THEME 25 : Nouveau départ

En cette période de rentrée, la vie de votre personnage est sur le point de changer : nouvelle vie, nouveau travail, nouveau lieu de vie, nouvelle école, tout est bousculé. A vous d'écrire un texte qui montre ces changements et comment il les aborde, est-ce que tout se passera bien ou pas. 500 mots minimum.

! Attention, il est question de mort et de suicide !


Il se leva avec difficultés, comme tous les jours depuis six mois, depuis qu'il l'avait perdu. Il avait lentement glissé vers la dépression, jusqu'à tenter de prendre sa propre vie un mois auparavant. Il s'en était fallu de peu qu'il y parvienne, quelques minutes seulement. A sa sortie de l'hôpital, il avait décidé de partir, de quitter cet appartement, cette ville et même cet état où tout lui rappelait son amour perdu. Ce n'était pas qu'il ne voulait plus penser à lui ou ne plus se rappeler de leur histoire, c'était que c'était trop douloureux. Il n'en pouvait plus de se mettre à pleurer en regardant son canapé, son lit ou son tube de dentifrice, alors il était parti.

Il se leva dans cette ville où il était arrivé depuis une semaine, où il avait tout à reconstruire. Ses souvenirs d'une vie à deux à jamais terminée revinrent le hanter alors qu'il se versait un café, un seul… Il s'habilla comme un automate, pensant à son nouvel emploi. Son travail se passait bien, il apprenait à connaître ses collègues, il arrivait à sourire, pas un vrai sourire lumineux, non, un petit sourire, mais c'était un début.

Il se leva en redoutant déjà la journée qui s'annonçait, première où il n'avait pas à aller travailler, première où il n'avait pas quelque chose pour l'occuper, première où la solitude s'abattait lourdement sur lui. Il n'avait pas envie de s'activer, ni de se créer un nouveau chez lui. Comment le pourrait-il alors que tout ce qu'il voulait était d'être chez eux ? Ce ne serait plus jamais chez eux et cet état de fait le tuait doucement, mais sûrement, comme un poison qui se propage goutte par goutte.

Il se leva au milieu des cartons qu'il ne parvenait pas à défaire, des objets qu'il ne savait pas où ranger, lui auparavant tant en contrôle, laissait ce bazar demeurer.

Il se leva en se demandant une nouvelle fois pourquoi lui était toujours vivant.

Il se leva en se demandant à nouveau pourquoi son amour l'avait sauvé.

Il se leva en se demandant encore pourquoi l'amour de sa vie avait cru qu'il pourrait subsister sans lui. Il en était incapable.

Il se leva et ce jour-là, il était seul, personne ne débarquerait dans son appartement pour le garder éloigné de son amour. Personne ne viendrait appeler les urgences avant qu'il ne soit trop tard.

Il se leva et éteignit son téléphone. Il s'habilla comme un automate et se versa un café alors que les souvenirs de sa vie passée le hantaient. Il retira les bracelets qui entouraient ses poignets etl se saisit d'un couteau.

Il se coucha, prêt à retrouver son amour, à le rejoindre pour l'éternité.

Il se coucha et pour la première fois depuis six mois, il avait le sourire aux lèvres.

Il se coucha sur les draps blancs qui doucement s'imbibaient de rouge et lâcha son couteau.

Il se coucha et laissa la vie le quitter avec un soupir de soulagement.