Warning : Contenu sexuel explicite


7. Élément (2p!GerIta)

Chaque fois que Luciano voyait Lutz, c'était un feu d'artifice de sensations qu'il ressentait à travers son corps et son cœur. Un mélange de mille émotions qu'il ne pouvait décrire sans difficulté.

Chaque fois qu'il le voyait, lui, son corps parfait, sa blondeur aveuglante, sa peau légèrement tannée et ses yeux d'un violet lilas, une bourrasque de bonheur et d'amour l'emportait au loin. Une tornade de sentiment déchirait son corps et faisait voler toutes pensées cohérentes hors de son esprit. C'était comme marcher dans un brouillard épais qui lui bouchait complètement la vue, sans possibilité de voir à plus de deux mètres.

Mais une fois ce sentiment d'apaisement passé, il savait que dans le feu de l'action, ne laisserait place qu'aux sensations de plaisir, de leurs deux corps enlacés, de leurs mains cherchant à palper chaque centimètre de peau, de leurs jambes emmêlées les unes aux autres… Il ne restait alors que le temps pour une étreinte aussi passionnée que fugace car jamais rien d'autre que le plaisir des chairs n'était de mise dans la partie. Il n'y avait plus qu'un feu ardent qu'ils devaient à tout prix éteindre.

Pendant ces moments de pure délivrance, il lui était permis, pendant quelques courtes minutes, de goûter au paradis. Sa langue avide de saveur explorait chaque recoin de sa peau salée et ferme sous ses dents. Un avant-goût d'un amour qu'il ne pourrait jamais croquer à pleine dents, mais aussi salvateur qu'une gorgée d'eau qui coule dans la gorge asséchée après un séjour dans le désert. La tranquille rivière qui coulait en lui devenait alors un torrent violent, toujours à la recherche d'un arôme à découvrir.

Il y avait aussi l'odeur forte de sexe et de musc qui émanait de son corps fort qui frappait ses narines. Sans être âcre, elle causait un tremblement dans ses membres fragiles et agissait sur son cerveau comme un aphrodisiaque naturel. La senteur agitait son nez fin comme le ferait des épices douceâtres, ou l'odeur de la terre après la pluie.

Mais après tout ça, après ce mélange de sensations, lorsque la porte se refermait en claquant, que le noir envahissait la pièce, il ne restait plus que le silence, fort, douloureux. Après l'amour, le néant le plus total, laissé dans le noir et l'abandon, il restait là des heures, étendu sur les draps souillés, à réfléchir dans un calme qui cassait les oreilles après tous les bruits qu'ils avaient fait.

Alors ne restait plus que la douleur pour pleurer le peu qui lui restait à chaque nouvelle rencontre. C'était comme un destin condamné à sans cesse se répéter. Et ne restait alors que la douleur pour vivre encore un peu…