Thème 64 : Soirée mondaine

Votre personnage n'est pas un habitué des grandes soirées mondaines, il a même tendance à fuir ce genre de fête, sauf que voilà que ce soit pour son travail, son compagnon/compagne ou pour toute autre raison, le voilà obligé d'assister à l'une des plus grosses soirées de l'année. Comment tout cela va-t-il se passer ? Va-t-il se fondre dans le décor ou se faire remarquer ?

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Carlos souffla avant de sortir de la chambre d'hôtel où il s'était changé. Il se sentait très mal à l'aise dans le costume Louis Vuitton qu'il devait porter pour l'occasion : un pantalon de costume noir, une veste ajustée fermée seulement par un bouton et sans rien en dessous. Il portait aussi une chaîne pavée de cristaux Swarovski, aussi de la maison Louis Vuitton et quelques bagues assorties. Son arme de service était dissimulée sous la veste, mais ne suffisait pas à le rassurer, il devait se fondre dans un groupe de mannequins montants représentant la marque, au milieu des plus grandes stars américaines, pour protéger la parure portée par Natalia Kreska la star montante du grand écran. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il avait choisi pour cette mission, mais il ne pouvait plus reculer.

Il se rendit devant la porte de l'actrice et lui offrit son bras lorsqu'elle sortit, sublime dans une robe Chanelle avec des bijoux en diamants. Lorsque Carlos découvrit la rivière de pierres précieuses qu'elle portait autour du cou, des poignets, aux oreilles et dans les cheveux, il comprit mieux pourquoi le groupe voulait une protection rapprochée.

Ils se rendirent à la limousine qui les attendait au sous-sol, rejoints par quatre mannequins et tous embarquèrent pour un trajet d'une dizaine de minutes jusqu'au tapis rouge déroulé dans la urban contemporary art Gallery. Les flashs se déchaînèrent dès qu'ils mirent un pied dehors et Carlos en fut impressionné, cependant, il était dans son rôle et n'en montra rien. Il copiait l'attitude des mannequins et restait toujours au plus près de Natalia, son malaise ne fit qu'augmenter jusqu'au moment où l'actrice se colla à lui pour faire une photo sulfureuse.

''Souris, nous serons en couverture demain.'' lui chuchota-t-elle.

Il dut se faire violence pour ne pas le repousser lorsqu'elle posa ses lèvres sous son oreille. Pas l'envie qui manquait, mais il était comme figé sous les flashs et par l'idée que TK allait voir ça le lendemain.

''Ne recommence pas, l'avertit-il dès qu'ils entrèrent dans le bâtiment et qu'ils échappèrent à l'œil des caméras. Je suis marié.

- Relaxe, c'est de la comédie. Ta femme n'a pas à être jalouse.

- Mon mari ne sera pas jaloux, mais ça ne lui plaira pas pour autant.''

Le regard excité qu'elle lui lança lui fit lever les yeux au ciel, mais il ne releva pas, tendit son bras à la jeune femme et déambula avec elle entre les œuvres d'art. Soudain, la porte de service sur leur gauche s'ouvrit et trois hommes cagoulés en sortirent. Carlos pressa le bouton d'urgence dans sa manche, poussa Natalia derrière lui et repoussa le premier homme à venir sur eux. Il dut se battre seul pendant plusieurs minutes avant que les renforts n'arrivent.

Quand il put enfin baisser sa garde, essoufflé, il réalisa que sa veste était déchirée en plusieurs endroits et que Natalia le fixait. La jeune femme était au sol et mordillait sa lèvre inférieur sans le quitter pas des yeux. Il lui tendit sa main pour l'aider à se relever, mais une fois debout, elle se laissa tomber dans ses bras.

''Si ton mari et toi voulez un plan à trois, n'hésite pas à m'appeler.'' lui murmura-t-elle avant de chercher sa bouche.

Cependant, il ne la laissa pas faire cette fois, il l'attrapa par les épaules et la repoussa.

''Excusez-moi, je vais vous laisser avec ces officiers, indiqua-t-il en les désignant de la main. Je dois trouver une autre veste.''

Il sortit du bâtiment par la porte de secours, monta dans une voiture de police et fut raccompagné au commissariat où ses affaires avaient été ramenées par ses collègues. Il fut félicité par le commissaire qui lui dit de ne pas s'en faire pour le costume, de faire son rapport et de rentrer chez lui.

Il ne regarda son téléphone qu'une heure plus tard, une fois qu'il eut couché tous les détails sur le papier, pour découvrir un message de son mari qui le fit sourire.

''Il parait qu'on est invités pour un plan à trois… dépêche-toi de rentrer que je vérifie comment on s'en sort à deux…''