Thème 52 : Fournaise

Ecrire une fic avec l'une de ces propositions comme point de départ

Vos personnages sont des pompiers prit dans un incendie (volontaire ou accidentel)

TK et Paul évoluaient dans la villa vide à la recherche de la personne qui avait passé l'appel d'urgence. Ils avaient déjà fouillé le rez-de-chaussée et le premier étage, sans trouver personne, ni avoir de réponse à leurs appels quand ils entendirent un bruit au deuxième étage. Ils communiquèrent au reste de l'équipe par radio qu'ils montaient et s'engagèrent dans les escaliers en bois qui craquèrent sous chacun de leurs pas. Tous deux avaient conscience de la dangerosité de la situation, mais la personne avait mentionné des enfants, ils ne voulaient pas prendre le risque de laisser des enfants derrière eux.

Le feu était bien plus fort dans ce qui se révéla être un grenier. Les deux hommes firent un tour rapide, mais n'y trouvèrent personne. Ils décidèrent de quitter les lieux, et retournèrent sur le pallier que pour y trouver un trou béant.

TK sentit son pouls s'accélérer alors qu'il devinait la même réaction chez son ami, ils étaient pris au piège. Paul monta sa main à sa radio alors que TK cherchait un échappatoire autour d'eux. Il y avait bien une fenêtre accessible, mais elle était à l'autre bout des combles. Le new-yorkais fit signe à son collègue qui suivit la direction de sa main et informa le reste de leur équipe de leur plan.

Ils ne perdirent pas de temps et se mirent en route. La chaleur était intense et faisait cuire les deux hommes sous leurs combinaisons. Les poutres s'effondraient autour d'eux, les aspergeant de poussières enflammées et leur bloquant le chemin. La peur grandissait en eux alors que leurs espoirs étaient diminués par les obstacles qui s'accumulaient entre la fenêtre et eux.

TK se concentrait pour ne pas penser à ses parents ou à Carlos, à l'idée qu'il risquait de mourir sans les revoir, sans pouvoir leur dire à quel point il les aimait. Il devait garder toute son attention sur les flammes autour de lui et non sur les yeux chocolat qui lui avaient ré-appris à vivre, à aimer la vie et à se battre pour elle. Il se battait pour continuer à mettre un pied devant l'autre pour atteindre cette fenêtre qui représentait leur seul espoir de survie.

Les minutes qu'il fallut au jeune homme pour parcourir les quelques mètres qui le séparaient de cet espoir lui semblèrent durer des heures, mais enfin, il fut devant. Il se retourna vers Paul pour s'assurer qu'il était prêt à s'abriter des flammes qui allaient être alimentées par l'ouverture de la fenêtre, mais son ami était au sol. TK grogna, et passa l'information à la radio avant de se saisir du bras et du genou de son ami pour le mettre hors du chemin des flammes. La voix de son père résonna dans sa radio pour lui dire que le coussin de sauvetage était prêt pour les réceptionner.

Sans hésiter, il n'avait pas le temps pour ça, il ouvrit la fenêtre et s'accroupit. Il sentit les flammes lui lêcher le dos, le faisant craindre pour sa vie, mais la brûlure se calma et il ignora la douleur dans ses chairs pour se relever. Il jeta un coup d'œil à l'extérieur, s'assura de la présence du coussin et de leurs collègues avant de s'accroupir à côté de Paul. Il souleva le corps inconscient et faillit le relâcher tant la douleur qu'il ressentit lui vrilla le corps, mais il tint bon, s'il échouait à évacuer son ami, il les condamnait tous les deux.

TK serra les dents, amena son fardeau au bord de la fenêtre, demanda confirmation à la radio et laissa tomber Paul. Il le regarda atterrir sur le coussin et vit leurs collègues l'évacuer. Le soulagement qu'il ressentit lorsqu'il fut pris en charge par l'équipe médicale fut de courte durée, abrégée par le sol qui se déroba sous ses pieds. TK se sentit tomber et s'immobiliser alors qu'une douleur intense lui cisaillait les bras. Le bord de la fenêtre, coincé sous ses aisselles, lui avait offert un sursis, mais pas sauvé la vie. Il n'avait plus rien sous ses pieds pour lui permettre de remonter et sauter à son tour.

La voix de son père le suppliait à la radio de répondre, mais il ne pouvait pas s'en saisir sans prendre le risque de lâcher prise. Ses pieds grattaient le mur brûlant à la recherche d'une prise pour se donner l'élan dont il avait besoin, la peur l'avait envahi, les images de ses parents et de Carlos lui donnaient la force de s'accrocher, de ne pas abandonner. Il sentait ses muscles fatiguer ou tétaniser, mais il continuait de s'épuiser à se battre pour survivre.

Enfin, ses pieds trouvèrent un rebord sur lequel s'appuyer et se donner les quelques centimètres dont il avait besoin pour appuyer son torse sur le rebord de la fenêtre. Il laissa le poids de sa combinaison l'entraîner à l'extérieur de la maison.

TK ne put retenir son cri de douleur lorsque son dos meurtri rencontra le coussin de sauvetage, ni le noir de l'envahir. Les voix de son père et de ses amis devinrent un bourdonnement, il pensa à Carlos et il perdit connaissance.