Bonjour à tous, j'ai décidé de me lancer dans ma première fiction écrite. Et le moins que je puisse dire, c'est que je ne me suis pas facilité la tâche : j'ai décidé de commencer à partir de la naissance d'Harold. J'en ai très peu vu, donc j'espère pouvoir me démarquer avec mon originalité. N'hésitez pas à me faire part de vos critiques pour que je puisse m'améliorer.
Je vous souhaite une bonne lecture à tous !


Prologue

En cet hiver de l'An 100 après le début de la guerre Dragonite, une réunion a lieu sur une île déserte entre tous les grands chefs de l'archipel Barbaric avec comme discussion principale : les dragons.

L'Hiver est rude, impitoyable, cruel. Cet hiver est le pire de tous selon les Vikings. En effet, tout l'archipel a été victime d'une maladie mortelle et très rare : le Fléau d'Odin. Cette maladie a décimé de nombreuses îles vikings et n'a pas fait de différences parmi les vikings : Hommes, Femmes, Enfants, Anciens, forts et faibles mourraient. Mais ce n'est plus le sujet du moment.

20 chefs vikings se réunissaient sur une île déserte, en plein archipel, pour parler de cette menace qui, elle, est encore présente. Il faut dire que la logistique n'est pas le point fort de ces hommes : 20 chefs avec leur garde personnelle, ça peut créer des tensions entre les clans. Mais chacun avait conscience que cette réunion est importante, donc on évite au maximum les conflits.

Un peu plus loin dans les Terres, se trouve une grande tente bien gardée. Et pour cause, tous les chefs se trouvaient à l'intérieur. Depuis l'extérieur, des cris pouvaient être entendu.

- Par Odin, comment voulez-vous continuer à faire des raids pour trouver le Nid? Le Fléau d'Odin a décimé une grande partie de la population. Les fils pleurent leurs pères, ou inversement, nous pouvons à peine survivre et vous voulez lancer de nouvelles offensives? Je ne suis pas d'accord, il faut nous défendre. Ce n'est plus notre combat, mais celui de nos fils.

- Je ne suis pas d'accord avec toi, Cocofolaf. Il faut au contraire trouver le nid et le détruire, nos fils grandiront dans la paix et la sécurité.

- Nescaf, écoute les paroles de Cocofolaf. Nos pères, ainsi que leurs pères ont essayé de trouver ce Nid et n'ont pas réussi. Et ils étaient beaucoup plus forts qu'aujourd'hui, et plus nombreux. Repartir en raid contre ses démons serait suicidaire.

- Comment oses-tu dire cela Télégraf ? Tes paroles déshonorent nos ancêtres qui ont donnés leur Sang et leur vie pour mettre un terme à cette guerre. Serais-tu un lâche?

- Je vais te faire regretter tes paroles Cryptograf. Personne ne me traite de lâche sans en subir les conséquences.

- ASSEZ !

Toute l'assemblée se tut tout d'un coup. Tous les regards se portèrent sur un viking assis au centre de l'assemblée. Ce chef de clan a vaincu de nombreux Cauchemar Monstrueux, ce qui lui a valu le surnom de «Terrible», tant par ses exploits que par ses colères mémorables. Donc, on évitait de le contrarier.

-Vous devriez tous avoir honte. Vous braillez comme des gamins de 10 ans à qui il faut faire la morale. Si nous sommes réunis ce soir, c'est pour trouver une solution ensemble à ce problème de dragons. Alors, respirons un bon coup et parlons calmement entre vikings. Sinon, je prends ma masse et j'explose le crâne à celui qui braillera encore.

-Merci pour cet appel au calme Obélaf, intervient Télégraf. Mais je te rappelle que sous cette tente, nous sommes en terrain neutre. Et par conséquent, si tu tues quelqu'un, tu devras répondre devant son clan. Tu as beau être le plus puissant et le plus fort d'entre nous, tu ne peux pas faire ce que tu veux. Au contraire, montre l'exemple à nous tous.

- Pas besoin de lécher ses bottes, Télégraf. Tu ne rentreras pas dans ces bonnes faveurs.

- Ce que je dis est la pure réalité Nescaf. Les règles sont les mêmes pour tous.

- Silence ! hurla Obélaf.

Plus un mot ne sortit de la bouche des vikings, le silence est de mise.

- Maintenant que l'échange de politesse est fait, revenons au sujet principal. Je suis conscient que nous avons tous souffert du Fléau d'Odin, certaines tribus plus que d'autres. Je comprends la réticence de certains, ils pensent à leur tribu, je le conçois. Mais ce raid est très important pour la survie de nos familles et des générations à venir. La gloire pour l'éternité, les enfants de nos enfants conteront nos épopées héroïques jusqu'au moment où le Ragnarök arrivera.

- Et en cas d'un nouvel échec? Les familles ont payé un lourd tribut, ne peuvent-elles pas pleurer leurs morts? Je refuse d'engager mes guerriers dans un ultime baroud d'honneur, déclara Hamish Ier le chef de Beurk.

- Je te rejoins Hamish, intervient Staf Hofferson. L'île de Stritz n'enverra pas de nouveaux guerriers.

- Vous vous désistez? Interroge Obélaf aux deux chefs de clan.

- Oui, répondirent en chœur les deux chefs.

- Dans ce cas, vous s….

Une rafale de vent plus puissante que les autres ouvrit la porte de la tente. La puissance est telle qu'elle faillit éteindre le feu. Un homme se trouvait sur le seuil de la porte, un corbeau présent sur son épaule. L'inconnu avança jusqu'au milieu de la tente pour être bien en vue de tous. C'est à ce moment là qu'il enleva son capuchon et tout le monde fût saisit de stupeur.

C'est un homme assez âgé qui se tenait debout devant des Chefs abasourdis. Ses traits au visage sont nets, l'homme portait des cicatrices au niveau de ces yeux blancs, révélant ainsi qu'il est aveugle. Ses cheveux sont gris, sa longue barbe blanche traînant sur le sol. Les vêtements n'ont rien de rassurant : une cape en piteux état, des vêtements déchirés et pour couronner le tout, il ne portait pas de chaussures. Le seul cri qui émanait de la tente est le croassement du corbeau.

- Qui es tu et comment as tu réussi à rentrer dans cette tente? GARDES !

Mais personne ne vient suite à l'appel d'Obélaf.

- GARDES ! appela une nouvelle fois Obélaf.

- Inutile de les appeler, ils ne viendront. Vous allez m'écouter bien sagement sans bouger de votre siège. Surtout toi Obélaf, reste tranquille.

- Qui es tu pour me donner des ordres vieil homme? Sais-tu qui je suis?

-Je sais parfaitement qui tu es Obélaf, alias le Terrible. Toi et tes amis, vous allez m'écouter calmement sinon les Dieux seront en colère.

- Les Dieux? s'époustoufla Nescaf. Pourquoi les Dieux seraient ils en colère?

- Je suis un messager des Dieux, en particulier Odin qui m'a redonné la vue dans son Palais à Asgard.

- Tu es un Dieu? demanda timidement Hamish Ier.

- Ce que je suis importe peu, qui je suis n'est pas le plus important. C'est ce que je vais vous dire qui fera la différence entre la vie et la mort. Alors soyez attentif.

Suite à cette révélation, tous se turent. Y compris Obélaf.

- Vous vous mordez entre vous comme des dragons se disputant de la viande viking. Vous vous souciez du sort de vos familles à cause de ces bêtes. Êtes-vous vraiment digne de les combattre? Pouvez-vous seulement mettre fin à cette guerre? Vous pouvez à peine survivre et vous voulez encore vous battre contre elles? N'avez-vous pas d'autres priorités que votre honneur? Mais je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure, je viens vous annoncer des jours meilleurs. Écoutez ceci et gardez mes paroles en tête : le Sang de l'un d'entre vous sera la clé pour la fin de cette guerre. Il domptera ces bêtes et la paix dans l'archipel sera revenue.

Et c'est sur ces paroles que le vieillard quitta la tente comme il était rentré : dans la stupeur générale.

C'est Staf Hofferson qui brise le silence.

- Vous … vous avez une idée de ce qui s'est passé?

- Je reste aussi abasourdi que toi Staf, déclara Hamish Ier.

- Vous n'allez pas prêter attention à ce qui vient de se passer ? interrogea Obélaf. Ce vieil homme sort de nulle part, comme ça. Il s'invite dans notre tente, nous donne des ordres et fait une soi-disant prophétie dictée par les Dieux. Vous n'allez pas vous laissez impressionner par ce vieillard?

- Il faut dire que ses paroles prêtent à la confusion, déclara Nescaf. Elles sont très vagues.

- Au contraire, elles sont très claires, annonça Cryptograf. Elle nous force à trouver le Nid, et à le détruire. Notre Sang détruira ses monstres.

- Je ne suis pas d'accord, intervient Hamish Ier. Le terme « Sang » reste très vague. Il peut aussi concerner nos enfants, qui sont de notre Sang.

- Ton fils? Laisse-moi rire, déclara Obélaf. Ce gamin est à peine plus épais qu'un enfant de 5 ans, il peut à peine se défendre.

- Je t'interdis d'insulter mon fils, imbécile.

Suite à cette déclaration, tout le monde resta incrédule.

- Qu'as-tu dis Hamish? Répète.

- Tu es sourd ou quoi? Je t'interdis d'insulter mon fils, imbécile.

- Tu oublies à qui tu parles.

- Oh non, je n'oublie pas. Et ce n'est pas parce que tu es le plus respecté que tu dois te permettre de faire des remarques désobligeantes envers les autres.

- Je fais et dis ce que je veux. Et si tu n'es pas content, tu peux toujours sortir. Mais tu t'engageras sur le refus d'envoyer tes hommes sur le raid. Réfléchis bien à ce que tu vas faire.

- C'est déjà fait.

Hamish Ier se leva et quitte la tente sans adresser un regard. Il traverse la plage et part rejoindre son drakkar. Il allait atteindre son bateau lorsqu'il entendit qu'on l'appelait.

- Hamish, attend moi.

- Staf, mais que fais tu ici? Pourquoi n'es tu pas dans la tente?

- J'ai quitté la réunion. Tout comme Cocofolaf et Télégraf, eux aussi n'ont pas apprécié le caractère hautain d'Obélaf. Leurs clans ne participeront pas au raid. Mais je pense qu'Obélaf ne sera pas en reste. Et il se fera une joie de nous rabaisser quand il le pourra face aux autres chefs, surtout s'il trouve le Nid et le détruit.

- Il ne le trouvera pas, intervient Hamish. J'en suis sûr. Il subira encore des pertes, et cette soif de pouvoir causera sa perte. Je dois avant tout penser au besoin des miens. Beurk a beaucoup souffert, et cet hiver n'arrange pas les choses.

- Stritz aussi souffre cette année. Je pense plutôt que l'on devrait s'entraider plutôt que de rester dans son coin.

- Malheureusement, tous n'ont pas cette même vision. Heureusement que nos pères ont eu l'idée de signer cette Alliance entre nos deux îles.

- Et puis, j'ai le sentiment que nos tribus seront liées à cette prophétie. Je pense que nous serons dans le Valhalla quand elle se réalisera.

- Malheureusement, tu as raison Staf. Mais au moins, nos enfants auront un avenir meilleur. Le problème est que nous ne savons pas quand tout cela se réalisera.

- Nous avons déjà nos soucis respectifs avant de penser à cette prophétie. Nos tribus ont besoin de se reconstruire.

- C'est vrai. Je dois partir mon ami, mon fils me manque terriblement et j'ai un long trajet à faire.

- Moi de même, que les Dieux te protègent mon ami.

- Que les Dieux te protègent, Staf.

Et c'est ainsi que Hamish Haddock Premier du nom, et Staf Hofferson se quittèrent en direction de leur tribu respectives. Tout en rentrant à Beurk, Hamish pensa malgré à cette prophétie et aux paroles de son ami.

- Tu as peut-être raison Staf. Nos descendants seront liés à tout cela et j'espère qu'ils mettront un terme à cette guerre ensemble.

Et c'est en méditant sur ses paroles que le drakkar fit route vers Beurk, toute voiles sorties.