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5

Le lendemain, dans la matinée, Sam fut surprise d'entendre sonner à la porte. Elle se retrouva nez à nez avec un homme plutôt grand, âgé d'environ quarante ans, vêtu d'une tenue confortable et porteur d'un sac de sport.

– Bonjour, est-ce que je peux vous aider ? demanda-t-elle, craignant que l'individu n'ait une fausse adresse.

– Bonjour, je suis Jim, le kiné de Jack. Enchanté de vous rencontrer enfin, Mme O'Neill !

Il serra vigoureusement la main de Sam.

– Oh mais, non je…

Sam fut interrompue par la voix de Jack derrière elle :

– Eh Jimmy ! Comment ça va ? Je te remercie d'être passé !

Jim passa devant Sam sans autre protocole et serra la main du Colonel.

– Je t'en prie ! J'étais content d'avoir de tes nouvelles hier soir ! Eh, tu as meilleure mine, mon gars ! s'exclama le kiné en l'observant.

– On fait aller.

Jim jeta un coup d'œil vers Sam qui fermait la porte et lui lança :

– Je vois ça ! On s'y met ?

– Ouais, bien sûr ! Je m'excuse pour la dernière fois, Jimmy… Je n'étais pas au mieux de ma forme…

– Pas de problème. On a tous des jours avec et des jours sans, Jack.

Jack acquiesça simplement puis manœuvra son fauteuil vers le couloir et se dirigea vers la chambre d'ami.

Jim attrapa Sam à part et lui murmura :

– C'est vraiment génial que vous ayez pu être là pour lui, Madame. On voit que votre présence lui fait vraiment du bien.

Sam se contenta de hocher doucement la tête, un peu hébétée. Elle se demandait quand Jack avait pris la décision de rappeler son kiné.

– Est-ce que vous allez rester un moment avec lui ? demanda-t-elle finalement, saisissant l'occasion.

– Au moins une heure, nous avons du travail à rattraper.

– Est-ce que cela vous ennuie si j'en profite pour sortir, j'ai quelques courses à faire…

– Sans problème. Je resterai jusqu'à votre retour, Madame.

Sam attrapa sa veste et ses clés et en profita pour filer tandis que Jim rejoignait Jack dans la chambre d'ami réaménagée en salle de soins.

Jack était sorti de son fauteuil et s'était installé sur la table de massage qui trônait au centre de la pièce.

Tandis que le kiné sortait ses appareils et ses huiles, il plaisanta :

– Eh bien, tu t'es trouvé un joli brin de femme, Jack ! Tu es un sacré veinard !

– Je suis assez d'accord avec toi. Elle est sûrement trop bien pour moi, soupira-t-il en réponse.

Jim éclata de rire.

– À voir la façon dont elle te regarde, je dirais qu'elle pense le contraire. Allez au boulot ! Est-ce qu'il y a eu du nouveau depuis la dernière fois ?

– J'ai des décharges électriques dans les jambes. Parfois, la jambe bouge un peu toute seule…

– Eh ! Mais c'est une bonne nouvelle ça ! On va regarder !

Il commença à activer les jambes de Jack l'une après l'autre.

Au bout d'une bonne demi-heure de soins, Jack finit par demander ce qui lui brûlait la langue :

– Dis-moi, Jimmy… Est-ce que je peux te poser une question un peu délicate ?

Jim lui adressa un franc sourire tout en massant fermement ses cuisses et ses mollets pour maintenir la force du muscle.

– Je t'écoute.

– Je crois que j'ai eu une érection à deux reprises hier…

– Eh ! Tu dois être content que la machine refonctionne !

– Justement… Je ne suis pas sûr… je veux dire, je ne sens pas grand-chose…

– L'œdème qui écrase ta moelle épinière est en train de se résorber, Jack. C'est normal que tu retrouves certaines sensations mais pas encore le contrôle. Il faut être patient. Et persévérer !

– Persévérer ? Tu veux dire… ?

Jim lui lança un regard surpris.

– Est-ce que ta femme a eu conscience de ce qui s'est passé ?

– Ouais… On pourrait même dire qu'elle a tout fait pour…

Jim rit et lui donna une tape amicale sur l'épaule.

– C'est bien ! Laisse-la faire, mon gars !

Jim termina le massage par le dos puis laissa Jack se reposer sous une couverture chauffante.

Jack sommeillait encore lorsque Sam revint à la maison, les bras chargés.

Jim lui proposa de l'aide pour vider le coffre et pendant qu'ils étaient tous les deux en train de sortir les sachets, Sam osa demander :

– Comment ça s'est passé ?

– Très bien, Madame.

– Vous pouvez m'appeler Sam, vous savez…

– Entendu Sam. Je pense que la moelle épinière est en bonne voie de récupération. Ses jambes ont eu plusieurs mouvements réflexes pendant la séance. C'est vraiment bon signe.

Sam poussa un petit soupir de soulagement.

Jim le remarqua et ajouta :

– Vous lui faites du bien, Sam. Continuez. Ne renoncez pas, même s'il est un peu grincheux.

Sam lui offrit un beau sourire et Jimmy comprit pourquoi Jack lui avait posé toutes ces questions. Lui aussi ferait n'importe quoi pour une femme telle que Sam.

Il déposa les sacs dans la cuisine et fila dans la chambre d'amis. Il retira la couverture chauffante, rangea ses accessoires dans son sac puis, secoua doucement l'épaule de Jack.

– Allez, mon pote ! Il est temps de se réveiller, ta femme est rentrée.

Jack accepta l'aide de l'homme pour se remettre sur le ventre et pour accéder à son fauteuil.

– Est-ce que ça te va si je repasse demain à la même heure ?

– C'est parfait, oui. Encore merci !

– Sans problème, Jack.

En quittant la pièce, il fit un signe de la main à Sam :

– A demain, Sam !

– Au revoir, Jim !

Le kiné parti, Sam se retourna vers Jack qui entrait dans la pièce.

– Est-ce que ça va ?

– Plutôt bien, en fait. Je crois que j'en avais besoin.

– Je vais faire le déjeuner, as-tu envie de quelque chose en particulier ?

Jack hésita, la voyant ranger toutes sortes de provisions au réfrigérateur.

– Ce que tu voudras, Sam. Mais, je ne veux pas que tu te sentes obligée de cuisiner…

– On pourra commander chinois ce soir, si tu veux ?

Jack accepta le compromis et la laissa occuper sa cuisine pendant qu'il prenait un livre de mots croisés sur la table. Ils ne tardèrent pas à les faire ensemble, lui griffonnant sur le cahier tandis que Sam épluchait les légumes.

Ils déjeunèrent puis firent une sieste dans leur chambre, blottis en cuillère.

Lorsque Jack s'éveilla, il avait une main passée sous le tee-shirt de Sam. Il l'y laissa et commença à la caresser tendrement, effleurant son sein par-dessus la dentelle. Sam gémit d'appréciation et frotta ses fesses contre lui. Elle finit par se tourner dans ses bras pour pouvoir l'embrasser plus aisément. Ils se caressèrent, s'embrassèrent comme deux adolescents durant un long moment avant de finalement quitter la chambre pour aller prendre un peu l'air.

Jack restait mal à l'aise avec le fait que Sam pousse son fauteuil dans la rue mais, il devait admettre que cela faisait du bien de respirer un peu dehors.

Ravie de la balade, Sam lui promit que bientôt, ils pourraient prendre la voiture pour aller au parc. Il fallait seulement qu'elle trouve un moyen de le faire monter dans la cabine du 4x4.

– Sinon, on pourrait louer une voiture plus basse ? proposa Jack, voyant qu'elle semblait excitée par l'idée d'aller se mettre au vert.

– Je peux aussi appeler Daniel, voir s'il pourrait nous prêter sa voiture pour faire un essai ?

– Excellente idée !

– Parfait, c'est réglé. À présent, on devrait rentrer. J'ai encore plein de choses à faire ! déclara Sam en faisant faire demi-tour au fauteuil.

– Ah ? Quoi donc ?

– J'ai acheté un peu de matériel pour équiper la salle de bain… dit-elle avec une légère hésitation dans la voix, comme si elle craignait de se faire enguirlander.

– Quel genre de matériel ? demanda Jack, suspicieux.

– Des barres de soutien pour que tu puisses plus facilement te doucher et aller aux toilettes.

Il y a seulement quelques jours encore, Jack aurait été fou furieux mais, désormais que Sam était là et ne semblait pas décidée à partir, il était heureux de pouvoir accepter tout ce qui pourrait l'aider à être moins dépendant.

– Tu aurais pu me demander… protesta-t-il pour la forme.

– J'ai pensé que sur ce coup-là, il valait mieux demander pardon que la permission…

Elle était délicieusement effrontée et il secoua la tête, ne pouvant retenir son sourire plus longtemps.

oOo

Quinze jours plus tard, Sam invita Janet, Daniel et Teal'c pour un barbecue le dimanche midi.

Jack et Sam s'étaient installés dans une routine réconfortante en peu de temps et les progrès de Jack n'en étaient que plus impressionnants.

Le Colonel dormait mieux, profitait pleinement de ses séances de kiné et avait gagné en autonomie grâce aux installations de Sam. Il se sentait redevenir un homme, même si le chemin à parcourir pour espérer trouver une vie normale restait encore long.

Depuis peu, Jack avait récupéré des sensations dans les jambes et Jimmy s'attelait à lui faire regagner du muscle pour qu'il puisse bientôt essayer de marcher avec le soutien de barres, à son cabinet.

Daniel avait volontiers échangé sa voiture contre celle de Jack pour quelques semaines, ce qui avait permis à Sam d'emmener Jack au bord d'une rivière, à l'entrée du parc naturel.

Ils avaient savouré une après-midi de détente et de câlins, allongés dans l'herbe sur une couverture. Cela leur avait fait un bien fou à tous les deux.

Sam termina les brochettes et s'assura que la viande avait suffisamment mariné. Teal'c devait s'occuper du barbecue, sous la supervision de Jack.

Jack entra dans la cuisine et, saisissant Sam par surprise, la tira en arrière pour la faire asseoir sur ses genoux. Elle éclata de rire et passa ses bras autour de son cou pour se cramponner à lui.

Il lui vola un baiser tendre et langoureux puis, demanda, tout à coup sérieux :

– Est-ce que tu voudrais qu'on le dise aux autres ?

– Quoi ?

– A propos de nous.

– Oh...

Il la scruta, anxieux de sa réponse. Reconnaître leur liaison était une première étape indispensable, presque une promesse de plus pour Jack. Si Sam refusait l'idée, cela signifierait qu'elle n'était pas sûre de vouloir rester avec lui sur le long terme et il ne pouvait pas vraiment le lui reprocher.

– Cela ne me pose aucun problème mais, je crois qu'ils soupçonnent déjà tous fortement quelque chose, tu sais ? dit-elle en l'embrassant à nouveau, comme si leur conversation était tout à fait naturelle.

– Tu crois ? s'étonna-t-il.

– Eh bien, je vis ici au cas où tu l'aurais oublié et je crois que nos amis ont tous remarqué que mes affaires étaient dans ta chambre…

– Oh… Alors on peut leur dire ?

Sam rit doucement. Jack était parfois un grand enfant.

– Oui, Jack. Tout ce que tu veux.

– Attention à ce que tu promets, Sam… J'ai une imagination débordante… lui susurra-t-il tout en embrassant cette zone derrière son oreille qui la faisait toujours gémir.

Elle eut la réaction escomptée mais rétorqua :

– On verra ça ce soir, Jack, nos invités vont arriver d'une minute à l'autre !

Jack lui concéda cette victoire et la libéra.

Janet arriva en premier, avec Cassandra. Daniel la suivit de peu avec Teal'c.

Jack servit des boissons pendant que Janet et Sam préparaient la salade en bavardant et en riant ensemble.

C'était agréable de les entendre ainsi.

Jack aimait entendre le rire de Sam plus que tout autre chose au monde.

Le feu ne mit pas longtemps à prendre et bientôt une bonne odeur commença à envahir le jardin.

Jack profita que tout le monde état réuni sur la terrasse pour l'apéritif pour demander une seconde d'attention à ses amis :

– Je vous remercie tous d'être venus et je vous remercie encore davantage pour votre soutien dans ces moments compliqués que je traverse. Je sais que je ne suis pas facile tous les jours…

– Ah bon ? Il y a eu un changement avec d'habitude ? plaisanta Daniel.

Tout le monde rit et applaudit chaleureusement.

Jack prit la main de Sam sous la table avant d'ajouter :

– Sam et moi voulions aussi profiter de vous avoir tous ici pour vous annoncer que nous sommes ensemble…

Il y eut un bref silence puis Cassie poussa un cri de joie et se jeta au cou de Sam puis de Jack. Autour de la table, leurs amis levèrent leurs verres et Daniel reprit la parole :

– Eh bien, félicitations à vous deux ! Même si ce n'est pas vraiment une surprise pour ma part…

Janet et Teal'c hochèrent la tête avec un sourire complice, presque désolés d'avoir deviné leur secret avant l'annonce officielle.

Sam serra la main de Jack et l'embrassa tendrement en murmurant :

– Tu vois… Je te l'avais dit…

Il lui fit un clin d'œil complice et la lâcha lorsqu'elle se leva pour aller chercher la salade pendant que Teal'c sortait la viande du feu.

– Alors ? Vous allez vous marier ? demanda Cassie en s'asseyant sur les genoux de Jack.

O'Neill s'assura d'un regard que Sam était trop loin pour avoir entendu et murmura :

– Je ne sais pas encore, Cassie. C'est un peu tôt pour parler de ça, tu vois ?

Cassandra lui fit un clin d'œil et murmura :

– Compris, bouche cousue ! Je suis tellement contente pour vous deux, Jack ! s'exclama-t-elle encore en se serrant fermement dans ses bras.

– Ouais… Moi aussi, ma puce. Moi aussi.

La soirée s'acheva tard dans la nuit avec des rires et des promesses de refaire une autre soirée prochainement.

Jack pria les étoiles qui scintillaient au-dessus de la maison pour avoir quitté ce fauteuil à ce moment-là. Cela semblait de moins en moins impossible.

Les amis sortirent et les phares des voitures s'éloignèrent dans le noir.

Carter referma la porte, vérifia les fenêtres puis retrouva Jack au salon.

– Eh bien, quelle soirée ! s'exclama-t-elle en s'étirant et en bâillant. Je crois que tout le monde était content !

– Oui, tu peux le dire. C'était vraiment génial ! On va se coucher ?

– Je crois que je vais prendre une douche avant de dormir. Allons-y, je vais t'aider à te mettre au lit.

Jack ne protesta pas. Lui aussi se sentait gagné par la fatigue. Il fit rouler son fauteuil jusqu'à la chambre et accepta l'aide que Sam lui offrait pour s'en extraire. Il avait plus de force dans les bras à présent et comme il parvenait à s'appuyer un peu sur ses pieds, même si les jambes ne le portaient pas encore, il avait moins la sensation d'être un poids mort pour Sam.

Il s'installa sous les draps et attrapa le journal du matin, posé sur le chevet. Sam glissa une main tendre dans ses cheveux et disparut dans la salle de bain.

Lorsqu'elle en ressortit un quart d'heure plus tard, simplement enroulée dans une serviette, Jack s'acharnait toujours sur les mots croisés du week-end. Sam avait parié le matin même qu'il ne parviendrait pas au bout tout seul alors, il s'échinait à lui donner tort.

Pourtant, l'enjeu le faisait hésiter à perdre. S'il ne réussissait pas avant lundi matin 09h00 il devrait offrir à Sam un dîner au restaurant en tête à tête. C'était tentant… Mais, s'il gagnait, Jack aurait le droit de l'emmener à la cabane. Alors, il ne savait pas encore ce qui serait le mieux…

Sam ricana de le voir si concentré, obligeant Jack à lever le nez de sa grille de mots croisés. Il avisa ses longues jambes nues et la serviette étroitement enroulée autour de sa poitrine qui mettait en valeur plus qu'elle ne cachait.

Sam grimpa à genoux sur le côté opposé du lit et lui arracha le journal des mains.

– Alors ? Où en es-tu ? taquina-t-elle.

Jack protesta et tenta de récupérer le précieux document mais Sam lisait déjà et commentait en rigolant certaines des réponses qu'il avait inscrites.

– Bien, je crois que tu vas pouvoir réserver une table au « Fairmont » pour samedi prochain… ironisa-t-elle.

Puis, elle jeta le journal par terre, dans un coin de la chambre et se pencha sans préavis pour embrasser Jack. La serviette ne tenait que par un simple nœud et laissait voir le bombé de sa gorge. Jack ne résista pas et, enroulant ses bras autour de la taille de Sam, il l'attira plus près. Il caressa sa langue et explora sa bouche avec une lenteur exquise qui arracha à Sam un gémissement. Sa peau était douce et chaude, et encore un peu humide sous ses mains… Jack s'enhardit à caresser ses cuisses, ses épaules et son dos et fut surpris en sentant soudain couler le tissu moelleux entre eux.

Soit le nœud avait cédé, soit Sam avait décidé qu'elle était encore trop habillée… Jack ignorait laquelle des deux pensées étaient la plus sexy.

Avec un grognement de désir, il fit glisser ses paumes sur le corps nu de Sam, s'attardant en parvenant à la rondeur de ses fesses. Sam remua et, avant qu'il puisse l'en empêcher, elle le chevaucha, repliant ses jambes le long des cuisses de Jack.

Sam crocheta l'ourlet du tee-shirt de Jack et le passa sans résistance par-dessus sa tête.

Le Colonel ne portait désormais plus qu'un boxer et il pouvait sentir la chaleur que dégageait le cœur de Sam. Se penchant, il déposa une ligne de baisers distrayants, de son épaule à ses seins. Sa bouche se referma sur un téton et l'aspira doucement avant de le pincer un peu entre ses dents, arrachant à Sam un petit couinement de plaisir. Elle ondula doucement ses hanches, frottant son bassin contre celui de Jack, ressentant le désir de l'homme, sous le fin tissu de coton.

Elle guetta le moment où Jack lui demanderait de s'arrêter et de reculer mais, il ne le fit pas, mordillant au contraire son autre sein.

Lorsque leurs lèvres se retrouvèrent, Jack en profita pour reprendre son exploration avec ses mains, remontant lentement les courbes de sa taille, de ses hanches et de son dos. Sam avait enroulé ses bras autour de son cou et sa poitrine s'écrasait délicieusement contre son torse tandis qu'ils haletaient de concert sous les caresses.

Lentement, prudemment, la main droite de Sam se détacha et se faufila entre leurs deux corps. Elle caressa le renflement de son érection d'abord par-dessus son boxer puis, dessous lorsque Jack bascula la tête en arrière contre l'oreiller et gémit lourdement.

– Tu me sens… souffla Sam.

Ce n'était pas une question, c'était un émerveillement.

– Oh ouais… ne t'arrête pas… ça fait tellement de bien de te sentir comme ça…

Sa voix n'était qu'un murmure, délicieusement éraillé.

Sal renouvela la caresse, pressant un peu plus sa paume et enroulant ses doigts autour de lui, lui arrachant un nouveau halètement, plus fort.

– Est-ce que tu me fais confiance ? demanda-t-elle bientôt, sans cesser de lui faire du bien.

Jack ouvrit des yeux surpris, voilés par le désir mais répondit sans hésitation :

– Pour ma vie, tu le sais bien.

Un sourire sensuel étira les lèvres de Sam, un sourire que Jack ne lui avait encore jamais vu mais qui fit frémir violemment la partie de lui qu'elle tenait si fermement en main.

Avant qu'il comprenne pourquoi elle lui posait cette question, Sam retira ce qui lui restait de vêtement et le prit en elle. Il plongea lentement dans la douceur chaude et serrée entre ses cuisses, ne pouvant se retenir de soupirer son nom de surprise.

Sam s'immobilisa une fois assise sur lui et posa ses mains sur son torse pour chercher un point de levier. Avant de commencer à bouger, elle vérifia, perdue dans ses propres sensations :

– Est-ce que ça va ?

– Ouais… Très bien…

Son hochement de tête et le sourire heureux sur son visage étaient toutes les réponses dont Sam avait besoin avant de commencer à onduler lentement au-dessus de lui.

Jack laissa échapper un juron face à l'afflux de perceptions et serra ses mains sur les hanches de Sam pour s'ancrer à elle.

Elle se pencha sur lui, ses seins taquinant sa poitrine et lui murmura à l'oreille d'une voix chaude et sexy :

– Lâche prise, Jack, fais-moi juste confiance…

Il hocha à nouveau la tête et ferma les yeux, la tête enfouie dans l'oreiller derrière lui, les doigts cramponnés de plus en plus fort dans la chair de Sam à mesure que le plaisir s'enflait en lui, lui rappelant des sensations qu'il pensait perdues à jamais.

Jack n'avait jamais cédé le contrôle aussi facilement ni aussi totalement au lit. À personne. Pas même à son ex-femme. Jamais. Sa formation aux Opérations Noires ne lui permettait pas un tel lâcher-prise. Mais avec Sam, c'était différent. Il lui confiait sa vie chaque fois qu'ils passaient la Porte des Etoiles. Il serait mort pour la protéger. Ce lien de soldat, de combattant, s'était forgé entre eux avant tout sentiment amoureux. Et cela modifiait l'équilibre des forces. Cela changeait tout ce en quoi il avait toujours cru.

Avec elle, il avait le droit parfois d'être faible. Parce que Sam serait toujours là pour être forte pour lui. Sans rien lui reprocher. Sans rien demander en retour. Parce qu'il faisait de même pour elle lorsqu'elle en avait besoin.

Lorsqu'il vint, ce fut en criant son nom et la vague de son plaisir fut prolongée par celle de Sam qui arriva juste après.

Jack rouvrit les yeux en sentant la main douce de Sam caresser sa joue et effacer une larme qui avait coulé de ses yeux clos.

Elle le contemplait, les yeux brillants, le sourire tendre et un tel amour dans le regard que Jack ne put que murmurer :

– Je t'aime, Sam… Si tu savais à quel point je t'aime…

Son rire explosa comme un sanglot, une larme s'échappa à son tour de ses yeux clairs et elle l'embrassa comme s'il était l'oxygène nécessaire à sa survie.

Jack enroula fermement ses bras autour d'elle et la serra sur sa poitrine, laissant leurs battements de cœur se calmer lentement.

A suivre…