THEME 17 : Le champ lexical du Printemps
Voici une liste de mots provenant du champ lexical du printemps. A vous de nous écrire une fic printanière en utilisant au minimum 10 mots provenant de la liste !
saison, équinoxe, renouveau, demi-saison, bourgeon, fleur, floraison, sève, printanier, hirondelle, avril, pluvieux, semis, vernal, fleurir, mai, retour, soleil, pollen, engrais, dégel, vert, éclosion, débâcle, érable, précoce, pluie, sacre, annoncer, début, éclore, rossignol, tiède, jeune, Pâques, pousse, verdure, belle saison, plant, plantation, sème, végétation, vigne, calendrier, fonte, hanneton, morille, renaissance, agnelage, annonce, cerisier, eau d'érable, ensoleillé, feuillu, jeunesse, ménage de printemps, nettoyage de printemps, ode, oiseaux, paraître, pépinière, refleurir, renaît, rhume des foins, terre, année ,arrosage, beaux jours, bulbes, climat, feuilles, précipitation, radieux, rosée, cueillir, dormance, épandage, feuillage, hiberner, humide, nidification, semailles, chaleurs, compost, papillons, période, rose, senteurs, violettes, fleurissant, inondation, âge, nids, réapparition, recommencement, recrudescence, renouvellement, source
De la verdure à perte de vue s'étalait devant Carlos qui se tenait en haut d'une petite colline en cette soirée de printemps. Les températures étaient douces pour la saison et malgré le fait qu'il ne soit vêtu que d'un t-shirt le policier n'avait pas froid. Il frissonnait, mais pas pour cette raison. Un pressentiment terrible parcourait sa peau, infiltrait ses veines comme un poison, tordait son estomac et enserrait son cœur.
Ses yeux cherchaient frénétiquement un indice dans ce tableau représentant pourtant une ode à l'équinoxe : un tapis vert parsemé de fleurs roses, jaunes, bleues ou rouges où les insectes, papillons, petits oiseaux et mammifères grouillaient comme s'ils célébraient le renouveau des beaux jours. Tout s'arrêta lorsque son regard tomba sur une tâche rouge sombre. Il n'y avait plus un bruit à part celui de son cœur tambourinant dans sa poitrine. Il courut, à perdre haleine, jusqu'à cette tâche qui s'étendait au pied d'un magnifique cerisier en fleurs. C'était comme un petit lac rouge alimenté par une source trop abondante, le dégel multipliant son flux par dix et inondant tout sur son passage. La vision d'horreur qu'il découvrit noya Carlos lorsqu'il réalisa d'où venait ce torrent de rouge et le submergea. Le policier tomba à genoux dans la boue bordeaux, hurlant et pleurant sans pouvoir se contrôler. Il se saisit de la main sans vie et suivit des yeux les lianes carmin qui striaient la peau trop pâle. Pas une partie de ce corps qu'il aimait tant n'avait été épargnée, fauchant le jeune homme à l'aube de sa jeunesse le privant de futur, les privant de toutes ces années qu'ils auraient dû partager. Sanglotant, Carlos posa ses lèvres sur celles encore tiède de son amour. Pas un souffle, pas une brise d'espoir ne caressa son épiderme, creusant une tombe dans son âme. Il se recroquevilla contre le corps de son amant, prêt à le rejoindre, à ne faire plus qu'un avec lui, avec la terre sous eux. Peut-être qu'en laissant la macrofaune les transformer en compost ils auraient le droit à une renaissance ensemble. Peu lui importait de revenir sous la forme d'un couple d'hirondelles ou de hannetons, tant qu'ils étaient ensemble et libres de s'aimer.
Les températures se refroidirent, l'enfoncant de sa torpeur, ses larmes se mêlèrent à la pluie. Son cœur ralentissait, de plus en plus, il s'arrêta. L'orage éclata, le tonnerre explosa.
Carlos sursauta et s'assit dans son lit. Son visage était trempé de larmes, son corps tremblait et était recouvert de sueur. Il était en nage. Le tonnerre déchira le silence de la chambre, la grêle battait sa fenêtre. L'atmosphère était lourde, il était gelé, le lit à côté de lui était vide. Une chape de plomb tomba sur son cœur. TK aurait dû être rentré depuis plusieurs heures.
