DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.
Clarke, Anya et Finn retrouvèrent Raven et Abby à l'endroit où ils les avaient quittées un peu plus tôt.
Ces dernières leur apprirent que Bellamy et Octavia n'étaient pas encore revenus mais savaient qu'ils devaient se rejoindre ici, donc leur suggérèrent de ne pas s'inquiéter de leur absence pour le moment.
Puis, elles leur annoncèrent qu'elles avaient réussi à intercepter les communications du Mount Weather. Cela leur avait permis d'apprendre que le brouillard toxique était en réalité une arme contrôlée par les hommes de la Montagne. Mais cela signifiait aussi que s'ils voulaient continuer à les écouter cela impliquait de ne finalement pas détruire l'antenne qui abritait le brouilleur de réseau.
Clarke réfléchit un court instant. Pouvoir espionner les communications des hommes de la Montagne à leur insu était inespéré et leur offrait un avantage stratégique considérable auquel ils ne pouvaient se permettre de renoncer s'ils voulaient réussir à sauver leurs amis, même si cela impliquait de ne finalement pas pouvoir contacter les autres stations de l'Arche tombées sur Terre...
Clarke leva les yeux vers sa mère. Les deux femmes n'eurent pas besoin d'échanger le moindre mot pour se comprendre.
L'affaire était entendue.
- 47 des nôtres sont prisonniers dans cette Montagne depuis trop longtemps. On va aller les libérer, déclara finalement la Chancelière avant d'étreindre sa fille.
Elles furent toutefois interrompues dans leur élan mutuel d'affection par une agitation soudaine en provenance de la forêt.
Quelqu'un courrait vers eux, appelant à l'aide.
Sur le qui-vive, les gardes leur ordonnèrent de ne pas bouger et allèrent au-devant du danger, armant leur fusil qu'ils pointaient désormais en direction des arbres.
Inquiète, Anya s'approcha instinctivement de Clarke et vint se placer rapidement devant elle, trop exposée à son goût, afin de pouvoir faire barrière de son corps s'il s'avérait que la personne qui se dirigeait vers eux soit armée, mal-intentionnée et ne leur tire un quelconque projectile dessus.
Elle n'était pas enchantée à l'idée d'être de nouveau blessée alors qu'elle était loin d'être rétablie mais si cela signifiait épargner la vie de la Princesse du Ciel, qui était reconnue comme la seule leader légitime des Skaikru par les natifs et qui serait en tant que telle seule à même de trouver un terrain d'entente avec le Commandant alors prendre le risque d'être blessée une nouvelle fois en valait la peine. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi le peuple du ciel et l'entourage de Clarke n'assurait pas mieux la sécurité de la jeune femme alors que sans elle leur avenir était compromis.
Mais les gardes abaissèrent leurs armes en découvrant l'identité de l'homme qui arriva chancelant devant eux, le visage ensanglanté.
Il s'agissait de nul autre que Thélonius Jaha, ancien Chancelier de l'Arche.
- J'ai un message de la part du Commandant, annonça gravement ce dernier.
- Quel message ? Demandèrent Clarke et Abby d'une même voix.
- Partir ou mourir, dévoila-t-il. On a deux jours pour prendre une décision.
La gorge nouée, Clarke adressa un regard lourd de sens à Anya.
C'était le moment ou jamais pour la native de retourner auprès des siens et de tenir la promesse qu'elle avait faite à la fille du ciel un peu plus tôt.
Elle allait devoir tenter de convaincre son Commandant de ne pas punir tout un peuple pour les crimes d'un seul homme et ça n'allait visiblement pas se révéler être une mince affaire.
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À l'orée de la forêt bordant Camp Jaha.
- J'espère que tu sauras faire entendre raison à ton Commandant, souffla Clarke la tête basse, persuadée que son peuple était condamné à cause de la folie meurtrière de Finn.
- Je vais tout faire pour, tenta de la rassurer Anya. Fais moi confiance et tiens toi prête à le rencontrer. Même si j'arrive à me montrer suffisamment persuasive, tu es considérée par les miens comme le leader légitime de ton clan. Il voudra sûrement te jauger avant de prendre une décision définitive concernant votre sort.
Clarke acquiesça.
La rousse qui lui faisait face esquissa un léger sourire avant de tendre la main pour venir attraper l'avant-bras de la blonde.
- Puissions nous nous revoir, souhaita-t-elle selon la formule native consacrée.
- Puissions nous nous revoir, répéta la Skaikru, l'estomac noué par l'appréhension.
C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher de redouter le pire et était inquiète pour sa nouvelle amie, toujours convalescente. Elle espérait qu'elle ne ferait pas de mauvaise rencontre sur la route la séparant du camp des natifs et que son Commandant ne lui ferait pas payer d'avoir créé des liens avec certains membres du peuple du ciel.
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Camp Jaha.
- Vous avez du entendre la rumeur. Je suis désolée de vous dire qu'elle est fondée, révéla la Chancelière au peuple du ciel. Les natifs arrivent. Nous avons une décision difficile à prendre. Heureusement, le Chancelier Jaha a réussi à nous rejoindre. Ensemble nous évoquons toutes les options.
- Mais par précaution, il faut partir, intervint Thélonius. Sans attendre ! Prenez ce que vous pouvez, il faudra peut-être qu'on s'en aille rapidement.
- Mais pour aller où ? Lança un homme dans la foule qui faisait face au Chancelier.
- Je n'en sais rien ! Avoua le concerné. C'est tout ce que je peux dire. Mais il y aurait un endroit... La Cité des Lumières, de l'autre côté de la Zone Morte, expliqua-t-il vaguement.
- Et qu'est-ce qui vous fait croire qu'on y arrivera vivant ?! Lança quelqu'un d'autre.
- On est bien arrivé jusqu'ici, rappela Jaha. J'ai foi en nous. Et pour l'instant, compte tenu de l'alternative, c'est un choix qui me convient.
- Pas pour nous ! Ne put s'empêcher d'intervenir Clarke, qui tentait à grande peine de contenir la colère qu'avait suscitée chez elle les mots de l'ancien Chancelier. Si on s'en va, que vont devenir nos amis enfermés au Mount Weather ? Le questionna-t-elle, scandalisée a l'idée qu'il puisse envisager une seule seconde de les abandonner à leur sort sans autre forme de procès.
- Ta mère vient de le dire, lui répondit Jaha. On a une décision très difficile à prendre. Mais le moment est venu, pour chacun d'entre nous, de nous poser cette question. Est-ce qu'on veut que l'histoire de notre peuple s'arrête ici ? Est-ce qu'on est descendu sur Terre, juste pour se faire tuer demain ?! Parce que si on ne s'en va pas, lorsque le soleil se lèvera, c'est exactement ce qui nous arrivera.
- Aucune décision n'a encore été prise, tempéra Abby sentant à l'agitation qui commençait à gagner la foule à leurs pieds qu'il ne fallait pas aller plus loin pour le moment. En attendant, veuillez vous présenter à votre directeur de section et rassembler les kits d'urgence.
Alors que Clarke s'apprêtait à rattraper sa mère qui s'était retirée à l'intérieur de la station, elle fut interrompue par Bellamy qui lui attrapa le bras et la retourna face à lui.
- Hey, où tu étais passé ? Se renseigna la jeune femme, surprise.
- J'étais à la navette, dévoila le jeune homme. Il faut que tu viennes avec moi tout de suite, l'implora-t-il, visiblement agité.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? S'inquiéta soudain Clarke.
- Je t'expliquerai en chemin, proposa le brun. Prend une trousse médicale. Rendez-vous au passage de Raven, dit-il avant de s'éclipser.
- Tout ça c'est de ma faute, se désola Finn qui était resté en retrait pendant sa conversation avec Bellamy. Les natifs nous attaquent à cause de moi...
Clarke se retint de justesse de confirmer et d'enfoncer encore un peu plus le jeune homme qui semblait enfin réaliser la gravité et la portée de son geste fou.
- Les natifs nous attaquent parce que c'est ce qu'ils font toujours Finn, essaya-t-elle de relativiser.
- Suis Bellamy, lui recommanda ce dernier. Ta mère dit qu'aucune décision n'a été prise. Si ça évolue, je te tiens au courant.
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Une fois qu'ils furent arrivés à la navette, Bellamy invita Clarke à monter à l'étage.
Elle put y découvrir Octavia qui ne semblait pas en joie assise dans un coin, qui tenait dans ses bras ses genoux qu'elle avait remontés contre sa poitrine. Puis, quelques secondes plus tard, c'est avec étonnement qu'elle vit Lincoln enchaîné et qui semblait complètement possédé, à l'instar des démons auxquels elle avait eu affaire avec Anya alors qu'elles fuyaient le Mount Weather quelques jours plus tôt.
- Ça va aller, ça va aller, tenta de la rassurer Bellamy. On lui a mis des entraves.
- Je n'arrive pas à croire qu'on en soit revenu là, lâcha la blonde, sidérée.
- Tu crois que tu peux l'aider ? L'interrogea Octavia, anxieuse.
- J'en ai aucune idée, avoua Clarke désemparée. Je savais que les hommes de la Montagne contrôlaient les démons. Mais j'étais loin de me douter que c'était eux qui les fabriquaient.
- S'ils ont fait ça à Lincoln, qu'est-ce qu'ils ont fait à nos amis ? Pensa tout haut Bellamy.
Clarke qui ne quittait pas le natif des yeux, essayant d'évaluer la situation tout en se tenant à une distance raisonnable de lui, redoutait le pire concernant ses amis captifs des hommes de la Montagne en voyant l'état dans lequel ils avaient réussi à mettre un homme de la stature du natif qui était une force de la nature.
Soudain, Lincoln se mit à trembler.
- Il est en train de convulser ! S'alarma la blonde.
- Ok mais ça veut dire quoi ? Demanda bêtement Octavia.
Clarke qui poursuivait son observation, et réfléchissait à toute vitesse pour trouver une solution pour aider l'homme mal en point, remarqua qu'il était blessé au genoux.
- Sa jambe ? Qu'est-ce qu'elle a ? Se renseigna-t-elle.
- Je lui ai tiré dessus, dévoila Octavia penaude.
- Clarke, l'interpella Bellamy. Il a perdu beaucoup de sang.
La concernée hocha la tête. Même si elle n'était pas rassurée, il fallait qu'elle essaye de s'approcher de l'homme pour évaluer l'étendue de ses blessures et vérifier si elle ne pouvait pas trouver le moindre indice pouvant la renseigner sur la façon dont les Montagnards s'y étaient pris pour le transformer en démon.
- Vous pouvez éclairer son cou ? Demanda-t-elle à ses deux acolytes.
Octavia dirigea la lumière de sa lampe torche vers le cou de Lincoln ce qui permit à la blonde de remarquer des traces de piqures.
- Des marques d'injections, releva-t-elle.
- Tu crois qu'il a été drogué ? La questionna Bellamy.
- Oui c'est possible, répondit Clarke.
L'une des chaînes qui entravait le natif céda et celui-ci se jeta sauvagement sur la blonde qui se tenait bien trop proche de lui, et qui n'eut pas le temps de se mettre hors de sa portée.
- Lincoln ! Cria Octavia, en se précipitant vers lui dans l'espoir de l'arrêter.
Mais l'homme la repoussa violemment et continua à malmener Clarke qui se protégeait comme elle le pouvait de ses assauts et tentait avec difficultés de l'empêcher de la mordre comme il semblait en avoir envie.
Fou de rage de voir Clarke et sa petite sœur ainsi malmenées, Bellamy ne perdit pas une seconde pour intervenir et commença à rouer de coups le natif pour lui faire lâcher sa prise sur sa malheureuse amie.
Il y parvint avec difficultés cependant, et il n'eut pas le temps de reprendre son souffle que la deuxième chaîne qui entravait le natif céda à son tour. Il se précipita alors sans réfléchir vers Lincoln, afin de l'empêcher de blesser l'une des deux femmes mais il lui fut impossible d'avoir le dessus sur lui et de le maîtriser.
L'homme était bien trop fort.
Rapidement il fut mis à terre et si Octavia n'était pas intervenue et n'avait pas réussi à l'assommer à l'aide d'une barre de fer, il serait sans doutes déjà mort.
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- C'est vrai ? On évacue ? S'enquit le lieutenant Miller auprès de la chancelière Griffin.
- Je viens de donner l'ordre, confirma Abby.
- Mon fils est à l'intérieur de cette Montagne, lui apprit l'homme.
- Je le sais, se désola Abby. Et croyez moi s'il y avait une autre solution, je l'aurais choisie. Mais je peux vous jurer que dès que l'on sera en sécurité, on volera à leur secours.
- Non, moi je ne vais nulle part, la détrompa le garde.
- Si, le contra la Chanclière. La garde dirige l'évacuation. Si vous restez vous commettrez une infraction ! Lui rappela-t-elle sévèrement.
- Alors ordonnez moi de rester, la supplia l'homme, désespéré. Les autres parents dans mon cas n'iront nulle part. Je peux les protéger.
- Autant vous ordonner de mourir, souffla Abby. Vous croyez que c'est ce que voudrez votre fils ?
- Abby s'il-vous-plaît ! Insista Miller. Vous avez retrouvé votre fille... Je ne veux pas abandonner mon fils...
- Sergent ! Rassemblez vos affaires et présentez vous au Major Byrne. Les natifs vont attaquer à l'aube. Je veux qu'il ne reste plus personne dans ce campement à ce moment là ! Ordonna-t-elle durement. C'est clair ?
L'homme ne répondit pas.
- Est-ce que c'est clair sergent ?
Il acquiesça à contre-coeur.
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Clarke, Bellamy et Octavia avait de nouveau entravé le natif toujours inconscient et étaient désormais agenouillés près de lui.
- Il faut qu'on stoppe l'hémorragie et qu'on retire la balle, expliqua Clarke qui examinait de plus près sa blessure à la jambe. Maintiens sa jambe s'il-te-plaît, demanda-t-elle à Bellamy.
Le jeune homme s'exécuta sous l'œil inquiet d'Octavia qui, ne pouvant plus supporter de voir Lincoln dans cet état se leva pour quitter la pièce.
- Écoute, l'arrêta son frère. Quand il n'aura plus de drogue dans l'organisme, ça ira mieux.
- Tu peux rien faire pour moi cette fois-ci grand-frère, l'informa Octavia, défaite, avant de quitter la navette précipitamment.
Une fois à l'extérieur, elle prit une grande bouffée d'air frais avant que son œil ne soit attiré par une fleur blanche déposée sur la branche d'un arbre.
Il s'agissait exactement des mêmes fleurs dont Lincoln se servait pour lui donner des rendez-vous au début de leur relation.
Curieuse, la jeune femme ne put s'empêcher de s'approcher de l'arbre en question quand quelqu'un la saisit brusquement par l'arrière et lui plaqua une main sur la bouche pour l'empêcher de crier.
- Chut... Commanda l'homme qui la tenait prisonnière avant de la relâcher quand il fut certain qu'elle ne crierait pas.
- Nyko ! Reconnut Octavia. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Nos éclaireurs sont déjà arrivés. Le Commandant va tenir parole, l'informa-t-il. Si vous ne partez pas vous mourrez. Malgré tous ses efforts, Anya n'a pas réussi à la convaincre que seul le coupable méritait la mort. Octavia, tu m'as sauvé des démons maintenant c'est à mon tour de te sauver toi aussi. C'est ce que Lincoln aurait voulu.
Un cri provenant de la navette retentit, interpelant l'homme.
- C'est quoi ? S'inquiéta-t-il.
- C'est Lincoln, dévoila la brune.
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- Ta mère serait fière de toi Clarke, la félicita Bellamy, tandis que la jeune femme qui avait retiré la balle de la jambe du natif était désormais en train de la bander pour faire cesser les saignements en attendant d'avoir le matériel nécessaire pour suturer la blessure proprement.
- Ma mère saurait le soigner correctement, le détrompa la jeune femme.
Alors que les deux jeunes gens se levaient, Octavia réapparut dans la pièce suivie de Nyko.
Ne connaissant pas l'homme, Bellamy méfiant s'empara de son arme et la pointa d'un air menaçant en direction du natif qui suivait sa petite soeur.
- Bellamy non ! L'arrêta sa petite soeur. C'est l'ami de Lincoln. Il est guérisseur.
- Il convulse encore ! S'écria Clarke alors que l'homme étendu sur le sol était de nouveau pris de tremblements incontrôlables.
Nyko s'approcha de lui et déroula sa trousse de soigneur sur le sol. Après quelques secondes d'hésitation, il s'empara d'une fiole.
- Qu'est-ce que c'est ? Demanda Clarke suspicieuse.
L'homme ne répondit pas, se contentant de déboucher le flacon et s'apprêtant à verser quelques gouttes du liquide dans la bouche du malade.
- You gone plei Ste odon, murmura-t-il en regardant Lincoln d'un air profondément affecté.
Clarke qui reconnut les mots qu'avaient prononcé Anya quand elle avait cru sa fin venue, mit sa main entre la fiole et la bouche de Lincoln sans une seconde d'hésitation.
- Attendez ! L'interrompit-elle.
- Range ça ! Maintenant ! Ordonna Bellamy qui pointait de nouveau son arme sur lui.
- You gone plein Ste odon, répéta Clarke pour elle même. C'est ce qu'ils disent avant de mourir... Ce n'est pas un remède pour le guérir... Il a l'intention de le tuer !
- Nyko ! S'exclama Octavia. C'est vrai ?!
- Oui, confirma le guérisseur. Dans son cas, la mort est la seule issue Octavia...
- Attendez, l'arrêta Clarke. J'ai peut-être une idée pour le ramener.
- J'ai jamais rien vu d'efficace pour les personnes dans son cas, lui apprit tristement Nyko.
- Il faut qu'on s'en aille ! On lève le camp ! Les informa Finn qui fit sursauter tout le monde, personne ne l'ayant entendu arriver.
- Toi ! Le reconnut soudain le soigneur. Meurtrier ! Meurtrier ! Hurla-t-il en se jetant sur lui.
- Lâche le ou je te bute ! Menaça Bellamy.
- Tu as massacré mon peuple ! L'accusa l'homme, fou de rage en lui enserrant le cou. Des anciens ! Des enfants ! Des innoncents !
- Nyko, tu vas le tuer ! Gémit Octavia.
- Le sang sera vengé par le sang ! Rugit le natif en serrant de plus belle.
- Octavia, bouge de la ! Lui ordonna Bellamy.
- Bellamy non ! Ne tire pas sur lui ! Non !
Clarke sentant que la situation était sur le point de dégénérer, attrapa une matraque électrique qui traînait dans un coin de la navette et électrocuta Nyko, ce qui lui fit immédiatement lâcher sa prise.
- Lincoln ? Appela Octavia, réalisant qu'il était de nouveau inerte. Il respire plus ! Paniqua-t-elle en se précipitant près de lui.
Clarke accourut sans attendre et prit son pouls.
- Son coeur s'est arrêté, confirma-t-elle. Pousse toi ! Demanda-t-elle afin de prendre sa place auprès de Lincoln.
Elle entama un vigoureux massage cardiaque qui dura d'interminables secondes avant que le coeur du natif ne ne finisse par repartir de lui même et qu'il ne reprenne une grande respiration.
- Il était mort ! S'exclama Nyko abasourdi. Comment tu as fait ça ?!
- Tu as déjà essayé de ramener des démons c'est ça ? Le questionna alors Clarke les sourcils froncés. Et ils sont tous morts comme ça ?
Nyko hocha la tête.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Bellamy tandis que Clarke se relevait avec une lueur de détermination nouvelle dans le regard.
- Je sais comment empêcher l'attaque si Anya échoue à convaincre le Commandant ! Annonça la jeune femme avec aplomb.
- Je te confirme qu'elle a bel et bien échoué, lui annonça le guérisseur. Des éclaireurs arrivent et ils sont suivis des meilleurs soldats de la coalition, menés par le Commandant lui-même...
La jeune femme déglutit difficilement. Alors c'était quitte ou double. Soit sa solution fonctionnait, soit son peuple était perdu.
- Il est stable pour l'instant... On devrait y aller, dit elle à l'attention de Finn. T'es prêt ?
- Même si t'arrives à sauver Lincoln, il ne sera plus jamais le même, dit le garçon. Toutes les choses qu'il a faites vont le hanter à jamais.
- Pas forcément, nia Clarke.
- Si, forcément, insista Finn.
- On peut sauver Lincoln, affirma la blonde. Et toi aussi, ajouta-t-elle en essayant d'y mettre le plus de conviction possible même si elle savait pertinemment que cela s'avérerait compliqué.
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Camp Jaha, à l'extérieur de la station.
- Tu as pris la bonne décision Abby, essaya de la rassurer Thélonius qui voyait que la nouvelle Chanclière était en proie au doute.
- Maman ! Les interrompit Clarke qui venait d'arriver dans le camp, accompagnée de Finn.
- Où t'étais passée ? S'inquiéta la plus âgée. On lève le camp.
- Non maman, objecta Clarke. Je sais comment empêcher l'attaque.
- De quoi est-ce que tu parles ? Demanda Jaha, confus.
- On a pas réussi à négocier avec les natifs malgré l'aide d'Anya parce qu'on avait rien à leur offrir jusque là. Mais la menace qu'ils craignent le plus vient des démons. Et je crois qu'on a trouvé le moyen d'éliminer cette menace une bonne fois pour toute, expliqua la jeune femme.
- Et comment ? Questionna Abby.
- Abby, l'arrêta l'ancien Chancelier. Tu n'envisages quand même pas sérieusement de renoncer à lever le camp ?
Elle n'eut pas le temps de répondre, alertée par les cris provenant d'autres Skaikru.
- Qu'est-ce qui se passe ?! S'écria un homme.
- Par là, tu vois ? Lui montra une femme.
Clarke, Finn, Abby et Jaha portèrent leur regard dans la direction indiquée par la femme et virent au loin, à l'orée de la forêt qui bordait le camp, des torches s'allumer par centaine.
Les natifs étaient arrivés et voulaient le leur faire savoir.
- Ils sont là, annonça gravement Thélonius.
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Camp Jaha, salle du conseil à l'intérieur de la station.
- Ils n'attaquent pas encore, fit remarquer Clarke aux membres du conseil. Ça veut dire qu'il nous reste du temps.
- 2h avant le levé du jour, lui précisa sa mère.
- Laissez moi aller voir le Commandant et lui faire ma proposition. C'était le second d'Anya qui le connaît bien et qui a dit qu'il m'écouterait peut-être.
- On ne sait même pas si le Commandant est là, objecta Jaha.
- Si on le sait, intervint Finn. Nyko nous l'a dit. Il faut la laisser essayer. On a plus rien à perdre.
- Abby, s'agaça Thélonius. On perd un temps précieux ! Cède moi le pouvoir maintenant. Laisse moi reprendre les rênes et diriger cette évacuation.
- Attend, l'interrompit la Chancelière. Clarke tu as dit que Lincoln présentait des symptômes de sevrage mais on ne sait même pas de quoi il est en train d'être sevré... La désintoxication elle-même pourrait le tuer.
- C'est là que tu interviens maman. Il faut que tu arrives à le garder en vie et à le réanimer comme je l'ai fait tout à l'heure, s'il fait un nouvel arrêt cardio-respiratoire.
- Et si je n'arrive pas à le sauver ? Demanda Abby.
- C'est pas une option, annonça Clarke. On ne peut pas échouer...
- On va vraiment tout risquer au nom d'un bluff ? S'emporta Jaha. Abby on a une issue certaine ! On a la possibilité de sauver la vie de notre peuple !
- Non pas de tout notre peuple, s'énerva Finn en faisant référence aux 47 de leurs amis prisonniers des hommes de la Montagne.
- On reviendra plus tard pour sauver les jeunes qui sont enfermés au Mount Weather.
- Vous savez comme moi que ce sera impossible ! S'insurgea Finn.
- Ça commence à bien faire ! Gronda Jaha. Si tu ne donnes pas l'ordre de démarrer l'exode, ils vont tous nous tuer ! S'adressa-t-il à Abby.
- Je suis désolée, s'excusa cette dernière en plantant ses yeux dans ceux de l'ancien chancelier. Mais je ne donnerais pas cet ordre.
- Abby, donne cet ordre ! Insista l'homme sous le regard des deux jeunes qui assistaient à l'affrontement entre les deux adultes.
- Non ! Tint bon la blonde.
- Je suis, jusqu'à nouvel ordre, le Chancelier élu de l'Arche ! Je ne te laisserai pas mettre en péril la vie de mon peuple, est-ce que c'est clair ?! Alors je vais te le demander une dernière fois Abby. Donne l'ordre de débuter l'exode.
- Non ! Répéta la Chancelière en titre. Tu as bientôt fini ?
L'homme lui adressa un regard assassin avant de se diriger vers la porte et d'interpeler les gardes.
- Sergent Miller, Major Byrne, je dois relever le Docteur Griffin de ses fonctions. Placez ces trois individus en détention, leur ordonna-t-il. Mais assurez-vous qu'ils seront prêts à partir avec nous dans l'heure qui vient. Sur le champ Major ! S'écria-t-il soudain. Ou alors vous aurez vous aussi le sang de tout notre campement sur les mains.
Les deux soldats ne bougèrent cependant pas d'un pouce.
- Major Byrne, Sergent Miller, les interpela alors à son tour Abby. Mettez le Chancelier Jaha en cellule.
- Oui Madame, répondit Byrne avant de s'avancer vers Thélonius.
- Tout ce qu'on a fait pour survivre, vous le jetez par la fenêtre pour quoi ? Demanda-t-il à Abby.
- Parce que j'ai gardé la foi moi aussi, répondit cette dernière. La foi en ma fille, ajouta-t-elle.
- Merci, souffla Clarke, reconnaissante envers sa mère de lui témoigner ainsi sa confiance.
- J'envoie une patrouille avec toi, déclara-t-elle.
- Non, refusa la plus jeune. Ce serait perçu comme une aggression. Je dois absolument y aller toute seule. Finn va t'amener voir Lincoln.
- Si tu t'es trompée, on va tous mourir. J'espère que tu sais ce que tu fais, souffla la plus âgée.