tremblement d'appréhension.

- Je n'ai pas l'intention de te demander de m'accompagner, de te battre ou de participer ouvertement mais tu peux m'aider à faire cela vite et sans casse avec moi de risques, expliqua Harry. Tu es l'héritier légitime des Malfoy devant la Magie et si tu n'es pas encore lord, pour la Magie, c'est toi la tête de famille puisque ton père n'est plus reconnu comme tel. De toute évidence, Lucius, son maître et leurs petits amis ne sont pas conscient de ce fait et je doute qu'ils puissent seulement l'envisager. Ils ne peuvent donc pas se douter de ce que tu peux faire. Si c'était le cas, ils n'auraient pas laissé leur QG au manoir Malfoy, dit-il sous leur attention soutenue. J'ai localisé Luna au Manoir Malfoy dans une pièce nommée cave secrète, dit-il en les stupéfiant.

- Comment tu as pu faire ça ? s'étonna Draco. Cette pièce, comme le manoir sont lourdement protégées contre ce genre de chose.

- Il y a toujours un moyen. Le père de Luna est venu me trouver, je leur avais dit de le faire s'ils avaient des ennuis. Avec son sang et la magie appropriée, j'ai pu la localiser. Les vieilles magies et surtout les vieilles magies des lords peuvent être très puissante lorsqu'on les connaît. Je suis certain qu'elle est là bas. Si j'ai pu la localiser, je ne peux pas entrer aussi facilement. C'est possible mais je me retrouverai avec tout les mangemorts et leur maître sur le dos. Je dois être plus discret et plus rapide. Le but n'est pas de se battre mais juste de récupérer Luna.

- Tu veux que je te permette d'entrer et d'accéder directement à cette pièce, comprit-il.

- Oui. Si tu uses de la magie familiale pour me permettre d'accéder à cette pièce, le manoir devrait me laisser y transplaner directement sans que personne sauf vous ne sache comment j'ai fait. Et je n'ai pas l'intention de le faire savoir sans votre permission. Tu es le chef de famille, tu es le maître légitime de ce manoir, de sa magie et nous sommes liés par les Black. Alors je te demande de m'aider à aller la secourir. Ce n'est pas un ordre, je ne t'obligerai pas si tu ne veux pas mais je te le demande. Luna est une jeune fille innocente et totalement inoffensive. C'est quelqu'un de doux, de gentil, de courageux et de sincère. Il y a déjà bien trop de morts et de disparus sur la liste. Je ne peux pas aider tout le monde mais je ne laisserai pas tomber quelqu'un qui m'a toujours été fidèle, qui ne m'a jamais trahis, qui n'a jamais douté de moi et qui a toujours été là. S'il te plaît.

Draco le fixa un moment, pesant le poids de la décision de le laisser accéder au Manoir et de ce que ça impliquerait pour lui si jamais Voldemort, son père et les mangemort l'apprenaient et gagnaient la guerre. Il échangea un regard avec sa mère qui semblait aussi indécise que lui :

- Fait le choix qui te semble le mieux Draco, dit-elle. Je suis avec toi quoi que tu décides.

Cela sembla le décider et il se tourna à nouveau vers lui :

- C'est d'accord, accepta-t-il en soulageant Harry.

Avec l'aide de Draco, il avait le moyen d'entrer et de ressortir très vite avec Luna. Draco pouvait lui permettre d'aller et venir au manoir Malfoy aussi simplement que lui pouvait permettre aux gens d'aller et venir au château Potter. S'il était assez rapide, ils seraient repartis avant même que l'on se rende compte qu'il était entré et c'était ce qu'il visait pour éviter les problèmes. Une action éclaire au nez et à la barbe des mangemorts. Lucius n'était plus lord mais ça, ils ne le savaient pas et ils ne s'en doutaient pas. Ils ne pourraient même probablement jamais admettre qu'il n'était pas un lord légitime devant la Magie. Draco avait dors et déjà sa place si on connaissait les rouages du système des lords. Le fait que le QG de Voldemort soit toujours au manoir Malfoy alors même qu'il avait Draco et Narcissa sous la main prouvait qu'ils n'en n'étaient pas conscients. Sinon, ils auraient su qu'il y avait une sérieuse faille dans leur sécurité, une faille dont-il allait se servir.