Des débuts difficiles.

RAR : Guest : Alors oui, effectivement c'est long, mais ça va finir par arriver. De toute façon, cette fic est un sacré bordel et est prévue pour être très longue (c'est-à-dire que je suis rendue au chapitre 50 niveau écriture et que je suis loin d'avoir fini).

Titre du 06/09/2021 : Des débuts difficiles

Poisson : Neal Cassidy / Baelfire (OUAT)

N : Neal Cassidy

CRÉATURE 66 : Le Ténébreux

Prénom 41 : Neal

Quatre aspects de... Sauron : Anneau Unique : Écrire sur Celebrimbor ou écrire sur un objet magique important

44) 50 nuances de OUAT

7 défis fusionnés (titre du jour, horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, elles ont dit, quatre aspects, 50 nuances)

Quand Henry se résolut finalement à retourner voir Neal, cela faisait déjà un mois et demi qu'il avait quitté Storybrooke.

Il essayait d'éviter d'y penser, la plupart du temps, mais la ville lui manquait, ses habitants, Archie, Mary-Margaret, David, Graham, et tant d'autres, mais aussi Emma bien sûr.

Regina aussi lui manquait, et c'était douloureux, parce que, alors même qu'il savait tout ce qu'elle avait fait, tout ce qu'elle faisait encore, il l'aimait toujours.

Elle était sa mère, elle l'avait élevé, et malgré ce qu'elle lui avait fait à lui, il savait qu'elle l'aimait, et lui aussi il l'aimait.

Et si une part de lui-même était heureux d'avoir eu la confirmation que la magie existait, il aurait préféré également avoir eu tort d'une certaine manière, parce que ça aurait signifié que sa mère adoptive n'était pas le monstre qu'il pensait qu'elle était.

Mais chaque jour qu'il passait dans la Forêt Enchantée lui rappelait tout ce qu'elle avait fait, tout ce qu'elle avait gâché, tout ce qu'elle avait détruit.

Ce monde lui hurlait en permanence au visage que sa mère adoptive était la méchante reine.

Et cette vérité-là, il ne pouvait plus la nier.

Il ne regrettait pas d'être parti de Storybrooke, mais même si il avait confiance dans le fait qu'il trouverait un moyen d'ouvrir un portail vers le monde sans magie, il y avait tout de même une chose qui était certaine.

Il voulait rentrer à la maison.

Il voulait que Emma brise la malédiction.

Tout ce qu'il voulait, c'était que sa famille soit réunie.

(Toute sa famille, et ça incluait Regina, peu importe à quel point il était en colère contre elle.)

Et… qu'il le veuille ou non, Neal en faisait partie, qu'il soit son père ou non, il était lié à Emma, il était le fils du Ténébreux, Ténébreux qui voudrait très certainement revoir son fils après deux cents ans de séparation, alors certes, il était toujours en colère, mais…

Mais il voulait tout de même lui parler, il voulait comprendre, et surtout, il avait besoin de son aide pour peut-être trouver un moyen de rentrer chez eux.

Il faisait nuit, et malgré le froid (sans doute avait-il pris l'habitude avec son séjour au Pays Imaginaire, apparemment il y avait beaucoup de vent là-bas) il trouva Neal dehors, allongé dans l'herbe, en train d'observer les étoiles.

« Tu as du mal à dormir ?

Baelfire se tourna vers lui et hocha la tête.

- Ouais… C'est fréquent en ce moment surtout depuis… que je suis revenu dans ce monde. Des insomnies, ou des cauchemars… du coup, quand ça m'arrive, je viens ici, ça m'apaise un peu.

Henry s'allongea à côté de lui.

- Ce sont les mêmes étoiles que là-bas ? Dans le monde sans magie je veux dire.

Son père haussa les épaules.

- Je suppose oui. Je veux dire, je ne m'y connais pas vraiment en astronomie mais… elles ressemblent à celles qu'on voit dans ce monde. Notre monde.

Un silence s'installa alors entre eux, avant que Henry ne finisse par le briser.

- Ma mère… Tu l'aimais vraiment ?

Neal n'aimait pas la note de doute qu'il entendait dans la voix de Henry, mais après ce qu'il avait fait à Emma, il comprenait que le jeune garçon puisse légitimement se poser la question.

- Henry… Je sais que ce que je lui ai fait peut sembler prouver le contraire, mais… oui. J'ai aimé ta mère. Je l'aimais vraiment. Si j'avais pu faire autrement, si je pouvais changer les choses… crois-moi, je le ferais.

C'était la première fois qu'il s'était réellement autorisé à se poser quelque part, avec quelqu'un, à tomber amoureux, à ne pas avoir peur qu'un jour, la vie qu'il s'était construite s'effondre un jour et ne se disloque en mille morceaux.

Pour une fois, depuis qu'il était devenu Neal Cassidy, qu'il n'était plus Baelfire, il avait cru qu'il lui serait possible de laisser son passé derrière lui pour toujours, de passer à autre chose, et d'oublier tout ce qui avait trait à la Forêt Enchantée, au Pays Imaginaire ou même à la magie en général.

Pour la première fois depuis bien trop longtemps, il avait réussi à être heureux, et il avait naïvement cru que les choses continueraient comme ça, pour toujours, qu'enfin il allait avoir une vie normale.

Ah ah.

Quelle bonne blague.

Après ça, August était arrivé, il avait tout détruit sur son passage, et Neal avait pris l'une des pires décisions de toute sa vie, vie qui était incroyablement longue, ce qui n'était donc pas peu dire.

Henry le regarda pendant quelques secondes, semblant chercher à savoir si il était vraiment sincère, avant de hocher la tête, ayant l'air d'avoir décidé que c'était le cas.

- Est-ce que… est-ce que tu l'aimes encore ?

- Je ne sais pas, répondit-il honnêtement. Je ne sais vraiment pas, ça fait dix ans que je ne l'ai pas vue, et elle me manque bien sûr, mais… J'aimerais te dire que je peux réparer ce que j'ai brisé entre nous, mais je ne suis pas sûr de pouvoir le faire.

Il était sans doute déjà trop tard, après tout, elle l'avait aimé, elle lui avait fait confiance, et lui, il l'avait trahie, il l'avait envoyée en prison, il l'avait abandonnée.

Il n'était pas prêt de se pardonner lui-même pour ce qu'il avait fait, alors il n'était pas sûr qu'elle en soit capable un jour.

- Je sais que cette question risque de plus nous faire mal qu'autre chose, mais… Si tu avais su qu'elle était enceinte, est-ce que… est-ce que ça aurait changé quelque chose ?

Neal ferma les yeux pendant quelques secondes.

Effectivement, elle faisait mal cette question.

Il se surprit à imaginer une autre histoire, un autre monde, où il n'aurait pas envoyé Emma en prison, où ils seraient partis ensemble au Canada après avoir récupéré les montres, où ils auraient élevé Henry ensemble, seraient partis sans se retourner et ne seraient jamais revenus.

(Où ils n'auraient jamais trouvé Storybrooke.)

Il y avait un peu trop de fausses notes dans cette idée, mais en admettant qu'il imagine un univers où il n'y aurait pas eu de malédiction, où Pinocchio n'aurait pas eu à intervenir…

Oui, ça aurait absolument tout changé.

- J'en suis sûr. Je ne sais pas ce que j'aurais fait exactement, mais… Enfin j'aimerais te dire avec certitude que je serais resté, que j'aurais fait les choses bien, qu'avec Emma, on aurait tout fait pour te garder et t'élever, mais je ne sais pas si ça aurait été le cas. On était pas vraiment prêts à être parents à l'époque, alors… Je pense que j'aurais essayé de rester, de l'aider, mais je ne peux pas te le garantir. Par contre Henry, je peux te promettre une chose.

- Quoi donc ?

- Je ne peux pas changer le passé, mais en revanche, je te promets que, une fois qu'on sera rentrés à Storybrooke (oh lui qui ne voulait pourtant pas y aller avant cela, les choses avaient bien changé en quelques jours), j'essaierai d'arranger les choses avec ta mère. Que tu sois mon fils ou pas. Enfin, si elle veut bien de moi dans sa vie, et qu'elle accepte de me laisser essayer.

- Est-ce que tu essaieras aussi de te réconcilier avec ton père ? Demanda Henry avec curiosité.

Neal ne put retenir un grognement.

Ça, c'était un problème un peu plus délicat, parce que son père l'avait abandonné, mais il avait aussi fait en sorte qu'une malédiction soit lancée pour le retrouver, alors…

- On verra ça quand on y sera, d'accord ? On devrait rentrer, il ne faudrait pas que tu attrapes froid. »

§§§§

C'était une armoire.

À première vue, une armoire toute simple et banale (mais bon, celle qui menait tout droit à Narnia était tout ce qu'il y avait de plus normal a priori, elle était juste plus grande) qui ne payait pas de mine, et qui de surcroît était en morceaux.

Pourtant, Neal et Henry savaient tous les deux que cette armoire était magique, et que c'était elle qui avait transporté Emma et Pinocchio dans le monde sans magie.

Armoire qui, bien évidemment, ne marchait plus.

Bien sûr, ça n'aurait pas pu être aussi facile, aussi simple que cela.

Le lendemain de leur discussion, Neal avait trouvé Henry en pleine contemplation de l'armoire en question.

« Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il, curieux, avant de s'asseoir à côté de lui.

Henry continua de regarder l'armoire, un air concentré sur le visage.

- Je pensais juste au fait que… c'est cette armoire qui a sauvé ma mère et Pinocchio. Qui leur a permis d'échapper à la malédiction, sans elle, le Sort Noir les aurait emportés eux aussi.

- Oui, c'est… c'est remarquable. Et je dis ça alors que je déteste la magie.

Henry sourit.

- Je me disais que… Je me demandais pourquoi elle ne fonctionnait plus. Pourquoi elle ne pouvait sauver que deux personnes et qu'on ne pouvait plus la réutiliser.

Baelfire haussa les épaules.

- Je n'en sais rien… Je n'y connais rien en magie, je sais juste qu'elle est faite en bois enchanté. Je ne sais pas pourquoi elle n'a pu marcher qu'une seule fois.

- Pourtant, fit Henry, elle a toujours les mêmes propriétés magiques, non ?

- Où est-ce que tu veux en venir… Puis il comprit. Oh. Tu te demandes si on pourrait se servir de l'armoire magique pour réussir à passer dans un autre monde. Retourner dans le monde sans magie.

- Oui. C'est… c'est comme une porte en fait, ce n'est pas comme un haricot magique, qui est à usage unique, c'est un petit peu comme les chapeaux de Jefferson, sauf que l'on ne peut pas utiliser l'armoire pour faire un voyage retour. Ce serait juste un aller simple.

- Pour nous ce serait suffisant. Il faut juste… qu'on réactive son pouvoir. La question, c'est de trouver comment.

Henry baissa alors les yeux, et ce fut à ce moment-là que Neal réalisa qu'il avait posé son livre de contes sur ses genoux, et que ce dernier était ouvert, et le jeune garçon, qui le connaissait désormais probablement par cœur, le feuilletait à toute vitesse, semblant chercher un passage en particulier.

- Ah voilà ! S'écria-t-il avec un ton triomphal. J'ai trouvé !

- Qu'est-ce que tu as trouvé ? L'interrogea Neal, curieux. De quelle histoire s'agit-il ?

- De celle de mes grands-parents. Blanche-Neige et David, précisa-t-il histoire qu'il n'y ait pas de confusion avec son potentiel autre grand-père. Pour sauver la vie de mon arrière-grand-mère, ils sont allés à un lac aux propriétés magiques, il peut rompre de puissants sortilèges. Son eau peut aussi régénérer des choses et des objets, et peut-être…

- Tu penses qu'elle pourrait rendre ses propriétés magiques à l'armoire ? Demanda Neal à Henry, sentant l'espoir renaître, lui qui n'avait jusque là trouvé aucune solution efficace pour réussir à ouvrir un portail.

- Ouais, sauf que… Grimaça Henry. Le lac est asséché maintenant.

- Merde, réagit Neal, ne trouvant rien d'autre à dire. Et asséché, tu veux dire… vraiment asséché ?

- A moins qu'il ne soit redevenu comme avant par magie durant ces vingt-huit dernières années, donc malgré la malédiction, ce dont je doute fortement, ouais… En tout cas d'après le livre, oui, déjà la dernière fois, quand ils ont essayé de sauver Ruth, il ne restait plus rien à part une goutte d'eau.

- Est-ce qu'elle l'a sauvée au moins, cette eau magique ?

- Non.

- Ah… Elle n'a pas l'air très efficace alors.

- C'est parce que l'eau a été en réalité utilisée pour guérir la stérilité de ma grand-mère, expliqua Henry comme si c'était la chose la plus évidente du monde, ce qui pour Neal, ne l'était clairement pas.

- Quelle stérilité ?

- C'est… une histoire un peu compliquée.

Et alors qu'il lui racontait les manigances du roi George (oui parce que Regina c'était pas suffisant, il fallait aussi qu'un autre parent régnant sur un royaume veuille leur pourrir la vie de toutes les manières possibles), Neal ne put s'empêcher de grimacer.

- Je vois ouais, c'est… Compliqué est le mot juste. Tu penses qu'il y aurait un moyen… je ne sais pas, magique, pour que le lac… fonctionne à nouveau ?

- J'imagine que… c'est possible.

Neal regretta soudainement l'absence de son père, certes, il était encore en conflit avec lui, mais il était le Ténébreux, l'un des sorciers les plus puissants au monde, lui, il aurait sûrement su quoi faire contrairement à eux.

- Mais il faudrait qu'on ait une sorcière ou un sorcier parmi nous, ajouta Henry quelques minutes plus tard.

- Et aux dernières nouvelles, comprit immédiatement Baelfire, on a que Cora sous la main… »

Pas de fées, pas de Ténébreux, pas de Sauveuse, rien, personne, à part la sanguinaire reine de cœur qui risquait de ne pas vouloir coopérer avec eux, à moins de pouvoir avoir un billet en aller simple vers Storybrooke, et c'était entièrement hors de question.

Hé ben, ils étaient mal barrés.

A suivre…