Toucher au but (ou pas).
Poisson : Neal Cassidy / Baelfire (OUAT)
N : Neal Cassidy
Créature 38 : Sorcière
Préjugé 21 : Les hommes ne pleurent pas
Prénom 41 : Neal
Défis de S & V n°54 - Placer le mot "Dragon"
Quatre aspects du Magicien d'Oz (tome 1) : L'Épouvantail : Écrire sur la confiance en soi ou un personnage ayant un déficit intellectuel
37. « Elle veut mon cœur ? »
44) 50 nuances de OUAT
8 défis fusionnés (horoscope, alphabets, bestiaire fantastique, cassons les préjugés, elles ont dit, S & V, quatre aspects, 200 citations CDR, 50 nuances)
Emma était épuisée.
Déjà, elle ne dormait presque plus ces derniers temps, mais ça en comparaison à tout le reste, ce n'était rien du tout, Henry avait disparu, et des gens prétendaient qu'elle était une princesse, qu'elle était une sorcière, qu'elle avait un rôle à jouer, qu'elle devait briser une malédiction et sauver des gens.
Sauf que ce n'était pas ce qu'elle était.
Elle n'était pas la Sauveuse.
Elle était juste…
Emma Swan.
Une pauvre fille perdue qui n'avait jamais réellement eu de famille, ou du moins ça n'avait pas duré bien longtemps à chaque fois, parce que personne n'avait jamais voulu d'elle, et elle avait cru que ça changerait avec Henry même si elle s'était continuellement interdit d'espérer quoi que ce soit et puis…
Et puis Henry s'était évanoui dans la nature, presque comme si il n'avait jamais existé, et elle…
Elle était là, en train de s'entraîner à l'épée avec celle qui était apparemment la méchante reine.
Quand est-ce que sa vie était devenue comme ça au juste ?
Elle n'était pas sure de vraiment vouloir le savoir.
Finalement, ce n'était pas parce qu'elle était trop rationnelle qu'elle ne croyait pas en la magie, elle sentait que quelque chose n'allait pas dans cette ville ou avec la disparition de son fils, mais elle était incapable de croire qu'elle puisse réellement avoir un destin grandiose.
Si ça avait vraiment été le cas, alors elle n'aurait pas eu à grandir toute seule, pas vrai ?
Ou alors elle aurait dû savoir qui elle était, ce qu'elle était quand elle était enfant, c'était comme ça que se passaient toutes les histoires, non ?
Après avoir été abandonnée tellement de fois qu'elle avait arrêté de compter, la jeune femme avait vu son estime d'elle-même et sa confiance en elle diminuer peu à peu jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien du tout, elle n'arrivait pas à accepter cette idée.
Comment est-ce qu'elle aurait pu être ce qu'ils voyaient tous en elle, ce qu'ils voulaient qu'elle soit ?
Ça n'avait pas le moindre sens.
Elle pensa alors à sa mère, ou du moins à celle qui était supposément sa mère, Blanche-Neige, dont Graham lui avait raconté l'histoire, et elle se demanda comment elle avait vécu le fait de passer du statut de princesse à celui de fugitive.
Mal, sans doute.
Elle se souvenait des détails, de ce que le Chasseur était censé lui faire, et elle se demanda quelle avait été sa réaction.
Elle veut mon cœur ?
C'était glauque de penser à ça mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, et elle se demanda si elle avait ressenti de l'horreur, de la tristesse, du désespoir, de l'effroi, de l'incompréhension.
Savait-elle alors ?
Savait-elle à quel point Regina la détestait à l'époque, avait-elle su pourquoi alors ?
Emma connaissait la suite de l'histoire, Blanche-Neige était devenue une héroïne aimée de tous dans la Forêt Enchantée, elle s'était battue contre sa belle-mère pour lui reprendre son royaume, elle avait gagné sa fin heureuse, avant que la malédiction n'emporte tout et ne brise tout sur son passage.
Mais avant cela, elle s'était battue encore et encore, de toutes ses forces, pendant des années, et surtout, elle avait gagné.
Elle avait réussi à vaincre Regina, même si ça n'avait été que temporaire.
Oh maman…
J'aurais aimé que tu m'apprennes à être aussi courageuse que toi.
Et si elle échouait ?
Et si elle perdait le combat contre Maléfique ?
Et si au final, ils perdaient tous, et si tout ça ne changeait absolument rien en fin de compte, et si elle ne retrouvait jamais Henry ?
(Et si rien de tout ça n'était réel ?)
Quand elle vit un sourire apparaître sur le visage de Regina, Emma ne put s'empêcher de se figer.
« Quoi ?
- Je pense… que tu es prête.
Je n'ai pas vraiment l'impression de l'être, songea-t-elle, mais en un sens, elle ne le serait jamais réellement, alors autant se jeter à l'eau le plus rapidement possible, si ça lui permettait de retrouver enfin Henry.
- Vraiment ?
- Oui. J'en suis sure. Et de toute façon, ce n'est pas comme si nous avions beaucoup de temps.
La blonde acquiesça.
- Non, en effet. »
Elle prit une profonde inspiration, et essaya de calmer l'angoisse qui commençait peu à peu à s'emparer d'elle à la simple pensée de ce qui allait bientôt suivre et qu'elle était somme toute incapable de contrôler d'une quelconque façon.
Elle allait bientôt affronter un dragon.
Elle allait devoir se battre contre un putain de dragon, Maléfique en personne, et elle allait gagner, parce qu'elle était une Sauveuse, une héroïne, elle devait y croire.
Alors pourquoi est-ce que ses propres mots sonnaient si creux à ses oreilles dans ce cas-là ?
§§§§
« Pourquoi tu l'as laissé derrière ?
Neal s'attendait à beaucoup de questions depuis leur départ, mais définitivement pas à celle-là.
- Quoi ?
- Crochet… Pourquoi tu as décidé de partir sans lui ? Enfin, à part si il est mort et que tu ne me l'as pas dit, mais…
- Il n'est pas mort, l'interrompit Neal. Ne t'en fais pas pour ça.
Il le lui aurait dit si ça avait été le cas, parce qu'après avoir subi tant de mensonges pendant dix ans, Henry avait plus que tout droit à la vérité.
Même si cette vérité pouvait parfois se révéler être dure et cruelle.
- Oh… Henry le regarda avec un air curieux. Alors dans ce cas-là, pourquoi ? Je veux dire… c'est lui qui nous a donné l'idée de la boussole, et il nous a aidés, jusque là il ne nous a pas trahis, alors je… je ne comprends pas.
Neal soupira.
C'était un pan de son passé qu'il n'avait pas encore eu le courage d'aborder avec lui.
- Parce qu'on ne peut pas lui faire confiance, affirma-t-il, et crois-moi, je sais de quoi je parle.
Le jeune garçon fronça les sourcils.
- Comment ça ?
- Déjà parce qu'il a travaillé et travaille sûrement encore avec Cora, qu'il m'a assommé et jeté dans une cellule et parce que… je le connais. Je l'ai rencontré il y a longtemps… très longtemps.
- Pendant ton séjour au Pays Imaginaire ? Supposa immédiatement Henry.
Son père hocha la tête.
- C'est ça. C'était… enfin, j'avais quatorze ans à l'époque, je venais tout juste d'arriver, j'avais été arraché à ma famille d'adoption, les Darling, je venais de manquer de me noyer, et je me suis retrouvé sur son navire… il m'a sauvé la vie.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé après ?
- Je ne lui faisais pas confiance au début, parce que c'était un pirate et que mon père m'avait dit que l'un d'eux avait tué ma mère, et j'étais tellement en colère à ce moment-là que… c'est retombé sur lui. Après, il a réussi à gagner ma confiance, il m'a appris à naviguer, et je me suis attaché à lui, et puis, un jour, j'ai appris la vérité… J'ai trouvé un dessin représentant ma mère, j'ai additionné deux et deux et j'ai compris.
- Compris quoi ?
- Qu'il était lié à la disparition de ma mère d'une manière ou d'une autre. Je l'ai confronté et il m'a avoué la vérité, qu'elle… qu'elle était partie avec lui, qu'ils s'aimaient et qu'elle n'avait jamais été assassinée, que mon père m'avait menti durant… toutes ces années. Et je…
Il serra alors les poings et Henry réalisa quelques secondes plus tard qu'il s'était mis à pleurer.
- Ce n'est pas à toi que je vais apprendre ce que ça fait d'être abandonné Henry… Mais… c'était déjà la deuxième fois que ça arrivait, d'abord mon père, même si c'était un accident, et maintenant… j'apprenais que ma mère elle aussi était partie, et pire encore que mon père avait fini par la tuer. Il lui a arraché le cœur, et l'a écrasé, réduit en cendres…
Henry blêmit soudainement.
- C'est… c'est le genre de choses que ma mère adoptive a faites autrefois.
Un sourire cynique apparut sur le visage de Baelfire.
- Alors mon père a dû être un excellent professeur pour elle dans ce cas-là, lâcha-t-il avec amertume.
- Tu es sûr qu'il t'a dit la vérité ?
- Certain. Mon père, quand il est devenu le Ténébreux, il… Il a tellement changé. Ça a dû même être encore pire une fois que je n'étais plus là. Et la haine de Crochet est beaucoup trop sincère pour que ça puisse être un mensonge. Et quant bien même ce ne serait pas la vérité, ça ne change rien à ce qu'il est devenu, à ce qu'il a fait.
- Et après ?
- J'ai mal réagi. Très mal réagi. J'ai demandé à Crochet de me laisser partir, je voulais quitter le Pays Imaginaire, mais il n'y avait aucun moyen de le faire, et il… Au lieu de me laisser m'en aller, il m'a livré aux enfants perdus… et à Peter Pan.
Il ferma les yeux pendant quelques secondes et frissonna.
Ce qu'il s'était passé après, avant qu'il ne s'échappe, il ne pouvait définitivement pas en parler, surtout pas à un gamin de dix ans.
Les yeux de Henry s'écarquillèrent d'horreur.
- Oh. Je vois, je… Je comprends mieux.
- Si je l'ai laissé derrière, c'est pour deux raisons. D'abord, parce qu'il a fait la même chose avec moi, et que je voulais me venger. Et ensuite… il veut tuer mon père. Et même si je suis en colère contre lui, je refuse de laisser cela se produire, alors même si il ne travaille plus pour Cora, même si il n'avait pas eu l'intention de nous trahir, je préfère… faire en sorte qu'il ne trouve jamais le chemin de Storybrooke. J'ai chargé Anton de le garder pendant quelques temps.
Henry hocha la tête.
- Je comprends. Combien de temps on a devant nous ?
- Environ une dizaine d'heures. »
En espérant qu'il ne réussisse pas à retrouver leur trace après cela.
D'un autre côté, Neal lui-même ne savait même pas où ils allaient, et soudainement, il sut.
Le château de son père.
Peut-être réussirait-il à y retrouver quelque chose cette fois.
§§§§
Cela faisait déjà deux heures que Regina lui avait dit qu'elle était prête, et présentement, Emma Swan crevait de trouille.
Et pourtant, elle était là, sous l'horloge de la ville, à attendre ou à chercher…
Elle ne savait pas trop quoi en réalité.
Un dragon ?
Elle n'était pas dans Game of Thrones, ni dans Eragon, ou Harry Potter ou n'importe quel autre bouquin de fantasy, elle était dans la réalité.
Et dans le monde réel, les dragons n'existaient pas.
C'est tout.
Et ce fut sans doute cela finalement qui la perdit, parce que rien ne se passa.
Rien du tout.
Pourquoi ?
§§§§
« Putain de merde ! Hurla-t-elle en remontant, là où Regina et Rumplestiltskin l'attendaient.
- Emma, fit prudemment la mairesse, qu'est-ce qui…
- Il n'y avait rien, d'accord ?
Ils froncèrent tous les deux les sourcils.
- Comment ça ? Demanda le Ténébreux.
- Je suis allée là où était supposé être votre foutu dragon, et vous savez quoi ? Vous savez ce que j'ai trouvé ? Rien ! Vous vous êtes bien foutus de ma gueule !
- Emma, nous n'avons pas…
- Non Regina, ferme là, d'accord ? Je… j'aurais jamais dû t'écouter, jamais je n'aurais dû écouter aucun de vous, c'est clair ? »
Depuis le début, ils lui mentaient, c'est ça ?
Depuis le tout début, ils la manipulaient, ils…
Comment avait-elle bien pu se laisser avoir comme ça ?
Elle était restée des heures sur place, elle avait exploré les lieux, et elle n'avait rien vu, rien du tout, il faisait nuit, et elle était épuisée, elle était descendue là-dessous, quoi, cinq heures, six heures plus tôt ?
Et elle n'avait rien trouvé.
La seule conclusion qui s'imposa à elle fut que rien de tout ça n'était vrai, comme elle l'avait toujours soupçonné.
La magie n'existait pas.
Et elle ne reverrait jamais Henry.
Elle jeta un dernier regard furieux aux deux sorciers avant de partir, se retenant de toutes ses forces d'éclater en sanglots.
Ils soupirèrent en chœur.
« Il faut que quelqu'un aille lui parler, fit Regina.
- Je pense que pour l'instant, elle n'est pas d'humeur à voir qui que ce soit, et encore moins nous deux… Il faut que nous lui laissions un peu de temps.
- Du temps ? Du temps ? Rumple, nous n'avons pas ce temps, et Henry…
- Regina, je sais que tu t'inquiètes, et je te comprends, mais je pense que nous avons voulu aller trop vite. Emma n'était pas encore prête, et elle ne l'est toujours pas, et tant qu'elle ne le sera pas… Hé bien, nous n'arriverons à rien. J'irai lui parler.
- En espérant que ça fasse une différence, marmonna-t-elle, les poings serrés. »
Lui aussi il l'espérait.
Il l'espérait vraiment.
§§§§
Alors qu'il retrouvait enfin la terre ferme, Killian ne put s'empêcher de continuer de retourner encore et encore dans sa tête les paroles de celui qui l'avait abandonné à la merci du géant qu'ils étaient pourtant venus combattre.
Neal avait beau lui avoir révélé sa véritable identité plusieurs heures plus tôt, il n'arrivait toujours pas à y croire.
Il était Baelfire.
Neal était Baelfire.
Neal Cassidy était Baelfire.
Bordel.
Putain de bordel de merde !
Si il s'attendait à ça, se retrouver à nouveau confronté des siècles plus tard au fils de Milah et du Ténébreux, à ce gosse qu'il avait laissé tomber, qu'il avait abandonné, et qu'il n'avait pas une seule seconde reconnu parce qu'il avait grandi, et il avait passé tellement de temps au Pays Imaginaire et figé dans le temps à cause de la malédiction qu'il avait presque fini par oublier qu'ailleurs, le temps passait normalement pour les autres.
Donc…
Baelfire était vivant, il avait grandi, et il était toujours en colère contre lui.
En un sens, ça ne changeait pas vraiment de la dernière fois qu'il l'avait vu, et il savait, il savait depuis un moment qu'il le connaissait, mais jamais il n'aurait pensé qu'il pourrait être lui.
Sans doute parce qu'il se souvenait d'un garçon tellement en colère qu'il ne lui serait jamais venu à l'esprit d'envisager qu'il puisse le côtoyer sans lui cracher sa haine au visage.
Lui savait qu'en présence de Rumplestiltskin, il n'en aurait pas été capable.
Une preuve de plus qu'il n'était définitivement plus le même qu'avant, et à vrai dire, il n'était même pas réellement en colère contre lui.
Enfin si, mais juste un peu, parce que ce que Baelfire, enfin non, Neal, lui avait fait, il le lui avait déjà fait lui-même avant, et il…
Au moins, il ne l'avait pas gardé prisonnier lui.
C'était bien plus que ce que le pirate avait jamais fait, et jamais il n'avait ne serait-ce qu'essayé de réparer son erreur, et même si il prétendait toujours le contraire, il s'en voulait pour ça, il s'en voulait de l'avoir abandonné, mais bien sûr, Neal avait refusé de l'écouter quand il avait voulu s'excuser, ou ne serait-ce même que s'expliquer, il ne lui avait pas laissé le temps de le faire, et était juste parti de l'antre du géant, et il comprenait très bien pourquoi.
Ça ne changeait rien du tout cependant.
Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour tuer Rumplestiltskin.
Mais ça ne voulait pas dire qu'il allait chercher à retrouver Neal et Henry, après ce qu'il avait fait à l'ancien enfant perdu… il lui devait bien ça.
Ça ne lui coûterait rien de leur laisser un peu d'avance, surtout que maintenant…
Il serra le haricot desséché dans sa main, maintenant qu'il l'avait peut-être que…
Il s'autorisa à sourire, peut-être que contrairement à Baelfire et au jeune garçon qui l'accompagnait, il n'avait pas réussi à mettre la main sur la boussole magique, mais il avait peut-être mieux, et il pensa à une vieille légende concernant un lac asséché et à une sorcière qui pourrait peut-être l'aider à accomplir leur but commun.
Tout n'était pas perdu finalement.
§§§§
« Vous avez décidé de vous transformer en ermite ?
Cela faisait déjà trois jours qu'elle n'était plus sortie de chez elle, et Gold était même étonné qu'elle ait daigné lui ouvrir la porte.
Sans doute Mary-Margaret lui avait-elle conseillé d'essayer de se montrer plus sociable.
- Ah ah très drôle. Fermez là Gold, marmonna-t-elle avant de le laisser entrer. Qu'est-ce que vous foutez là ?
- Je suis venu essayer de vous ramener à la raison.
Elle haussa un sourcil étonné.
- Comment ça ?
- Je sais que ces derniers jours ont été compliqués, mais…
- Mais quoi, vous voulez me faire croire que toutes ces conneries, c'est réel ? Que je…
- C'est grâce à vous que j'ai récupéré la mémoire, la coupa-t-il.
- Quoi ?
- Quand j'ai entendu votre prénom, le prénom de la Sauveuse… Emma. Je suis redevenu Rumplestiltskin. Je sais que vous n'arrivez toujours pas à y croire mais…
Comment pouvait-il la convaincre au juste ?
Elle ne croyait pas en la magie, elle ne pensait pas être la Sauveuse, alors…
Et il se souvint de la raison pour laquelle il était devenu le Ténébreux.
Son fils.
Et il sut.
- Pensez à Henry.
- Je vous demande pardon ?
- Quand vous serez sous l'horloge, parce que vous devez y retourner, pensez à Henry. Pensez à votre fils, et à quel point vous l'aimez, ne pensez pas à ce que vous devez faire. Ou au fait que vous ne soyez pas sure d'être la Sauveuse, ou même que la magie existe. Pensez juste à l'enfant qui vous a été arraché et au fait que vous voulez le revoir. Vous êtes sa mère, et vous l'aimez, souvenez-vous en, Emma, souvenez-vous de ça, et alors, vous y arriverez. Vous serez l'héroïne qu'il voit en vous. Et vous pourrez le sauver.
Emma acquiesça et sourit.
- Quand est-ce que vous avez appris à redonner courage aux gens vous ?
Le Ténébreux se mit à rire.
- J'ai quelques siècles de pratique. »
§§§§
Elle aurait préféré être partout plutôt qu'ici, mais puisqu'elle n'avait pas le choix…
Il faisait froid, et le silence oppressant qui régnait autour d'elle lui donnait envie de fuir à toutes jambes mais Rumplestiltskin, ou quelque soit son nom, avait raison.
Elle devait faire ça pour Henry.
La blonde ferma les yeux et essaya de se vider l'esprit.
Ne pas penser qu'elle n'était qu'Emma Swan, l'orpheline abandonnée par ses parents.
Ne pas penser à toutes ses années d'errance, d'abandon et de solitude qui avaient fini par lui faire croire qu'elle n'était pas importante.
Ne pas être rationnelle, ne pas penser à ses doutes concernant l'existence de la magie.
Elle ne pouvait pas penser à tout ça.
Elle prit une profonde inspiration.
Je suis Emma Swan.
Ça au moins, c'était une chose dont elle était sure.
Je suis la mère de Henry Mills, je l'aime et je veux seulement le retrouver.
Rumplestiltskin avait dit que l'amour était la magie la plus puissante qui existait, et si son amour pour son fils pouvait lui permettre d'enfin voir ce en quoi elle croyait à peine, hé bien… d'accord.
Elle se concentra sur ça et sur rien autre, sur à quel point Henry lui manquait, sur sa foi en elle, sur ses croyances, sur à quel point il croyait en elle même quand elle ne le faisait pas elle-même.
Je t'aime Henry.
Je t'aime tellement.
Et pendant quelques infimes secondes, elle parvint à se convaincre qu'il lui avait dit la vérité, et, soudainement, un souffle se fit entendre, ce n'était pas le sien, et il n'était définitivement pas humain.
Elle ouvrit les yeux et fit un bond en arrière.
« Oh bordel ! Hurla-t-elle. »
Parce que devant elle, il y avait, il y avait…
Maléfique.
Maléfique était là.
Elle était réelle.
Bordel…
A suivre…
