Les éléments en italique sont des répliques reprises directement du livre "Harry Potter à l'école des sorciers" de J.K. Rowling
Harry se trouve devant le bureau de son directeur de maison. Le garçon à la cicatrice se mange à l'intérieur des joues tout en se demandant quelles seraient les réactions du professeur devant ses questions. Néanmoins, il se doit de tenter. Harry a besoin de connaître l'identité de celui qui lui a envoyé la cape. Et plus que tout au monde, il a besoin que Severus Rogue lui confirme que Albus Dumbledore n'est pas cette personne. Pourtant, plus le jeune garçon y pense, plus cela lui semble probable. Étant déjà directeur à l'époque où ses parents étudiaient, il est également le sorcier qui a pris la décision de l'abandonner chez les moldus. Le vieil homme est une figure célèbre de la société sorcière, cela se sait et se sent. C'est pour cette raison que Harry se retrouve à aller chercher des réponses chez son professeur de potion durant les vacances de noël.
Toujours devant la porte en bois sombre, Harry se dit qu'il doit avoir l'air étrange pour les personnes qui passent à côté de lui. Cela fait en tout cas dix minutes qu'il attend devant l'entrée du bureau de Rogue. Finalement, il prend une grande inspiration, tentant de calmer le stress s'agitant dans le bas de son ventre. Sans se laisser le temps de réfléchir plus longtemps, il frappe trois coups rapides. Quelques secondes à peine plus tard, la porte s'ouvre sur le professeur. Celui-ci observe son élève de haut, le jaugeant du regard. Harry entreprend de calmer les questions qui s'agitent dans sa tête pour simplement dire bonjour au professeur.
- Nous ne sommes pas durant les heures scolaires, Potter.
- Vous nous avez spécifié pouvoir venir vous voir si nous avions des problèmes, se justifie le garçon.
- C' est vrai.
Toujours la main sur la poignée, Severus Rogue s'efface pour laisser passer son étudiant. Harry entre timidement dans la pièce, Il reste debout au milieu de la pièce jusqu'à ce que le professeur lui indique la chaise en face de son bureau. Dans un bruissement de cape, Rogue s'assied sur son fauteuil et se cale sur le dossier de celui-ci. Il croise les jambes et entrecroise ses doigts sur son genoux, prêt à écouter.
- Je veux connaitre plus de détails quant à mon placement chez mon oncle et ma tante.
- Pourquoi cela ?
- J'aimerais en connaître les circonstances.
Severus Rogue pince des lèvres et regarde fixement Harry. Le garçon ne sait pas où se mettre. Bien qu'il n'ait aucune confiance en le professeur, il sait qu'il est probablement le seul qui lui donnerait des réponses véritables. Il serait le seul à lui parler sans détour et sans avoir d'égard pour ses sentiments. Harry a peur et est furieux en même temps, il a le sentiment que le professeur ressent les mêmes choses. Cela pourrait les rapprocher. Dans un coin de sa tête, Harry se promet de se renseigner sur le professeur de potion qui se tient devant lui.
- Demandez à Dumbledore, jeune homme, il est le mieux placé.
- Mais vous serez celui qui me dira la vérité !
Harry regrette presque instantanément cette dernière phrase. Il baisse les yeux et sert ses poings qui reposent sur ses genoux. Honteux, il ferme les yeux une seconde pour reprendre ses esprits. Tandis que son étudiant a le regard posé sur autre chose que sa personne, Severus Rogue sourit. Il aura fallu peu de temps pour que le garçon comprenne qu'il possède des informations.
- Bien. Posez vos questions.
- Merci monsieur, … Qui a décidé de me placer là-bas ?
- Le professeur Dumbledore.
- Pourquoi ?
- Par ce que le ministre de la Magie est incapable de prendre une décision sans poser de questions à Dumbledore.
Harry assimile la réponse, s'attendant à quelque chose de semblable. Le ministre est censé être la personnalité la plus célèbre et la plus aimée… Probablement aussi la plus puissante et la plus écoutée. Pourtant, celui qui est actuellement à cette position ne semble pas être capable de demander quelque chose de lui-même. De plus, le visage moqueur que Severus Rogue aborde confirme la nullité de ce même ministre. Est-ce que Dumbledore serait un meilleur ministre d'après le professeur ? Harry chasse cette question pour se concentrer sur la personne de Albus Dumbledore.
- Sait-il ce que j'y ai vécu, demande Harry en essayant de faire en sorte que sa voix ne tremble pas. Sait-il ce que ces moldus m'ont fait endurer ?
- Non.
Harry n'est pas certain de vouloir aller plus loin dans ce sujet. Il possède dorénavant les réponses à certaines questions primordiales, ce qui lui suffit pour le moment. De plus, il ne souhaite en aucun cas que le professeur commence à lui poser des questions. Après une grande respiration, le garçon à la cicatrice enchaîne avec le deuxième sujet qu'il voulait évoquer avec son professeur.
- Un cadeau m'est parvenu d'une personne anonyme. Il contenait un objet appartenant à mon père.
- Quel est-il ? demande le professeur d'une voix froide. Il croise les bras et s'appuie en arrière sur son fauteuil.
- C'est personnel.
- Comment puis-je vous aider alors ?
- Qui a la possibilité de posséder des affaires de mes parents ?
Une fois de plus, plusieurs secondes passent avant que Severus Rogue ne prenne la peine d'ouvrir la bouche pour donner des réponses à son élève.
- Plusieurs personnes étaient proches de votre mère. Je peux vous donner des noms. Ces personnes pourront répondre à vos questions mieux que moi. En revanche, il m'est impossible de vous aider à les contacter.
- Bien monsieur.
- Prenez un papier et une plume Potter.
- Merci Monsieur.
Après avoir donné deux noms à Harry, qui s'empresse de les noter, Rogue ajoute une dernière information.
- Vos parents étaient également très amis avec le directeur Albus Dumbledore et la professeure McGonagall.
En sortant du bureau du professeur, Harry sent les larmes monter. Le regard fixé sur le bout de papier, il espère de tout son cœur que les deux personnes notées ci- dessus auront la capacité de répondre à ses questions. C'est avec le cœur rempli d'espoir que le garçon à la cicatrice retourne à son dortoir, pressé de pouvoir raconter tout cela à Drago. Bien que deux des professeurs semblent avoir été amis avec eux, Harry pense être plus à l'aise pour parler de ce sujet avec des personnes qui les connaissaient également en dehors de l'école.
Le jour où le Poudlard Express revient à Poudlard, Harry et Drago attendent Millicent de pied ferme. Une fois la jeune fille dans la salle commune, les deux garçons lui demandent de ne pas enlever son écharpe et ses gants. Immédiatement, les trois amis vont à l'extérieur du château afin de parler. Là, ils lui parlent de tout. La cape. Le miroir. Les soupçons de Harry. La discussion avec Rogue. Les deux noms. Si Tout. Millicent écoute un long moment. Lorsque les garçons ont terminé de lui parler de ce qu'il s'est passé durant les vacances, la jeune fille offre un câlin à Harry. Heureux, le garçon enfouit son nez dans les cheveux de la fille. Tout doucement, elle lui dit combien elle est fière qu'il soit allé parler à Rogue. Elle lui confie également qu'elle est très heureuse de voir qu'il possède désormais un objet de son père. Lorsqu'ils se séparent, ils se regardent en souriant.
- Vous allez bien sinon, intervient Drago, Vous pouvez aussi aller prendre une chambre.
- Toi aussi tu m'as manqué, Malefoy, rigole Millicent en lui tapant dans la main.
Tout en retournant au château, le trio de Serpentard décide de ne pas mentionner tout cela aux Gryffondor, de peur qu'Hermione ne veuille aller donner la cape au directeur, ou que Neville en parle sans réfléchir. Le soir même, Millicent et Harry restent longtemps éveillés afin d'écrire des lettres pour les deux amies de Lily. Après de nombreux essais, Harry est enfin satisfait. C'est peu avant le couvre-feu que les deux amis courent jusqu'à la volière afin d'envoyer des hiboux apporter les missives. Une fois cela fait, Harry et Millicent vont enfin au lit, heureux de pouvoir se reposer après une journée si remplie en émotions.
Pendant longtemps, Harry lis et relis l'essai final qu'il a envoyé.
« Bonjour.
Je m'appelle Harry Potter et je suis le fils de Lily Evans et James Potter. Je vous écris car le professeur Rogue m'a donné vos noms et prénoms. Il m'a dit que vous seriez capable de répondre à des questions que je me pose concernant mes parents. Serait-ce possible de se rencontrer ou que je vous pose des questions par écrit ? Merci d'avance pour votre réponse,
Harry Potter »
Avant de s'endormir, Harry espère et donnerait tout ce qu'il possède pour que ces femmes répondent le plus rapidement possible.
Peu de temps après la rentrée scolaire et le début du deuxième semestre, un match de Quidditch à lieu : Serdaigle contre Serpentard. Etonnamment, c'est le professeur Rogue qui est l'arbitre. Harry est heureux en montant sur son balai pour son deuxième match. Bien qu'une certaine peur que celui-ci se déroule comme le premier, Harry se rend rapidement compte que le professeur qui arbitre est précisément présent afin de le protéger de toute attaque. En regardant de plus près les tribunes, Harry comprend que le professeur de défense contre les forces du mal n'est pas présent. Immédiatement, son sourire s'agrandit et sa motivation grimpe en flèche. Virevoltant dans les airs, le garçon se fait plaisir. Il monte et descend en flèche, aide ses coéquipiers et attrape finalement le vif d'or après une course poursuite que Hermione qualifierait d'épique. Marcus Flint n'est pas du genre à remercier qui que ce soit. Pourtant, Harry est actuellement en train de remporter la coupe de Quidditch alors qu'il n'y avait jamais joué de sa vie. Impressionné, il se sent obligé de lui montrer sa gratitude et sa confiance en lui en public. C'est pourquoi après le match, le capitaine de l'équipe de Serpentard touche la main de Harry. Tout sourire, Harry lève le poing en l'air une fois de plus pour prouver ses capacités sportives à l'école. Une ovation monte dans ses oreilles, laissant apparaître un sourire immense sur le visage du survivant. Ce n'est qu'en abaissant le bras qu'il se rend compte de la présence du directeur de l'école dans les tribunes des professeurs.
- Ne prend pas la grosse tête, se moque Millicent en lui donnant un coup de coude.
- On dirait que ton sourire va exploser, sourit Neville.
- J'ai hâte de passer les qualifications pour être attrapeur, annonce Drago, taquin. On verra lequel de nous deux est le meilleur. Les deux amis rigolent tout en se chamaillant tandis qu'ils se dirigent vers l'intérieur du château pour aller manger.
Ce soir-là, Harry passe un long moment à s'occuper de son balai. Il le ponce et fait en sorte qu'il brille. Le balai l'a bien mérité après le match qu'il vient de lui permettre de jouer. Bien qu'il soit concentré sur sa tâche, Harry remarque très clairement la silhouette encapuchonnée qui se dirige vers l'extérieur de l'école. Harry tente de se sortir l'idée de le suivre de la tête, mais impossible. Après quelques secondes, il enfourche son balai et suit la personne de loin pour ne pas se faire voir. Lorsqu'il se rend compte que la silhouette se dirige vers la forêt interdite, Harry hésite. Il a entendu bien des histoires sur elle. Des ogres, des loups, des centaures carnivores, des vampires… Il a tout entendu. Et si la magie existe, qu'est ce qui n'existe pas ? Lorsque Harry voit que la personne sous la cape s'arrête, il prend position en haut d'un arbre. Il utilise une main pour se tenir à l'arbre tandis que l'autre tente de mettre sa veste autour de son corps. C'est définitif, Harry se dit que jamais il n'aurait dû venir.
—...ne sais pas pour... pourquoi v ... v... vous avez te... tenu à me v... v.. . Voir ici, Severus.
Severus ? Harry sourit lorsqu'il comprend que la personne encapuchonnée n'est personne d'autre que son professeur de potion. En revanche, le garçon grimace en remarquant Quirelle à ses côtés, qui vient de parler. Sa cicatrice commence à chauffer mais il n'y prête pas attention, trop occupé à essayer d'écouter la discussion entre ces deux sorciers.
— Il vaut mieux que notre conversation reste confidentielle, répondit Rogue d'une voix glaciale. Après tout, les élèves ne sont pas censés connaître l'existence de la Pierre philosophale.
Avec un petit sourire arrogant, Harry relève la tête comme pour se féliciter de l'avoir découvert.
—Vous avez trouvé comment faire pour passer devant cette bestiole sans se faire dévorer ? dit-il.
—M... M... mais, Severus... Je...
—Vous ne voudriez quand même pas que je devienne votre ennemi, Quirelle ? lança Rogue en faisant un pas en avant.
—Je... je... ne comprends pas ce... ce que vous...
—Vous comprenez parfaitement ce que je veux dire.
Un hibou passe au-dessus de la tête de Harry en hululant, le faisant se mordre la lèvre de peur. Heureusement, cela ne l'a pas fait sursauter. Il se félicite de son excellente façon de gérer le stress avant de prêter une nouvelle fois attention aux deux sorciers adultes qui se font face. Malheureusement, le passage de l'animal l'a empêché
—... quelques formules magiques dont vous avez le secret. J'attends.
— M.. mais... Je... je ne...
— Très bien, l'interrompit Rogue. Nous aurons bientôt une autre conversation, lorsque vous aurez eu le temps de réfléchir et de choisir votre camp.
Dans un froissement de cape, Severus Rogue tourne le dos au professeur de défense contre les forces du mal et rabat sa capuche sur sa tête. Il part d'un pas déterminé vers le château. Peureux de faire du bruit en partant, Harry décide d'attendre que son professeur de défense parte également avec de retourner sur le terrain de Quidditch. Soudain, sa cicatrice se met à lui brûler. Surpris, Harry lâche un petit gémissement en posant sa main sur son front comme pour calmer la douleur. Il ferme les yeux, espérant que cela cesserait rapidement. Lorsque Harry rouvre les yeux, le professeur n'est plus là. Immédiatement, il retourne dans le terrain de Quidditch, range son balais et retourne à son dortoir, épuisé. Bien qu'il soit minuit passé et que le lendemain il y a école, Harry s'empresse de réveiller Drago.
- Qu'est-ce qu'il se passe, demande Drago d'un voix ensommeillée, l'air grognon.
- J'ai entendu Querelle et Rogue discuter dans la forêt interdite, annonce tout bas Harry.
Le blond ouvre de grands yeux et s'assied sur son lit pour enfiler ses chaussons. Ils vont le plus discrètement possible dans la salle commune afin de ne pas déranger les autres garçons et s'installent devant la cheminée. Dans la lumière du feu, Harry raconte à son ami ce qu'il a entendu. Alors qu'il termine enfin de raconter, Drago soupira.
- Bon, Potter, tu sais que Rogue est mon parrain, Harry hoche la tête pour confirmer. Maintenant il faut que je te raconte autre chose.
Harry haussa un sourcil, inconscient du débat interne que mène Drago. En effet, le blond n'a aucune envie de révéler à son ami les anciennes activités de son parrain. Pourtant, il le faut absolument afin qu'il comprenne que jamais, Severus Rogue ne trahirait la confiance qu'il a en lui.
- Il était un Mangemorts, annonce rapidement Drago en s'enfonçant dans le canapé comme pour tenter de disparaître.
- Quoi ?
- Un mangemort, il a combattu aux côtés de tu-sais-qui pendant la guerre. Mais quand celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est mort, il a affirmé à ma mère que s'il pouvait tout recommencer, jamais il ne s'engagerait.
- Ho.
Harry prend le temps de digérer l'information. Jamais il n'aurait pensé que la famille d'un ami à lui aurait pu être du côté du seigneur des ténèbres pendant la guerre. Jamais il n'avait même envisagé que les partisans du seigneur des ténèbres pourraient avoir des enfants qui iraient en classe avec lui. D'un seul coup, Harry se demande qui d'autres était dans le camp de l'homme qui a tué ses parents. Tout le monde devient des ennemis, même Millicent. Il faudrait absolument qu'il se renseigne sur les activités de Rogue et de la famille Malefoy durant la guerre. Et si les parents de son ami étaient également des partisans de Lord Voldemort ? Une rage sombre emplit son cœur et ses poumons. Harry ne nie pas qu'il adore Drago. En revanche, il commence à avoir peur de tous les autres.
- Harry ?
Le survivant secoue la tête, se rendant compte qu'il commence à réfléchir n'importe comment. Les fautes qu'ont commises les parents ne doivent pas pénaliser les enfants. Il souffle afin de faire redescendre la pression et sourit à son ami. Harry a conscience que cela a été difficile pour son ami de se confier concernant un sujet qui ne le concerne pas directement.
- Donc il était dans le camp des méchants, affirme simplement le brun.
- Ouais.
- Et il a retourné sa veste une fois la guerre terminée.
- Ouais.
- C'est pour ça que je devrais lui faire confiance ?
- Je … Drago ne trouve pas les mots. C'est en voyant Harry se lever et partir dormir qu'il se rend compte que de lui parler de cet élément était peut-être une mauvaise idée après tout. Peut-être n'a-t-il pas trouvé les bons mots ? Pendant un long moment, Drago reste assis sur le sofa, réfléchissant à un moyen de faire comprendre ce qu'il veut à Harry Potter.
Dans son lit, Harry se tourne et se retourne sans trouver de position correcte pour dormir. La discussion qu'il vient d'avoir avec son ami le taraude. Cela ne lui plait pas. La famille de Drago a-t-elle participé au génocide qu'a engendré le mage noir ? Décidé, Harry décide de faire ses propres recherches.
Le dernier samedi de février, le match des Gryffondor contre les Serdaigle est joué. Harry y assiste avec Drago. Ensemble, ils soutiennent vivement les Serdaigles, conscients qu'ils ont une bien meilleure stratégie que les rouges et ors. Comme le garçon à la cicatrice l'avait prédit, Serdaigle gagne haut la main, remontant dans le classement. Heureusement, Serpentard est encore loin devant, l'équipe est certaine de pouvoir gagner la coupe cette année.
Harry Hermione et Neville se retrouvent dans le parc pour profiter de l'air qui se réchauffe en ce mois de mars. Malheureusement pour les deux garçons, Hermione a apporté un cartable avec elle. En la voyant arriver, Harry questionne Neville du regard. Celui-ci hausse les épaules, ne sachant pas ce que la fille prépare. Une fois le trio assis dans l'herbe, Hermione leur présente les feuilles qu'elle tient dans ses mains.
- C'est un programme de révision, explique-t-elle vivement, comme ça on pourra réviser pour les examens de fin d'années tranquillement sans se stresser au dernier moment ! Regardez, j'ai fait en fonction de nos horaires, donc Harry tu pourras étudier avec nous quand on a des temps libres communs !
Neville grimace tandis que Harry hausse les sourcils.
- Hermione, j'ai pas du tout ce rythme de travail… et tu as pris toutes mes heures de temps libre je vais pouvoir voir quand Bulstrode et Malefoy ?
- En classe !
- C'est trop Hermione, je n'arrive déjà pas à me concentrer une heure complète alors trois, explique également Neville.
Mais rien à faire. Leur amie ne comprend sincèrement pas ce qui ne va pas avec son programme. Il lui convient parfaitement, il est donc aussi à la hauteur de ses amis ! Après à peine cinq minutes de discussion, celle-ci se transforme en dispute.
- Vous pouvez y arriver ! J'y arrive très bien alors pourquoi pas vous, confie Hermione, sa voix montant dans les aigus.
- On n'a pas tes capacités ! Je travaille bien moins que ça !
- Et je ne peux pas autant enchaîner ! renchérit Neville, tout autant révolté que son ami à la cicatrice.
- Tu en demandes trop, affirme Harry, terminant la discussion. Il se lève. Après un regard à Neville, celui-ci se lève à son tour, fâché contre son amie. Toujours assise dans l'herbe, Hermione les regarda faire, impuissante. Son visage se ferme et elle se lève à son tour, désormais furieuse. Les dépassant, elle se dirige vers le château à grands pas afin de les semer. Bien que Harry croit avoir vu quelques larmes briller dans ses yeux bruns, il décide que ce n'est pas à lui de tout faire comprendre aux autres.
- Tu crois qu'elle va aller bien, demande le Gryffondor à Harry.
- Il va bien falloir, il est hors de question que je suive son programme stupide. Je l'adore, mais elle n'est pas professeure.
Les deux amis décident de retourner au château. Une fois à l'entrée, Harry et Neville se quittent pour aller dans la direction de leurs salles communes respectives. Après un dernier au revoir de la main, ils se séparent. Harry enlève sa veste et s'empresse d'aller la ranger dans sa malle. Lorsqu'il relève les yeux, il aperçoit un hibou sur son lit. Celui-ci hulule, l'air de lui dire qu'il est là depuis un moment déjà. Immédiatement, le cœur de Harry s'emballe. Ses mains tremblent alors qu'il tente de décrocher le message qui pend à la patte de l'animal. Les larmes lui montent aux yeux alors qu'il n'a pas encore lu le papier. Incapable de défaire le nœud, il crie le nom de Drago afin qu'il vienne l'aider. Avant que le blond n'arrive, il sèche une larme qui a coulé le long de sa joue.
- Il se passe quoi Potter, ça ne va pas de crier comme ça, ronchonne le blond.
Malefoy fronce les sourcils en comprenant que son ami est dans un état de choc. En notant qu'il y a un hibou à ses côtés, ses yeux se forment en deux soucoupes. Il ouvre la bouche mais rien n'en sort. Il regarde Harry pour chercher la réponse à sa question. Doucement, Harry hoche la tête. Le garçon à la cicatrice est interdit. Il ne bouge pas et ne semble pas entendre ce qu'il se passe autour de lui. En revanche, il regarde très fixement la lettre, toujours posée sur son lit.
- Je n'arrive pas…. Je … La lettre…
- Attends.
Drago attrape le message et le détache en quelques secondes. Il ouvre le papier ondulé par le voyage et le présente à Harry de façon qu'ils puissent lire ensemble. Avant qu'ils n'aient commencé à lire, Drago referme le message et regarde Harry.
- Millicent, dit-il simplement.
Harry attrape le papier, se sèche les joues et se précipite hors de son dortoir pour aller chercher son amie. Celle-ci est assise vers le feu qui brûle dans l'âtre de la salle commune. Drago s'assied à sa droite, Harry à sa gauche. La jeune fille esquisse un sourire et leur dit bonsoir. Mais en remarquant la mise choquée de Harry et le regard interloqué de Drago, elle se rend compte qu'ils ne sont pas là pour simplement discuter. Le survivant met dans les mains de Bulstrode le message qu'il vient juste de recevoir et la regarde fixement.
- C'est … Demande-t-elle à mi-mot
- Oui.
- Mon dieu.
Elle ouvre le papier et les trois Serpentards lisent la lettre ensemble.
« Bonjour Harry,
Nous écrivons cette lettre ensemble car Mary et moi sommes encore amies. Tu connais nos noms, mais tu ne sais pas qui nous sommes, il faut bien du courage pour contacter quelqu'un en ne sachant rien d'elle. Tu ressembles à ton père ! Nous sommes les meilleures amies de ta mère. Nous avons fait les quatre cents coups ensemble et avons passé toutes nos années à Poudlard ensemble. Nous avions décidé de ne jamais te contacter sur conseils de Albus Dumbledore. Mais nous voulons également te rencontrer. Te parler d'eux serait un grand honneur ! Que dirais-tu de nous rencontrer durant tes prochaines vacances de pâques? Si c'est trop tôt pour toi, nous attendons, redis-nous vite !
Mary McDonald & Marlène McKinnon »
- Tu vas pouvoir les rencontrer, s'exclame Millicent en posant sa main sur l'avant-bras de Harry pour lui montrer son soutien.
Harry est heureux, mais se sent également indécis. Est-ce réellement une bonne idée ? Va-t-il apprendre des choses qu'il aurait préféré ne jamais savoir ? Elles disent les vacances de pâques, dont toute la semaine ? Trop de choses se bousculent dans son esprit et le garçon ne ressent plus qu'une envie, s'enterrer pour ne plus jamais ressentir quoi que ce soit. Sa poitrine lui fait mal tant son cœur cogne fort et ses mains sont moites de transpiration.
La lettre a mis la vie de Harry Potter sens dessus-dessous. Depuis qu'elle est arrivée, le garçon n'arrive plus à se concentrer. Les cours sont tous toujours aussi intéressants et les professeurs commencent à parler des examens. Maintenant que mars est bien avancé, il ne reste plus beaucoup de temps avant que les examens n'arrivent. Le professeur Rogue explicite également durant sa classe que son examen ne serait pas le plus facile. Il enjoint clairement tous les élèves à réviser dès maintenant. Suite à cette déclaration, il a donné une masse de devoirs aux étudiants, à rendre juste avant les vacances de Pâques. Alors que les étudiants pensaient être libéré, le professeur ajoute encore des centimètres de parchemins à remplir pour après les vacances.. Comme pour suivre son exemple, les autres professeurs commencent aussi à donner des quantités de devoirs énormes aux étudiants, comme pour remplir leurs vacances de Pâques.
Éreinté par la masse de travail que les enseignants leur ont imposé, Drago, Harry et Millicent passent tout leur temps libre à la bibliothèque pour faire les quelques centaines de centimètres de parchemins demandés par le corps professoral.
- Tu es sûr de vouloir faire ça seul, demande une énième fois Millicent à son ami à la cicatrice.
- Oui, il le faut, j'en ai besoin. Ce ne sont pas des inconnues, mes parents les connaissaient.
- Tu es sûr de pouvoir faire confiance à Rogue ?
Drago fronça le nez en entendant cette phrase. Millicent lui adresse un regard d'excuse, mais semble toujours attendre une réponse de son ami. Le professeur est le premier et le seul à avoir accepté de lui parler de ses parents alors qu'ils étaient encore étudiants dans cette même école. Bien que tous les autres professeurs connaissent également les tristement célèbres Lily et James Potter, aucun ne semble disposé à parler d'eux à leur seul et unique fils.
- Non, je ne lui fais pas vraiment confiance, confie Harry, accentuant la grimace de Drago. En revanche, j'ai confiance en Malefoy qui m'a dit lui prêter une confiance aveugle.
Le blond sourit de façon suffisante et rejette ses épaules en arrière tout en fixant Bulstrode, de la malice dans les yeux. La fille lève les yeux au ciel dans un sourire avant de retourner se pencher sur ce qu'elle est en train de faire. Mine de rien, le compliment touche le blond droit au cœur.
- Et la pierre philosophale… Qu'est-ce qu'on en fait, demande Drago, se rappelant que l'alchimiste le plus puissant du monde a cru bon de protéger le secret de sa longévité dans une école remplie d'étudiants en magie. Un sourire apparaît sur son visage tandis qu'il imagine des étudiants tomber de façon accidentelle sur la fameuse pierre. Un simple chien de garde ne suffirait pas à la protéger.
- Je ne sais pas. On sait quoi exactement ? Millicent souffle, n'arrivant plus du tout à se concentrer.
- On sait qu'elle est protégée par un chien à qui il suffit de jouer de la musique pour qu'il s'endorme, commence Harry en arrêtant d'écrire à son tour.
- On sait que des pièges ont été posés par les professeurs, continue Drago en laissant lui aussi sa plume sur le bord de la table.
- Que Dumbledore et Nicolas Flamel sont associés, peut-être amis, ajoute encore Millicent.
- Que Quirell est probablement sous la coupe de Voldemort.
- Que Rogue essaie très probablement de protéger Harry.
- Que Quirell a tenté de saboter le match de Harry quand il a joué contre Gryffondor.
- Bref, conclut Harry, on ne sait pas grand-chose. C'est quoi le vrai prénom de Voldemort, d'abord ? Et puis comment ça se fait que c'est Dumbledore qui avait la cape de mon père ? J'en ai marre de ne rien savoir. J'ai l'impression d'être pris pour un abruti.
- Parce que tu en es un, se moque Drago en reprenant sa plume entre ses doigts.
Le survivant lui adresse un regard noir avant d'esquisser un petit sourire. Le survivant attrape sa plume pour rédiger quelques lignes de plus.
Les vacances arrivent rapidement et déjà, Harry se retrouve à faire ses bagages pour aller rendre visite aux amies de sa mère. Le garçon se rend bien compte que ses actions sont complètement stupide. Il ne connaît pas du tout ces femmes. Il ne les a jamais vues. Pourtant, il se sent plus proche d'elle que de n'importe quel adulte dans le monde sorcier. Le fait qu'elles soient des amies de ses parents fait qu'elles sont innocentes de la douleur que le monde lui a fait vivre. Elles ont très certainement également traversé un enfer afin de se sentir mieux après leur mort. De plus, elles n'ont jamais eu aucun pouvoir décisionnel le concernant. Elles ne sont donc pas fautives. Elles ont également subi la disparition de Lily et James Potter. Cela fait d'elles des alliées. C'est sur cette pensée que Harry descend du train pour atterrir sur la voie de King Cross ce dimanche soir.
Harry regarde autour de lui sans vraiment savoir ce qu'il est censé faire. Les deux femmes ne lui ont pas spécifié d'endroit. Elles lui ont promis qu'elles le retrouveraient sur le quai. Sentant sa nuque chauffer, Harry se retourne. Derrière lui, à une vingtaine de pas, se trouvent deux magnifiques femmes. La première a de long cheveux d'un blond pâle. Ses yeux marrons viennent faire un contraste que Harry ne peut qu'apprécier. Elle est légèrement plus grande que lui. La deuxième quant à elle est bien plus grande. Ses cheveux d'un blond plus foncés, presque bruns sont coupés juste en dessous des épaules et ses yeux sont d'un vert si clair, si intense que Harry n'avait jamais vu. Il ouvre grand les yeux, certaines que se sont-elles. Les deux femmes s'approchent de lui sans dire un mot, semblant également jauger la situation. En comprenant qu'elles ne se sont pas trompées, la plus petite fond en larme tandis que la plus grande tend une main pour effleurer la joue du garçon.
- Bonjour Harry, lui dit celle aux yeux verts dans un murmure, les yeux brillants de larmes elle aussi..
Le trajet est particulièrement court. La voiture dans laquelle Harry à pris place est une petite Ford que Marlène dit avoir emprunté à son père. C'est Mary qui commence par se présenter. Elle est une sang-pur. Elle travaille à St Mangouste dans le secteur des urgences magiques. Son visage rond et jovial contraste violemment avec la dureté de son travail. Elle ajoute avoir toujours été très proche de Lily, Marlène, ainsi que d'une autre fille dont Harry n'a jamais entendu parler, Dorcas Meadowes. Harry lui sourit avant de regarder la deuxième dans le rétroviseur du milieu. Marlène sourit quelques secondes au garçon avant de se lancer. Elle s'annonce comme une « sang-mêlé ». Elle travail au sein de « la gazette des sorciers ». Reporter et journaliste, elle s'occupe majoritairement des évènements les plus marquants de l'année. Puis, elle précise aussi avoir été plus proche de sa mère que de son père. En revanche, elle connaissait bien l'un des amis proches de son père. Mary la regarde, l'air inquiète. Le sourire triste que Marlène aborde interroge Harry, car il ne semble pas concerner ses parents.
Lorsque la voiture s'arrête, Mary sort les bagages de Harry d'un coup de baguette magique. Marlène aide Harry à sortir de la voiture.
- Bienvenue chez nous, lui annonce la blonde dans un sourire sincère.
- Merci, murmure le survivant, ému.
La maison n'est pas bien grande. Dans la campagne de Londres, elle est petite et d'un jaune très pâle. Lorsque Harry rentre, il se rend compte que l'intérieur ressemble bien aux caractère des deux femmes qu'il vient à peine de rencontrer.
- Installe-toi, tu peux aller prendre une douche si tu veux, lui propose Marlène.
- On discutera lorsque tu seras installé de manière plus confortable, lui assure Mary.
Pour toute réponse, il leur sourit. Les deux femmes défont le canapé en cuire brun pour le transformer en canapé lit. D'un nouveau coup de baguette, des draps le nappent et une couverture arrive en volant.
- Merci, dit Harry, pour la centième fois de la soirée.
- Chocolat chaud, couvertures et feu de bois, propose Mary en lui donnant un plaid.
- Parfait, confirme-t-il.
Le survivant n'a pas pris la peine de vraiment visiter la maison. Un coup d'œil lui permet directement d'en posséder la composition globale. En entrant, un petit vestibule permet d'enlever chaussures et veste. En continuant tout droit, un salon ouvert lui fait face. C'est là qu'il dormira ce soir. Un grande véranda est présente sur la droite. Sur la gauche, une première salle-de -bain. En montant d'un étage, Harry découvre un bureau divisé en deux parties, une deuxième salle de bain et enfin les deux chambres des filles..
La nuit est tombée depuis un moment lorsque Harry s'assied sur un fauteuil proche de la cheminée du salon. Les deux femmes sont en train de faire du chocolat chaud. Il entend quelques chuchotements mais ne comprend pas ce qui se dit. Lorsqu'elles arrivent dans la salle, elles ont le sourire au lèvre, mais des étincelles de tristesse dans les yeux.
- Tient. Mary lui tend un chocolat dont s'échappe des volutes de fumée. De la crème et des mini marshmallows sont disposés de façon adorable sur le dessus. Il sourit, la remercie et prend la tasse entre ses doigts.
Marlène et Mary sont assises ensemble sur le grand canapé qui se trouve juste à côté du fauteuil. La plus grande remonte ses jambes sur le sofa pendant que l'autre pose une couverture sur ses jambes et celles de son amie.
Une fois tous trois installés, un long silence se fait. Harry observe les flammes dans la cheminée, ne sachant pas exactement quoi dire. Il ne connaît pas ces femmes. De plus, il commence à se demander si ce n'était pas une mauvaise idée d'accepter leur aide. Il est le garçon qui a survécu, des gens pourraient avoir envie de l'enlever, de le kidnapper et de le revendre à des trafiquants. Harry ouvre un peu plus grand les yeux, se rendant compte que ses actions, en plus d'être naïves, sont particulièrement mauvaises.
- Ta mère était quelqu'un de formidable.
La voix de Mary rompt le silence en même temps que le fil de pensées effrayantes de Harry.
- C'est vrai. Elle était toujours prête à aider les autres. Elle était d'une bonté et d'une générosité à tout épreuve, sourit Marlène pour donner suite à Mary.
- Elle… elle… La petite blonde renifle et se passe une main sous l'œil droit, effaçant rapidement une larme.
- Excuse-nous, demande Marlène en passant une main dans le dos de son amie, cela fait très longtemps que nous n'avons pas osé parler de tes parents. C'est un sujet particulièrement sensible. Leur mort a été celle de trop.
Harry opine, comprenant la difficulté de l'exercice. Ses yeux ne quittent pas les larmes silencieuses qui coulent le long des joues de Mary. C'est injuste. Pourquoi lui n'a pas eu le droit de connaître sa mère si elle était quelqu'un de si incroyable. Une douleur lancinante lui prend le ventre, une douleur de tristesse. De plus, il sent également de la colère en lui. Il a envie de crier, de taper quelque chose. Il a envie de changer son destin. Pourtant, la preuve qu'il ne peut pas le faire se trouve devant lui. Puis, il repense à leur parole. Les morts de trop ? Qui d'autre est mort durant ces batailles ?
- Lily était gentille, aimable et adorable, reprend Mary, n'arrivant pas à faire cesser ses larmes.
- Par contre elle avait un sacré caractère, continue Marlène, je ne te dis pas le nombre de fois où elle a sermonné ton père parce qu'il faisait perdre des points à Gryffondor.
- Elle était forte, brave et intelligente, lorsque quelqu'un se faisait un peu malmener, c'est toujours elle qui intervenait.
- Elle n'a commencé à sortir avec James qu'en septième année ! Avec les autres ont s'est toujours dit qu'ils s'étaient mariés trop vite !
- Mais lorsque tu es arrivé… Plus personne n'a remis en doute leur décision.
- Ton parrain passait tout son temps chez vous, il t'avait offert un petit balais pour jouer au Quidditch. Nous étions très souvent ! Nous étions un groupe de huit amis, je pense qu'on a encore des photos ! Ce n'est que plus tard que tout s'est gâté…
Mary se lève et part en trottinant vers l'étage. Marlène attend son amie, semblant elle aussi avoir du mal à gérer ses émotions. Harry lui sourit maladroitement, se rendant compte qu'il se complète assez bien avec les deux femmes. Elles ont aimé sa mère. Lui ne la connaît pas. Elles vont pouvoir parler librement. Il va pouvoir comprendre ses origines.
- Voilà !
La blonde pose un carton sur la table du salon et se met à genoux devant, invitant Harry à faire de même d'un geste de la main. Elle ouvre le vieux carton et pose le couvercle par terre. Elle souffle un coup puis prend des clichés polaroïds qui sont à l'intérieur.
- Mon père est moldu, il m'a offert un appareil. C'est grâce à lui qu'on a des souvenirs, annonce Marlène en les rejoignant.
- Regarde, et pose autant de questions que tu veux, dit Mary en tendant les clichés vers Harry. Celui-ci attrape avec délicatesse les photos et les regarde une à une.
Sur le premier qu'il prend, on voit une jeune fille sur un toit. La légende dit « Plus courageuse que Godric lui-même » avec la date à côté. 1973.
- Ta mère voulait qu'on sorte en douce de chez elle, explique Mary, c'était la fin de l'été et elle voulait aller voir Severus. Comme on était là, elle nous a emmenées. C'est moi qui ai pris la photo !
- Elle était si courageuse que ça, demande Harry en rendant la photo.
- Ho que oui, rit Marlène, elle était une préfète en chef intransigeante et se disputait avec quiconque tentait de victimiser une autre personne, même les Serpentard.
- Harry se sert dans le carton et sort un cliché où trois garçon sont représentés. Tous en caleçons, ils sautent dans un lac. La photo est floue, mais fait bien rire Harry, qui reconnaît immédiatement son père, qui est au milieu. Ses cheveux noirs sont la définition même des Potter apparemment.
- Qui sont les deux garçons avec papa, demande Harry en montrant le clichés aux femmes qui regardent d'autres photos, ravivant des souvenirs anciens.
- Il s'agit de Peter Pettigrow et de Remus Lupin, sourit Marlène en prenant la photo entre les doigts.
- Je pourrais les voir eux aussi, demande immédiatement Harry en comprenant qu'ils sont des amis à lui.
Les filles se regardent, l'air gênées et tristes. Harry n'y fait pas attention, attendant une réponse. S'il a la possibilité de rencontrer des gens aussi proches de son père que ces deux femmes ne le sont de sa mère, ce serait incroyable.
- Hé bien, Remus Lupin peut-être, mais cela va être difficile. Il enchaîne les petits boulots un peu partout et à une maladie chronique. Marlène qui vient de parler regarde Mary comme pour lui demander de l'aide.
- Et Peter est malheureusement décédé, lui aussi.
- Ho… Excusez-moi…
Les filles le regardent avec affection et lui assurent que tout va bien. Elles ont fait le deuil. Bien qu'elles pensent souvent à lui, cela ne les affecte plus autant qu'il y a encore quelques années. Se rendant compte qu'il est bientôt minuit, Marlène propose d'aller se coucher et de profiter du lendemain pour faire quelque chose ensemble. Puis, ils pourraient une fois de plus se poser devant la cheminée pour parler du passé. Harry sourit, appréciant le programme. Il ne regrette plus du tout d'être venu.
Lorsqu'il se réveille, Harry doit réfléchir quelques secondes afin de comprendre ce qu' il se trouve. Le salon de la maison de campagne de Mary est vraiment confortable. Se roulant en boule dans la couverture, le garçon se rend compte que cela fait longtemps qu'il n'avait plus aussi bien dormi. En forme, il se décide à se lever et s'habille pour se rendre à la cuisine.
- Bonjour, s'annonce-t-il timidement en voyant que Mary et Marlène sont déjà debout et attablées devant un petit déjeuner.
- Salut, dit Mary la bouche pleine. Elle lui tend un bout de pain avec du beurre et de la confiture.
- Tartine ?
Harry lui offre un magnifique sourire et s'empare de la tartine tout en repoussant une chaise pour s'asseoir. Bien que ce ne soit pas un petit déjeuner anglais, Harry est content de découvrir une nouvelle manière de faire. Commencer par du sucré lui permet de trouver un peu plus d'énergie, et cela lui plait. Marlène commence à parler de son travail et d'un article qu'elle doit envoyer, tandis que son amie s'empiffre. Harry haussa un sourcil en voyant toutes les tartines sombrer sous l'appétit de la blonde et rigole sous cape, amusé.
La journée est incroyable, Harry est obligé de s'avouer que les deux femmes sont vraiment gentilles. Marlène lui a appris à tirer à l'arc pendant une bonne partie de la matinée, puis ils sont allés marcher dans la forêt, étalant une couverture par terre lorsqu'ils commencèrent à avoir faim. Mary allume un feu et fait griller des marshmallows pour le dessert, confiant au garçon à la cicatrice qu'il s'agit de sa sucrerie préférée. L'après-midi, ils vont nager dans le lac, mais en ressortent rapidement, gelés jusqu'aux os. Trempé mais heureux, Harry part dans un fou rire en voyant Marlène se réfugier sous le linge qu'elle avait apporté. Pleine de fou rire, la journée se passe dans la légèreté. De plus, il en apprend un peu plus sur Mary et Marlène. Elles sont toutes deux gentilles à souhait et souhaite partager leur savoir et leurs souvenirs avec lui. Cela ne peut que remplir Harry de bonheur.
- Cette fois, pose nous des questions, lui propose Mary une fois emmitouflée dans sa couverture.
La nuit tombe doucement sur la petite banlieue londonienne. Le ciel se couvre, annonçant de la plus pour le lendemain, mais cela ne dérange pas Harry, certains que ses hôtes sauraient comment l'occuper pendant la journée du lendemain.
- Tu as parlé de mon parrain hier, se rappelle Harry. Qui est-il ?
Une fois de plus, les deux femmes se regardent pour se concerter avant de donner une réponse précise au garçon.
- Il s'agit de Sirius Black, lui annonce la brune, Est-ce que tu en as déjà entendu parlé ?
- Non..
- Écoute chéri, … Mary prend une voix plus douce qu'à son habitude en se penchant vers lui, comme pour lui confier une confidence. Le garçon à la cicatrice n'est pas certain d'aimer la position qu'elle adopte et anticipe une mauvaise nouvelle.
- Lui aussi il est mort ? Demande-t-il brusquement, prêt à être blessé une nouvelle fois.
- Non, mais c'est tout comme, dit Marlène en faisant la grimace.
- Il est actuellement en prison, lui explique lentement Mary, cherchant ses mots pour éviter de heurter la sensibilité du garçon.
- Pourquoi ?
Harry ne comprend pas. Si son père et sa mère sont de si gentilles et bonnes personnes, comment leurs amis pourraient ne pas l'être.
- Nous ne connaissons pas les détails, admet Marlène en souriant.
- Ce que nous savons, c'est qu'il était apparemment un partisan de Lord Voldemort. Avant sa mort, ta mère nous a expliqué qu'ils avaient prévu de prendre un gardien du secret afin de ne plus s'inquiéter du danger que représentait tu-sais-qui.
- Ton père et elle étaient très inquiets, mais ont refusé de nous en parler pour nous protéger, comme ils l'ont dit.
- Je me souviendrai toujours de la dernière fois que nous avons vu Lily, murmure Mary, elle était heureuse d'avoir trouvé un gardien du secret et semblait revivre. Tu étais là aussi.
- Nous étions dans un bistrot sorcier. Ta mère prenait toujours un jus de citrouille en octobre. Tu étais dans la poussette et tu n'arrêtais pas d'attirer notre attention avec ton langage de bébé ! Je me souviens de combien on a ri ce jour-là… C'est la dernière fois que nous avons vu Lily vivante.
Une fois de plus, Mary et Marlène se serrent l'une contre l'autre pour se donner du réconfort. Il décide donc de leur demander plus de souvenirs sur ses parents, qu'est-ce qu'ils aimaient faire, en quoi étaient-ils doués, qui était la famille de son père, comment se sont-ils mis ensemble. La semaine s'est déroulée très, trop rapidement du point de vue de Harry. Tous les soirs, il a le droit à de nouvelles histoires. Il apprend beaucoup de secrets et découvre enfin la personnalité de ceux qui lui ont donné la vie. A plusieurs reprises, les deux femmes ont mentionné que Lily était amie avec un « Severus ». En revanche, elles n'ont jamais dit son nom de famille. Harry repense à son professeur de potion austère et se demande s'il était ami avec sa mère également. Si oui, pourquoi l'avait-il envoyé vers des inconnues plutôt que de lui parler lui-même.
Le jour du retour à Poudlard, Harry Potter sert pour la première fois un adulte dans ses bras. Les bras passés aux cous de Marlène et Mary, il les remercie chaleureusement tout en leur promettant de leur écrire rapidement pour garder le contact.
- C'était vraiment génial, le remercie Marlène en se détachant de lui.
- Tu voudrais passer un peu de temps avec nous pendant tes vacances ? lui propose Mary.
En voyant la tête abasourdie de Harry, ses deux nouvelles amies lèvent les mains en signe de paix pour lui assurer que rien n'est obligatoire. S'il ne voulait pas, elles comprendraient. Un sourire immense prend place sur le visage de Harry, qui leur saute une fois de plus dans les bras.
- Oui ! Merci !
Mary rigole tout en le rattrapant, ravie de sa réaction.
- Tu loges ou ? j'imagine que tu es dans l'une des familles magiques qui ont voulu t'adopter ?
- Non, je… Harry n'a pas le temps de dire quoi que ce soit que le train à vapeur siffle pour annoncer son départ imminent.
- Je vous dirais tout dans une lettre, promet-il en montant dans le train. Pendant toute la durée du départ, il leur fait des signes de la main.
Le retour au château se fait dans le calme. Bien que Drago et Millicent aient montré leur envie de savoir ce qu'il s'est passé durant ses vacances, il ne s'étend pas sur le sujet, préférant garder ces moments pour lui seul. Ces souvenirs lui appartiennent à lui et à lui seul. Il s'agit de la première fois qu'il a été réellement heureux hors du château de Poudlard. Ses amis comprennent et n'insistent pas, comprenant qu'il s'agit de quelque chose de très important pour lui.
Le retour au château se fait dans le calme. Bien que Drago et Millicent montrent leur envie de savoir ce qu'il s'est passé durant ses vacances, il ne s'étend pas sur le sujet, préférant garder ces moments pour lui seul. Ces souvenirs lui appartiennent à lui et à lui seul. Il s'agit de la première fois qu'il a été réellement heureux hors du château de Poudlard. Ses amis comprennent et n'insistent pas, comprenant qu'il s'agit de quelque chose de très important pour lui. Harry entretient une correspondance avec Marlène et Mary. Il leur explique par écrit ses conditions de vie lorsqu'il vit chez son oncle et sa tante. Évidemment, il fait en sorte de minimiser son vécu, mais il se sent obligé de mentionner certains détails. Les deux femmes semblent révoltées et lui ont promis d'entreprendre des démarches qui lui permettront de passer tout son été avec elles.
A la place, il leur raconte comment Marlène lui a appris le tir à l'arc et la façon dont Mary se sert de la magie pour soigner des animaux blessés. Il leur décrit la maison et parle longuement des balades à cheval qu'il a pu faire avec les amies de ses parents, des séances de patinage sur le lac qu'elles ont fait geler rien que pour lui…. En voyant les yeux remplis de rire et de joie de leur ami, Drago et Millicent se regardent en se promettant d'essayer de le rendre aussi heureux pour aussi longtemps qu'il voudrait bien être leur ami. Dans un coin de sa tête, Harry se promet de retourner voir son directeur de maison pour lui demander s'il est possible de passer tout l'été avec Marlène McKinnon et Mary McDonald.
Les jours passent et les journées se réchauffent lentement. Quelques arbres sont en fleur dorénavant. C'est pendant ce renouveau que Hermione et Harry décident qu'il est grand temps d'aller s'excuser auprès de Hagrid. Bien que le garçon à la cicatrice n'en voit pas l'utilité, Hermione lui assure à plusieurs reprises que cela servirait à garder de bonnes relations avec lui. Comprennent que ne pas s'excuser reviendrait à insulter le demi-géant, Harry s'accorde avec Hermione et accepte de l'accompagner. Le premier vendredi de mai, ils décident de faire une pause dans leurs révisions pour aller lui rendre visite. Étant également avec eux pour travailler, Millicent décide de les accompagner afin de rencontrer celui qui avait fait du mal à son ami il y a quelques mois à peine.
Lorsque les trois amis arrivent aux alentours de la cabane, ils entendent déjà le feu crépiter dans la cheminée du demi-géant. Une fois devant la porte, une odeur de brûlé parvient à leur narine, faisant hausser leurs sourcils d'appréhension. Harry prend son courage à deux mains et toque à la porte en bois massif. C'est un Hagrid à la barbe légèrement brûlée et à l'odeur de feu de bois qui vient leur ouvrir.
- Ho. Bonjour les enfants. Que vous faut-il, demande le garde-chasse d'un ton respectueux, tout en regardant suspicieusement Harry et Hermione tour à tour.
- Bonjour, lui répondent les deux Serpentard et la Gryffondor en cœur.
- Que me vaut cet honneur, demande le demi-géant sans leur demander d'entrer.
- Je voulais m'excuser, explique immédiatement Harry, avant de perdre son courage. Je ne me suis pas bien comportée la dernière fois et je vous ai blessé. Pardon.
Hermione lui a expliqué que des excuses ne servent pas à dire à l'autre qu'il avait raison, mais qu'il s'agit bien de penser une blessure qu'il a faite. C'est pour cette raison qu'il lui sourit, assurant à Hagrid qu'il est présent pour faire la paix. Le gardien des clefs regarde les enfants pendant de longues secondes sans parler avant de sourire.
- Merci beaucoup, c'est très gentil de ta part de venir me dire tout ça.
Hermione essaye de regarder dans la cabane, certaine que l'homme cache quelque chose. Ses yeux sont fuyant et il ne semble ni fâché ni content de les voir. Il ne peut qu'être préoccupé par autre chose pour les prendre aussi peu au sérieux. Hagrid remarque le petit jeu de Hermione et se positionne pile sur son champ de vision pour l'empêcher de voir quoi que ce soit. Ce petit geste qui paraît innocent aux yeux de Harry met pourtant immédiatement la puce à l'oreille de Millicent, qui en profite pour tenter de regarder de son côté.
- Est-ce que c'est un œuf de dragon, s'exclame-t-elle, criant, ébahie.
- Non, s'exclame Hagrid, désormais agité. Il referme doucement la porte pour empêcher ces deux fillettes bien trop intelligentes à son goût de comprendre ce qu'il se passe dans sa cabane.
- Si, annonce Hermione, scandalisée.
Sans plus de cérémonie, Hermione se glisse entre le gardien des clefs de Poudlard et la porte pour se rapprocher de la chose. Millicent la suit, tout comme Harry, qui comprend enfin pourquoi Hagrid semblait bizarre depuis tout à l'heure.
- Bon d'accord, soupire Hagrid en s'asseyant sur une chaise immense.
Les trois amis sont autour de la table en bois à observer l'œuf. Il ressemble beaucoup à un œuf de poule, se surprend à penser Harry. Excepté que celui-ci est bien plus grand, plus allongé et possède des tâches d'un bleu très pâle. Bon d'accord, il ne ressemble décidément à aucun œuf qu'il a vu de sa vie.
- Il faut le dire à Dumbledore, assure Hermione en regardant le garde-chasse d'un air dur, vous risquez très gros en gardant un dragon ici !
- N'importe quoi, attaque Hagrid en fronçant son nez. Sa bouche disparaît dans sa barbe à cause de sa mimique, ce qui rend son visage encore plus laid que d'habitude.
- Si, assure Millicent en regardant d'un air émerveillé l'œuf, c'est une mise en danger des élèves et de l'école tout entière. De plus, c'est un animal qui est interdit depuis des années dans toutes les écoles de magie.
Hermione et Harry se regardent, abasourdis. Les dragons ont réellement déjà été accepté comme des animaux de compagnie ? Peu importe, Tandis que Hermione explique tant bien que mal d'expliquer toutes les transgressions que la simple présence de l'œuf comet, celui-ci se met à s'agiter. L'œuf tangue sous les yeux grand ouvert des quatre personnes présentes dans la pièce. Tanguant sur la table, il finit par se rayer. Un seule fissure se fait voir pendant quelques secondes, mais plusieurs autres la rejoignent rapidement.
Presque aussitôt, il y eut un craquement, la coquille s'ouvrit en deux et le bébé dragon s'avança sur la table d'une démarche pataude. Il n'était pas vraiment beau à voir. Harry trouva qu'il ressemblait à un vieux parapluie noir tout fripé. Ses ailes hérissées de pointes étaient énormes, comparées à son corps grêle d'un noir de jais. Il avait un long museau avec de grandes narines, des cornes naissantes et de gros yeux orange et globuleux. Le dragon éternua et de petites étincelles jaillirent de son museau.
— Il est magnifique, murmura Hagrid. Il tendit la main pour le caresser, mais le dragon claqua des mâchoires en montrant de petits crocs pointus.
— Le brave petit, il a reconnu sa maman ! s'exclama Hagrid.
- Un Norvégien à crête, commente Drago.
Hermione, Millicent, Hagrid et Harry se retournent d'un coup, ne l'ayant pas entendu arriver. Ses yeux couleur orage ne quitte pas un instant des yeux la petite créature qui vient de naître.
- Comment le sais-tu, que c'est un Norvégien à crête, demande Hermione, sceptique, tout en observant elle aussi le curieux animal.
Le dragon fait des rond sur la table de Hagrid, toussant par moment des petits nuages de fumée noir. Harry est autant intéressé par le dragon que par la réaction de Drago. A la place de paniquer, son ami blond pose un regard plein d'émerveillement sur le lézard à aile.
- Mon prénom signifie « Dragon », je les adore.
Harry sourit, se souvenant de la journée de noël ou le garçon lui avait fait part de sa passion. Il avait parlé pendant de longues heures de ses dragons préférés. Il lui avait avoué qu'en voir un en vrai est un de ses rêves d'enfant.
- Comment es-tu entré, marmonne Hagrid, de plus en plus frustré de voir sa cabane se remplir de gens qu'il n'apprécie pas forcément.
Pourtant, il ne peut s'empêcher d'apprécier le petit maigre à la cicatrice. Harry ressemble tellement à James ! Bien qu'il soit à Serpentard, il semble au garde-chasse qu'il est tout de même quelqu'un de bien. Des Serpentards amis avec une Gryffondor, on aura tout vu. Pourtant, il n'est pas surpris que ce soit l'enfant de Lily qui réussisse cet exploit.
- La porte était ouverte, lui répond-t-il en haussant les épaules, munit de son sourire le plus énervant.
Pendant quelques minutes, tout le monde observe l'animal sans rien dire. Pourtant, les seules personnes à profiter du spectacle sont Drago et Hagrid. De leur côté, Hermione, Millicent et Harry ne cessent de se demander comment faire pour se débarrasser du dragon sans que le garde-chasse ne soit renvoyé.
— Relâchez-le dans la nature, conseille Harry.
— Impossible, répond Hagrid. Il est trop petit. Il mourrait.
Un nouveau silence se fait, durant lequel Hermione comprend que la meilleure chose à faire est très probablement de prévenir le directeur.
— J'ai décidé de l'appeler Norbert, dit Hagrid en regardant le dragon avec des yeux embués.
Une fois sortie de la cabane, une longue discussion se met en place dans le quatuor. Hermione et Millicent sont toutes deux persuadées qu'en parler à Dumbledore est la façon la plus logique de procéder. Mais Harry rejette vivement leur proposition, arguant que le garde-chasse se ferait rapidement renvoyer et que cela serait de leur faute.
- C'est pas vrai, déclare Drago en fronçant le nez et faisant une grimace de désaccord, c'est la faute de ce stupide demi-géant, il avait qu'à ne pas prendre cet œuf.
- Avoue tu étais content de voir ce dragon, sourit Harry en jetant un œil à son ami. Il remarque que Malefoy rougit.
- Oui, mais c'est pas pour autant que c'est pas ce crétin qui est en faute, râle Drago.
- D'accord, d'accord, alors il faut chercher une autre solution, finit par conclure Hermione.
