Non-Binarité

Contraintes :

Période : Golden Trio

Style d'écriture : Récit Épistolaire

Objet-Magie : Amortentia

Lieu : La Volière

Personnage : Sirius Black

Phrase Imposée : "On ne peut plus rien dire"

Ajout diabolique : Insérer un OC

Nombre de mots max : 800 / Nombre de mots écrits : 800

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« Cher Remus,

Je sais que tu es très occupé avec l'Ordre, tout ça, mais j'ai un petit souci. Rien de bien grave, je t'écris juste pour te tenir au courant puisque tu viens JAMAIS me voir ! Sache que si tu décides plutôt de transplaner direct pour me parler de vive voix, je te pardonnerai (constate ma grande clémence, alors que je prends le temps de t'écrire ce putain de pavé !)

Avant que tu t'énerves, laisse-moi te raconter depuis le début.

Je suis SEUL ici. Vous m'avez tous abandonné dans cette PUTAIN de maison avec tous ces souvenirs de MERDE et cet elfe À LA CON qui me casse les burnes ! Je sais pourquoi, je le comprends, mais ça m'empêche pas de PÉTER UN CÂBLE !

Ça, c'est dit. Maintenant que tu en sais un peu plus sur mon état d'esprit actuel (même si tu t'en doutes fortement), tu seras pas surpris d'apprendre que j'ai pas pu résister : je suis parti me balader sous ma forme Animagus pour évacuer un peu. NE LÈVE PAS LES YEUX AU CIEL, COUILLON ! Tu t'attendais à quoi ?! Vous pensiez sincèrement que j'allais rester papoter avec les têtes empaillées des elfes sur les murs ?! MERLIN ! J'ai connu trois d'entre eux quand j'étais petit ! Faut être DÉBILE pour croire que je deviendrai pas complètement CINGLÉ dans ce temple de la connerie Sang-Pur ! Et Kreattur est loin d'alléger l'ambiance : je m'attends presque à ce qu'il dépose des cierges en mémoire de mes parents détraqués !

BREF ! Donc, je pars faire un tour côté moldu de temps en temps. Un gros chien errant, ça fait fuir les badauds. Et de toute façon, j'évite les lieux fréquentés. Je suis pénard.

Mais la semaine dernière, j'ai vu une fille. Enfin, je veux dire un/une ado moldu(e) (je sais pas trop comment dire, tu vas comprendre après). Il/Elle pleurait dans un parc, tout(e) seul(e). Tu me connais, j'aime pas voir des trucs comme ça, ça me rappelle de mauvais souvenirs. Évidemment, je suis allé la/le voir. Un gros toutou gentil, ça apaise l'âme (si on en a pas peur). C'est pratique, j'ai pas grand-chose à faire, à part me poser et attendre les caresses. Ça a pas manqué.

Il/Elle a failli m'étouffer tellement il/elle m'a serré fort ! Il/Elle doit avoir dans les 14 ou 15 ans ? Pas loin de l'âge de Harry. Bref… Il/Elle s'est mis(e) à me raconter toute sa vie, comme si un chien classique était capable de comprendre. Un besoin urgent de vider son sac, probablement. Je suis resté sans rien faire, juste deux trois léchouilles pour rester dans mon rôle.

C'était une dinguerie son histoire ! Un truc de non-binarité auquel j'ai rien compris (d'où ma façon de parler de lui/elle, tu connais peut-être, tu m'expliqueras), des connards de parents "de la vieille école" (ça, ça m'a parlé) qui avaient décidé seuls de son avenir (ça m'a parlé encore plus), une fugue et hop! à la rue. J'ai cru me voir à son âge, c'était perturbant. Sauf que moi, j'avais James et sa famille. Il/Elle a personne !

Tu devines la suite, je suis sûr. Évidemment que j'y suis retourné ! J'allais quand même pas laisser ce/cette gamin(e), de l'âge de mon filleul, livré(e) à lui/elle-même ! En fait, j'y vais surtout la nuit. J'ai pas envie qu'il lui arrive des bricoles… Bon, ok. Je vais pas te mentir, je passe presque tout mon temps là-bas, maintenant. Qu'est-ce que vous vous en foutez ?! Vous êtes jamais là, faut bien que je m'occupe !

Alors je lui ai apporté à bouffer, une couverture, et deux trois autres bidules pour l'aider à se faire un coin plus confortable. On se promène ensemble, je lui montre quelques techniques de survie de base, comme se faire un feu (sous la forme de chien, c'est galère ! Je peux plus rien dire pour expliquer ! Essaie en loup-garou au lieu de ricaner bêtement ! Je t'entends d'ici !).

Mais comme tu t'en doutes, je peux pas rester éternellement avec lui/elle. Et je peux pas non plus l'abandonner à son sort. Alors je fais un tour vite fait à la volière improvisée dans ce putain de grenier de merde pour t'écrire cette lettre. Faut qu'on trouve une solution pour lui/elle. Et faut aussi que tu m'expliques le truc de la non-binarité et cette fameuse écriture inclusive.

Maintenant, dépêche-toi de me répondre avec une idée miracle (entre deux missions pour l'Ordre). Coquecigrue me retrouvera.

Sirius.

PS : j'ai voulu lui apporter une potion fortifiante, mais j'ai confondu avec de l'amortentia (putain mais qu'est-ce que Regulus foutait avec ça dans ses étagères ?!). C'est quoi l'antidote ?

PS 2 : si tu me cherches, je suis dans le parc juste à côté de Grimmaurd.

PS 3 : viens me voir, s'te plait. »