THEME 22 24 Juin : La Saint-Jean
ECRIVEZ une fic qui se passe pendant une fête du type "Fête de la Saint-Jean", ça peut être la vraie fête historique avec des vrais feux à la plus moderne avec des feux d'artifices et des concerts comme une fête de vous pouvez créer et adapter à votre fandom en vous inspirant de différents éléments.
OS inspiré par la chanson "Hide and Seek" de Lizz Robinett
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Comme beaucoup de fêtes, la Saint-Jean était adorée et fêtée par la population, détestée par les premiers secours et particulièrement par les pompiers qui devaient intervenir sur un impressionnant nombre de feux allumés par les habitants pour festoyer, mais non maîtrisés. Les policiers devaient souvent accompagner les soldats du feu pour éviter qu'ils se fassent agresser alors qu'ils tentaient de limiter les dégâts.
Le 126 et Carlos se retrouvèrent sur un feu de joie un peu différent des autres. L'odeur n'était pas la même, elle n'était pas celle d'un feu de joie, mais un mélange de plantes et de cochon… seulement le temps que Carlos réalise que ce n'était pas un cochon aux herbes qui cuisait, mais des restes humains avec des plantes psychotropes, ils étaient tous en train de planer. Les flammes semblèrent se transformer en danseuses tendant les bras au policier qui tentait le mieux possible de résister. Sa tête se mit à tourner, des êtres décharnés l'entourèrent, mais Carlos n'eut pas peur. Il se mit à rire, rire sans joie, rire d'hystérie avant que tout devienne noir et qu'il perde connaissance.
"Ding dong"
Une voix de jeune fille, haut perchée, nasillarde, répétant ces deux mots ramena Carlos à lui. Il eut tout d'abord du mal à comprendre ce qu'elle disait, mais la voix le mettait mal à l'aise, infiltrant sournoisement en lui un sentiment de peur. Il était assis au sol, courbaturé et attaché, les bras retenus au-dessus de sa tête autour d'une canalisation.
"Ding Dong
Je sais que tu peux m'entendre,
Ouvre la porte,
Je veux seulement jouer un peu."
Cette fois, il comprit ce que la voix disait et un frisson d'angoisse remonta le long de sa colonne vertébrale. Carlos était certain de ne pas vouloir jouer avec elle, ni même de la rencontrer tout court. Il regarda autour de lui. Il lui sembla être dans une vieille maison délabrée : la peinture tombait des murs par plaques, des lattes manquaient au plancher et les canalisations rouillées passaient à l'extérieur des murs. Le mobilier renversé, brisé, rouillé lui fit penser qu'il était dans ce qui avait été, à une époque, une chambre. Carlos se mit sur ses pieds, mais fut prit d'un malaise et dut se retenir à la canalisation pour ne pas s'écrouler. Il se souvint de l'intervention, du feu de joie, des fumées herbacées, des hallucinations… Il se demanda s'il était totalement redescendu des fumées qu'il avait inhalé.
"Ding Dong
Tu ne peux pas me faire attendre,
Il est déjà trop tard
Pour que tu essayes de fuir."
Un nouveau frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Clairement, il n'allait pas attendre de voir s'il était toujours perché ou s'il était trop tard ou non pour tenter de fuir. Malgré les vertiges dont il était toujours victime, il se concentra pour trouver un moyen de se libérer de ses liens. Il commença par vérifier son pantalon, mais bien évidemment, ses poches avaient été vidées et son arme confisquée.
Soudain un bruit lui fit tourner les yeux vers la fenêtre et la terreur se saisit de lui. Là, dans les branches d'un arbre, un visage blanc avec des dents pointues, des yeux complètement noirs, entouré de longs cheveux sales, le fixait.
"Je te vois par la fenêtre.
Nos yeux sont verrouillés ensemble.
Je peux sentir ton horreur.
Bien que j'aimerais la voir de plus près."
Le cœur de Carlos manqua un battement, il était à présent certain de mourir si cette fille… ce monstre était dans la même pièce que lui. Il regarda à nouveau ses liens, prêt à tout pour sa survie. Il repéra une irrégularité sur la canalisation. Ni une ni deux, il commença à frotter ses liens dessus, soulagé de voir la corde s'effilocher, mais stressé de ne pas réussir à la rompre suffisamment vite. Il jetait des coups d'œil réguliers à la fenêtre, à chaque fois terrorisé par ce regard noir qui lui donnait des sueurs froides.
Enfin, la corde se brisa et il fut libre. Il tourna son regard vers la fenêtre, mais ne rencontra pas celui vide de la petite fille cadavérique. Son absence à la fenêtre le terrorisa plus encore que son regard noir.
"Ding Dong
Je viens te chercher ici,
Dépêches-toi et cours,
Jouons à un petit jeu et amusons-nous."
Craignant pour sa vie et souhaitant plus que tout sortir de cette maison de l'horreur, Carlos se précipita sur la porte. Elle était verrouillée, mais il ne s'en formalisa pas et l'enfonça d'un coup de pied efficace. Il débarqua dans un couloir à la tapisserie marronâtre tombant en lambeaux. Le sol était couvert d'une moquette vert sale avec un chemin jaune d'œuf en son milieu et des tâches brunes ici et là tout du long du couloir. D'où il était, Carlos ne pouvait pas voir dans quelle direction aller, il ne voyait pas d'escalier, ni panneau indiquant la sortie. Aléatoirement, il partit sur sa gauche, ouvrant toutes les portes qu'il croisait au cas où elles cachent une issue. Il tourna à l'angle du couloir et fut dépité en découvrant seulement quelques portes avant un mur.
"Ding Dong
Où es-tu allé?
Penses-tu que tu as gagné?
Notre jeu de cache-cache vient de commencer."
La voix arrivait dans son dos. Il pria pour qu'il y ait une issue derrière une des portes et les ouvrit une par une, sa déception et sa frustration augmentant à chaque fois qu'il découvrait une chambre ou une salle de bain.
"J'entends tes pas
Bousculant fort dans les couloirs.
Je peux entendre tes respirations vives.
Tu n'es pas très bien caché."
Il ouvrit la dernière porte et retint un cri de frustration, c'était une autre chambre.
"Attends, tu ne peux pas te cacher, je viens."
La voix se rapprochait. Pourrait-il affronter cette créature s'il décidait de faire demi-tour ? Non, son instinct lui disait de ne pas s'y confronter, que malgré son apparence de petite fille, elle représentait une réelle menace.
"Attends, tu ne peux pas te cacher, je viens."
La voix était toute proche. Carlos entra dans la chambre et se précipita à la fenêtre. Il était au moins au quatrième étage, s'il sautait, il se tuerait à coup sûr. Il regarda le mobilier de la chambre : un lit, une table, une chaise, une armoire.
"Attends, tu ne peux pas te cacher, je viens."
Trois choix s'offraient à lui : sous le lit, dans le placard ou derrière la porte. Il élimina le lit très rapidement, il serait complètement coincé dessous, l'espace était à peine plus large que lui.
"Attends, tu ne peux pas te cacher."
La voix était trop proche, il n'avait plus le temps d'hésiter. Carlos se glissa dans l'armoire en espérant qu'il aurait l'opportunité de s'enfuir une fois son poursuivant dans la pièce.
"Toc, Toc.
Je suis à ta porte maintenant.
J'arrive.
Je n'ai pas besoin de demander la permission."
Par l'entrebâillement des portes de l'armoire Carlos vit celle de la chambre s'ouvrir sans un bruit. Un corps, recouvert d'une blouse blanc sale s'avança. Le vêtement s'arrêtait au-dessus de ses genoux et les manches le couvrait jusqu'aux coudes. Les membres qui en dépassaient étaient cadavériques, aussi bien par la couleur que leur épaisseur. Ce corps n'avait strictement que la peau sur les os. Il boitait et avançait les pieds en canard. Son dos était légèrement courbé. Ses cheveux longs, gras, effilés cachaient son visage, mais sa lourde respiration contrastant avec sa voix stridente rendit Carlos très mal à l'aise.
"Toc, Toc.
Je suis dans ta chambre maintenant.
Où es-tu caché?
Notre jeu de cache-cache est sur le point de finir."
Carlos calqua sa respiration sur celle de cette créature, la rendant la plus discrète possible. Tout son corps était tendu, prêt à bondir à la première opportunité pour fuir. Elle s'avança de quelques pas claudicants jusqu'au milieu de la pièce, lui bloquant complètement le passage. Elle se plia en deux, tournant en même temps sa tête pour regarder sous le lit. Carlos pensa à s'enfuir à ce moment-là, mais la tête se tourna vers lui, toujours à l'envers. Il eut l'impression que les yeux noirs le fixaient à travers le bois qui les séparaient, le gênant sur place.
"Je me rapproche.
J'ai regardée en dessous de ton lit mais
Tu n'es pas là, je me demande
Peux-tu être dans le placard?"
Il ne pouvait plus bouger, le regard noir le figeait d'horreur. Lentement, le corps se redressa sans jamais que les yeux charbons ne quittent ceux de Carlos. Toujours à la même vitesse, la créature avança vers le placard, tendant ses bras vers les portes. Carlos se fit la réflexion que sa mort se tenait face à lui et qu'il n'avait plus la possibilité de l'éviter.
Les battants de l'armoire s'entrouvrirent.
"Ding Dong
Je t'ai trouvé."
Épinglé par le regard noir, Carlos pensa à ses parents et à TK. Son cœur se serra à l'idée qu'il ne les verrait plus jamais, qu'il les abandonnait. Il aurait aimé pouvoir les prendre une dernière fois dans ses bras, leur dire une dernière fois qu'il les aimait.
"Ding Dong
Tu te cachais ici.
Ding Dong
Enfin, je t'ai trouvé."
La créature sourit, dévoilant ses dents pointues et aiguisées. Carlos en frissonna d'horreur, comprenant que ces crocs étaient les armes qui allaient le tuer.
"Ding Dong
On dirait que j'ai gagné.
Ding Dong
Paye les conséquences."
Avec une vitesse surhumaine, les mains du monstre tenaient ses poignets avec force et sa bouche était dans son cou. La douleur explosa en lui et il hurla jusqu'à ce que le noir l'englobe.
