Bonjour à tou•te•s,
Un chapitre de transition, aujourd'hui, pour se remettre de l'arrivée de Fred dans la famille Weasley !…
Vous avez remarqué ? On a presque récupéré toute la next-gen ^^
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Je remercie à nouveau Akhmaleone et Morgane, du serveur discord Potterfiction pour leur relecture attentive !
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Sans plus de cérémonie, je vous souhaite une bonne lecture !
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Dans les épisodes précédents : "Harry, tout en continuant à lutter contre ses démons, embrasse une carrière de Manitou au Ministère de la Magie tout en ayant la joie d'accueillir Basile, deuxième né de son union avec Pansy Parkinson."
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Chapitre 120 – Harry
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mars 2006
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Depuis qu'il avait été nommé Manitou en juillet dernier, la Commission du Quidditch avait tout naturellement requis les services de Harry. La question ne s'était même pas posée. Pénélope l'y avait inscrit d'office.
Quelques semaines plus tard, le jeune homme s'était de lui-même rapproché de la Commission de Sécurité Nationale qui avait pour mission de traiter des questions de neutralisation des Mages Noirs.
Gawain Robards avait tenté de l'en dissuader en prétextant que ce n'était pas une mission adaptée à un père de famille, mais Harry n'en avait tenu cure. Il ne voyait même pas le rapport.
En tant que Manitou, sa fonction principale était de formuler des recommandations de désarmement et de réfléchir à des stratégies de détection de Mangemorts en fuite ou en sommeil, ni plus, ni moins.
Il ne considérait pas courir le moindre danger, en dehors de potentielles migraines à force de trop réfléchir à ces questions. Pourtant, les mois passaient et, avec un peu plus de recul, il comprenait mieux Robards.
Depuis qu'il avait rejoint cette Commission, une nouvelle pression, insidieuse, l'avait envahi. On l'invitait à combattre le Mal de manière plus active. Or, s'il avait refusé d'embrasser la carrière d'Auror en sortant de Poudlard, ce n'était clairement pas pour y plonger maintenant qu'il avait trois enfants à gérer.
Il aspirait à une vie plus paisible.
Pansy se moquait de lui, avec une régularité sans faille. Il ne pouvait pas, d'un côté, entrer en politique et, de l'autre, espérer qu'on les laisse tranquilles, sa baguette et lui. Il était le Survivant. L'Élu. Il était inévitable que les attentes à son égard soient fortes. Il l'assimilait petit à petit et tentait de se faire une raison.
Il pouvait au moins se satisfaire de constater que tout ce grabuge n'était pas vain. Ils avaient fini par débusquer Thorfinn Rowle au fin fond du comté de Donegal et ils suspectaient fortement Gibbon de s'être réfugié sur les Îles Vierges. Une escouade d'Aurors était fin prête à partir se dorer la pilule au soleil pour l'arrêter, lui aussi.
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Les nouvelles connexions de Harry lui avaient permis d'être une des premières personnes informées du départ de McEnroe, après qu'il ait démissionné avec perte et fracas pour partir vivre une histoire d'amour avec un loup-garou rencontré en Norvège.
Avant même que la Presse n'en fasse une chronique vaudevillesque, il avait pu informer Hermione de ce départ inespéré. En quelques jours, elle s'était décidée à postuler au Service des Êtres du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques.
Elle avait offert ses services pour le remplacer en tant qu'Experte Attachée bien qu'en réalité, elle n'était initialement pas bien sûre de la teneur des missions qui lui seraient attribuées. Elle avait d'ailleurs eu un peu peur qu'on souhaite l'envoyer sur le terrain alors qu'elle n'était toujours pas en pleine possession de ses pouvoirs.
Faisant fi de ses doutes, elle y était allée au culot, avait demandé à travailler à temps partiel et imposé ses exigences. Son intransigeance avait payé. Elle avait été reçue en entretien à plusieurs reprises.
Il s'avérait que, si Harry n'avait pas réussi à lire son bouquin sur la condition des Elfes de Maison en entier - il en avait sauté des passages entiers au décours desquelles elle discutait des textes de lois ancestraux et désuets - son livre avait fait fort effet auprès des Hauts Fonctionnaires du Département. Ils n'avaient donc pas hésité longtemps à collaborer avec elle.
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Harry ne s'était pas arrêté là. Il en avait profité pour requérir un logement de fonction, tout prêt à déployer une foultitude d'arguments. L'appartement de Birmingham ne suffisait plus et le laisser derrière eux devenait indispensable.
Après la naissance de Basile, il avait fallu déplacer Lily-Rose de la chambre parentale. La magie leur avait permis d'agrandir le cellier pour permettre un nouvel aménagement qui ne satisfaisait personne et ne pouvait être qu'une solution provisoire bancale.
Le Ministère n'avait même pas cherché à discuter. Ils s'étaient donc installés moins de dix jours plus tôt dans un cottage du côté de Wimbledon. Même si Basile dormait toujours dans la chambre de ses parents, chaque enfant avait enfin son propre espace et, au grand plaisir de Harry, quelques pièces restaient vides, toutes prêtes à accueillir le reste de sa future équipe de Quidditch.
De sa courte vie, il n'avait jamais imaginé pouvoir avoir autant d'espace, lui qui avait littéralement grandi dans un placard. Pansy avait son propre bureau - tout comme lui - et ils pouvaient, en plus, partager une bibliothèque. Plus que tout ce qu'il pouvait espérer.
Ceci dit, Harry ne se faisait aucune illusion. Si le Ministère leur permettait cette largesse, c'était aussi pour mieux les garder sous sa coupe ! Pansy avait terminé son LARD juste avant son accouchement mais restait surveillée comme le Felix Felicis sur le feu. Lui, ce n'était pas mieux. Il n'ignorait pas les regards suspicieux qui étaient aussi nombreux que ceux admiratifs.
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Ils s'en fichaient. Ils avaient mieux à faire que de se préoccuper de leurs théories complotistes. Ils avaient assez à gérer à tenter de s'occuper de trois enfants qui ne dormaient ni ne mangeaient au même moment.
Ils avaient beau s'y escrimer chaque jour depuis près d'un trimestre, il était impossible de synchroniser les trois monstres. Et si Harry échappait à la marmaille quand il partait au Ministère, Pansy en avait oublié ce que signifiait passer du temps seule.
Quand elle n'avait pas un nourrisson sous le bras, elle poursuivait sa fille qui, à tout juste dix-sept mois, courait désormais partout. Tout en gérant l'aîné qui, quand il n'était pas chez son père, demandait une attention toute particulière.
Le petit garçon continuait à se sentir rejeté depuis la mise en place de la garde partagée avec Terence et Ginny. La naissance de Lily-Rose avait déjà été difficile et, à peine Ashley avait-il pu commencer à l'accepter qu'un nouveau bébé accaparait sa mère.
Pansy déployait donc des trésors de diplomatie pour lui laisser une place. Une vraie place. Et bien sûr, tout ceci était sans compter les particularités de Basile qu'Harry et Pansy découvraient chaque jour. Il était un bébé très différent de celle qu'avait été Lily-Rose. Il bouillonnait, littéralement.
À chaque émotion qu'il ressentait, il dégageait des ondes magiques par toutes les pores de sa peau. Qu'il soit heureux ou fâché, il était impossible de douter de ses états d'âme !
Harry et Pansy avaient sollicité les Médicomages à plusieurs reprises mais, ils les avaient systématiquement renvoyés dans leurs pénates. Le Monde Médical ne s'inquiétait pas. Pas encore. Il le surveillait simplement, tous les quinze jours, pour s'assurer qu'il continuait à apprendre à gérer ses émotions et que ses parents arrivaient à rester à l'écoute.
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Pour Ashley, Pansy avait réussi à instaurer un nouveau rituel les soirs où il était avec eux. Ils s'installaient à quatre - ou cinq, quand Harry était là aussi - dans la chambre de Lily-Rose.
Elle lui lisait une histoire tandis que l'ainé donnait le biberon à Basile. Parfois, Ashley participait au récit et, dans ce cas, les contes étaient particulièrement épiques. S'il râlait parfois d'être exploité par sa mère, il semblait aussi apprécier ces moments de confiance où il était responsable des plus petits.
Et quand tout se goupillait bien, que les bébés s'endormaient, Ashley pouvait enfin profiter d'un tête à tête avec sa mère qui arrivait à peu près à se vider l'esprit de la charge mentale qui l'accablait désormais.
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Pour autant, elle n'arrivait pas à cesser de s'inquiéter et, en toute honnêteté, Harry n'en menait pas large non plus. Ils n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il se passait lorsque Ashley était chez son père et il acceptait rarement d'en parler.
Lorsqu'il y restait plus de deux jours, ils ne le trouvaient plus aussi spontané ni aussi joyeux. Ils avaient beau l'interroger, lui demander comment se passaient ses journées quand il n'était pas avec eux, ils n'obtenaient rien de lui. Ils pensaient qu'il suivait trop les règles et semblait incapable de prendre une décision seul, lui qui, auparavant avait tendance à n'en faire qu'à sa tête.
Il n'y avait bien qu'avec ses cousines qu'il retrouvait un semblant de sa personnalité. Avec Victoire et Dominique, il recommençait à courir partout, à rire et à jouer sans se soucier de ce qui l'entourait, mais ces instants étaient trop rares.
Harry et Pansy se répétaient "Plus que deux ans avant qu'il commence l'école. Plus que deux ans." Ils attendaient avec impatience ce moment où il entrerait à l'École Élémentaire du Ministère. Tout serait plus simple, alors.
Ashley n'aurait plus à subir l'éducation imposée par Monsieur Osborne, le Précepteur que le Magenmagot avait autorisé Terence à engager jusqu'à sa scolarisation officielle.
Pansy n'avait pas eu voix au chapitre et avait dû se plier, une fois de plus, à l'autorité juridique. Elle était écoeurée. Elle connaissait Osborne de réputation. Un homme sévère, austère, que même ses parents n'avaient pas souhaité engager pour elle dont l'éducation avait déjà été sévère. Cet homme était pire. Tellement pire que celui qu'elle avait connu.
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Alors ? Verdict ? Vous envisagez quoi pour la suite ? On retrouve qui dans quinze jours ?
