Petit mot de l'autrice : c'est reparti pour un SV31 ! Le principe ? 31 mots donnés par Bibliothèque de fiction, un couple à choisir, et on tient le rythme d'écrire dessus en suivant la liste durant 31 jours !

Jour 1 : Improbable

contexte : fin saison 5

James avait toujours été un solitaire.

Il fallait dire qu'avoir un père féminicide qui s'était suicidé sous ses yeux juste après avoir commit ce meurtre ignoble n'aidait pas vraiment à développer des relations saines et normales avec le monde extérieur. Le fait qu'il ait été déplacé de familles d'accueils en familles d'accueil n'avait rien arrangé non plus. Son éloignement du monde avait prit une nouvelle ampleur lorsqu'il avait adopté le surnom Sawyer. Désormais, plus rien ne le rattachait réellement aux autres. En effet, même lorsqu'il se présentait ou discutait, ce n'était jamais avec son véritable prénom, créant ainsi un fossé que personne ne pourrait vraiment franchir.

Cette existence aurait pu sembler pesante, voire triste, à d'autres. Ce n'était pas son cas. Il avait bien trop vu ce qu'il pouvait se passer lorsqu'on était trop proche de quelqu'un : cette personne mourrait et l'on se retrouvait tout aussi seul qu'avant, la douleur en plus. La solitude avait donc cet avantage de le protéger de toute souffrance.

Personne sur qui compter, personne qui comptait sur vous, voilà qui était bien.

Mais ça, c'était jusqu'à Juliet arrive.

Jusqu'à ce qu'ils se rencontrent, qu'ils n'en viennent à se comprendre, à s'aimer.

Alors que les mois se transformaient en années, James en était venu à comprendre que, peut-être, sa survie seule n'importait plus.

Si il avait encore le moindre doute, celui-ci s'envola lorsque Juliet fut arrachée vers le puits. Alors qu'il tentait sans beaucoup d'espoir de la retenir, lui hurlant de ne pas le quitter, il comprit que s'il en avait la possibilité, il prendrait sa place sans hésiter un seul instant. Pour Sawyer, cet arnaqueur perdu, cette idée aurait été complètement improbable, mais pour James, cet homme qui avait été heureux pour la première fois de sa vie, il n'y avait pas d'autre réaction possible.

Il était simplement dommage de le comprendre trop tard.