6. Uraraka et Iida.
— Allô ? Deku ? C'est toi ?
Izuku faillit lâcher son téléphone.
— Allô ? insista la voix d'Uraraka.
Kacchan fit un geste encourageant et Izuku mit le haut-parleur et murmura :
— Allô ?
— Deku c'est toi ? C'est bien toi ?
— Oui.
Il s'attendait à tout sauf à entendre un cri de joie à l'autre bout du combiné.
— Je suis tellement heureuse de t'entendre, ça fait un bout de temps.
— Oui.
— Iida commençait à penser que tu ne nous rappellerais jamais, mais je gardais la foi. Et j'ai bien fait.
Izuku ne savait ni quoi dire ni quoi faire, devant cette effusion de bonheur, juste parce qu'il avait appelé.
— Tu vas bien ? finit-elle par demander.
Izuku ne sut pas quoi répondre.
— Euh et toi ? bafouilla-t-il.
— Largement bien puisque j'ai enfin de tes nouvelles.
Kacchan assis à côté d'Izuku qui entendait toute la conversation marmonna :
— Elle est amoureuse de toi.
Izuku le regarda éberlué alors que l'esprit du cerisier avait l'air mécontent.
— Deku ? Tu es toujours là.
— Oui, répondit l'homme.
— Est-ce que ça va ? demanda-t-elle encore une fois.
Izuku hésita, il faillit dire oui, que tout allait bien et qu'il appelait juste comme ça. Mais Kacchan était près de lui à l'observer, et les mots qui sortirent de sa bouche furent sincères :
— Non, dit-il, non ça ne va pas du tout.
Il passa au moins une heure au téléphone avec Uraraka pour lui expliquer où il en était dans sa vie. C'est-à-dire nulle part. Il se concentra sur les événements importants, la perte de son emploi et bientôt celui de son appartement. Il ne lui parla pas de sa tentative de suicide ni de ce qu'il ressentait vraiment.
— Donc tu as besoin que quelqu'un t'accueille le temps de rebondir sur tes pieds.
— Ce n'est pas ce que j'ai dit, fit Izuku.
— Bien entendu, tu es le bienvenu chez moi.
Kacchan marmonna derrière :
— Elle veut te baiser.
Faisant ouvrir en grand les yeux d'Izuku. Il tenta de se concentrer sur ce que lui disait Uraraka :
— Ne te sens pas obligé, murmura-t-il.
— Si tu préfères aller vivre chez Iida je le comprendrai, fit-elle, c'est toi qui choisis.
— Je ne sais pas, fit Izuku hésitant, je ne veux pas déranger.
— Tu ne dérangeras pas Deku, tu nous as énormément manqué tu sais, alors si tu as besoin d'aide, on sera là, on est tes amis.
— Tu vois, fit Kacchan.
— Je… Merci, souffla Izuku sentant les larmes revenir. Je suis désolé de ne pas vous avoir recontacté plus tôt toi et Iida.
— On t'a attendu, le rassura Uraraka.
Cette fois-ci Deku pleura vraiment.
— Écoute, j'appelle Iida et on vient te chercher. Tu habites où ?
— Je ne suis pas chez moi là maintenant.
Il donna l'adresse du parc et Uraraka jura qu'ils faisaient au plus vite, avant de raccrocher. Izuku était comme éberlué, comme s'il se réveillait d'un long cauchemar ou comme s'il avait plongé dans un rêve.
— Je te l'avais bien dit, fit Kacchan qui ne semblait pas étonné. Je t'ai attendu vingt-trois ans et tu es toujours important pour moi. Pour eux c'est pareil et ils t'ont attendu moins longtemps.
Izuku acquiesça tandis que les larmes continuaient de couler. Il serra son portable contre son cœur et murmura :
— Merci Kacchan.
— J'espère que c'est pas parce que tu les as retrouvés que tu vas m'oublier.
Izuku secoua la tête de toutes ses forces.
— Bien sûr que non.
— Et que tu vas arrêter de venir me voir.
— Je viendrai Kacchan, je te le jure.
L'esprit le regarda comme s'il cherchait à lire dans son âme :
— Si tu ne tiens pas ta promesse, je te crève.
Izuku eut un petit rire à travers ses larmes.
— D'accord, dit-il, mais je viendrai.
Kacchan ne le quitta pas des yeux et soudainement une petite branche se baissa et frôla doucement la joue d'Izuku, comme pour attraper ses larmes. Izuku sentit son cœur s'emballer. Il aurait voulu pouvoir toucher l'esprit, et se dit que d'une certaine façon il le pouvait. Il posa sa main à plat sur le tronc du cerisier et sourit à Kacchan. Un sourire vrai et sincère, un vieux sourire sorti d'un passé lointain. Les branches de l'arbre se mirent à trembler et Izuku put le sentir même si c'était très très léger, le tronc aussi.
L'esprit de Kacchan disparut un instant et réapparut quand l'arbre se calma. Izuku ne comprit pas ce qu'il venait de se passer et Kacchan aboya seulement :
— T'as vraiment intérêt de venir.
Ils restèrent ensemble jusqu'à ce qu'Uraraka et Iida arrivent. Ils n'avaient pas vraiment changé tous les deux. Izuku eut à peine le temps de se relever qu'il se retrouva enveloppé dans les bras d'Iida qui était plus grand que lui. Uraraka le prit aussi dans ses bras après.
— Tu nous as trop manqué, s'exclama Iida.
Uraraka acquiesça. Izuku tenta de leur sourire, sa bouche s'étira un peu.
— Je suis désolé de ne pas vous avoir appelé plus tôt, et maintenant vous êtes là parce que j'ai des problèmes, vous allez croire que je profite de vous.
— Pas du tout ! s'exclama Iida.
— On te connait trop bien, on sait que tu as tendance à vouloir régler les choses tout seul. On est vraiment content de pouvoir être là.
Izuku rougit et les remercia.
— Bon je te propose qu'on aille chez toi chercher tes affaires et tu décides si tu préfères vivre chez moi ou Uraraka en attendant.
— Pas Uraraka, grogna Kacchan.
Seul Izuku l'entendit.
— Je ne veux surtout pas déranger.
— Tu ne déranges pas, insista Iida. Allez viens.
Izuku se mit à les suivre et avant de quitter le parc, il s'arrêta, se retourna et fit un dernier signe de la main à Kacchan. Ce dernier le regarda s'en aller jusqu'à le perdre de vue.
Quand les trois compères arrivèrent devant l'appartement d'Izuku, ils trouvèrent le propriétaire dans les lieux, en train de remplir de gros sacs poubelles avec les affaires du locataire.
— Que faites-vous ? interrogea Iida avec sa grosse voix.
Le propriétaire se tourna vers le groupe et pointa Izuku du doigt :
— Je t'avais prévenu que si tu ne payais pas le loyer, je te foutais dehors.
Uraraka sortit sa carte de police et la mit sous le nez du propriétaire qui blanchit.
— Vous êtes actuellement en train de vous servir dans des affaires qui ne vous appartiennent aucunement, je devrais vous arrêter pour cela.
— Je ne les garde pas, je comptais tout jeter.
— Cela ne change rien.
L'homme souffla, énervé, et leva les mains :
— C'est bon, mais si demain il est toujours là sans avoir payé mon loyer je jette tout, flic ou pas flic.
— Vous devriez surveiller votre langage, monsieur, fit Iida.
L'homme maugréa pour lui-même que c'était de l'abus de pouvoir et rentra chez lui en claquant la porte.
Izuka avait assez peu d'affaires à lui. Quelques vêtements que le proprio avait déjà mis dans les sacs poubelles. Des produits pour se laver et nettoyer l'appartement. Quelques livres. Ils eurent vite fait de tout récupérer. Izuku glissa les clés de l'endroit dans la boite aux lettres de son ex-propriétaire. Ils casèrent les sacs dans la grosse voiture d'Iida et montèrent tous les trois. Ce fut à ce moment-là que le ventre d'Izuku grogna, faisant rire les deux autres :
— On va aller manger un bout, sourit Iida en mettant son clignotant.
Izuku tenta de leur expliquer qu'il n'avait pas les moyens d'aller manger quelque part, mais ses deux amis ne l'écoutèrent pas, et l'entraînèrent avec eux dans un restaurant. Izuku prit ce qu'il y avait de moins cher sur la carte faisant soupirer Iida et Uraraka :
— Écoute, quand tu iras mieux tu pourras nous payer des restaus pour nous remercier, fit Uraraka, en attendant cesse de t'en vouloir et laisse-nous gérer.
Elle avait la mine sévère, Iida aussi, et Izuku baissa les armes :
— D'accord, d'accord, dit-il, je vais choisir quelque chose que j'aime.
Les deux autres compères retrouvèrent le sourire.
La soirée fut étrange, Izuku se sentait comme au milieu d'un rêve, il n'était pas vraiment là, il écoutait Iida et Uraraka lui parler de ce qu'ils avaient fait pendant tout ce temps sans lui, lui partagèrent des anecdotes, et essayèrent de le faire rire. Izuku se taisait beaucoup et écoutait surtout. Quand on lui posait une question trop personnelle, il répondait à demi-mot ou changeait de sujet. Il n'était pas prêt à se confier, il avait déjà parlé à Kacchan et ça avait été suffisamment éprouvant pour le moment.
Cela faisait longtemps qu'Izuku n'avait pas mangé un si bon repas et il retrouva des couleurs au fur et à mesure du repas. Iida et Uraraka échangèrent un regard, soulagé. Izuku fit comme s'il n'avait rien vu.
Après le dîner, ils se rendirent chez Iida où s'installerait Izuku le temps de rebondir. Ils avaient choisi Iida et pas Uraraka pour éviter de faire jaser les gens. Izuku remercia un million de fois Uraraka avant qu'elle parte, et quand il se retrouva seul avec Iida, ce fut lui qui eut le droit à une effusion de merci.
— De rien, Izuku, sourit l'homme, tu seras toujours le bienvenu.
Iida n'avait pas de chambre d'amis, mais un canapé convertible et il le prépara pour Izuku. Il vida une commode pour lui, pour qu'Izuku puisse y déposer ses affaires. Iida lui indiqua la salle de bains et les toilettes, au cas où Izuku aurait oublié. Puis il le laissa tranquillement s'installer en se rendant dans sa propre chambre.
Izuku était un peu perturbé, ce n'était pas facile d'être chez quelqu'un comme ça, comme un squatteur. Il savait qu'Iida voulait l'aider et il lui en était mille fois reconnaissant, mais Izuku ressentait comme un malaise. Il aurait voulu téléphoner à Kacchan. Il aurait voulu que l'esprit soit là. Mais ce n'était pas comme s'il avait pu ramener le cerisier dans ses affaires.
Penser à Kacchan le réconforta un peu. Il finit de ranger ses affaires, alla prendre une douche et se coucha. La lumière était éteinte, mais les lampadaires de la rue l'empêchaient d'être plongé dans le noir. Izuku regardait le plafond sans réussir à dormir. Pourtant le canapé-lit était confortable, il avait bien chaud et pour une fois il ne dormait pas dans des draps humides. Mais peut-être qu'il était trop bien finalement.
Iida et Uraraka étaient si gentils avec lui. Il en avait perdu l'habitude sans doute. Les gens du Kombini remarquaient à peine son existence, certains même l'insultaient sans raison, et bien sûr il avait été viré par injustice. Quant à son propriétaire, il avait toujours été grippe-sous, jamais un sourire, jamais un mot sympa, toujours l'argent, l'argent, l'argent. Et quand il avait cru enfin trouver du travail, c'était juste pour vendre son corps à son patron et à d'autres clients dans une station-service moisie.
Kacchan l'avait sauvé d'une certaine manière. Pas seulement du suicide, mais de tout le reste. C'était un esprit parfois un peu brutal, parfois un peu mordant, mais il lui avait tendu la main, il avait été là et lui avait offert du réconfort. Izuku ne put s'empêcher de sourire un peu en pensant au cerisier. Sans lui, Uraraka et Iida ne seraient sans doute jamais revenus dans sa vie. Sans lui, il serait mort. Et peut-être… Peut-être qu'il avait encore des choses à vivre finalement. Izuku finit par trouver le sommeil.
Il se réveilla assez tôt malgré le fait qu'il ait peu dormi. Il enfila des vêtements propres. Il était prêt à partir chercher du boulot. Quand Iida se leva à son tour, il proposa à Izuku un petit déjeuner, et celui-ci accepta.
— Tu sais, tu peux te permettre de fouiller dans les placards si tu as faim, fais comme chez toi, tu es le bienvenu ici.
Izuku ne savait pas s'il oserait s'installer comme ça.
— Tu as prévu quoi aujourd'hui ? interrogea Iida.
— Je vais continuer de chercher du travail.
— Tu devrais te reposer un peu, tu as de gros cernes sous les yeux et je te sens un peu malade.
— Je ne peux pas, je dois trouver du travail, fit Izuku.
— Rien ne presse, assura Iida. Je dois partir travailler, mais tu as l'appartement pour toi, tu peux regarder la télé, lire un bouquin ou te reposer. Tu peux te cuisiner quelque chose à manger. Vraiment, fais comme chez toi.
— Je ne veux pas profiter.
— Tu ne profites pas, tu te reposes, c'est différent.
— Mais…
— Pas de mais, le coupa Iida.
Il sourit tendrement à Izuku. Vint poser sa main sur son crâne :
— Ne t'en fais pas, ne te prends pas la tête. On va t'aider Uraraka et moi, mais pour cela tu as besoin aussi de prendre du temps pour toi, de te reposer. Ne pense pas que ça nous dérange, c'est très vexant tu sais, comme si tu ne nous faisais pas confiance.
— Je vous fais confiance, assura Izuku.
— Alors, crois-nous quand nous te disons que tu ne nous déranges pas du tout et qu'on est heureux de te venir en aide.
Izuku se contenta d'un petit hochement de tête hésitant. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas les croire, seulement qu'il se sentait lourd dans son corps, pas à sa place et qu'il continuait de penser qu'il n'était qu'un profiteur.
— Midoriya ! l'interpella Iida. Je dois y aller, tu te reposes okay ? Promis ?
Décidément, il devait en faire des promesses ces jours-ci. Après un temps il lâcha :
— Promis.
— Super.
Iida lui fila le double des clés.
— À plus tard, lui lança-t-il.
Et après un dernier signe de la main, Iida sortit, laissant Izuku planté là, seul, devant son petit déjeuner. Izuku se sentait un peu perdu et hésita à ne pas tenir sa promesse et sortir quand même pour supplier qu'on lui donne un travail. À la place il décida de se rendre utile. Il termina de manger, nettoya la table, fit la vaisselle, puis même si l'appartement était clean, Izuku y passa l'aspirateur, la serpillière, il secoua les tapis, fit les poussières. Ce n'était pas vraiment de tout repos, mais il ne se voyait pas ne rien faire, s'asseoir sur le canapé lire ou regarder un film, alors qu'il n'était pas chez lui. Le midi, il cuisina quelque chose de simple et ne laissa rien trainer après son repas. L'après-midi, Izuku nettoya les vitres.
Toute la journée, il pensa à Kacchan. Il se demandait s'il devait parler du cerisier à Iida et Uraraka. Peut-être pas pour le moment, il passerait pour un fou, alors qu'il renouait à peine avec ses amis. Il se demandait comment se débrouillait le cerisier dans son parc, s'il regardait les gens passer en espérant que le prochain passant serait Izuku. Est-ce qu'il l'attendrait toute la journée ou est-ce qu'il était déjà résigné ?
Lorsqu'Iida rentra chez lui, cela sentait bon le propre et l'appartement brillait encore plus. Il secoua la tête :
— Midoriya, qu'est-ce que je vais faire de toi ?
— Je voulais te rendre service.
Iida sourit :
— Mais tu ne t'es pas vraiment reposé n'est-ce pas ?
Izuku avoua que non, en effet.
— Demain c'est notre jour de congé à Uraraka et moi, on a décidé d'aller un peu à la plage et de marcher, ça pourrait te faire du bien.
Iida avait l'air tellement content de cette idée, qu'Izuku n'osa pas lui dire que de son côté il aurait préféré continuer ses recherches d'emplois ou aller au parc voir Kacchan. Il acquiesça gentiment :
— Oui ça pourrait être sympa.
Il ne voulait pas se montrer ingrat.
Le lendemain, ils se rendirent donc à la plage tous les trois dans la voiture d'Iida. Ils avaient préparé quelques trucs à manger dans une glacière et des serviettes pour pouvoir s'asseoir sur le sable. Il faisait encore trop froid pour se baigner, mais il faisait quand même assez beau. Un temps parfait pour profiter du paysage, pique-niquer et prendre l'air.
Izuku était plutôt silencieux, il écoutait Iida et Uraraka lui parler ou parler entre eux. Il participait par quelques hochements de tête et répondait aux questions – sauf quand elles étaient trop personnelles. Il sentait bien que les choses n'étaient plus comme avant, quand ils étaient soudés tous les trois, là, il se faisait plus l'effet d'une pièce rapportée, d'un membre qu'on greffait au groupe. Bien entendu que ses deux amis prenaient soin de lui, faisaient en sorte de l'intégrer, mais c'était différent. Sans doute parce qu'Izuku ne se sentait pas totalement à l'aise et qu'il faudrait du temps pour qu'il le soit.
Il savait que c'était sa faute, que c'était lui qui avait scindé le groupe. Il espérait qu'avec le temps les choses redeviendraient ce qu'elles étaient, ou au moins que ça s'en rapprocherait. En attendant, Izuku ferait des efforts.
Après avoir mangé, ils enlevèrent chaussettes et chaussures et baignèrent leurs pieds, marchant sur le sable. C'était agréable, une activité simple et qui faisait du bien, réchauffait le cœur. Izuku pensa qu'il aurait aimé que Kacchan soit là avec eux. Le cerisier n'avait jamais vu la plage, il ne poserait jamais ses racines dans le sable, ne goûterait pas à l'eau salé, ne ferait jamais de longues balades. Ça avait quelque chose de triste. Kacchan était condamné à passer sa vie dans un parc entouré de Sakura, Ki et Kaju et de gens qui venaient profiter de son ombre pour manger, discuter, lire.
Izuku se plaignait, mais le sort de Kacchan était difficile aussi.
— À quoi tu penses ? l'interrogea Uraraka ?
L'homme ne s'était pas rendu compte qu'il avait ralenti le pas et qu'il n'écoutait plus les conversations.
— À un ami, dit-il évasivement.
— Oh, tu t'es fait un ami ?
— En fait c'est un ami d'enfance que j'ai retrouvé par hasard.
— D'accord, fit Uraraka avant d'ajouter : tu aurais dû l'inviter aujourd'hui.
— J'aurais bien aimé, dit Izuku, mais il ne peut pas se déplacer.
Uraraka compris de travers, évidemment :
— Ah mince, je suis désolé, il ne peut pas marcher ?
— Pas vraiment non.
Izuku ne lui expliqua pas qu'il n'avait même pas de jambes.
— Il n'a pas une chaise roulante ?
— Non, répondit Izuku.
— Alors comment fait-il ?
— Il bouge assez peu.
Cette conversation commençait à devenir très bizarre. Uraraka croyait à un humain handicapé, elle ne s'imaginait pas une seule seconde que Kacchan était un cerisier.
— Mais tu pourrais nous le présenter ? On peut faire le déplacement nous.
Izuku imagina un instant la tête perplexe d'Iida et d'Uraraka devant le cerisier et secoua la tête :
— Il n'est pas très sociable.
— D'accord, fit Uraraka ne voulant pas insister.
Mais Iida qui avait écouté ce qu'il se passait tenta quand même :
— Cela lui ferait du bien de voir du monde, non ? Il ne se sent pas seul.
Oh si, songea Izuku, il se sent très seul.
Ce n'était pas une bonne idée, Izuku allait passer pour un fou, mais puisque la conversation était lancée, il dit :
— Je vous le présenterai.
— Super, s'extasia Uraraka.
— Mais vous risquez d'être déçu, prévint Izuku.
Iida et Uraraka lui jurèrent que non. Izuku s'autorisa un petit sourire.
On verrait bien.
À suivre.
L'autatrice : désolée si ce chapitre a mis du temps à sortir, mais en ce moment ma vie est compliquée. J'espère que ça vous plaira.
