Bonjour tout le monde !
Vaunie m'a demandé un texte où Carlos laisse les commandes à TK parce qu'il est encore trop dans son deuil, il a besoin plus que jamais d'amour et évidemment TK lui donne,

ils arrêtent pas de s'embrasser, Carlos pleure souvent.

Alors voilà Vaunie, j'espère qu'il te plaira.


Oui, je suis sûr

Carlos se sentait vide, il ne savait plus où il en était, il ne se reconnaissait plus. Il avait voulu tuer un homme sur des suspicions, si TK n'avait pas prévenu son père et que celui-ci n'était pas venu l'arrêter, il aurait tué un innocent.

Depuis le décès de son père, il ne prenait que des mauvaises décisions, il ne dormait plus, ne mangeait plus assez et mal, il tentait de résoudre une affaire dont il n'avait pas les tenants et les aboutissants, mais qui l'obnubilait, il avait voulu annuler son mariage avec son homme et ils l'avaient finalement repoussé à une date inconnue et sa dernière erreur avait été de vouloir tuer l'ancien ami de son père, celui qui avait été sous couverture pendant des années et avait toujours aidé son père.

Il avait besoin de réparer ses erreurs, de se retrouver lui-même, d'accepter le décès de cet homme qu'il admirait et avait été son modèle, et d'aller de l'avant, mais il n'arriverait pas à le faire seul, il avait besoin de TK. TK qui, alors qu'il venait de revenir au loft, lui jeta un regard inquiet avant de se retourner vers leur vivarium. TK qui s'en voulait visiblement d'avoir prévenu son père et qui avait peur qu'il lui en veuille pour celà. Carlos se sentit mal, tellement mal de le voir ainsi, par sa faute, parce qu'il ne l'avait pas écouté, parce qu'il s'était perdu dans le chagrin.

"J'ai parlé à ton père, commença-t-il avec maladresse.

- Et il t'a dit que je t'ai balancé ou qu'il m'a appelé juste après que tu sois parti ?"

Oui, il avait vu juste, TK avait peur qu'il lui en veuille d'être intervenu. Il ne pouvait pas plus se tromper.

"Tu ne m'as pas balancé. Tu m'as empêché de faire la plus grosse erreur de ma vie. Tu m'as sauvé aujourd'hui TK."

Ce jour-là, plus qu'aucun autre, il réalisait à quel point il avait besoin de son fiancé dans sa vie.

"Tu m'as sauvé le premier, Carlos, répondit TK en avançant vers lui.

- Et maintenant, j'ai besoin que tu m'aides à ne pas faire la deuxième plus grosse erreur de ma vie."

Le policier avait l'impression de se jeter dans le vide alors qu'il s'apprêtait à poser un genou à terre et prenait les mains de son fiancé. Il était terrorisé que TK puisse décider de l'abandonner après toutes les erreurs qu'il avait commises ces derniers temps.

"Tyler Kennedy Strands, si tu es libre ce samedi, veux-tu toujours m'épouser ?"

Son cœur se serra alors qu'il lisait le doute sur le visage de son homme.

"Carlos, es-tu sûr ?"

Le Latino comprit l'hésitation du secouriste, après tout c'était lui qui avait déclaré ne pas se sentir capable de célébrer leur mariage pendant son deuil, il se releva en lui répondant.

"Là, tout de suite, c'est la seule chose dont je suis sûr."

Il regarda TK, dont le visage s'éclairait de joie, droit dans les yeux, leurs mains toujours liées, avant de confirmer à nouveau ce que son cœur lui criait.

"Oui, je suis sûr."

TK se mit à rire de soulagement et de bonheur en même temps qu'il lui répondait.

"Oui, plus que tout, oui, je veux t'épouser."

Carlos attira son fiancé vers lui pour un baiser avant de le garder serré contre lui et de souffler de soulagement. Ils restèrent quelques instants comme ça avant que Carlos n'entraîne TK jusque dans la chambre où il se mit en boxer, imité par son fiancé, puis se glissa sous la couette. Dès qu'il le put, le policier se blottit contre le corps chaud de son fiancé qui referma ses bras autour de lui. Les dernières barrières du policier cédèrent et des larmes se mirent à couler en silence le long de ses joues sans qu'il tente de les retenir. Les souvenirs de son père lui revenaient par vagues et le submergeaient. Il ne put dire combien de temps il pleura, bercé par son homme, avant que les flots ne tarissent, que son esprit se calme et que ne restent que le réconfort et la tristesse. Les doigts de TK caressaient son dos, son souffle se perdait dans ses cheveux, sa présence l'apaisait, tant et si bien qu'il s'endormit.

Il se réveilla quelques heures plus tard, un peu perdu, il faisait nuit, mais TK ne dormait pas, il pianotait sur son téléphone.

"Eh, souffla Carlos.

- Eh Babe, je t'ai réveillé ?

- Je crois pas, tu fais quoi ?

- J'informe tout le monde du mariage samedi."

Il fallut quelques secondes à Carlos à se rappeler qu'il avait à son tour demandé à TK de l'épouser et qu'ils allaient donc bien se marier le jour prévu. Une douce chaleur l'envahit et il se glissa à la hauteur de son fiancé pour l'embrasser.

"Si tout le monde est prévenu, que dirais-tu de poser ton téléphone ?" chuchota-t-il entre deux baisers.

Le son du choc entre le téléphone et la table de nuit fut masqué par leurs gémissements alors que TK allongeait Carlos sous lui.

"J'ai tellement hâte d'être officiellement tien, murmura Carlos.

- Pas besoin d'attendre pour que je te fasse mien, répondit TK en frottant son bassin sur celui de son amant.

- Oh oui, fais-moi l'amour."

Le secouriste n'eut pas besoin de plus d'encouragements pour embrasser toute la peau accessible de son homme alangui sous lui et de libérer les parties cachées de leur prison de tissu.

Le plaisir monta en Carlos sous les assauts adroits de la langue et des doigts de son amant, mais sans qu'il ne puisse le contrôler, une infinie tristesse le saisit en même temps. Les larmes se mirent à couler sur ses joues quand son plaisir atteignit son paroxysme et il ne put réprimer un sanglot lorsqu'il éjacula dans la bouche accueillante.

"Eh babe, tu aurais dû me dire d'arrêter, chuchota TK qui se colla dans son dos en referma ses bras autour de lui.

- Je ne voulais pas que tu arrêtes. Je suis désolé.

- Non, non, ne sois pas désolé, c'est normal, prends ton temps."

Carlos ne comprenait pas ce qui n'allait pas avec lui, il était triste, il se sentait perdu et désorienté, pourtant plus que tout il voulait sentir son amant en lui. Il ne réfléchit pas, il ne voulait plus le faire, ça ne l'avait amené qu'à des mauvaises décisions ces derniers jours, et frotta ses fesses contre le boxer de TK et contre son sexe à moitié érigé.

"T'es sûr ? gémit l'urgentiste dont le membre se gonflait sous ces attouchements.

- Fais-moi ressentir autre chose que ce gouffre."

TK lui fit tourner la tête vers lui et l'embrassa avec tout son amour. Le policier se sentit fondre dans ce baiser, entouré par les sentiments de son homme comme s'ils formaient un fin bouclier repoussant sa tristesse. Il réalisa à peine que son amant s'éloignait de lui et ne comprit qu'il s'était débarrassé de son boxer que lorsqu'il sentit son membre chaud contre sa peau et qu'il s'était saisi du lubrifiant que lorsqu'un doigt humide appuya contre son entrée. Carlos se cambra à l'intrusion et releva une jambe pour la faciliter. TK profita de son changement de position pour passer son autre bras sous lui, autour de sa taille et prendre en main son érection revenue à la vie. Le policier accentua encore sa cambrure, séparant leurs lèvres et gémit sans retenue sous la double stimulation. La bouche de son amant était dans son cou, sur son oreille, le long de sa mâchoire, elle lui chuchotait des mots d'amour et goûtait à sa peau.

Il était rare que Carlos soit aussi passif, mais cette nuit-là il avait besoin et appréciait que TK se charge de l'emmener au septième ciel. Le policier avait la tête qui lui tournait sous le mélange de sensations : le plaisir que lui donnait son amant et la peine qui tentait de s'imposer en lui. Il ne supporta pas de ressentir en plus de la frustration lorsque TK retira ses doigts de son orifice et fondit en larmes.

"Eh, je t'ai fait mal ? s'inquiéta tout de suite le secouriste.

- Non, c'est rien. Prends-moi, sanglota Carlos.

- T'es…

- TK, j'ai besoin de te sentir en moi."

Les pleurs du Latino s'accentuèrent alors qu'il sentait avec soulagement le sexe de son amant se frayer un chemin en lui, c'était de ça qu'il avait besoin à ce moment-là : de se connecter à son fiancé de la plus profonde des manières. Cependant, TK resta immobile une fois enfoncé en lui jusqu'à la garde, toujours dans le dos du policier, il lui fit tourner la tête vers lui d'une main et l'embrassa avec tendresse, pendant que son autre main caressait son torse du bout des doigts. Au fur et à mesure que les larmes de Carlos s'estompèrent, le secouriste resserra son emprise sur la taille musclée et s'enfonça plus encore entre les chairs palpitantes. Il entama des mouvements au départ minimes puis de plus en plus amples qui firent gémir les deux hommes de plaisir, les sanglots cessèrent et furent remplacés par des cris d'extase de plus en plus forts alors que leurs mouvements s'accéléraient et que leurs peaux claquaient l'une contre l'autre avec force. Carlos s'accrochait à son amant comme à une bouée de sauvetage, il lui dévorait la bouche entre deux cris comme s'il était sa bouteille d'oxygène et partait à la rencontre de ses coups de butoir comme s'ils étaient le massage cardiaque qui le gardait en vie. Le secouriste ne le lâchait pas une seconde, répondait à tous ses besoins et plus encore, tant et si bien qu'ils atteignirent le septième ciel ensemble, leurs lèvres scellées ainsi que leurs bassins.

Carlos laissa le sommeil le cueillir sous le regard soucieux de TK. Ce dernier savait que son homme en avait trop manqué les nuits précédentes et avait conscience que s'il ne profitait pas de la détente post-orgasmique pour s'endormir, le chagrin l'en priverait. Avec douceur, il sortit de l'antre chaude, se leva, se nettoya et prit de quoi laver son amant endormi, avant de le reprendre contre lui et de le rejoindre dans les bras de Morphée.