Réponse au review
Mama : Je suis content qu'elle te plaise. Actuellement, il y a 19 chapitres prévus dont 12 sont déjà écrits et 1 en cours de finalisation. Donc ce n'est pas encore fini, même si j'avoue y avoir pensé au début. Pour les dialogues, j'ai encore un peu de mal. Il y a en a un peu plus dans les prochains chapitres.
« Une héroïne de guerre assassine un prisonnier d'Azkaban ! Hermione Granger, qui durant sa scolarité a toujours voulu profiter de la notoriété de son faire valoir Harry Potter, montre son vrai visage de rongeur avide de privilège et de reconnaissance. Tout le monde connaît l'amitié qui lie Drago Malfoy à Harry Potter. Hermione ne l'a pas supporté et donc s'est débrouillé pour l'élimer alors qu'il se trouvait à l'infirmerie dans un état déplorable selon nos informations. Votre serviteur même actuellement l'enquête pour connaître les raisons pour lesquelles Drago Malfoy était à l'infirmerie. Les premiers éléments laisseraient sous entendre un mauvais contrôle des prisonniers mais aussi de la gestion des cellules. Mr Malfoy aurait été mis dans une cellule remplie de mangemort dont il a participé pour certain à l'arrestation. Le ministre se refuse à tous commentaires. Mais il se murmure qu'il était parfaitement au courant de la situation mais qu'il cherchait à punir personnellement Mr Malfoy »
Dire que Kingsley était énervé, était un euphémisme. La une de la gazette avait provoqué une indignation collective. Surtout que sa mère n'avait pas été prévenue et elle avait donc appris la nouvelle par la presse. Le bureau des aurors avait reçu l'ordre de trouver de qui venait la fuite. Mais ils ne parvenaient pas à localiser la taupe.
Harry était purement et simplement assiégé par les journalistes pour avoir sa version des faits. Son chef avait fini par accepter que sa cheminé soit relié directement à celle du service des aurors afin de lui permettre de venir au travail sans mettre deux heures pour traverser le hall d'entrée de ministère. Tout comme, il se contentait de faire avant tout de l'administratif ou des missions dans le monde moldu.
Le lendemain, la une de la gazette retraçait toutes les erreurs et les affaires depuis le début du mandat de Kingsley. Elle cherchait à montrer que le ministère était tout aussi corrompu qu'avant, et que seul les bénéficiaires avaient changé. Elle réclamait une condamnation exemplaire de l'héroïne de guerre reprenant alors la rhétorique utilisée par le ministère à la fin de la guerre.
Kingsley convoqua une réunion de tous les directeurs des départements pour faire le point. Le ministère devait absolument faire une déclaration solide rapidement s'ils ne voulaient pas que la situation s'envenime lourdement et que la guerre sang pur et née moldu reprenne.
Harry était parvenu à convaincre Mme Malfoy de ne pas porter plainte tout de suite pour éviter un embrassement de la situation contre la promesse qu'elle aurait accès à tout le dossier de l'enquête et qu'elle pourrait l'utiliser si elle souhaitait porter plainte contre Melle Granger ou contre le ministère. Kingsley avait essayé de retirer la dernière clause, mais la majorité des directeurs l'ayant validé, il finit par se ranger de leur bord.
La gazette accepta de publier le communiqué du ministère appelant au calme. Il était suivi d'une interview de Mme Malfoy très digne et collet monté. Les deux articles étaient illustrés par une photo prise la veille de Kingsley et Mme Malfoy entrain de discuter peu de temps après la réunion des directeurs.
Dans sa cellule, Hermione réfléchit pendant de nombreuses heures, sans parvenir à trouver le sommeil. Elle passa en revue la lettre de Drago et ses propres réactions de ces derniers mois. Des dizaines de questions la taraudaient. Comment en était-elle arrivée là ? Comment avait-elle pu vouloir la torture d'un homme ? À quel moment était-elle devenue comme ceux qu'elle traquait ?
Elle, dont l'intelligence était si développée, ne parvenait à aligner deux idées à la suite.
Les journées se suivirent et se ressemblèrent. Elle perdit même la notion du temps tant sa réflexion était intense. Un mal être toujours plus lourd s'installa en elle.
La solitude la minait de l'intérieur et les réponses à ces questions devenaient de plus en plus terribles et destructives.
De plus, les visites lui étaient interdites, tant que le procès n'avait pas eu lieu. Elle avait refusé l'aide d'un avocat ce qui avait sérieusement énervé Harry qui avait bien l'intention de la sauver malgré elle.
Au bout d'une semaine, elle fut amenée dans le bureau du directeur. Ce dernier discutait avec Harry Potter et un autre homme qu'elle ne connaissait pas.
Harry la détailla avant de prendre la parole.
— Hermione, je sais que tu as refusé un avocat, mais Ginny et moi, nous sommes d'accord sur le fait qu'il vaut mieux que tu en ais un. L'incident a été rendu public par Rita Seeker qui s'en donne à cœur joie. Elle veut ta condamnation et la démission du ministre.
— Harry, je suis devenue comme ceux que j'ai combattu. Je n'aurais pas dû te suivre dans cette voie. Maintenant, je compte assumer mes erreurs et la situation.
— Comme tu le sais, depuis la guerre, le ministère a rendu obligatoire la présence d'un avocat de la défense. Maître, ici présent, à accepter de te représenter. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour nous.
— Pour ce que ça sert. Uniquement pour Ginny et toi. Pas pour la justice, je suis indéfendable.
Harry ne répondit pas, comme sonné par la réaction de sa meilleure amie. Il savait que quoi qu'il dise, elle ne changerait pas d'avis.
L'avocat lui signala qu'il viendrait la voir le lendemain au parloir avant que les gardes ne la ramènent dans sa cellule.
Harry et l'avocat quittèrent à leur tour le bureau du directeur. De retour sur la terre ferme, Harry proposa à l'avocat de venir chez lui pour discuter. En effet, il ne voulait pas que Rita Seeker en sache plus.
L'avocat accepta et Harry les fit transplanner au square. Ginny les attendait et leur proposa à boire. Et c'est autour d'un verre de whisky pur feu pour Harry et l'avocat, et un jus de citrouille pour Ginny, qu'ils discutèrent de la meilleure défense à avoir.
Après le départ de l'avocat, Harry raconta l'entrevue avec Hermione sans passer sous silence son état psychologique.
Ginny était triste pour son amie, mais elle ne pouvait rien faire à part espérer. Elle caressa son ventre qui commençait à s'arrondir en espérant que sa meilleure amie puisse être la marraine de ce petit ange qui devait arriver.
Drago avait longuement soupiré dans la chambre où il reposait. Il avait finalement ouvert les yeux. La pièce devient de plus en plus précise au fur et à mesure que ses yeux s'habituaient à la lumière. À la couleur blanche de la salle, il comprit qu'il était toujours à l'infirmerie. Quoi que, après observation, elle ne ressemblait pas du tout à celle de la prison.
Son dernier souvenir, avant cette pièce, était le sortilège Endoloris que lui avait lancé Hermione. Mais bizarrement, la douleur n'était pas venue. Il essaya de se lever, mais ces jambes refusèrent de lui obéir. La porte de la chambre s'ouvrit en trombe et plusieurs blouses blanches entrèrent très rapidement.
Un guérisseur suivi de deux infirmières se précipitèrent vers le lit. Un soulagement certain ornait le visage du guérisseur.
— Mr Malfoy, vous vous êtes enfin réveillé – s'exclama-t-il.
— Que s'est-il passé et où suis-je ? – demanda Drago les yeux perdus dans le vide.
— Vous êtes à ST-Mangouste et vous venez de passer quinze jours dans le coma. – dit le guérisseur.
— Est-ce que vous me reconnaissez ? – continua-t-il avec une pointe d'inquiétude dans la voix.
— Oui, docteur Touvabien, je vous ai vu pour une certaine blessure au bras.
— Bienvenu parmi nous. N'essayez pas de vous lever. Votre corps est encore très affaibli par tous les mauvais traitements et le doloris. Il va vous falloir rester encore plusieurs jours au lit avant de pouvoir faire quelques pas dans la chambre.
Drago fit la moue en entendant l'explication du guérisseur, mais ne fit pas de remarque. Au moins ici, il aurait la paix.
— Que s'est-il passé ?
— Vous avez fait un arrêt cardiaque au moment où le sortilège doloris vous a frappé. Vous avez beaucoup de chance d'être encore parmi nous. Votre cœur est reparti de lui-même.
— Est-ce que ma mère est au courant ?
— Oui pour l'arrêt cardiaque et non pour votre coma, pour elle vous êtes mort. Nous n'avions pas beaucoup d'espoir quant au fait que vous alliez vous réveiller. Et que surtout, vous n'ayez aucun séquelle. Ce qui semble être le cas même si des examens approfondis vont être nécessaires pour en avoir la certitude. D'ailleurs, je dois prévenir Mr le ministre de la magie de votre réveil.
Le guérisseur s'excusa et sortit. Il devait prévenir immédiatement le ministre de la magie. Il se doutait que vu le timing, Mr Kingsley ne lui en voudrait pas de l'avoir dérangé en pleine audience.
Les infirmières lui proposèrent de l'eau et une petite collation pour attendre le repas du soir. Drago eu du mal à mastiquer. Les infirmières allèrent lui chercher des compotes en lieu et place des aliments solides donnés en premier lieu.
Drago comprit alors que le guérisseur n'avait pas exagéré et que la convalescence allait être longue, voire très longue. En même temps, cela retardait le retour à Azkaban. Et tout délai était à prendre. Et c'est sur ces considérations que Drago se rendormit.
Magenmajot,
Depuis la veille, le procès d'Hermione Granger, héroïne de guerre et grande amie d'Harry Potter, se tenait pour meurtre sans préméditation de Drago Malfoy. Le ministre ne présidait pas la session, vu qu'il était un des témoins capitaux de cette affaire sordide avec Harry Potter.
Hermione était là, assise au milieu de la salle, le regard triste et lointain. Elle essayait de montrer qu'elle acceptait sans combattre le sort qu'il lui était réservé.
Elle eut un haut le cœur en entendant le ministre et Harry Potter raconter l'histoire en tentant de minimiser la chose. Après leur déposition, Hermione demanda la parole. Le président fut surpris, mais lui donna la parole.
Se concentrant sur le présidant, Hermione commença d'une voix monocorde et calme :
— Monsieur le président, je me doute fort que mon avocat va faire défiler à la barre, une multitude de personnes qui vous confirmeront que je suis une personne avec un bon fond et que ce fut un moment d'égarement dû à mon âge et aux horreurs que j'ai subi de la part de certains membres de la famille Malfoy dans leur manoir. Mais ce n'est pas ce que je veux, je sais que ce que j'ai fait est répressible, on n'achève pas une personne déjà à terre. Certes, je me suis laissé emporter par mes émotions, ma colère et je me suis aperçu que je ne valais pas mieux que les mangemorts que j'ai combattus au cours de la dernière guerre. J'ai eu une réaction proche de celle de Bellatrix Lestrange, à la seule différence que je n'y ai pris aucun plaisir. Ma relation avec Drago a toujours été compliquée, du mépris à Poudlard à une amitié profonde suite aux différentes missions où je l'ai côtoyé. Mr Potter et Mr le ministre ont eu l'amabilité de ne pas parler de la lettre que Drago m'avait laissée au cas où il ne reviendrait pas d'une mission. J'ai compris alors que j'avais refoulé comme lui mes sentiments à son égard. Et quand je l'ai vu si faible, si proche de la mort, j'ai cru que le ministère avait réussi à prouver qu'il n'était pas repentit, qu'il m'avait bien eu et alors je ne sais ce qui s'est passé en moi, mais j'ai ressenti comme une grande souffrance à l'intérieur de moi et j'ai voulu qu'il ressente ce que je ressentais, qu'il souffre comme j'étais en train de souffrir. La lettre d'adieu, où il m'avouait ses sentiments m'a achevé. J'ai voulu mourir à l'instant, consciente que je venais de gâcher ma vie. C'est pourquoi, aujourd'hui, je ne me cacherai pas sous des faux semblants. Je ferais face et si je dois passer le reste de mon existence à Azkaban, je le ferais en souvenir de la plus grosse erreur que j'ai pu faire. Avant de terminer, je souhaite demander réellement pardon à Mme Malfoy, pour le crime que j'ai commis.
— je te pardonne Hermione, put-on entendre dans l'assistance. Mme Malfoy s'était levée et regardée avec une tristesse profonde Hermione. Leur échange de regard dura quelques instants avant qu'il ne soit brisé par un raclement de gorges du président.
Harry n'en revenait pas, il était évident qu'Hermione venait de se condamner. Toute la défense qu'il avait mise au point avec l'avocat et le concours de l'ordre, était anéantie.
Un silence s'était abattu sur la salle, les jurés regardaient avec surprise la prévenue. Ils n'avaient pas l'habitude que la personne plaide coupable.
Le secrétaire s'approcha du ministre et lui glissa plusieurs mots dans l'oreille. Celui-ci hocha plusieurs fois la tête en souriant.
— Mr le président, on vient de me signaler que Drago Malfoy est sorti du coma magique où il était depuis plusieurs semaines. En effet, quelques minutes après l'arrestation de Mademoiselle Granger, le cœur de Drago Malfoy a recommencé à battre de manière très faible et chaotique. Il fallut plusieurs minutes pour le stabiliser afin de le transférer à ST-Mangouste. Depuis ce moment, Mr Malfoy est dans le coma dans une chambre de l'aile réservée aux Aurors.
Le président du Magenmagot ne semblait pas plus que ça surpris. Par contre dans la salle, un brouhaha avait suivi la déclaration de Mr le ministre.
Madame Malfoy s'était assise sous le choc de la nouvelle. Ayant repris ses esprits elle discutait avec son avocat qui était tout aussi surpris que le reste de l'assemblée.
Hermione pleurait silencieusement, n'osant pas croire au miracle qui venait de se produire. Son avocat compulsait avec frénésie ses notes et son code. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Un coup d'œil à son adversaire, lui confirma que celui-ci était tout aussi perdu. À quoi donc, jouait le ministère ? était dans tous les esprits
Le président laissa quelques minutes à la foule pour reprendre ses esprits avant de frapper plusieurs fois de son maillet pour réclamer le silence.
Le brouhaha se calma lentement et la séance put reprendre. Après avoir feuilleté les parchemins qui se trouvaient devant lui, le président prit la parole.
— Je propose une requalification de l'affaire en cas de torture par un auror dans l'exercice de ces fonctions. Qui est pour ?
Plus des trois quarts des mains se levèrent dans le jury et le président confirma la requalification en déclarant :
— Cela ne nous concerne plus, mais directement le département des Aurors qui prendra les sanctions disciplinaires appropriées.
Sur ce, le président et le jury quittèrent la salle. Hermione ne savait pas quoi faire quand le ministre, s'approchant d'elle, lui dit :
— Hermione Granger, rentrez chez vous. Demain, nous statuerons sur votre situation avec le directeur du département.
Puis se retournant vers Harry :
— Monsieur Potter accompagnez-moi à ST-Mangouste et allez chercher Mme Malfoy. Mlle Granger, vous n'êtes pas autorisé à voir Mr Malfoy jusqu'à nouvel ordre, suis-je bien clair ?
— Oui Mr le ministre – répondit-elle avec des larmes dans la voix.
Harry donna l'accolade à sa sœur de cœur avant de se diriger vers Mme Malfoy et son avocat. Ce dernier les salua rapidement quand Harry eut fini de notifier la demande du ministre à Mme Malfoy.
Après le départ de l'avocat, Mme Malfoy demanda à Harry la confirmation qu'il était informé de l'état de son fils. Mal à l'aise, il lui répondit par l'affirmative tout en signalant qu'il avait reçu l'ordre très clair du ministre de ne pas en parler. il n'avait pas pu le voir depuis son transfert à ST-Mangouste.
— Un métier bien difficile. – conclue Mme Malfoy avant de le suivre.
