Pour cet OS, un mixte de deux challenges : le thème 47 des soirées à thèmes et l'event "cet endroit me dit quelque chose".

Thème 47 : Lété et les vacances en chansons : Voilà des chansons sur l'été et les vacances. A vous de vous en inspirer pour écrire une histoire qui doit forcément commencer par une phrase extraite des paroles d'une des chansons : "Niagara, L'amour à la plage"

Cet endroit me dit quelque chose : Pour ce défi, il faut écrire une fic qui se passe dans un endroit réel et connu : bibliothèque, musée, château, manoir. Du coup, Il faut glisser dans votre histoire des éléments sur l'histoire du lieu, le décrire et le mettre photo de couverture.

Le texte doit faire 1500 mots minimum dont 300 mots minimum consacré à la description ou à l'histoire du lieu choisi ! Le but étant de nous le faire découvrir au travers d'une fic et de nous faire voyager !


L'amour à la plage

Ce soir j'irai danser le mambo

Au Royal Casino sous les lambris rococo

Après avoir passé l'après-midi à la piscine de leur hôtel, Carlos et TK se préparaient à dîner dans le restaurant du casino situé au rez-de-chaussée. Deux jours auparavant ils s'étaient mariés, la veille ils avaient pris l'avion pour Guayaquil en Equateur, où ils passaient une nuit avant de repartir pour les îles Galapagos. Tous deux sortirent de leur chambre d'hôtel habillés d'un jean noir et d'une chemise, rouge pour Carlos, bleue pour TK, et main dans la main prirent l'ascenseur pour se rendre au dernier étage. A peine les portes furent-elles refermées sur eux et la cabine en mouvement ascensionnel pour trente étages que le secouriste ravi les lèvres de son époux et laissa ses mains glisser sur le torse musclé, seulement protégé du tissu rouge. Carlos réagit tout de suite et plaqua le corps de son mari contre le sien d'une pression de la main sur ses reins. Ils s'embrassèrent avec passion et se séparèrent essoufflés, excités et un peu frustrés lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent dans un ding sonore.

Éblouis, ils découvrirent une salle type colonial, avec des boiseries, des peintures aux plafonds, des espaces délimités par des arches et des colonnes. Les tables rondes étaient recouvertes de nappes rouges bordeaux et étaient dressées avec de la vaisselle blanche. Le couple fut invité à suivre un serveur qui les guida à travers la salle emplie d'une musique douce qui n'était pas encore recouverte par les bruits des convives. Ils passèrent des portes vitrées ouvertes et découvrirent une terrasse qui entourait le restaurant. Elle était recouverte d'un toit dont la charpente était apparente et supportée par des colonnes en bois.

Ils s'installèrent et étudièrent la carte qui était à la fois en espagnol et en anglais. Ils commandèrent et TK entraîna Carlos jusqu'à la balustrade où il s'accouda, le policier se plaça dans son dos, colla leurs corps et encadra le secouriste en plaçant ses mains aux côtés des siennes sur le bois.

Ils restèrent ainsi à observer l'océan qui se teintait de rouge là où il accueillait le soleil couchant et changeait progressivement de couleur dans un dégradé de violets jusqu'à ce que les vagues bleues foncées viennent se jeter contre le ramblais. Ils bougeaient avec lenteur leurs corps au rythme de la musique, tout en restant face à l'astre rouge. La fine pluie ne les dérangea pas, au contraire, elle rendait cette scène irréelle, elle la plaçait dans le domaine des rêves et du fantasme. Carlos se laissa aller à ses envies et posa ses lèvres sur la peau tendre du cou de son époux, il l'embrassa, la grignota et fit soupirer de bien-être le jeune homme dans ses bras.

La pluie viendra me faire oublier

Tu me feras rêver

Comme dans les chansons d'été

C'est l'amour à la plage

La magie de l'instant fut interrompue par le serveur qui leur apporta leur repas, mais le bruit des vagues, de la pluie sur le toit, la vue des alliances à leurs doigts, le regard amoureux de l'autre, la réinstallèrent avec efficacité.

Et mes yeux dans tes yeux

Baisers et coquillages

Malgré la beauté du lieu, ils ne s'y attardèrent pas, ce qu'ils souhaitaient manger à présent n'était pas présent sur la carte.

Entre toi et l'eau bleue

La mer quand vient le temps des vacances

Ils s'embrassèrent à perdre haleine dans l'ascenseur qui les ramenait à leur étage et ne se séparèrent pas quand ils y parvinrent. Les mains étaient déjà passées sous les chemises, elles les froissaient, les déboutonnaient comme si elles cherchaient une source d'oxygène. Les deux hommes haletaient, ils ne pouvaient plus attendre et les quelques pas qu'ils durent faire pour rejoindre leur chambre leur semblèrent faire des kilomètres.

Tremblant alors que TK frottait à travers son pantalon, son entrejambe d'une main, ses fesses de l'autre et qu'il lui laissait un suçon sur la clavicule, Carlos parvint à déverrouiller leur porte et enfin ils trouvèrent l'intimité dont ils avaient besoin.

C'est le temps de la danse entre tes bras toutes les nuits

Et si j'ai le cœur tout retourné

Là je t'embrasserai jusqu'à la fin de l'été.

La porte claqua derrière eux, les vêtements tombèrent au sol, la chambre s'emplit de gémissements, de murmures et de cris d'extase, et la température monta de plusieurs degrés. Les mains de Carlos étaient partout sur son homme et en lui, sa bouche le dévorait dans toute sa grandeur, envoyant TK au paradis avec expertise. Celui-ci n'était plus que plaisir, il voulait plus et suppliait sans mots pour avoir plus, en écartant davantage les jambes ou s'arquant pour ne pas enfoncer lui-même son sexe dans la gorge de son amant. Les réactions de TK excitaient Carlos au plus haut point, il ne put bientôt plus attendre pour se redresser, lubrifier son sexe et pénétrer son mari. S'unir ainsi leur fit tourner la tête de plaisir, comme un raz-de-marée qui submerge tout à son passage, et qui les emporta dans un tourbillon de plaisir. Leurs bassins allèrent à la rencontre de son vis-à-vis, au départ avec douceur et tendresse, mais très vite ils accélérèrent, allèrent de plus en plus fort et de plus en plus loin. TK avait l'impression de se noyer dans les sensations qu'il ressentait et qui l'amenaient toujours plus proche de la voûte céleste, Carlos perdait pied lui aussi dans cette océan de plaisir et tous deux jouirent dans un cri d'extase. L'orgasme qui les saisit les emporta mieux qu'un tsunami l'aurait fait et les laissa sur le lit haletants, presque inconscients. Aucun d'eux n'eut plus la force de bouger et ils s'endormirent enchevêtrés, Carlos toujours au chaud dans le corps de son amant.

Au matin, TK tenait son mari dans ses bras, la tête du policier reposant sur son épaule, une bouffée d'amour et de tendresse l'emplir lorsqu'il posa son regard ensommeillé sur le visage endormi. Après un bref regard à l'heure sur son téléphone, il caressa le corps alangui sur le sien de mouvements aériens. Il observa la peau se contracter au passage de ses doigts, les poils se lever, les muscles frémir et finalement les paupières s'entrouvrir.

"On doit se lever, on a un avion à prendre." chuchota TK alors que Carlos se rendormait, un sourire aux lèvres.

Cette phrase eut le mérite de réveiller le policier qui se tourna sur le dos pour s'étirer comme un chat. La vue du corps nu de son amant fit réagir TK qui ne put -et n'essaya même pas- s'empêcher d'aller embrasser l'intérieur de la cuisse, les testicules puis le sexe à moitié érigé. Carlos gémit, il n'était pas encore tout à fait réveillé, mais déjà dans un nuage de plaisir, pas certain de ne pas être en train de faire un rêve érotique. Cependant la chaleur autour de sa hampe à présent dure comme le roc et l'accélération des mouvements le sortirent tout à fait du monde des songes pour passer dans celui de la luxure et de la jouissance. Il vit des étoiles et sentit son corps s'enfoncer dans la détente post-orgasmique.

"Non, non Babe, ne te rendors pas, souviens-toi, l'avion !"

Avec difficultés, Carlos se leva. Une douche, un café et un petit déjeuner plus tard, il était bien plus alerte, sa valise était fermée et il montait à la suite de TK dans un taxi pour l'aéroport. Ils se tinrent la main tout le trajet, le sourire aux lèvres, heureux d'être ensemble et de se rendre dans cet endroit si spécial pour leur voyage de noces, jusqu'à leur arrivée dans leur villa sur l'île de Santa Cruz. Ils furent accueillis par une femme de petite taille, brune, la peau mâte qui leur fit faire le tour du domicile où ils allaient passer dix jours dans un anglais approximatif. La villa avait trois chambres, une grande salle de bain, un immense salon-cuisine et surtout une terrasse avec une immense piscine. Cependant, ils décidèrent de se changer et de partir explorer l'île. Ils marchèrent sur les routes principalement faites de terre tassée et descendirent vers la mer bleu turquoise. Les habitations étaient blanches, basses et aucun chien ou chat n'était visible dans les rues. Ils arrivèrent devant un rond-point au centre duquel il y avait une statue en forme de tortue géante terrestre, à gauche était indiqué un centre de recherche et de sauvegarde des tortues des Galapagos, à droite le port. Ils décidèrent de prendre à gauche, le chemin était plus étroit, bordé de buissons épineux qu'ils n'avaient jamais vus et au bout ils distinguaient une maison en bois. Ils explosèrent de rire quand ils parvinrent à distinguer les contours du logo du parc, affiché sur le mur de la maison, deux tortues en train de se reproduire, au moins l'objectif du lieu était clair. Une fois remis de leur hilarité, ils s'approchèrent du plan disposé à côté de la maison et découvrirent qu'ils pouvaient faire une promenade autour d'enclos où les tortues étaient élevées jusqu'à être en âge de rejoindre une autre partie de l'île où elles pourraient vivre en liberté. Ils se dirigèrent vers le premier enclos, enfoncé dans le sol, entouré de murs en béton et couvert d'un léger filet, il contenait de toutes petites tortues, d'à peine quelques centimètres. Ils lirent sur le panneau explicatif situé à côté que ces tortues n'étaient sorties des leurs œufs que depuis quelques jours et que leurs carapaces resteraient molles pendant quelques semaines, les rendant vulnérables aux rapaces et autres oiseaux carnivores. Ils découvrirent deux autres enclos protégés de filets avec des tortues de plus en plus grosses avant d'enfin pouvoir observer ces dinosaures à la taille adulte. Ils furent impressionnés de constater que Carlos aurait pu se glisser dans une carapace sans se sentir à l'étroit. Ils terminèrent leur visite et prirent la direction du port.

En chemin, ils observèrent la mer turquoise d'où pointaient des rochers noirs sur lesquels étaient visibles des crabes orange-rouge. Ils tombèrent à plusieurs reprises sur des iguanes marins, ces fossiles vivants qui ressemblaient à des pierres, ils durent faire des écarts pour ne pas marcher sur des otaries dormant au soleil, et observèrent des silhouettes aux ailes pointues qui se découpaient dans le ciel. Enfin ils arrivèrent au port, devant les bateaux se trouvaient des étales en pierre peintes en bleues, sur un sol dallé de tuiles oranges et protégé du soleil par une structure en métal blanc. Les pêcheurs avaient déposé leur butin sur les étales et des femmes les vendaient aux passants, certaines les faisaient même griller au barbecue et les vendaient accompagnés de riz. Le couple décida que c'était l'endroit idéal pour se remplir l'estomac et Carlos partit commander pendant que TK s'asseyait à une table. Le secouriste leva les yeux au ciel et regarda une des silhouettes qu'il avait repéré plus tôt descendre vers le port. Ce ne fut que lorsque l'oiseau survola la criée par l'intérieur qu'il réalisa que celui-ci devait avoir une envergure d'un mètre cinquante à deux mètres. Il était tout noir à l'exception de sa gorge qui était rouge. Le jeune homme réalisa alors qu'il y avait au moins cinq espèces d'oiseaux différents, tous de plus d'un mètre de haut, se promenant sur la place sans avoir peur des hommes autour d'eux. Il sourit, il se sentait vraiment bien, en communion avec la nature.

Carlos ramena leurs plats et les deux hommes mangèrent tout en discutant de la suite de leur programme. Ils décidèrent de profiter de la fin de cette journée pour aller voir les prix des excursions sur les autres îles et organiser leur séjour qui s'annonçait inoubliable.