Trois jours plus tard, Venator Enterprise

Azur est penché sur la paperasse virtuelle continuelle qui arrive. Il doit gérer les différents équipements et véhicules militaires qui seront envoyé sur Qhageka. C'est un casse-tête pour le maréchal car il doit jongler entre le matériel sensible, la volonté ou non des pays à vouloir montrer leurs équipements.

- Je me demande si je ne me suis pas avancé, dit-il en se lamentant.

Il entend Anrakyr rire.

- C'est ça quand on ne prévoit pas assez.

Il laisse le robot se moquer.

- Des nouvelles de Zeratul ?

- Non Azur. Il continu son infiltration. Il te préviendra surement toi plutôt que moi.

- Très bien. Est-ce que la psychologue Samara a fait son rapport ?

- Non pas encore.

A peine prononce-t-il cette phrase que ladite psychologue pénètre la salle. Il s'agit d'une femme ayant la quarantaine, n'ayant rien de particulier, si ce n'est sa peau légèrement bronzé. Elle a une taille normale. Elle est originaire de Grèce et se nomme Tatiana Samara.

- Vous attendiez mon rapport, maréchal-commandeur.

- C'est exact. Comment vont-elles ?

- Mieux. Je tiens à préciser que c'était prudent et sage de demander à une femme de les écouter. Si c'était un homme, je doute qu'elles se soient autant ouvertes. C'était difficile au début, je l'admets. Mais j'ai réussi à créer un sentiment de confiance et elles ont déliées leur langue.

- Je vois. Vous avez tout retranscrit dans votre rapport ?

- Oui, dit-elle en le donnant. Je dois dire que j'ai dû mettre beaucoup de volonté pour rester neutre devant leurs récits. Je n'arrive pas à croire que l'on leur a fait tant de souffrances. Elles ont subi tant de dégradations, d'humiliations et de souffrances que cela frise l'horreur.

- A ce point ?

- Vous n'avez pas idée, maréchal-commandeur. Avez-vous déjà regardé un anime de catégorie hentai ?

- Oui, dans mon adolescence. Qu'insinuez-vous ?

- J'insinue que ce que subisses ces femmes dans ces histoires ont été réelles pour elles, à un cran au-dessus. Je suis admirative de leur détermination. Je ne connais aucunes femmes qui auraient encore son esprit intact après avoir tant subi.

- Très bien. Je prends note de vos remarques. Peut-on leur rendre visite ?

- Bien sûr. Je n'y vois aucuns problèmes.

La discussion se termine. Samara laisse Azur qui feuillette d'un rapide coup d'œil le rapport. Il le quitte des yeux quand il tombe sur les descriptions de plusieurs scènes, écœuré.

''Mon dieu. Comment peut-on faire subir pareille chose et parvenir à garder bonne conscience ?''

Il quitte son bureau et rejoint la salle médicale. Il s'annonce et pénètre la salle qui leur est réservée. Elles semblent bien vivre au vue des discussions qu'il entendait avant d'arriver.

- Bien le bonjour. Je viens prendre de vos nouvelles. Tout se passe bien ?

Chacune lui répond par l'affirmative. Elles précisent même qu'elles ont l'impression d'être des princesses, au vue de comment elles sont prises en charge.

- Votre nourriture est vraiment délicieuse, admet Freyja.

- Je suis d'accord, continu Pergere. J'ai observé de nombreuses planètes et aucunes ne possèdes autant de variétés de plantes que votre monde.

- Ravi de l'entendre. Je tiens à vous préciser d'une chose. Une fois que vous serez toutes remises sur pied et en pleine forme, vous serez libre.

Les six femmes semblent surprises.

- Etes-vous sur ? questionne Flosa.

- Oui. Vous seules avaient le droit de choisir votre chemin. Vous avez le temps pour choisir ce que vous allez faire.

Azur les laisse réfléchir sur leur avenir. Alors qu'il part, Ashahira s'adresse à lui.

- Allez-vous voir Ikyasa et les autres ?

- Oui. Vous pouvez venir Ashahira si vous le voulez. Je pense que cela fera plaisir à votre amie.

La sagomakienne sourit et accompagne Azur. Sur le chemin, ils tombent sur Rosalie.

- Tu viens voir ceux que tu as sauvés ?

- Surtout l'inconnu, admet Rosalie. Il est resté longtemps dans la cuve à bacta. Je veux savoir qui il est et pourquoi il s'est retrouvé ici.

Ils arrivent dans la salle. Ikyasa est couchée, se reposant depuis ses opérations. Son visage montre la surprise quand elle voit Ashahira. Ashahira vient la voir. Les deux s'observent longuement. Ikyasa lève la main. Ashahira l'attrape et lui fait toucher son visage. Ikyasa libère des larmes en comprenant que c'est bien son amie.

- Dire que je pensais te sortir de ce lieu moi-même et c'est toi qui me fais libérer. C'est ironique, admet Ikyasa en toute sincérité.

- Tu as raison. Huit ans que l'on a été séparé. Huit longues années pour nous deux.

- Oui. Malgré tout, je vois à ton regard que tu as dû subir bien des souffrances.

- Toi aussi, Ikyasa.

- Non Asha, lui répond de manière catégorique son amie. Les miennes sont physiques. Les tiennes sont bien plus grandes et lourdes à supporter. Laisse-moi t'aider comme tu l'as fait.

Azur et Rosalie laissent les deux amies pour se diriger vers l'intérêt premier de leur venue. L'étrange créature se trouve alité sur un lit. La médecin Kapadia et son second s'occupent de lui. Ils saluent rapidement les nouveaux arrivant avant de reprendre leur travail.

- Médecin Kapadia, comment se porte-t-il ?

- Beaucoup mieux que lors de son arrivée. Je dois admettre qu'il aurait pu mourir.

- Vraiment ? s'étonne Azur. L'électricité est-elle si dangereuse pour lui ?

- Oui. Kong Rong, fait afficher les diagnostics que l'on a fait sur lui. Je préfère vous prévenir, vous allez être très surpris.

Les résultats affichés ont l'effet escompté.

- Il a du plasma à la place du sang ? s'exclame de stupeur Azur.

- Oui. Je reconnais que c'est surprenant. Mais il n'y a pas que ça. Sa peau est similaire à de la roche et ses muscles sont solides et ressemblent à des métaux souples. Nous n'avons pas encore fait de prélèvement au niveau de ses os. Nous préférons attendre qu'il soit en meilleur forme et son accord pour le faire.

- Je comprends. Est-il conscient et si oui, peut-on lui parler ?

Karnavati lui répond simplement par l'affirmative. Azur s'approche de la créature. Avant même de lui parler, c'est la créature qui s'adresse à lui.

- Je vous remercie de m'avoir délivré, répond-il avec respect.

- Inutile de me remercier. Ou plutôt, remerciez la capitaine Zhuravel qui se trouve à mes côtés. Si elle n'avait pas obéi à la demande de la dénommée Ikyasa, Wise Blood et vous-même seraient encore dans cette arène.

La créature tourne son attention vers Rosalie et baisse légèrement la tête en guise de respect. Puis, l'extraterrestre tourne son attention sur Azur.

- Je suis le maréchal-commandeur Azur Duvall de la Terre. Vous vous trouvez en ce moment sur l'UFT Venator Enterprise. J'aimerais savoir les raisons qui vous ont amener dans cette arène.

L'extraterrestre est silencieux un long moment. Il semble réfléchir s'il peut faire confiance à Azur. Finalement il finit par parler.

- Je me nomme Ezzaal Je proviens de la planète Arkroks. Concernant les raisons qui m'ont amené ici, c'est en tant que prisonnier de guerre.

- Prisonnier de guerre ? s'étonne Azur. Quel était votre rôle sur votre monde ?

- J'étais le commandeur suprême, celui qui a défendu sa planète contre une agression vile et lâche. Et qui a perdu. Pour me punir et éviter que je serve d'exemple pour d'éventuelles révoltes, on m'a amené ici.

- Qui vous a attaqué ? Est-ce que c'est la république ? demande Rosalie.

- Non. Ils se font appeler Confédération des Systèmes Indépendants. Avec leur armée de robot, ils sont venus dans notre système planétaire, riches en matières premières. J'ai mené une défense acharnée. Elle s'est malheureusement soldée sur une défaite inévitable. Mon peuple a été réduit en esclavage et moi, j'ai été exilé pour éviter toutes rébellions des miens.

Les terriens en restent pantois. Il a combattu la CSI et se retrouve sur la planète capitale de leur ennemi. Cela les surprend.

- Mais pourquoi faire ça ? questionne Kapadia. J'aurais compris sur un monde contrôler par la CSI, mais pas Coruscant.

- C'est justement la raison, répond Azur. Qui irait chercher un prisonnier en premier lieu se trouvant sur la capitale de leur ennemi ? C'est un moyen sur pour garder le contrôle d'une population.

- Qu'allez-vous faire de moi ? questionne Ezzaal.

- Vous soignez pour le moment, lui répond Azur. Nous verrons après. Il est bien de réfléchir à corps reposer.

Ezzaal acquiesce.

- Comment se porte Thel 'Vadam ?

- Il se trouve dans la cuve à bacta, répond Kong Rong. Il en sortira d'ici quelques heures. Il n'aura plus aucunes blessures.
Tant mieux. Nous vous laissons. Tenez-moi informer du moindre changement.

Les deux médecins acquiescent. Une fois à son bureau, Azur observe Rosalie.

- Qu'à donner l'analyse de l'équipement du commando clone ?

- Pas grand choses, admet Rosalie. Il semblerait qu'il soit relié au porteur. S'il vient à mourir, un programme se lance et purge les équipements de la moindre informations. Les informaticiens travaillent pour essayer de récupérer des données, mais n'en espère pas grand-chose.

- Je sais. Cependant, nous pouvons déjà supposer qui peut être leur commanditaire. Peu de personnes dans la république peuvent donner des ordres à des commandos clones.

- Tu suggères que le chancelier suprême soit trempé dans cette histoire ?

- C'est une possibilité que nous ne pouvons pas écarter.

- Azur, tu as ton rendez-vous.

- Il est vrai, Anrakyr. Allons-y. Nous continuerons cette discussion plus tard, Rosalie.

Un hélicoptère guêpe décolle et descend. A son bord se trouve Azur, Anrakyr et Freyja. La fepji a demandé si elle pouvait accompagner et voyant que rien ne l'en empêchait, il accepta.

- Freyja, je suis au courant concernant les raisons de votre présence au Meryx. Je ne dirais rien à vos camarades.

- Vous devez vous dire que je l'ai bien cherché non ?

- Nous faisons tous preuve d'orgueil dans notre vie, Freyja. Le plus important est de s'en rendre compte. La sagesse n'est pas une chose qui s'apprend. Parfois, on y perd plus qu'on y gagne.

- J'en prends note. Vous avez rendez-vous avec quelle personne ?

- La patronne d'un groupe renommé d'exploration, Sandmoa Exploration. Ils cartographient la galaxie et la mettent à jour au possible.

- Pourquoi aller les voir eux ?

- Pour localiser précisément le système stellaire de la planète Sagomakus.

Ils arrivent et son amené à la dirigeante de l'entreprise, une mikkian répondant au nom de Tiza Sandmoa. Elle la peau orange avec la bouche, les yeux et le bout de ses mèches sont jaune clair.

- Enchanté maréchal-commandeur Duvall, dit-elle en lui serrant la main. Ravi de vois rencontrer.

- Enchanté également, madame Sandmoa, lui rendant la politesse.

- Je vois que vous êtes accompagnée par une fepji.

- Vous connaissez son peuple ?

- Oh que oui. Ils sont reconnus par leur duvet et leur plume. Ils en font des habits, des oreillers et des lits de bonne qualité. On s'endort aisément. Par contre, les prix sont prohibitifs. Est-ce une amie ?

- Une connaissance. Elle est juste curieuse.

- Très bien. Passons à la raison qui me vaut votre venue.

Sur ces paroles, une projection holographique de la galaxie apparait.

- Sur quelles zones voulez-vous des informations ?

Azur lui donne non pas les coordonnées exactes de Sagomakus mais une zone élargie. Il remarque que le visage de la patronne se fige quand il lui montre la zone.

- Y-a-t-il un soucis, madame Sandmoa ?

- O…Oui. Cette zone est connue pour la perte de nombreux vaisseaux, prononce-t-elle avec un voile de tristesse dans la voix. En réalité, je ne suis pas la patronne originelle. C'était mon mari, Isaijas Sandmoa. Mon nom d'origine était Nmanas. Nous avons formé cette entreprise avec lui et nombres d'amis il y a de cela vingt années. Nous sommes des passionnés de l'exploration. Nous en connaissons également les risques.

- Il a donc voulu explorer cette zone, c'est cela ?

- Exactement. Il est parti avec des amis de longues dates il y a deux ans. Ils ne sont jamais revenus. Ils n'ont pas été les premiers à vouloir explorer cette zone. Cela va faire presque une dizaine d'années que l'on essaie de la cartographier.

- Je vois. Je prends note de vos remarques. Combien de temps estimez-vous depuis le départ de la terre ?

- Depuis votre monde natal ? Je l'ignore, car nous n'avons pas…

- Les voici, dit Azur en lui tendant une puce.

Tiza s'empresse de l'intégrer à sa base de données. Le système solaire apparait. Elle l'observe comme un enfant.

- Votre système stellaire est vraiment unique. Sinon, pour répondre à votre question, il faudra un peu moins d'une demi-journée pour y arriver. A condition que les dangers de la zone ne détruisent pas votre expédition.

- Nous serons prudents. Nous vous tiendrons informez si nous découvrons ce qui s'est passer pour l'expédition de votre mari et ses compagnons.

- Je vous serai reconnaissante. Au temps pour moi que pour notre fils. Nous pourrons faire notre deuil.

Alors qu'ils acquiescent, du bruit résonne à l'extérieur du bureau de Tiza. Il s'accentue jusqu'à ce qu'Anrakyr pénètre le bureau tenant une mon calamari par son habit.

- Je suis désolé si ma venue est des plus irrespectueuse.

- Maréchal-commandeur Duvall, pourquoi votre droïde tient-il une de mes employées et amie ainsi ?

- Tiza, dit-lui qu'il me lâche ! s'époumone la mon calamari.

- Anrakyr, quelles sont les raisons de tels actes ?

- C'est simple Azur. Le bureau de madame Sandmoa est mis sous écoute. J'ai détecté un émetteur, dit-il en désignant le bureau de Tiza. J'ai remonté l'origine jusqu'à arriver au bureau de cette mon calamari qui a été des plus surprise de ma venue. Elle écoutait votre discussion.

- Dit-il vrai, Klaerue ? demande Tiza choquée.

- Il ment ! Je n'ai jamais fait pareil chose.

- Ah bon, pourquoi avoir sauvegarder cette discussion sur une clé USB ? demande Anrakyr à la dénommée Klaerue.

Elle semble perdue avant de finalement répondre.

- Je…Je la gardez pour observer les holovidéo.

Anrakyr l'observe et s'il avait des yeux, il la dévisagerait.

- Une clé UBS ne peut pas lire d'holovidéo vu que c'est de la technologie terrienne. Ah là, c'est toujours aussi facile de piéger les gens pris la main dans le sac.

Klaerue se rend compte qu'elle s'est piégée. Tiza l'observe, attendant des réponses.

- Pourquoi as-tu mis mon bureau sur écoute, Klaerue ?

- Je…Tiza, crois-moi que je ne l'ai pas fait pour nuire à l'entreprise, ni aux autres. On…On me paie pour que je transmette les discussions qui ont lieu. On m'a dit que c'était juste pour aider.

La mikkian la fusille du regard. Dans ce dernier ont y voit de la trahison.

- Pour quelles raisons l'a tu fais ?

- On…On avait des difficultés de paiements et quelqu'un est venu me voir. Il m'a dit qu'il achèterait ses informations. Il m'a précisé que ce n'était pas pour concurrencer l'entreprise.

La cheffe Sandmoa semble abasourdie par ce qu'elle entend.

- Te rends-tu comptes que ces informations pouvaient être utiliser pour tendre des pièges à nos expéditions. Dois-je te rappeler que ton mari se trouvait avec Isaijas quand ils ont disparu.

- Je…On m'a certifié qu'il n'y avait aucuns dangers. Tiza, crois-moi que jamais je ne voudrais faire du mal à vous ou à quelqu'un de l'entreprise. Tu as ma parole.

Un malaise se forme.

- Klaerue, savez-vous qui vous a contacter ?

- Non. Il est toujours caché.

- Je vois. De toute façon, il ne doit être qu'un simple intermédiaire.

- Vous avez une idée sur l'identité des personnes derrières cela ? demande Tiza.

- Oui. Je pense savoir qui se trouve derrière cela, mais je n'ai pas de preuves pour en être totalement sur. Je vous tiendrais au courant. Je pense que vous avez beaucoup de chose à vous dire. Encore désolé pour le dérangement.

A bord du guêpe, Azur toise Anrakyr.

- Tu peux être fier d'avoir failli créer un sacré problème.

- Je le reconnais seulement, je ne pouvais pas te prévenir. Sinon, je n'aurais pas pu tracer l'origine du signal.

- Vous pensez que Kuat est derrière cela ?

- Oh, je ne le pense pas, j'en suis même sur, Freyja. Je pense qu'ils détruisent les navires qui découvre le monde des sagomakas.

- Mais pourquoi feraient-ils pareil chose ?

- Sans doute pour que personnes ne viennent les déranger et ainsi traiter comme ils le souhaitent le peuple sagomaka. Ils doivent exploiter comme toute méga corporations savent le faire le système stellaire pour leur profit. Sinon, entre-nous, ce qu'a dit la patronne Sandmoa est vrai ?

- Oui. Notre pelage pousse continuellement et nos plumes tombent toutes seules avant que d'autres se forment. Nous confectionnons nous-même ces produits. Nous en tirons une certaine fierté.

- Je doute que vous n'avez rien touché des produits fait par Tutdorr.

- Evidemment. Je n'ai eu que du vent. Cela l'a enrichi un peu plus.

- Je pense que j'en parlerais avec les diplomates. Vos produits vont intéresser bien du monde. Surtout s'ils ont ces propriétés à pouvoir endormir naturellement.

Une fois de retour à son bureau, Azur est prévenu que Zeratul tente de le joindre. Il ouvre une communication.

- Au rapport Zeratul. Tout se passe bien ?

- Aucuns soucis détecter. Ils ne remarquent rien. Je suis prêt quand vous voulez.

- Bien. As-tu pu avoir des informations sur ce qu'est devenu le corps du défunt Ekshuss ?

- Oui. Je vous transmets ce que j'ai obtenu.

- J'accuse réception. Je te recontacterais pour enclencher le plan.

Il acquiesce et coupe la communication. Azur ouvre le fichier et il en reste abasourdi par ce qu'il découvre. Il se reconcentre et demande à ce qu'Ashahira vienne le voir. La sagomaka arrive.

- Vous voulez me voir, maréchal Duvall ?

- C'est exact. L'unité que j'ai envoyée au Meryx Sphyraena a obtenu des informations concernant votre défunt amant. Je préfère vous prévenir. Ce que je vais vous annoncer sera terrible à entendre. Je comprendrais que vous ne vouliez en savoir davantage.

Azur observe Ashahira et il saisit qu'elle est prête à le savoir.

- Très bien. Tutdorr a disséqué complétement le cadavre pour essayer de voir l'utilisation de chaque partie de votre corps. Pour résumer grossièrement, la quasi-totalité de votre morphologie est utilisable. Votre peau est utilisée pour les habits, vos organes en tant que nourritures, cerveau compris, les testicules sont utilisés comme effet aphrodisiaque et les os comme remède ''miracle''. Il ne reste rien de votre ami, si ce n'est son crâne que Tutdorr garde comme trophée.

Il s'attendais à voir Ashahira effrayée, mais elle est plutôt rassurée.

- Il reste au moins son crâne. Il pourra être enterrer. Je comprends votre étonnement. Pour nous, qu'importe s'il ne reste que son crâne. Cela est suffisant, car nous incinérons les corps et répandons les cendres.

Azur écoute et Ashahira semble comprendre plusieurs choses.

- Maintenant que vous me le dite, je comprends mieux pourquoi cette femme se pavanait tant devant moi avec ses habits. C'était la peau d'Utixsu. Et je saisis mieux également pourquoi les hommes ont été si agressifs avec moi ce soir.

- Oui. On comprend mieux quand les pièces du puzzle s'assemblent. Seulement, vous n'avez pas compris ce que je voulais insinuer.

- Que sous-entendez-vous ?

- Pourquoi donc Tutdorr ferait-il pareille chose ? Il voulait s'assurer un apport d'argent vu qu'il semble lié au dénommé Symobot. Il est le seul à connaitre votre existence.

Azur se tait et laisse le soin à Ashahira de saisir le sens des mots. Il sait qu'elle comprend quand il voit les écailles de la sagomakienne pâlir.

- Il veut faire pareil au restes des miens. Combiens ont-ils subit ce sinistre sort ?

- Je l'ignore. L'unité en question n'a pas pu accéder à ses informations. Elles sont sensibles pour Tutdorr. Cela est un marché noir. Il est le seul à savoir.

Ashahira semble prendre sérieusement les événements. Azur avait prévenu, mais cela le dérange d'avoir apporté de sombres idées. Il demande une information au médecin Dufour. Il reçoit rapidement la réponse.

- Navré de vous avoir annoncer pareilles nouvelles, mais j'estime que vous deviez être mise au courant.

- Je sais. Vous avez bien fait. Seulement, j'ai peur d'apprendre que des amis ou des connaissances ont subi ce sort.

- Je vais voir avoir mon unité infiltré pour essayer de faire tirer les vers du nez à Tutdorr. Pour le moment, prenez ce chocolat chaud, il vous aidera à aller mieux.

Ashahira observe le liquide noir. Elle est un peu suspicieuse mais elle est curieuse quand elle respire les odeurs du chocolat. Elle sort d'abord sa langue pour quérir de la température et ''goutez'' au préalable la boisson. Une fois cela fait, elle prend une première bouchée. Elle reprend des couleurs.

- C'est vraiment délicieux. Je sens une chaleur apaisante remonter.

- Ravi que cela vous plait. J'avais peur que le chocolat ait le même effet que sur les reptiles de notre monde. Le médecin Dufour m'a assuré que vous ne risquiez rien. Alors, profitez-en pour vous détendre.

- Je…Merci, dit-elle en rougissant légérement.

Appartement de la reine Azaeroria

La reine est en communication directe avec son mari.

- Azae, je te contacte pour te prévenir que la somme a été réunie et ne devrait pas tarder à arriver. Je peux t'avouer que je pensais subir ma première défaite. Tu m'as mis dans une situation fort embarrassante.

- J'en suis désolé, mais nous récupérons cette somme.

- J'espère pour toi que le maréchal-commandeur sait ce qu'il fait. Sinon, je dois également te faire part d'un autre fait. Leur représentante n'est pas très rassurée de savoir qu'ils vont présenter leur matériels sur notre planète. Elle aurait aimé que cela se fasse autrement.

- Je comprends son inquiétude, Dracnihr. Néanmoins, le maréchal ne m'a pas laissé trop de choix.

- Je sais et elle comprend aussi ton raisonnement, Azae. Il s'agit quand même de la sécurité et de la protection de notre monde. Elle attend ton retour pour que tu lui expliques par tes propres mots.

Ils continuent leur échange jusqu'à ce que la reine reçoive un message que le colis est arrivé. Elle ouvre un canal sécurisé avec le maréchal Duvall.

- Maréchal, je viens de recevoir la somme.

- Très bien. Faite la transaction. Je m'occupe de prévenir mon unité infiltrée pour que monsieur Tutdorr est une désagréable surprise.

Soir, appartement privé de Moshadol Tutdorr

Moshadol est aux anges. Il observe sa chambre richement décorée avec de nombreuses œuvres d'arts. Il peut également avoir une excellente vue sur le reste de la zone. Pourtant, c'est autre chose qui le rend aussi joyeux. Il se trouve dans son lit et deux superbes filles s'occupent de lui. Rien n'indique leur âge, mais elles semblent être majeurs.

Elles sont grandes, mesurant dans les un mètre soixante-dix. Tout leur corps est blanc, à l'exception de leur bras qui son verts ou bleu et de leur chevelure, l'une est verte et l'autre bleue. Celle aux cheveux vert a les yeux rouges et l'autre a les yeux bleu. Elles ont des épines blanches derrières les yeux, semblant être similaire à des oreilles. Elles ont des mains avec un pouce et trois doigts. Leur chevelure est très longue, longeant leur dos et atteignant leur postérieur. Elles ont des atouts très généreux qui font le bonheur de Moshadol. Elles sont des plus dévêtues.

- Vous êtes toujours aussi magnifique à observées, Maescia, Ellarian. Votre acquisition a été mon meilleur choix. Continuées et je vous donnerais votre récompense.

Les deux filles ne semblent aucunement des plus réjouis d'être ici et d'assouvir les envies sexuelles de l'homme. Mais elles n'ont pas d'autres choix.

- Bien. Pour ce travail, je vous donne la récompense.

Il se soulage. L'une des deux filles, celle aux cheveux verts le dévisage avec mépris.

- Je vois que tu es toujours aussi insolente, Maescia. Il faut donc que je te corrige à nouveau.

- Non, monsieur, s'exprime l'autre fille. Pardonnez ma sœur. Elle est épuisée par la nuit. Si vous devez punir quelqu'un c'est moi.

- Soit. Je vais me montrer conciliant, Ellarian.

Il quitte son lit et attrape un fouet laser. Ellarian lui tourne le dos et révèle son dos blanc. Moshadol active le fouet et le fait claquer. Le bruit de claquement sur le dos d'Ellarian se répand dans la chambre. La fille se mord les lèvres pour éviter de crier. Moshadol le fait claquer en total une dizaine de fois. Il est satisfait quand il la voit pleurer de douleur et son dos immaculé recouverts de marques rouges.

- Que cela te serve de leçon Maescia. La prochaine fois, ta sœur ne suffira pas concernant ton insolence. N'oubliez pas. Vous êtes MA propriété. Vous n'avez plus de liberté, plus de choix. La seule chose que vous devez faire et d'obéir bien sagement. Suis-je clair ?

- O…Oui, m…maitre Moshadol, fini par s'exprimer Maescia.

- Bien. Retournez dans votre chambre. Je vous contacterais quand j'aurais besoin de vos services.

Les deux filles acquiescent. Ellarian se lève difficilement. Sa sœur l'aide à marcher et elles quittent la chambre nues. Moshadol attrape un verre et y verse un vin millésime de Corellia. Il le boit tout en savourant la vue. Il ne peut s'empêcher d'être satisfait de sa position. Il observe les objets qui décorent sa chambre. Un accapare son attention. Il s'agit d'un crane d'os de serpent.

- Hm…Il est dommage d'avoir perdue une femelle aussi magnifique et lucrative. Elle allait bientôt craquer et devenir une loque bien obéissante. Bah, je vais pouvoir récupérer bien d'autres. Je n'arrive pas à croire que la reine a réussi à réunir pareille somme. Je pense pouvoir demander à Bilalis qu'il m'envoi d'autres femelles de ce peuple. Je suis sûr de pouvoir en tirer un très bon prix. Et puis qui irait savoir qu'il s'agit d'un peuple inconnu ? La guerre fait bien son effet.

Il finit son verre et retourne dans son lit et s'endort. La nuit s'avance. Il dort paisiblement jusqu'à ce que des bruits le font quitter le monde des rêves. Il a l'esprit embrumé.

- Qui est là ? Personne n'a le droit d'être dans mes appartements.

Personne ne lui répond. Il se dit que c'est son esprit qui lui joue des tours. Quand quelqu'un lui répond.

- J'ai tous les droits d'être ici, répond une voix.

Moshadol cherche du regard l'origine de cette voix.

- Montrez-vous ! Je vais vous faire regretter de vous être introduit chez moi, misérables voleurs !

Un silence se forme, puis un rire résonne.

- Je ne suis pas un voleur. Je me moque de tes babioles, répond la voix.

Moshadol perd patience et quitte son lit pour chercher lui-même l'intru. Il se fige quand il peut enfin voir l'intru.

- I…Impossible ! Tu es mort ! Il ne reste que ton crâne.

Devant lui se trouve le sagomakien Utixsu Rafisa.

- C'est exact. Je suis un fantôme maintenant.

Moshadol se ressaisit.

- Tch, ce n'est qu'une simple plaisanterie. Tu n'es qu'un hologramme.

Il avance sa main. Elle passe au travers du corps, mais pas comme dans un hologramme. Son assurance s'évapore. Moshadol recule instinctivement, tombant lamentablement en arrière sur son lit, apeuré.

- C'est impossible ! Les fantômes ne peuvent pas exister ! crie-t-il d'une voix remplit de peur.

- Et pourtant je suis là, devant-toi, mon meurtrier.

- Q…Que veux-tu ?

- Je veux une seule chose, dit le fantôme en observant son crâne exposé.

- Tu peux rêver. Il est un trophée pour moi. Tu ne peux d'ailleurs rien me faire. Tu es un fantôme, tu es intangible.

- Vraiment ? répond Utixsu avec un sourire malicieux.

Il se déplace et s'approche d'une œuvre d'art. Il l'observe et semble ennuyer.

- Quelle horreur. Je n'ai été qu'un simple scientifique, mais cet objet est juste hideux. Je sais comment l'enjoliver.

Utixsu touche l'objet et le pousse simplement de son socle. Il tombe et explose en morceau une fois avoir touché le sol.

- Voilà qui est bien mieux.

Moshadol blêmit. L'œuvre d'art en question lui a couté une petite fortune. Alors qu'il se remet de son choc, espérant qu'il ne s'agit que d'un rêve, le fantôme se dirige vers une autre œuvre.

- Hm, cela doit être fragile, dit-il en le touchant légèrement. Oups.

L'objet en verre subit le même sort.

- Que je suis maladroit, dit-il avec amusement. Mais cela ne doit pas vous déranger avec toute l'argent que vous gagnez de ces pauvres femmes et hommes. Ashahira a dû vous apporter beaucoup d'argent, finit-il par dire avec mépris. Je continuerais à te hanter si tu ne me donne pas mon crâne. Alors, es-tu prêt à perdre toutes tes précieuses œuvres d'arts pour un simple trophée ?

Moshadol ne réfléchit pas longtemps avant de céder.

- Soit. Prend donc ton crâne. Mais je trouverais d'autres femelles que ton ex-compagne. D'ailleurs, elle doit subir avec son nouveau maitre.

- Je sais qu'elle est dans de meilleures mains que les tiennes. J'attends mon crâne.

Moshadol le sort de son socle et le pose dans la main du fantôme. Il semble ravi de retrouver son crâne. Puis, il pose son regard sur Moshadol.

- Je préfère vous prévenir de ne pas prendre des miens, car vous risquez de perdre bien plus que vous ne le pensez.

Il fait fi de la mise en garde. Le fantôme émet une lumière. Lui et le crâne disparaissent. Moshadol met un moment pour se remettre de ce qu'il vient de voir. Il aimerait se rassurer qu'il ne s'agisse que d'un rêve. Mais les morceaux brisés de ces deux œuvres éparpillé sur le sol sont les preuves qu'il est bel et bien réveillé. Il ne peut même pas prévenir ses gardes, car ils ne pourraient pas le croire ou n'oseraient même pas le lui dire. Il finit par retourner à son lit et de rêver de ce qu'il fera avec Maescia et Ellarian le lendemain pour oublier ce désagrément.

Le capitaine Sylrydar Ostrannaan de la garde qhagienne et deux gardes attendent dans un véhicule la venue d'une personne. Le temps est long pour eux.

- Capitaine, est-on sûr que cela va fonctionner ?

- Je l'ignore. Pour ma part, j'estime que cela ne peut pas marcher. Tutdorr ne fera pas l'erreur de se faire prendre une si grosse somme sans qu'il ne soit mis au courant.

Ils attendent et un trandoshan arrive vers eux. Il tient une mallette dans une main et porte sur l'épaule deux jeunes femmes inconscientes.

- Votre véhicule est-il libre ? demande le trandoshan.

- Dégage, créature barbare, lui répond le capitaine avec mépris. Nous ne voulons rien à faire et savoir de tes motivations. Déguerpis. De toute façon la personne que nous attendons n'arrivera pas.

Le trandoshan observe le capitaine et se permet de sourire.

- Vous êtes un homme de peu foi, capitaine Ostrannaan, lui dit le trandoshan.

Le capitaine le dévisage, ne comprenant pas comment le trandoshan connait son nom.

- Vous êtes long à la détente. Est-ce votre attente et la fatigue qui vous empêchent de réfléchir ?

Le capitaine fini par saisir qui se trouve vraiment en face d'eux.

- Tu es l'infiltré ? Mais pourtant la reine m'a prévenue que tu étais un robot et non un trandoshan.

- Evidemment. Cette apparence n'est qu'une illusion.

Le trandoshan disparait pour laisser la place à un robot noir avec une tête ayant plusieurs optique.

- Je suis Zeratul. Je pense que c'est pour ceci que vous attendez, dit-il en montrant la mallette.

- L'argent est bien dedans ?

- Vous êtes bien méfiant, capitaine Ostrannaan. Le maréchal-commandeur Duvall n'a rien à gagner à vous duper.

L'homme prend la mallette et l'ouvre. Le milliard de crédit est bien dedans.

- Mettez-la en sécurité, dit-il à un des gardes. Qui sont ces deux filles ?

- Deux pauvres filles que je me fais le plaisir de libérer des mains salles de Tutdorr. Je les ai assommées avec un puissant coup paralysant. Il est préférable qu'elles restent inconscientes un petit moment.

Il est autorisé à monter et il dépose les deux inconscientes.

- Un instant, mais ceux sont des Vhenea, s'exclame Sylrydar.

- Savez-vous qui elles sont ?

- Je connais un peu leur espèce, mais guère plus. Je doute que ma reine veuille les garder.

- Telles n'étaient pas mes intentions. Les probabilités que Tutdorr surveille les appartements de votre reine sont grandes. Je pense connaitre une personne qui sera ravie de les accueillir.

- Savez-vous leurs noms ?

- Oui., Maescia et Ellarian Leomoira.

- Pourquoi avoir pris l'apparence d'un trandoshan ?

- Oh, c'était pour plus de commodité. Il n'est guère apprécié là-bas. Il risque gros et cela ne me dérange pas, répond Zeratul sans aucunes émotions.

Sans aucunes autres questions, le véhicule part.