Découvrir que la Reine-sans-nom avait profité de la nuit pour repartir en l'abandonnant là avec toute ses questions et ses objections ne fut pas vraiment une surprise. La prêtresse semblait avoir disparu. Même télépathiquement, impossible de la trouver.
Ilinka n'en fut pas ravie. Elle avait encore tant de questions à poser !
Au moins, malgré toute leur curiosité, les Im'amî n'étaient pas intrusifs, et aucun ne tenta de contact télépathique sans avoir demandé auparavant l'autorisation d'un tapotement sur la tempe, et jamais cela ne dépassait l'effleurement superficiel, et l'échange de quelques sensations.
De même, avec cette sorte de bienveillance patiente, personne ne la força à participer aux tâches du village, mais dès qu'elle faisait mine de s'intéresser ne serait-ce que vaguement au travail de quelqu'un, elle se voyait immédiatement proposer de participer. Épluchage de gros tubercules roses, préparation de fibres textiles pour faire de la corde, récolte de drôles de petites feuilles rondes qui poussaient dans la prairie entourant le camp, taille d'obsidienne brute pour en faire toute sortes d'outils : il devint vite évident qu'ils la traitaient avec la même bienveillance que les enfants qui couraient entre les huttes, s'intéressant à tout, et participant avec plus ou moins de concentration. Elle se sentit honteuse. Tout le village semblait avoir eu le mémo et la considérait vraiment comme une larve tout juste éclose. Elle en eut honte. Pourtant, elle ne pouvait nier qu'elle aurait été incapable d'accomplir seulement le tiers de ce qu'elle les voyait faire avec tant d'aisance.
C'était une vérité. Sur cette planète, dans ce contexte, elle ne savait rien ou presque. Comme un nouveau-né.
Malgré sa fierté malmenée, elle décida de faire contre mauvaise fortune bon cœur et, puisqu'elle allait vivre parmi eux jusqu'à ce que la Reine-sans-nom en décide autrement, de se rendre utile de son mieux. Elle partit donc offrir – à grand renfort de gestes – son aide pour la cueillette des étranges plantes rondes.
Tikan vint la chercher vers ce qu'elle devina être midi, et il la ramena dans la hutte, où elle se retrouva assise autour de l'âtre central en compagnie d'une dizaine de jeunes wraiths dont deux femelles, et quatre bambins que leurs aînés tenaient entre leurs jambes croisées.
Tikan et un autre mâle leur distribuèrent à tous un bol de bois, contenant de la viande grillée et des feuilles poilues à la saveur un peu aigre, avant de récupérer chacun un petit afin de les faire manger. Les deux autres restèrent entre les jambes de leurs aînés, qui partagèrent leur repas avec eux.
Les petits mâles tenaient à peine assis, et devaient avoir quelques mois tout au plus, aussi leurs aînés prémâchaient-ils pour eux la nourriture, avant de la leur tendre.
De prime abord, elle en fut répugnée, puis elle réfléchit : quel autre choix avaient-ils ? Ici, contrairement aux ruches, il n'y avait ni cocons dans lesquels abandonner les petits jusqu'à ce qu'ils soient assez grands pour tenir debout et manger seuls, ni sécrétion nutritive pour les alimenter. Et n'étant pas des mammifères, ils n'avaient pas de lait à leur donner. Si les enfants n'étaient pas capables de manger de la nourriture solide, il fallait leur en procurer qui soit assez molle. Des soupes et purées devaient faire l'affaire, mais peut-être que la prémâche avait une utilité ? Pour le système immunitaire, peut-être ? Et aussi parce que c'était sûrement plus simple ? Difficile à dire.
Leur repas fini, les plus grands repartirent vaquer à leurs tâches, déposant les bols sales en une pile bien agencée près de l'entrée. Elle allait les imiter, mais Tikan lui fit signe de rester. Elle revint donc s'asseoir, amusant un des bambins en lui faisant des grimaces pendant qu'il terminait la tâche ardue de faire manger un de ses frères, d'humeur rebelle, qui ne cessait de tenter de s'échapper.
Ceci fait, l'autre mâle récupéra les quatre larves et les emmena dehors. Essuyant ses mains dans la poussière du sol, Tikan lui fit signe d'approcher.
« Kidd'agi? » demanda-t-il, traçant quelques signes dans la poussière.
« Kidd'agi ?... Kida gis... Kii'da akiishh... » marmonna-t-elle, essayant de comprendre.
Il voulait savoir si ça allait ?
« Heu... Ishaa... Ishaa. » opina-t-elle.
Il sembla satisfait de sa réponse, et traça quelques symboles de plus, puis gesticula en direction du feu.
« Fosh'ii »
Elle opina, répétant en tâchant de mettre les inflexions aux mêmes endroits.
Il lui fit répéter jusqu'à ce qu'il soit satisfait, puis lui désigna sa dague, la tente, les couchettes, une pile de fourrure et quelques autres objets, avant de lui faire répéter les mots associés, lui montrant tantôt l'un d'eux, tantôt lui demandant de lui désigner l'objet correspondant au mot demandé.
Finalement, il jugea la leçon terminée, et lui fit signe de partir. Elle obéit, ressortant sous le soleil de l'après-midi, éblouissant après l'obscurité de la hutte.
Assis à côté de l'entrée, un des jeunes fils de Zalinn avec qui elle avait mangé se releva d'un bond, lui offrant un grand sourire et un geste amical de la main. Fin et musculeux, il semblait avoir à peu près le même âge qu'elle.
Il se tapota le torse.
« Ichô su'um Noodh'al.»
Puis il toucha doucement sa tempe. Elle tendit son esprit. Il lui transmit le vent frais soufflant dans les hautes herbes de la prairie, ce sentiment étourdissant d'immensité face au ciel sans limite, et le léger vertige de celui qui est entre la veille et le sommeil.
« Noodle ? » hasarda-t-elle, pas certaine d'avoir bien compris son nom.
Il rit.
« No-o-dh-al . Noodh'al. » articula-t-il soigneusement.
Elle répéta, jusqu'à ce qu'il acquiesce avec un grand sourire.
« Kiish es ? » demanda-t-il, la désignant elle.
« Icko su'umm Ilinka... ? » tenta-t-elle maladroitement, le faisant rire une fois encore.
« Ichô su'um... » répéta-t-il en articulant bien.
« Ichô su'um Ilinka ? » réessaya-t-elle.
« Isha ! » approuva-t-il. « Fen'y ! Fen'y ! » l'invita-t-il, lui faisant signe de le suivre.
Elle obéit, se laissant guider jusqu'à une rivière voisine où deux autres jeunes – dont une des femelles – étaient occupés à récolter des algues à l'air coriace, le bas de leurs pantalons relevés.
Noodh'al se chargea de faire les présentations. L'autre mâle, aux cheveux d'un gris presque noir, s'appelait Hattma, et la femelle, arborant les mêmes cheveux corbeau que Zalinn, Jitik.
Ils lui montrèrent comment récolter les algues sans se couper sur leurs bords tranchants puis, leur butin dégoulinant dans les mains, ils rentrèrent au village l'étendre sur de grandes nattes à la place d'autres algues déjà séchées par le soleil, qu'ils transformaient en panier et autres contenants.
Grâce à la patience et à la vigilance de ses trois instructeurs, Ilinka parvint à fabriquer un panier un peu tordu mais solide avant le coucher du soleil.
Elle passa la soirée dans ce qui aurait pu être une très humiliante séance de vocabulaire devant l'ensemble de la famille de Zalinn, mais cela se transforma en une sorte de jeu de mémoire plutôt amusant auquel tout le monde participa.
Lorsque vint l'heure d'aller se coucher, elle eut la surprise de voir Noodh'al chasser de sa place un de ses frères cadets pour s'installer à côté d'elle. L'attitude du jeune mâle l'inquiéta un moment, mais comme il ne prit aucune initiative en dehors de lui souhaiter une bonne nuit, elle finit par se détendre un peu.
Seule avec ses pensées malgré l'omniprésence des autres autour d'elle, elle contemplait le plafond de peau sans le voir. Qui étaient ces wraiths ? Ils étaient tellement différents de tout ce qu'elle avait toujours appris sur son espèce. Ils ne parlaient pas la même langue ! Et même physiquement, ils étaient tellement différents ! Elle n'avait encore jamais vu de mâle avec une autre teinte de cheveux que blanc ou gris très pâle, et la peau d'une autre couleur que verte, et pourtant, parmi les quelques cent-cinquante membres du clan, nombreuses étaient les variations de teintes de cheveux, d'yeux – mais aussi de peau. Certains avaient une sous-teinte presque bleue, et d'autres plutôt olivâtre.
Même si elle soupçonnait que les particularités étaient propres aux différentes familles composant le clan, c'était infiniment plus de variété qu'elle n'en avait vu parmi les milliers de wraiths ouman'shiis qu'elle avait croisés depuis son arrivée dans Pégase. Et il y avait tellement de femelles !
Mais le plus perturbant restait cette gentillesse, cette patience, cette bienveillance, qui semblait tant manquer à ses semblables sur la ruche de Silla. Elle ne pouvait s'empêcher de chercher le piège, la ruse, sous leurs attentions délicates.
En vain, pour l'instant.
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« Allez, on y va. » grinça son humaine, faisant un geste impérieux à l'attention du scientifique qui préparait sa seringue.
« Rosanna, tu n'es pas obligée de faire ça... Je n'aurais pas dû te forcer à me promettre... » la supplia-t-il, avec l'horrible impression d'être son bourreau.
« Markus, pour la centième fois, Ilinka ne va probablement pas rentrer avant un moment. Par je ne sais quel miracle, personne ne nous cherche de puces, et Delleb est à court d'excuses pour m'empêcher de m'absenter un moment. Il n'y aura probablement pas de meilleure opportunité avant plusieurs années pour le faire. Et si en plus, ça peut permettre à Silmalyn de travailler sur son traitement... » s'agaça-t-elle.
« Je n'aime pas ça... »
« Madame Gady, l'injection est prête. » le coupa le scientifique.
Ignorant son grondement mauvais, elle releva la manche de sa tunique, lui faisant signe d'approcher.
Silmalyn obéit, non sans lui avoir jeté un regard méfiant, auquel il répondit d'un rictus menaçant – même s'il n'allait pas agresser le scientifique, car ce dernier obéissait aux ordres de sa reine, son épouse, malgré toute la répugnance qu'il pouvait éprouver pour son projet.
Après tout, si Rosanna acceptait de se faire injecter une substance expérimentale potentiellement dangereuse, c'était principalement parce qu'il n'avait cessé d'exiger de lui faire un don de vie, ignorant ses craintes justifiées quand à son addiction à l'enzyme.
Rejetant la tête en arrière, sa douce humaine expira lentement, alors que le scientifique injectait la substance noirâtre dans son bras.
« Ça va ? » demanda le traqueur.
« Ouais, ça brûle. » répondit-elle.
Il jeta un regard mauvais au concerné, qui pinça les lèvres.
« Navré, cela fait partie des effets secondaires du traitement. »
Elle expira encore, se cramponnant au bord de la table d'examen.
« C'est bon, vous m'aviez prévenue. Combien de temps avant la prochaine injection ? »
« Vingt fois que votre circulation sanguine aura bien réparti le sérum dans tout votre organisme, je pourrai poser la perfusion. »
« OK. Ça vous va, si je vais un peu marcher en attendant ? Faut que je bouge. »
« Oui, bien sûr. Mais ne restez pas seule... »
« Markus va m'accompagner, ne vous en faites pas. » répondit-elle en sautant au bas de la table.
Il lui emboîta le pas en silence, rongé de culpabilité. Par le lien, il sentait la brûlure qui, irradiant de son bras, se répandait dans tout son corps.
Finalement, il n'y tint plus.
« Je suis désolé... »
« Markus, tu t'excuses encore une fois, je t'en colle une ! » répliqua-t-elle, les dents serrées.
Que pouvait-il dire ? C'était la vérité. Elle ne devrait pas être en train d'endurer ce martyre, et pourtant, elle l'était, et par sa seule faute.
Sa femme se retourna, féroce, et lui planta un doigt dans le torse.
« Je t'interdis de penser ça ! Oui, t'as été vraiment chiant à me le demander tout le temps, comme si j'allais revenir sur ma parole, et oui, tu m'as vraiment gonflée, mais arrête de croire que je n'ai accepté que pour que tu me lâches la grappe ! Milena fait ce qu'elle veut, mais je n'ai pas l'intention de cracher sur plus d'années de vie aux côtés de ma famille. Je n'ai pas l'intention de t'abandonner de sitôt, et bordel de merde, cette foutue injection brûle, mais si ça peut soigner mon addiction, je prends ! Le sevrage, c'est pas vraiment moins douloureux, tu sais... »
Ses paroles étaient réconfortantes, mais il détestait tout de même sentir la douleur qui la rongeait.
« Je suis quand même désolé de te voir souffrir comme ça, ma douce humaine. » offrit-il en même temps qu'une invitation muette.
Elle l'enlaça doucement, enfouissant son visage dans son torse. Il la serra contre elle, essayant par le Lien d'alléger un peu sa peine.
Finalement, ce fut elle qui s'écarta doucement.
« Allez. Les vingt minutes sont bientôt passées... »
Il opina et ils revinrent au laboratoire que Silmalyn avait privatisé pour l'occasion, aménageant une véritable chambre d'hôpital dans un coin.
« Tout est prêt. » indiqua le scientifique, l'invitant à s'installer, cette fois dans le lit.
Elle s'exécuta, et après lui avoir désinfecté l'avant-bras, il y posa la perfusion, qu'il relia à une machine organique dans laquelle étaient logés plusieurs flacons d'un liquide aux couleurs inquiétantes. Il colla ensuite plusieurs capteurs sur sa poitrine et ses tempes.
« Tout est en place, Madame. On peut commencer quand vous voulez. »
« En avant ! » soupira-t-elle avec un enthousiasme résigné.
Silmalyn appuya sur un bouton et, dans un gargouillis, la première fiole se vida, injectant son liquide vert pâle dans l'avant-bras de son humaine.
« Ouf... C'est moins pire... que ce que j'attendais. » nota-t-elle, fixant avec surprise le tuyau translucide qui la reliait à la machine.
« Les effets secondaires vont mettre un moment à arriver. Vous serez de tout manière surveillée en continu, et je resterai à vos côtés durant toute la procédure. » offrit le scientifique d'un ton qui se voulait rassurant – mais sonnait plutôt intéressé.
« Vous allez rester là pendant les quatre jours et quelques que ça va durer ? » demanda-t-elle, sceptique.
« Oui, ma reine. »
« Ne soyez pas ridicule, Silmalyn, vous avez besoin de dormir. »
« Je peux m'en passer quelques jours, Madame. »
« Je suis sûre que quelqu'un peut vous remplacer quelques heures pour que vous alliez dormir ! »
« Négatif, Madame. Il serait indigne que je confie la santé de ma souveraine à quelqu'un de moins compétent que moi. »
Elle pouffa. Le scientifique ne manquait pas d'air.
« Silmalyn, je ne remets pas votre compétence en question, mais même les plus grands font des erreurs quand ils sont épuisés, alors vous allez me faire le plaisir de dormir. Si ça peut vous rassurer, vous n'aurez qu'à dormir à côté de moi. » proposa-t-elle, tapotant les draps du lit.
Markus ne put que grogner à cette suggestion outrageuse.
Le scientifique se racla la gorge.
« Non, Madame, je devrais pouvoir trouver quelqu'un pour me remplacer quelques heures... » bafouilla-t-il.
« Super. Maintenant, soyez gentil et trouvez moi un seau, je sens que je ne vais pas tarder à vomir. »
« A vos ordres, Majesté ! »
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Était-ce un effet du traitement ou, après deux jours à souffrir le martyre, la brûlure de la force vitale injectée en elle n'était-elle par comparaison plus aussi terrible ? Difficile à dire. Quoi qu'il en soit, la sensation familière d'être branchée sur du mille volts était toujours là.
Ce n'était pas cette souffrance extatique qu'elle redoutait, mais ce qui venait après. Ce besoin vital d'enzyme. Cette impression de mourir à chaque instant où son organisme n'était pas empli du terrifiant venin alien.
Markus tenta de retirer sa main. Elle le retint. Elle n'endurait pas tout ça pour recommencer dans dix ans ! Tant pis s'il aurait faim après. La force vitale recommença à carboniser la moindre de ses terminaisons nerveuses.
Au bout d'un moment, la douleur muta. D'une brûlure à quelque chose de bien pire. Elle le relâcha, et comme si elle était réellement en feu, il retira précipitamment la main.
Se laissant retomber sur ses oreillers, elle rit.
« Merde. Je suis défoncée, et je sais pas par quoi, mais bordel, ça fait maaaaal... » lâcha-t-elle entre deux gloussements hoquetants.
Du coin de l'œil, elle vit Markus se faire repousser sans ménagement par Silmalyn, qui vint l'examiner, la tripotant dans tous les sens, et l'éblouissant d'une lumière aveuglante braquée dans ses yeux.
« En effet, Rosanna Gady, vous êtes « défoncée », comme vous le dites. Le don de vie a parfaitement fonctionné, mais il est trop tôt pour dire si le traitement prophylactique contre l'addiction à l'enzyme fait effet ou pas. »
Elle rit. Il disait des mots rigolos qui ne faisaient pas grand sens.
« Pfaaahaha... Prophylactique... Il a dit lactique ! » se marra-t-elle.
D'une main ferme, il la força à se rallonger.
« Reposez-vous, Madame. Ordre de votre médecin. »
« Mais j'ai pas sommeil ! Je pète la forme ! » protesta-t-elle, tentant de lutter contre sa poigne.
« Madame, pour votre propre sécurité, restez allongée, ou je vous attache.»
« Vous n'oseriez pas ?! Je suis votre reine ! » s'offusqua-t-elle.
Le scientifique la fixa, pas le moins du monde amusé.
« Majesté, je fais toujours ce qui est nécessaire pour le bien des miens. » répondit-il, terriblement sérieux.
« Ahahah ! Essayez donc de me tuer, et Markus va vous transformer en brochette ! »
Il soupira.
« Madame, je ne veux pas vous tuer. Mais si pour votre propre bien – et donc, celui de mes frères – je dois vous attacher, je le ferai sans hésiter. »
« Markus ! Markus ! A l'aide ! » hurla-t-elle.
Le traqueur fit un pas en avant.
« Je l'aiderai, si nécessaire. »
« Traître ! » râla-t-elle, n'arrivant pas vraiment à se fâcher.
Tout cela était décidément trop drôle ! C'en était même ridicule. Oui, elle avait mal, mais elle pétait la forme. Pas besoin de se reposer ! Elle se sentait prête à courir un marathon. Deux, même ! Quelle bande de trouillards !
Le scientifique, qui la tenait toujours bien qu'elle ait cessé de se débattre, la dévisagea un moment puis se tourna vers son frère.
« Est-ce que je l'attache, par sécurité ? »
Le traqueur opina.
« Hey ! » protesta-t-elle mollement, alors que Markus venait le remplacer pendant qu'il allait cherchait les entraves.
« Ma douce humaine c'est pour ton bien. »
« A d'autres ! Vous avez juste peur de ma toute-puissance ! »
