Depuis maintenant près de 5 ans, le ministère cherchait une solution pour enlever cette cicatrice qui ne s'effaçait pas avec le temps. Hermione était toujours désespérée, refusant de sortir bras nus.

L'année à Poudlard avait l'occasion pour Drago et Harry de repartir à zéro avec cette fois-ci un serrage de main. La scolarité avait pour une fois été calme. Hermione avait trouvé en Drago un concurrent implacable. Ne plus avoir à obéir à un fou sanguinaire avait aidé. Les deux s'étaient donc livré une bataille acharnée qui s'était soldé par un bon ex-æquo aux ASPIC, à la plus grande joie du Professeur MacGonagal.

à la fin de cette année, ceux que beaucoup appelaient le nouveau trio, entamèrent ensemble leurs études pour devenir auror. La compétition entre Hermione et Drago s'était intensifié au cours des études sous l'œil amusé d'Harry. Ce dernier, s'il prenait à cœur sa formation, ne se tuait pas à étudier et en profiter pour roucouler avec sa douce Ginny dont les fiançailles eurent lieu en fin de deuxième année d'école d'aurror et le mariage l'été après le diplôme d'Harry.

Depuis maintenant un an, les trois compères avaient rejoint les rangs des aurors et travaillaient très régulièrement ensemble, la majorité du temps sur ordre de leur supérieur qui n'hésitait pas à les charger d'affaires complexes et lourdes.

L'amitié entre Drago et Hermione était devenue plus forte au cours des années. Hermione filait le parfait amour avec un moldu qui ignorait tout sa double vie.

Drago ne fréquentait personne au grand désarroi de sa mère qui commençait régulièrement à essayer de le convaincre de se marrier. Une seule faisait battre son cœur, mais ni la concernée, ni sa mère le savait. Et c'était probablement le secret le mieux gardé de Drago. Il ne s'en était même pas ouvert à son meilleur ami Blaise.

Une mission de plusieurs jours tomba au moment de la date anniversaire. Hermione avait essayé de ne pas être présente, mais le chef avait été intraitable : sa présence était indispensable.

À l'heure anniversaire de la torture, la blessure se rouvrit sous les cris d'Hermione qui revivait entièrement la situation. Le sang coulait de sa blessure et les larmes de ses yeux. Harry, habitué à la situation, l'a serrée contre lui. Quand la cicatrice fut à nouveau complètement fraîche, Hermione se calma un peu, tandis qu'Harry sorti les onguents et baumes calmants qu'il appliqua avec douceur sur la blessure. Une potion de sommeil envoya Hermione au pays des songes.

Harry expliqua alors à Drago la réalité de la blessure et lui confirma que ce, qui venait de se produire, avait lieu tous les ans le même jour à la même heure et que le ministère n'avait plus d'espoir concernant un contre sort. Il lui demanda même de ne pas en parler et que en dehors d'un cercle très restreint, personne n'en était informé, pas même leur chef.

Devant l'incompréhension de Drago, il lui confirma que c'était la volonté même d'Hermione. Et qu'il espérait ne pas avoir besoin de faire un serment inviolable pour conserver ce secret.

Drago lui confirma qu'il n'en parlera pas.


De retour de mission, il fouilla pendant de longues heures dans les affaires de sa tante à la recherche de la dague qui avait été utilisé par Bellatrix. En effet, il ne lui semblait pas que le ministère l'avait confisquée. Il avait été tenté de demander à sa mère, mais il avait renoncé, sachant pertinemment qu'elle ne lui dirait rien s'il ne lui racontait pas la situation.

Sa mère était surprise de la nouvelle occupation de son fils mais se retenait de lui posait la moindre question, ne souhaitant pas se retrouver au milieu d'une enquête officielle.

Drago retrouva finalement la lame au fond d'une malle remplie de vêtements de jeune femme. Drago ne se souvenait pas d'avoir vu sa tante un jour les portait.

La lame était toujours parfaitement affilée. Drago commença son expertise avec les sorts appris à l'école. Il y détecta une forte concentration de magie noire. La lame en était imprégnée jusqu'au cœur du métal. Il reconnut plusieurs sorts de magie extrêmement noire qui semblait être lié dans la lame. S'il connaissait le premier, les deux autres ne lui disaient rien, mais ils étaient bien connus et considérés comme très dangereux.

Drago se demanda comment les aurors ont fait pour passer à cotès. Il soupçonna sa mère de l'avoir subtilisé à sa sœur après la torture d'Hermione et de l'avoir caché dans cette malle.

Il passa alors plusieurs week-ends dans l'immense bibliothèque familiale à éplucher les manuels et les livres de magies noires à la recherche d'information sur les sorts. Il espérait y trouver les réponses, n'ayant pas envie de demander au ministère des informations.

Plusieurs fois, Drago se désespéra de trouver une réponse et commença sérieusement à réfléchir à l'option de mettre Harry au milieu, quitte à ce que sa participation soit passer sous silence.

Finalement, au bout de presque trois mois, il trouva les deux derniers sorts. Le premier était un sort de découpage qui renforçait la douleur au moment où la blessure est faite. La seconde utilise le sang de la victime pour maintenir la cicatrice et le troisième une sorte d'horloge qui faisait vivre à nouveau la blessure à la date anniversaire.

Cette découverte lui glaça le sang. C'était tout à fait dans le type de torture que sa tante affectionnait. Pour elle, la mort était une délivrance que l'on donnait aux traites et aux sangs de bourbe. Les punitions doivent durer longtemps.

La clé de voûte de la torture était le second sort qui maintenait l'existence de la cicatrice. Il n'y avait qu'une seule solution pour la supprimer. Mais le livre donnait plusieurs avertissements en cas d'échec, la puissance du sort était décuplé et les sorts liés pourraient au choix être sur les deux ou sur l'un d'eux et pas forcement sur le porteur d'origine.

Drago ne savait que faire, il savait que c'était la seule solution, mais il répugnait à le faire. Certes, il appréciait de plus en plus Hermione, malgré sa naissance, mais de là à le faire. Non et puis Hermione refuserait probablement à faire ça, si elle l'apprenait. Drago décida d'en parler avec Harry.


De retour au ministère, le lundi matin, il se mit à la recherche d'Harry. Quand il le trouva, il était avec Hermione. Souhaitant lui parler en privé, il fit un signe à Harry. Il retourna dans son bureau après avoir dit bonjour à Hermione.

Quelques instants plus tard Harry frappa à la porte du bureau et entra. Drago et Harry discutèrent pendant plus d'une demi-heure des découvertes de Drago. Contrairement aux espoirs de Drago, Harry ne voyait aucune autre solution. Bien sûr Harry ne se voyait pas demander à Drago de le faire. C'était un renoncement total qu'il fallait avoir et Harry pensait comme Drago qu'Hermione ne serait pas d'accord pour que quelqu'un le fasse. Il proposa tout de même à Drago d'aller voir le ministre et de lui en parler. Drago était plutôt réticent et se mit à essayer de convaincre Harry de ne pas y aller.

— Je ne pense pas que Mr Kingsley soit ravi d'apprendre que j'ai encore des affaires des mangemorts et qu'en plus, je continue à les consulter. Il m'accusera à tort d'être toujours intéressé par la magie noire et tu sais comme moi où me mènera ce type d'accusations. Et personnellement, une seule expérience me suffit. Argumentât Drago qui frémit à la seule pensée d'Azkaban.

— Je ne pense pas, lui répondit Harry, Mr Kingsley est intelligent, il te demandera probablement de fournir au ministère les affaires en question, mais ne devrait pas t'accuser. Et puis, le ministère dispose de gros moyens de recherche. Le fait que tu aies réussi à détecter et trouver les différents sorts, est en soi une grande avancée. Peut-être que les médicomages ont déjà été confrontés à ce type de cas.

— Je n'en suis pas persuadé. La cicatrice doit avoir des résidus de la magie noire.

— Peut-être qu'ils n'y ont pas pensé. Et puis toi, tu avais l'arme du crime, ce qui simplifie la découverte des sorts. Et puis si cela dérape, je m'arrangerai avec le ministre et sache qui si je t'ai déjà sauvé une fois, je peux bien recommencer – finit Harry en souriant.

Drago n'en revenait pas, qui aurait pu penser, il y a encore deux ans qu'une amitié finirait pas se faire entre les deux anciens ennemis. Certes Drago était moins arrogant et plus à l'écoute, même s'il continuait à se comporter de manière snob avec beaucoup de monde. Harry aussi avait changé, il avait compris qu'il ne pouvait garder indéfiniment une rancœur contre Drago et puis le fait d'être mort une fois, l'avait rendu moins sûr de lui et moins arrogant face à ceux qui ne pensaient pas comme lui. Au cours des dernières missions faite en commun avec Drago, il avait même apprécié certaines de ces actions.

Cependant Harry décida de ne pas forcer Drago. Il commençait à le connaître et il savait que Drago avait besoin de prendre ses décisions seul. Il s'apprêta à le saluer et à sortir quand Drago, le regardant dans les yeux, lui dit :

— Allons voir le ministre.


Et avant qu'Harry n'ait le temps de répondre, Drago sortit, rapidement rattrapé par Harry. Et ensemble, ils se dirigèrent vers le bureau du premier ministre. La secrétaire, les fit entrer dans son bureau sans poser de questions – le premier ministre étant disponible.

— Bonjour Harry et Drago, que me vaut l'honneur de la visite de deux de nos meilleurs aurors ?

— Monsieur le premier ministre, commençât Harry, nous venons vous voir pour un conseil. Drago a retrouvé dans de vieilles affaires de sa tante, les sorts infligés à Hermione. Il semblerait qu'il n'existe pas de contre sort.

Pendant qu'Harry parlait, Drago sortit le carnet dans lequel il avait noté toutes ses découvertes et le posât sur le bureau du premier ministre. Celui-ci le prit, le feuilleta puis le reposa.

— Drago, as-tu encore beaucoup d'affaires de ce type ?

— Quelqu'une, monsieur, répondit péniblement Drago

Kingsley se tourna vers Harry.

— Je ne sais à quoi tu joues Harry, mais je ne suis pas sûr de la loyauté de Drago et le fait qu'il est encore ce type d'affaires chez lui ne plaide pas en sa faveur. Je te rappelle que ce n'est que sur ta demande, que j'ai accepté de prendre le risque de lui attribuer un poste.

— Drago, tu es suspendu. Tu as trois jours pour amener toutes les affaires ayant un lien avec la magie noire au ministère. Si ce n'est pas le cas, une cellule à Azkaban, t'attendras. Tu peux sortir, je dois parler avec Harry.

Triste, Drago regarda Harry et sorti. Une fois la porte refermée, Harry essaya de défendre Drago, mais Kingsley ne voulut rien entendre. Il ordonna à une brigade d'intervenir dans le manoir des Malefoy et de récupérer de gré ou de force tous ces objets.

Harry retourna dans le bureau de Drago. Il s'en voulait, pour une fois, il aurait dû écouter Drago. Il comptait lui présenter ces excuses, mais quand il arriva, Drago était parti. Il n'avait laissé aucun indice.

Pour Drago, une fois la tristesse et la surprise passée, l'idée qu'il avait repoussée plutôt était devenu la seule et unique solution pour prouver sa bonne foi. Il se doutait bien qu'Harry ne parviendrait pas à convaincre le premier ministre. Et du coup, il l'attendait dans le bureau d'Harry. Celui-ci fut surpris de le trouver dans son propre bureau.

— Drago ?

— Écoute Harry, il est fort probable que mon bureau soit sur écoute et pas le tien. Tu te souviens de la solution que je t'ai dite tout à l'heure.

— Drago, tu n'es pas obligé.

— Si Harry, c'est le seul moyen de prouver ma loyauté. La seule chose dont j'ai besoin, est que tu convainques Hermione. J'ose simplement espérer que Kingsley comprendra, sinon, je quitterai le ministère pour toujours et tu n'entendras plus parler de moi, je peux te le promettre.

— Je te crois Drago, je vais aller chercher Hermione, si tu es sûr de vouloir le faire.

— Oui, et s'il te plaît, ne dis rien à Hermione. Elle comprendra le moment venu.

Harry, pour la première fois, éprouva de l'admiration pour Drago. Ce n'était plus le jeune adolescent arrogant et imbu de lui-même, mais un homme capable de se battre avec panache et honneur.

— D'accord, Drago, mais c'est dommage. Elle devrait savoir.


Harry sortit et alla dans le bureau d'Hermione pour lui en parler. Pendant ce temps, Kingsley n'avait rien perdu de l'échange entre les deux jeunes hommes. Il se demandait s'il devait intervenir, ou bien laisser Harry faire. Kingsley se doutait bien qu'Harry ne mettrait pas celle qu'il considère comme sa sœur en danger. De toutes les façons, Harry venait de rentrer dans le bureau avec Hermione.

— Drago, il paraît que tu as une solution pour m'enlever ça, dit Hermione, en dévisageant le prince de Serpentard. Je suis surprise que tu l'es pas proposé plus tôt.

— après avoir vu ta crise, j'ai mené de longues recherches dans les affaires de ma tante. Cela m'a pris plusieurs week-ends pour retrouver la dague responsable de ta blessure. Et encore plus pour analyser et comprendre les sorts qui imprégnaient la lame. En fait, je n'ai trouvé, cette solution que hier soir, et j'ai d'abord voulu avoir l'avis d'Harry, avant de te la proposer.

— Pourquoi ne pas m'en avoir parlé plus tôt ? J'aurais pu t'aider dans tes recherches. Nous serions allés plus vite.

— Je n'y ai pas pensé. Et puis, je ne voulais pas de donner de faux expoirs. Si le ministère n'y arrivait pas, il y avait peu de chance pour que je réussisse.

— Le ministère parle beaucoup, mais ne fait pas grand-chose. Je ne pense pas que mon cas les intéresse réellement. Beaucoup trop de mystères, beaucoup trop de risques d'empirer les choses…

Drago fut surpris de voir qu'Hermione était aussi consciente et lucide sur la situation. Il avait volontairement passé l'épisode chez Kingsley, sous silence. Intérieurement, il remercia Harry de ne pas en parler.

— Hermione, Es-tu prête ? Il se peut que cela te fasse un peu mal. Dit Drago, avant d'ajouter tous bas, sans qu'Hermione entende, moins que pour moi.

— Oui Drago, vas-y.

Mentalement Drago se prépara à la douleur qui allait le submerger. Puis marmonna très bas l'incantation. À l'instant même où sa baguette toucha le bras d'Hermione, il sentit une douleur fulgurante et aigu sur son bras. Bien qu'aucun son ne sortit de sa bouche, il devient encore plus livide que d'habitude. Une à une les lettres disparurent de bras d'Hermione, tandis qu'elles s'incrustaient avec une violence inouïe sur le bras de Drago. Quand tout fut fini, Drago adressa un pâle sourire à Hermione et sortit, avant même que celle-ci puisse le remercier, encore stupéfaite que cette marque est enfin disparue. Quand elle voulut remercier Drago, seul Harry se tenait encore devant elle avec un drôle de sourire.

— Harry, où est Drago ?

— Dans son bureau, je pense, mais tu devrais le laisser seul. Le sort qu'il a utilisé, est très éprouvant. Il a besoin de se reposer. Tu le remercieras plus tard.