_**Thème 60 : Compte à rebours**_

Pour une raison ou une autre, coup de téléphone, livreur, endormissement passage, le repas qui mijotait dans le four à brûlé en manquant de peu de mettre le feu à la cuisine, votre personnage se retrouve face à une situation de crise. il va devoir trouver une solution rapidement parce que les invités seront là dans une heure.

*1000 mots minimum*


"Ça sent super bon !" déclara TK en entrant dans le loft suite à sa garde.

Le jeune homme était épuisé, il lui restait deux heures avant que son père et que la mère de Carlos n'arrivent pour qu'ils passent le réveillon tous ensemble. Le premier depuis qu'il s'était uni à son beau policier. Il déglutit alors que ce dernier venait vers lui. Vêtu d'un pantalon noir très moulant et d'un col roulé qui dessinait à la perfection chacun de ses muscles, il était sexy à damner un saint.

"Merci. Tout est prêt, la viande finit de cuire. Ca va, toi ?

- Rincé, je crois que je vais dormir un peu avant qu'ils arrivent.

- Vas-y. Un massage, ça te dit ?" suggéra Carlos avant de l'embrasser et de poser ses mains sur les épaules tendues.

TK gémit dans le baiser et guida son mari vers leur chambre. Les vêtements furent vite sur le sol, le secouriste allongé sur le ventre, Carlos assis sur le haut de ses cuisses, massant son dos avec amour. TK gémissait sous les attentions et le policier n'y était pas indifférent. Son sexe se tendait un peu plus à chaque instant et frottait entre les fesses fermes alors qu'il se penchait pour détendre les épaules nouées. L'envie et le plaisir se faisaient de plus en plus forts en lui et bientôt, il n'y tint plus. Il fit descendre ses mains le long du dos, toujours en le massant, jusqu'au fessier tentateur dont il massa les deux globes en se retenant de gémir. A chacun de ses mouvements, il ouvrait ou fermait l'espace qui protégeait l'intimité de son mari et sa vue l'enivrait tout autant que les sons soufflés par TK. Encouragé par les réactions sonores qu'il provoquait, il fit glisser ses doigts jusqu'à l'ouverture tentante et la pénétra de ses doigts. Le bassin du secouriste vint tout de suite à sa rencontre et la passion les submergea.

TK attrapa le lubrifiant dans la table de chevet et Carlos ne perdit pas de temps pour en recouvrir sa hampe. Enfin, il put s'unir à celui qu'il aimait et désirait tant, enfin il put lui faire l'amour comme il le méritait, enfin leurs corps se retrouvèrent avec fougue et dansèrent ensemble jusqu'à l'apothéose.

En sueur, mais heureux, ils s'endormirent entrelacés.

"Merde !" jura Carlos en se précipitant hors du lit.

Le jeune enfila un boxer et courut dans la cuisine. L'odeur de brûlé était partout dans l'appartement et la viande s'était transformée en un morceau de charbon. Il éteignit le four, jeta la nourriture carbonisée, ouvrit toutes les fenêtres et retourna dans la chambre. Il s'habilla de vêtements chauds et ajouta une couette sur TK.

"Qu'est-ce qui se passe ? murmura ce dernier, à moitiés endormi.

- La viande à cramé, je vais voir si je peux trouver en trouver une déjà confite dans un magasin."

L'esprit embrumé par la fatigue de sa garde et par la détente post-orgasmique, le jeune homme ne réalisa pas vraiment la situation dans laquelle ils étaient. Malgré une petite pointe d'agacement, Carlos ne lui en tint pas rigueur. Il lui régla un réveil, récupéra le sac poubelle contenant le brûlé, et sortit. Une fois qu'il se fut débarrassé de la preuve de son oubli, il se dirigea vers un premier magasin.

Le temps défilait alors que Carlos enchaînait les magasins sans succès.

"Carlos ?" retentit une voix qu'il connaissait bien alors qu'il entrait dans une minuscule boucherie à la façade douteuse.

Il regarda derrière le comptoir et découvrit un de ses ex. De gabarit moyen, les cheveux châtins et un regard vert, Jack n'était pas un mannequin, mais il avait du charme.

"Seul pour Noël ? lui demanda Jack. Si tu veux on peut se réchauffer ensemble. "

Carlos, eut un sourire amusé, ce genre de phrases était tout à fait Jack. Il savait que ce n'était pas dit avec malice, juste une conséquence du fait qu'ils ne s'étaient pas vus depuis cinq ans.

"En famille, répondit-il avec un grand sourire en lui montrant son alliance. Ma viande a brûlé, je cherche de quoi la remplacer.

- Oh mais, je ne m'attendais pas à ça ! Félicitations ! Comment il s'appelle ?

- TK.

- Je suis heureux pour toi. Tu sais quoi ? Attends là, deux minutes."

Carlos regarda Jack passer dans l'arrière boutique en se demandant ce qu'il trafiquait. Ses yeux vagabondèrent sur les étalages alors qu'il attendait et il se demanda s'il ne perdait pas son temps, comme tous les magasins qu'il avait visité dans la dernière demie-heure, il avait été dévalisé.

"Tiens, elle est déjà fourrée aux marrons. Elle est pas très grosse, mais j'espère que ça suffira."

Le policier dévisagea son ex-amant qui lui tendait un sac avec une petite dinde prête à être cuite à l'intérieur. Devant son hésitation et son incrédulité, Jack reprit.

"Je me l'étais mise de côté, mais mes plans ont changé à la dernière minute, je n'en ai plus besoin.

- Tu ne passes pas le réveillon seul au moins ? s'inquiéta Carlos.

- Non, non, t'inquiète pas. Je… je t'ai mis une carte avec mon numéro. Appelle-moi si ça te dit de prendre un verre."

Tout criait au policier que le jeune homme lui mentait, mais il n'insista pas. Après cinq ans sans nouvelles, il avait le droit de ne pas vouloir se confier.

"Merci. Combien je te dois ?

- Rien, considère ça comme un cadeau. Une heure au four, cuisson basse température. Régalez-vous bien.

- Merci, je te revaudrai ça.

- Joyeux Noël.

- Joyeux Noël."

Carlos quitta la boutique d'un pas rapide et rentra chez lui, ébranlé par cette rencontre. Il se promit d'en parler à TK, mais plus tard. Son mari était levé et prêt, beau comme un dieu avec son jean noir et son pull vert. Il avait refermé les fenêtres et mit des bougies qui parfumaient la pièce à merveille. Le latino lui déposa un rapide baiser sur les lèvres, enfourna la dinde au four et fila sur la douche.

La sonnette retentit alors qu'il finissait de boutonner sa chemise. Soulagé que tout soit rentré dans l'ordre, il partit saluer sa mère.

Le réveillon fut une réussite, le repas une merveille, mais lorsque leurs invités furent partis, Carlos ne put détourner ses pensées de Jack. Il raconta alors ce qu'il s'était passé à la boutique à TK et avec l'accord du secouriste envoya un message au numéro qui lui avait été donné. Le couple rangea ensuite leur loft, mais Carlos avait un mauvais pressentiment. Jack n'avait pas répondu, par acquis de conscience, il décida de partir à la boutique, accompagné de TK.

Le lieu était éteint, mais la porte d'entrée ouverte alarma les deux hommes. Ils entrèrent avec prudence, mais furent vite guidés par des bruits de pleurs. Ils trouvèrent Jack, dans l'arrière boutique, plusieurs cadavres de bouteilles autour de lui, un couteau dans les mains, la lame posée sur son poignet. Carlos ne perdit pas de temps et se précipita pour le lui retirer, avant de l'attirer dans ses bras.

"Il m'a quitté. Maintenant, je suis seul." sanglota Jack.

Le couple échangea un regard et sans parler se comprit.

"Tu n'es pas seul, viens, notre canapé sera plus confortable."

Le boucher n'était pas en état de protester et le couple ne lui en laissa pas l'opportunité. TK savait trop ce que pouvait ressentir le pauvre homme pour lui en donner l'opportunité. Ils le prirent chacun par un bras et le ramenèrent chez eux.

Le lendemain matin, ils furent là pour écouter le jeune homme et lui promirent d'être là pour lui dès qu'il en aurait besoin. Ils l'invitèrent à passer la soirée du nouvel an avec eux et le laissèrent partir en fin d'après-midi. Ils passèrent la soirée tous les deux, heureux d'avoir pu aider Jack et savourant plus encore leur bonheur à l'idée qu'ils étaient ensemble et mariés jusqu'à ce que la mort les séparent.