DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.
- Là, je la vois ! Indiqua Raven en pointant du doigt le relais érigé au sommet de la Montagne qui se dressait devant eux.
- Donne, lui demanda Clarke en tendant la main pour que la brune lui prête ses jumelles. Il va bientôt faire nuit, soupira-t-elle finalement après quelques secondes d'observation. On ne verra rien s'il y a des pièges. On devrait monter le camp ici et partir tôt demain, suggéra-t-elle à l'adresse de sa mère et d'Anya.
- Restez vigilants ! Cria un garde qui se tenait près d'elles à ses lieutenants, méfiant.
- On en a perdu deux en route, indiqua Abby à ce dernier avant de se tourner vers sa fille, le regard suspicieux. Où est-ce qu'ils sont passés ? Clarke, là on se trouve en territoire ennemi et ces jeunes sont sous ma responsabilité !
- Ils cherchent une entrée, révéla la jeune femme après quelques secondes.
- Une entrée ? Questionna la Chancelière. Ce n'était pas du tout le but de la mission ! S'énerva-t-elle.
- Pour eux si, la détrompa Clarke le regard dur.
- Allez les chercher, et ramenez les, ordonna Abby aux gardes.
- A vos ordres Madame ! Vous deux avec moi ! Ordonna le garde à deux de ses subordonnés.
- Je vais avec eux, se porta volontaire Finn.
- Finn, non attend, l'arrêta Clarke angoissée à l'idée de ce qui pourrait se passer si le jeune homme venait à croiser sur la route des natifs témoins du massacre.
- On a besoin de toi ici, renchérit Raven.
- Pourquoi ? Demanda le garçon, agacé. Pour que vous puissiez me surveiller ? Il faudrait pouvoir me regarder en face pour cela, lança-t-il à Clarke le regard chargé reproches.
- Finn... Tenta de le calmer Raven.
- T'as peur que je fasse quoi ?! S'énerva le jeune homme en s'adressant à la blonde avant de jeter l'arme qu'il tenait dans les mains aux pieds de celle-ci et de partir en courant en direction de la forêt.
- Je vais le chercher, fit savoir Clarke à sa mère, Raven et Anya, en se pressant à la suite du garçon sans attendre leur réponse.
- Je les suis pour m'assurer qu'il ne leur arrive rien de fâcheux, indiqua Anya à la Chancelière avant de leur emboîter le pas.
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- Finn, attend ! L'appela Clarke après quelques minutes à essayer de le rattraper, en vain.
Le garçon finit par arrêter sa course folle et se retourner pour faire face à la blonde qui arriva enfin à sa hauteur.
- C'était un accident, lâcha-t-il abruptement.
Clarke secoua la tête. Elle était incapable de prononcer le moindre mot. Elle aurait tant voulu croire aux paroles du garçon si seulement elle n'avait pas assisté à la scène terrible. Mais elle ne pouvait malheureusement pas s'y résoudre. L'acte commis par Finn et dont elle avait été le témoin était tout sauf accidentel. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser plus longtemps.
Le fil de ses pensées fut brutalement interrompu par Anya qui arrivait vers eux en courant comme si elle avait la mort au trousse, puis par l'agitation soudaine de la faune environnante et le bourdonnement caractéristique du brouillard toxique.
- Il ne faut pas rester là ! S'écria soudain Finn.
- Cours ! Commanda la native en attrapant fermement la main de Clarke dans la sienne et en l'entraînant dans son sillage.
Tous trois slalomaient à toute allure à travers les arbres essayant, en vain, de mettre le plus de distance possible entre eux et le nuage empoisonné.
Clarke eut le réflexe de prévenir Abby et Raven du danger par talkie et de leur ordonner de s'abriter sous leur tente sans attendre, avant d'informer Anya et Finn qu'elle n'avait pas pensé à prendre son sac et qu'ils n'avaient donc, pour leur part, pas de tente pour se mettre à l'abri.
- Ce n'est pas grave, lança Finn. On devrait pouvoir rejoindre le Bunker !
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Après une course effrénée, Clarke, Anya et Finn arrivèrent enfin au Bunker.
Ils ouvrirent précipitamment la trappe et se jetèrent littéralement à l'intérieur avant de refermer à toute vitesse la porte derrière eux.
Enfin en sécurité, soulagés, ils purent enfin reprendre leur souffle.
- Ça va ? Les interrogea Finn après quelque minutes.
- Ouais ça va, le rassura Clarke avant de se retourner pour chercher dans la pièce plongée dans la pénombre d'où provenait l'odeur nauséabonde qui flottait dans l'air ambiant et venait de la prendre au nez.
Ses yeux arrêtèrent soudain leur course sur un corps inerte, visiblement en état de décomposition avancée, étendu sur le sol.
Elle ne put réprimer un haut le cœur et détourna vivement le regard tandis que Finn se précipitait pour recouvrir le cadavre de sa veste et le déplacer dans la salle d'eau, hors de la vue de Clarke et d'Anya qui le regardait avec une franche hostilité.
Les yeux de la blonde se voilèrent de larmes qu'elle tenta de contenir à grande peine. Elle avait la gorge nouée, le cœur serré et l'estomac retourné.
Elle se retrouvait enfermée pour un temps indéterminé dans un espace réduit avec un garçon qu'elle avait aimé mais qu'elle ne reconnaissait plus désormais, ne comprenait plus et qui commençait maintenant à sérieusement l'effrayer.
Son seul soulagement était qu'Anya soit présente et puisse intervenir si les choses venaient à déraper entre elle et Finn, du fait de leur ressentiment respectif.
Elle n'arrivait pas à comprendre comment elle avait pu passer à côté de cette part si sombre du jeune homme et ce qui l'avait poussé à agir ainsi et à bafouer tous ses principes, tout ce qui faisait de lui le garçon dont elle était tombée amoureuse quelques temps plus tôt.
Elle lui en voulait terriblement.
Alors pour essayer de calmer sa nervosité, elle commença à faire les cents pas dans la pièce tandis qu'Anya alla s'asseoir sur le lit au fond de la pièce afin de laisser de l'espace aux jeunes gens qui allaient probablement se confronter bientôt.
- Arrête s'il-te-plaît, finit par lui demander le brun, agacé par ses allers et venus, brisant le silence pesant qui s'était installé dans la pièce depuis de longues minutes. Je suis sûr qu'ils vont bien. Ils avaient tous une tente. Tout le monde avait une tente.
Il s'interrompît quelques secondes pour observer Clarke avant d'ajouter.
- Tout à l'heure tu n'osais pas me regarder et maintenant tu me regardes comme si j'étais l'ennemi...
- Ce n'est pas comme ça que je te vois, le détrompa la blonde contrariée qu'il essaye de deviner ce qu'elle pensait.
- En tous cas tu ne me regardes plus comme avant, lui reprocha Finn. Je voulais attendre le bon moment pour te donner ça, dit-il en se levant et en s'avançant prudemment vers la blonde, qui n'esquissa pas le moindre mouvement, sous le regard attentif de la native qui était prête à intervenir si Finn venait à montrer le moindre signe d'agressivité envers Clarke. Mais je ne suis pas sûr que ce moment arrive un jour, ajouta-t-il tout en tirant un objet de sa poche et en le lui tendant. Je sais que t'y tenais beaucoup...
Il s'agissait de la montre du père de Clarke.
- Où tu l'as trouvée ? Demanda la jeune femme, soudain émue à la vue de l'objet qu'elle avait cru perdu pour toujours.
- Elle était autour de son cou, indiqua-t-il en pointant du doigt la porte de la salle d'eau dans laquelle reposait le corps sans vie du natif.
Clarke releva son regard humide vers le jeune homme, réalisant que c'était les sentiments que lui portait le garçon qui avait cru l'avoir perdue qui l'avaient entraîné dans cette folie meurtrière.
Une vague de culpabilité la submergea tout à coup.
Partagée par des émotions contradictoires et ne sachant comme réagir envers le jeune homme, elle se contenta de le remercier à demi-mot avant de s'éloigner de lui et d'aller trouver refuge auprès d'Anya qui s'écarta sans dire un mot pour lui laisser une place sur le lit.
En se relevant pour se décaler, cette dernière sentit une vive douleur la traverser de part en part si bien qu'elle ne put empêcher un gémissement de lui échapper.
La blonde se tourna alors vivement vers elle, soucieuse.
- Ça ne va pas Anya ? Tu as mal quelque part ?
- Tout va bien Clarke, ne t'inquiète pas, tenta de la rassurer la native alors que la grimace qu'elle affichait disait clairement le contraire.
- Non, laisse moi voir ta blessure, réclama la fille du ciel.
- Ça va je te dis, je ne suis pas en sucre... S'agaça la rousse.
Clarke, les sourcils froncés, se releva pour faire face à Anya.
- Désolée d'insister mais laisse moi regarder s'il-te-plait... Si des points ont sauté, il va falloir désinfecter ta blessure et la recoudre rapidement. Ce serait idiot que tu aies survécu jusqu'à maintenant pour finir par mourir d'une infection à cause de ton entêtement...
Amusée par la tirade de la Princesse du ciel et se retenant de rire, la native capitula.
Elle s'étendit sur le lit et releva légèrement son haut pour laisser apparaître sa blessure aux yeux de la blonde.
En effet, plusieurs points avaient sauté, constata cette dernière.
- Je vais me laver les mains et chercher tout ce qu'il faut pour désinfecter à la salle de bain.
Finn l'arrêta alors qu'elle se dirigeait vers la salle d'eau.
- Lave toi plutôt les mains là-bas, proposa-t-il en pointant du doigt le point d'eau du coin cuisine. Je m'occupe d'aller chercher tout ce qu'il te faut à la salle de bain.
Clarke acquiesça, se souvenant que les sanitaires abritaient le corps sans vie du natif qu'avait tué le garçon.
Ce dernier revint quelques instants plus tard avec tout le nécessaire pour désinfecter la plaie d'Anya ainsi qu'une trousse de secours dans laquelle ils trouvèrent de quoi recoudre.
Clarke vint s'agenouiller près du lit et commença à nettoyer le plus délicatement possible la blessure de sa patiente à l'aide d'une compresse stérile imbibé de sérum physiologique.
Une fois ceci fait, elle s'empara de l'aiguille qu'elle désinfecta soigneusement à son tour avant de poser ses mains de part et d'autre de la blessure d'Anya et de commencer à suturer.
Cette dernière ne put s'empêcher de tressaillir sous le touché de la Skaikru...
Elle fut surprise, malgré la douleur, de trouver plaisant le contact direct de la peau de la jeune femme contre la sienne qui provoqua chez elle des sensations inédites qui la troublèrent profondément.
La concernée releva ses yeux bleus comme l'océan vers elle.
- Je t'ai fait mal ? S'inquiéta-t-elle, les sourcils froncés. Je suis désolée...
- Non, articula Anya, embarrassée, essayant de ne rien laisser paraître de son trouble.
Clarke hocha la tête avant de reporter toute son attention sur la blessure. Elle la referma le plus proprement possible, avant d'appliquer sur la blessure un pansement compressif trouvé dans le nécessaire ramené par Finn et qui, elle le savait, aiderait la plaie à cicatriser plus rapidement et éviterait qu'elle ne se réouvre de nouveau si elle était amenée à devoir fuir face à un nouveau danger.
Une fois son travail terminé, elle se releva et invita Anya à rester allongée encore un petit moment et à se reposer. Elle l'aiderait à se redresser quand ils pourraient enfin quitter le bunker.
La native, bouleversée par ce qu'elle venait de ressentir, ne protesta même pas.
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- Le brouillard est tombé, déclara Finn en redescendant dans le Bunker.
Clarke acquiesça mais ne bougea pas d'un pouce.
- Clarke... L'interpella de nouveau le brun.
- Tous ces gens... Ils étaient pas armés, souffla la jeune femme en secouant la tête.
- Il faut qu'on sorte d'ici, répéta Finn, essayant de détourner le sujet de la conversation qui commençait à prendre un tour déplaisant.
- Je ne te reconnais plus Finn, je ne sais plus qui tu es, continua tristement la blonde.
- Moi non plus, admit le garçon la voix tremblante. Je ne me reconnais plus...
- Mais qu'est-ce qu'on est devenus ? Demanda-t-elle, avant de se lever enfin de sa chaise et de se diriger près du lit où Anya s'était assoupie.
- Anya, l'appela-t-elle doucement. Il est temps pour nous de remonter à la surface et de rejoindre les autres... Le brouillard toxique est retombé.
La native hocha la tête en ouvrant doucement les yeux, avant de se redresser sur ses coudes, prête à se relever.
- Attend, laisse moi t'aider, proposa la blonde en lui tendant le bras. Vas-y doucement...
La native hésita quelques secondes avant de finalement prendre appui sur le bras que la jeune femme lui tendait.
- Merci, souffla-t-elle une fois sur pieds.
- Je t'en prie, sourit Clarke, heurtant de nouveau le cœur de la native.
