_**Thème 61 : Retour pour le réveillon**_
Que ce soit pour un longs voyage d'affaires, un poste à l'étranger, un déploiement, un séjour en prison ou toutes autres chose, cela fait plusieurs années que votre personnage n'a plus passé Noël en famille sauf qu'un événement lui a donné l'envie de revenir ou le force à revenir pour passer le Réveillon de Noël en famille. Quel est cet événement et comment va-t-il être accueilli ?
*1500 mots minimum**
Attention, post saison 4, spoilers !
En cette nuit de Noël, Carlos regardait de loin un agent du FBI refermer les menottes autour des poignets de l'homme qu'il traquait depuis trois ans. L'homme qui avait tué son père, puis son mari six mois après leur mariage. Il se souvenait du désespoir qui l'avait envahi lorsque les enquêteurs du FBI lui avaient interdit l'accès au corps de son amour parce qu'il était en trop mauvais état. Ce salopard avait forcé TK a sauter d'un pont dans un torrent. La douleur de la perte de l'homme de sa vie était toujours aussi vive, c'était ce qui lui avait permis de tenir debout ces dernières années, la douleur d'avoir eu le cœur arraché combinée à la rage de faire payer son assassin.
Le FBI n'avait eu aucun mal à le convaincre de rejoindre l'enquête souterraine qui cherchait à coincer le responsable de ces morts. Carlos avait alors suivi une formation de quelques mois et était devenu un agent sous couverture. Il s'était fait passé pour Juan Gonzales, un mexicain expert en revente de contrebande et avait été mis en contact avec l'homme qu'il cherchait au bout d'un an. S'en était suivi un travail de longue haleine pour se rapprocher de celui qui se faisait appeler "el diablo", puis récolter les preuves dont ils avaient besoin et monter l'intervention qui mena à son arrestation.
Lui-même était arrêté pour protéger son identité, mais il savait qu'il serait libéré dès qu'il serait à l'abri des regards. Ses collègues l'emmenèrent dans les bureaux du FBI où le jeune homme rédigea son rapport. Il n'avait que faire que ce soit le milieu de la nuit, ou Noël, il se sentait vide, sa vie n'avait plus de but, alors autant en finir tout de suite avec cette corvée de rapport. Il termina vers quatre heures du matin, se rasa, se doucha, se changea et décida de lire les chefs d'inculpation contre el diablo. Il comptait attendre que les cafés et les coiffeurs ouvrent avant de quitter les locaux des fédéraux.
Son cœur manqua un battement alors qu'il lisait l'acte, le nom de TK n'était pas dans la liste des victimes tuées par cet enfoiré. Perturbé, il continua sa lecture en lisant en diagonale, à la recherche du nom de son mari. Ce fut dans la rubrique "tentatives de meurtre" qu'il le trouva. Tout se figea pour Carlos, lui qui pensait être veuf depuis trois ans ne l'était pas, le FBI lui avait menti en toute conscience. Son cœur ne savait où aller entre la joie de savoir TK vivant, la rancœur d'avoir été utilisé ainsi par les fédéraux, l'amertume d'avoir perdu toutes ces années avec l'homme de sa vie, la peur qu'il ait refait sa vie sans lui.
Il sortit son téléphone, hésita à appeler TK ou sa mère, mais décida finalement de regarder les horaires d'avion. Il en trouva un qui partait deux heures plus tard, son cœur ne fit qu'un tour, il sortit des locaux fédéraux, et sauta dans un taxi. Il acheta son billet en ligne durant le trajet et arriva juste à temps pour monter dans l'avion. Il passa le vol à essayer de canaliser ses émotions, il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi le FBI lui avait menti ainsi, et essayait de ne pas se faire trop d'espoirs sur l'accueil que TK lui ferait s'il parvenait à lui parler.
A l'arrivée, il se demanda où aller en premier, c'était le vingt-cinq décembre, il y avait tellement d'endroits où son mari pouvait être. Il se décida pour le loft, dont il avait toujours les clés. Il trouva les lieux éteints. La déception fut grande, mais la vue des photos de son couple accrochées aux murs, des signes que TK vivait toujours là le rassurèrent. Le bruit de clés dans la serrure alors qu'il faisait toujours le tour de l'appartement le figea. Il se tourna face à la porte, prêt à tout sauf à découvrir un TK épuisé et aminci qui s'évanouit à sa vue.
Carlos se précipita à ses côtés, le prit dans ses bras et le porta dans le canapé. Inquiet de le soulever sans effort, il le détailla un peu plus et remarqua les cernes sous ses yeux, les joues creusées, les vêtements trop grands. Il lui tapota les joues pour le ramener à lui et souffla de soulagement lorsque ses yeux s'entrouvrirent et que son regard vert brillant se posa sur lui.
"Je rêve ? demanda TK.
- Non, pardonne-moi d'être parti. Je ne savais pas."
Les larmes se mirent à rouler sur les joues du jeune homme allongé et Carlos sentit sa colère contre le FBI enfler alors qu'il découvrait à peine ce qu'avait subi son époux durant son absence.
"Pourquoi ? Pourquoi t'es parti ?" sanglota TK.
Carlos caressait le visage qu'il aimait temps du bout des doigts, ravi que son mari ne se dérobe pas sous son toucher. Il rêvait de ravir ses lèvres, mais savait qu'ils devaient discuter avant.
"Le FBI m'a fait croire que tu étais mort et m'a embauché comme agent infiltré pour arrêter ton assassin."
Les larmes se mirent à couler sur ses joues à lui aussi, des larmes qui reflétaient sa tristesse à l'idée d'avoir perdu celui qu'il aimait, sa colère d'avoir été dupé et sa joie de le retrouver.
"On l'a arrêté hier soir et j'ai découvert en lisant les chefs d'inculpation qu'il y avait eu contre toi une tentative de meurtre."
Il marqua de nouveau une pause pour reprendre son souffle et se noyer dans ces yeux verts qu'il aimait tant.
"J'ai pris le premier avion après avoir lu ça et me voilà. Je te promets TK que si je l'avais su plus tôt je serais tout de suite rentré. Si j'avais su que tu n'étais pas mort, je ne serais jamais parti."
TK étouffa un sanglot et tira sur le bras de Carlos pour l'inciter à se baisser. Il posa sa main sur sa nuque et d'une légère pression l'amena à poser ses lèvres sur les siennes.
Il restait de nombreuses questions sans réponse, mais à ce moment-là, lorsque leurs bouches se retrouvèrent, Carlos n'en eu plus rien à faire. Tout ce qui comptait était son mari, lui prouver que son amour pour lui n'avait pas faibli et l'aimer. Le cœur du policier battait la chamade de joie et d'amour alors qu'il se reconnectait à TK. Ils firent l'amour sur le canapé, plusieurs fois, avant que le New Yorkais ne s'endorme, épuisé.
Carlos le garda dans ses bras, collé contre son torse, et le regarda dormir. Il se demanda ce qu'il lui était arrivé pendant ses trois ans. TK avait de nouvelles cicatrices sur le bassin, le torse et le dos. Il avait aussi des marques sur ses poignets et était très aminci, ses côtes étaient visibles d'une manière alarmante.
Quand le jeune homme se réveilla, il chercha tout de suite Carlos du regard.
"J'ai eu peur d'avoir rêvé.
- Je suis là, je ne pars plus."
TK ronronna presque à ces mots et se tourna pour enfouir son visage dans le cou du Texan.
"Qu'est-ce qui t'es arrivé pendant ces trois ans ? demanda Carlos en caressant le dos de son amant.
- J'ai eu le bassin, la jambe gauche et plusieurs côtes cassées suite à ma chute. J'ai eu besoin de plusieurs mois de repos et de rééducation. Ton départ, sans explication, plus l'inactivité m'ont fait plonger dans la dépression. J'ai tenu bon pour ne pas reprendre la drogue, mais j'ai développé des problèmes d'alimentation. Tommy a refusé de me reprendre dans l'équipe dans mon état et ma dépression a empiré. J'ai, j'ai essayé d'en finir, plusieurs fois. J'ai fait plusieurs séjours à l'hôpital,mais je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à partir, ni à remonter la pente sans toi."
Dire que Carlos avait le cœur en miettes était un euphémisme, sans le mensonge du FBI, il aurait été là pour soutenir TK à chaque étape, pour s'assurer qu'il récupère et puisse retrouver sa place dans la 126.
"Je suis tellement désolé, murmura-t-il. Je te promets d'être là maintenant."
Il sentit TK acquiescer dans son cou et se fit à lui-même deux promesses, la première de toujours être là pour son homme et de l'aider à redevenir le secouriste épanoui qu'il était lors de leur mariage ; et la seconde, de faire payer le FBI pour ce qu'il leur avait fait. Il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre, mais il trouverait une solution pour faire tomber les agents qui s'étaient servis de lui en lui mentant droit dans les yeux.
"Est-ce que tu, chuchota TK après un moment de silence. Tu as eu des amants pendant, pendant cette période."
Carlos fit relever la tête de son époux et l'embrassa avec tendresse avant de lui répondre.
"Aucun, je pensais à toi jour et nuit."
Il l'embrassa à nouveau avant de lui retourner la question.
"Non, j'attendais tous les jours de te voir passer cette porte.
- Je t'aime, Tyler Kennedy Strands Reyes. Je t'aime tellement.
- Je t'aime aussi."
Ils s'embrassèrent à nouveau avant que Carlos ne décide de leur cuisiner quelque chose. TK devait reprendre du poids et des muscles, et il comptait bien s'atteler à l'aider dès à présent.
Alors qu'il finissait de cuisiner, TK, tout habillé, lui demanda d'aller passer des vêtements au-dessus de son boxer. Pendant qu'il s'exécutait, il entendit une voix qu'il reconnut tout de suite.
"Mama !
- Carlitos ? Oh ! Carlitos, Dios !"
Il fut vite étouffé dans l'étreinte d'ours de sa mère et ce ne fut pas la dernière de la soirée puisque TK avait prévenu tous leurs amis de son retour et qu'ils s'invitèrent tous pour passer la soirée au loft.
