DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.
Merci à toutes celles et ceux d'entre vous qui ajoutent cette histoire dans leur liste de favori et de suivi et qui prennent le temps de me laisser des commentaires !
Trois semaines.
Trois longues semaines s'étaient écoulées depuis l'affrontement sanglant qui avait opposé les Skaikru aux habitants de la Montagne.
21 jours s'étaient lentement égrainés depuis que Clarke avait été forcée, à cause de l'entêtement irrationnel de Cage Wallace, d'actionner le levier et d'irradier le niveau 5...
Et, en même temps, d'arracher la vie à de nombreux innocents.
Si avec l'aide de Bellamy et grâce à l'ingéniosité de Jasper et Monty, ils avaient miraculeusement réussi à épargner Maya et avec elle plusieurs enfants en les rassemblant in extremis dans une salle de classe qu'ils avaient réussi à calfeutrer, la fille du ciel avait été bien incapable de s'en réjouir...
Car elle avait privé tous ces jeunes de leurs parents.
Elle avait fait de chacun d'entre eux des orphelins.
Pour compenser leur terrible perte, la jeune femme avait fermement bataillé pour s'assurer que chacun d'entre eux se voit offrir un don de moelle de la part d'un membre du peuple du ciel et puisse trouver un nouveau foyer en remontant à la surface, en étant accueilli à Camp Jaha.
Elle avait elle-même tenu à effectuer deux dons, dont l'un avait bénéficié au fils de Carl Emerson.
Mais Clarke n'avait pas pu supporter bien longtemps le poids de leurs regards tantôt craintifs, tantôt accusateurs et avait finalement décidé de partir s'exiler en forêt.
Elle avait eu besoin de se retrouver seule.
En tête avec elle-même.
En tête à tête avec ses démons.
Pour tenter de les apprivoiser et d'apprendre à vivre avec eux.
Ou de se laisser définitivement emporter par eux et d'accepter de perdre la raison.
Ce fut donc avec la ferme résolution de s'éloigner des siens pour une durée indéterminée qu'une nuit, sans prévenir personne, elle était partie et s'était littéralement évaporée dans la nature.
Sa marche l'avait dans un premier temps conduite à l'ancien campement des 100, où elle avait pris le temps de se recueillir quelques instants.
Les larmes aux yeux, elle avait eu une pensée ému pour chacun des jeunes morts pour défendre le camp mais également pour les 300 guerriers qu'elle avait été forcée de tuer.
Elle avait ensuite poursuivi sa route jusqu'au Bunker où elle avait passé ses deux premières nuits de solitude, le temps de rassembler le nécessaire pour partir tout droit vers l'inconnu.
Elle avait ainsi rempli un sac de matériel de premiers secours mais également de plusieurs couteaux qui lui seraient d'un grand secours pour chasser et se nourrir.
THE 100 - THE 100 - THE 100
Après son départ, quand ils s'étaient rendus compte de son absence, les membres du peuple du ciel avaient cherché Clarke partout, fouillant activement la forêt aux alentours du Camp.
Mais la jeune femme avait pris soin de ne pas laisser la moindre trace derrière elle, au plus grand désespoir de sa mère et de ses amis.
Elle restait introuvable.
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Les cavaliers laissés en arrière par Lexa avaient regagné la capitale dès la fin de l'affrontement entre les Skaikru et les Montagnards.
Une fois arrivés à la capitale, ils avaient été rapidement reçus par le Commandant auquel ils avaient annoncé que le peuple du ciel avait triomphé et que la Montagne était tombée.
Heda avait alors réuni un conseil extraordinaire afin d'annoncer la nouvelle à son fleimkeipa et à tous ses ambassadeurs.
Si tout le monde s'en était réjouit, plusieurs des membres composant l'assistance s'étaient à juste titre inquiétés du devenir de leur relation avec les skaikrus.
Après les avoir abandonnés sur le champ de bataille une alliance entre leurs deux peuples était-elle encore possible ?
Quoi qu'il en soit, elle était souhaitable et souhaitée par plusieurs ambassadeurs.
Car au vue de leur acte héroïque, et de leur puissance qui ne faisait désormais plus l'ombre d'un doute : il valait définitivement mieux les avoir comme amis que comme ennemis.
Mais absolument rien ne garantissait qu'une trêve était désirée par ces derniers.
Seraient-ils prêts à pardonner la décision prise par Heda aux portes de la bataille qui devait les opposer aux hommes de la Montagne ?
Rien n'était moins sûr.
Alors le Commandant, désireux de tâter prudemment le terrain, avait décidé de missionner Anya pour se rendre en personne à Camp Jaha afin de cerner leur état d'esprit à cet égard.
Elle allait devoir déterminer s'il était possible de réinstaurer un semblant de dialogue et de négocier une alliance durable avec le peuple du ciel.
Ou s'ils étaient de nouveaux des ennemis contre lesquels il allait falloir se battre pour réaffirmer la puissance de la coalition aux yeux de tous les chefs des clans alliés.
La concernée avait accepté de bonne grâce, se réjouissant en son for intérieur à la perspective de retrouver Clarke après de trop longs jours sans possibilité de savoir comment elle allait.
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Alors que, quelques jours plus tard, Anya, qui était prête à partir, s'occupait en train de sceller son cheval, elle avait été interpellée par Lexa qui s'était introduite discrètement dans les écuries.
Cette dernière n'était pas suivie par ses gardes ce qui signifiait qu'elle projetait d'avoir une conversation qu'elle voulait garder privée avec son ancien mentor.
- Heda, l'avait poliment mais froidement saluée la guerrière qui en voulait toujours à Lexa.
- Anya, l'avait saluée en retour le Commandant.
- Des instructions de dernières minutes ? S'était renseignée la rousse, l'air de rien, se doutant bien qu'elle allait lui parler de Clarke.
- Précisément, avait confirmé la brune l'air impénétrable. Peu importe l'issue des discussions avec le peuple du ciel, j'aimerais que tu ramènes la Skaiprisa à Polis. Il faut que je lui parle.
Anya s'était tendue imperceptiblement à l'évocation de la fille du ciel.
Et pour cause !
Elle n'avait pas encore pardonné à son ancienne seconde d'avoir non seulement trahie la jeune femme chère à son cœur mais de l'avoir, en plus obligée, à en faire de même.
- Et si elle refuse de me suivre jusqu'ici ? Se renseigna Anya, le regard dur.
- Alors tu ne lui laisseras pas le choix, lui avait ordonné sèchement Lexa. Tu emploieras la force s'il le faut. C'est un ordre.
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Après plusieurs jours de marches, Anya s'était finalement présentée à l'entrée du campement des Skaikru.
Comme elle s'y était attendue, elle y avait été accueillie avec une franche hostilité et une grande méfiance.
Les gardes lui avaient d'abord refusé l'accès au Camp malgré sa demande de rencontrer leur leader.
Mais son insistance avait fini par payer et elle avait pu apercevoir après de longues minutes une chevelure blonde sortir de l'Arche.
Mais elle n'appartenait pas à la personne qu'elle avait tant espéré voir.
Il s'agissait de la chancelière :
Abby Griffin.
Celle-ci avait ordonné qu'on ouvre les grilles et s'était avancée à vive allure vers la native.
Une fois parvenue à sa hauteur, elle lui avait asséné une gifle magistrale.
- Comment oses-tu revenir ici ?! S'était alors exclamée la mère de Clarke, rouge de colère. Tu n'as pas honte ?! Tu avais juré de protéger ma fille mais tu n'as rien fait, tu l'as abandonné ! Avait-elle éclaté en sanglot.
- Abby, avait soufflé Anya en frottant sa joue endolorie. Croyez moi, je n'ai pas eu le choix. J'ai essayé de rester avec Clarke mais le Commandant m'en a empêché... Je ne l'aurais jamais laissé seule de mon plein gré, avait-t-elle assuré, des trémolos dans la voix à peine perceptibles, en venant poser une main douce sur l'épaule de son interlocutrice.
Celle-ci avait alors relevé ses yeux bleus humides vers le visage de la rousse. Elle avait fouillé son regard chocolat avec insistance. Elle avait du y trouver ce qu'elle recherchait car après quelques secondes son visage avait fini par se radoucir légèrement.
- Qu'est-ce que tu fais là ? L'avait-elle alors interrogée, en reniflant bruyamment.
- Le Commandant m'a envoyée dans l'espoir de rétablir le dialogue entre nos deux peuples et de nouer une nouvelle alliance même si je sais que...
Abby secoua la tête.
- Anya... Tu es la bienvenue parmi nous. Mais il est trop tôt pour envisager une quelconque alliance. Nous devons d'abord nous reconstruire. Nous devons prendre le temps de pleurer et enterrer dignement nos morts, soigner nos blessés, nous occuper des petits montagnards que nous avons réussi à sauver. Il faut aussi que nous retrouvions Clarke. Après, peut-être qu'on pourra penser à l'avenir et envisager de faire la paix mais pour l'instant ce n'est pas une priorité pour nous.
- Retrouver Clarke ? Avait tiqué la rousse, l'estomac soudain noué par une sourde inquiétude.
La plus vielle avait acquiescé, l'air tourmenté.
- Elle a disparu, avait-elle gravement annoncé. Elle est introuvable. La bataille l'a beaucoup affectée. Elle a été forcée de prendre des décisions très éprouvantes, à cause de la folie de Cage Wallace, pour sauver le plus de monde possible mais je ne pensais pas que ça l'avait bouleversée à ce point. Elle est partie une nuit sans rien dire à personne. On a retrouvé sa cabine vide un matin. J'ai peur qu'elle ait fait une bêtise ou qu'il lui soit arrivé quelque chose, avait avoué Abby. Nous avons envoyé plusieurs équipes à sa recherche mais sans succès jusqu'à maintenant.
Anya avait alors déglutit avec peine.
- Je vais partir à sa recherche avec mes meilleurs pisteurs et vous la ramener Docteur Griffin, avait promis la native aussi inquiète pour Clarke que sa mère.
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Après les deux nuits passées au Bunker, Clarke avait décidé de reprendre la route et de marcher sans s'arrêter tant qu'elle en avait la force, pour s'éloigner le plus possible de Camp Jaha et du Mount Weather.
Elle voulait mettre le plus de distance possible entre elle et ses souvenirs, heureux comme malheureux.
Elle avait le besoin viscéral de se retrouver seule.
Elle avait le besoin viscéral de se retrouver en tête à tête avec elle même.
Elle avait le besoin vital de faire le point.
Elle avait le besoin vital de ne penser qu'à elle et de réussir à trouver qui elle était vraiment et ce qu'elle désirait accomplir le temps de sa présence sur Terre.
Car elle avait l'impression de s'être complètement perdue depuis l'atterrissage mouvementé de la navette qui avait transportée les 100 depuis l'Arche.
Elle n'avait pensé qu'aux autres.
Elle n'avait pensé qu'à ses amis.
Elle n'avait pensé qu'aux habitants de l'Arche venus les rejoindre sur Terre.
Elle n'avait pensé qu'à sauver leur vie au sacrifice de la sienne.
Elle n'avait pensé qu'à la femme dissimulée derrière le masque d'Heda.
Mais au final qui avait pensé à elle ?
À ce qu'elle voulait vraiment ?
À ce dont elle avait besoin ?
À ce qu'elle ressentait ?
Personne.
Désormais, elle avait besoin de se recentrer sur elle-même.
Elle avait besoin de panser ses propres blessures.
Elle avait besoin d'essayer d'apaiser la vive douleur occasionnée par la vile trahison que lui avait infligée une certaine brune aux yeux verts dont elle ne voulait plus jamais entendre parler.
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L'estomac noué par l'inquiétude, se demandant où Clarke avait bien pu aller, Anya avait regagné TonDC à la hâte après sa conversation avec le Docteur Griffin.
Là, elle avait ordonné qu'un cavalier aille informer sur le champ le Commandant que le Peuple du Ciel refusait d'entamer les pourparlers en vue de la formation d'une nouvelle alliance tant qu'ils n'auraient pas enterré et pleuré leurs morts.
Et tant que leur leader qui était porté disparu, Klark Kom Skaikru, ne serait pas retrouvé.
Elle avait également chargé le cavalier de faire savoir à Heda qu'elle partait à la recherche de la Skaiprisa sans perdre de temps à l'aide de plusieurs pisteurs,
et qu'elle l'informerait de l'avancée de ses investigations dès qu'elle aurait du nouveau.
Après quoi, elle avait rapidement préparé un sac puis était partie avec précipitations.
Elle avait fait un premier arrêt à la navette, mais n'avait trouvé aucune trace de Clarke.
Elle avait ensuite eu l'idée d'aller jusqu'au Bunker où elles s'étaient réfugiées avec Finn pour échapper au brouillard toxique.
Là-bas elle avait enfin trouvé des traces du passage de la jeune femme qui avait emporté tout le matériel de premier secours, ainsi que plusieurs couteaux.
Pendant qu'elle avait retourné l'abris pour s'assurer que la jeune femme n'avait pas laissé d'indices indiquant la direction qu'elle souhaitait prendre ensuite, elle avait ordonné aux pisteurs de sortir les restes du corps du natif de la salle de bain afin d'aller les mettre en Terre.
Une fois ceci fait, les trois terriens avaient repris la route.
La jeune femme avait laissé quelques traces infimes de son passage qu'il était normal que les Skaikru, pas aussi bons pisteurs que les Trikru, n'aient pas repéré.
Elle s'était enfoncée dans les Terres et avait vraisemblablement pris la direction de l'Ouest.
Manifestement, elle cherchait à s'éloigner le plus possible de Mount Weather et de Camp Jaha mais elle marchait sans le savoir en direction des terres sauvages situées à l'Ouest.
Elles étaient qualifiées de sauvage car elles n'avaient pas fait l'objet d'explorations de la part du peuple natif et qu'elles abritaient des bêtes sauvages.
Elles étaient l'un des terrains de jeu favori des chasseurs et des apprentis pisteurs amateurs de sensations fortes et en mal d'adrénaline.
Mais rares étaient ceux qui s'y risquaient seul. Et parmi eux, ils étaient encore plus rares à revenir.
Ils avaient donc progressé vers l'Ouest pendant plusieurs jours avant de perdre de nouveau sa trace.
Il y avait alors deux possibilités.
Soit la jeune femme avait poursuivi sa route de gré ou de force après avoir fait une mauvaise rencontre avec une bête sauvage.
Soit elle s'était arrêtée et abritée quelque part aux alentours.
Si elle avait stoppé sa route ici et trouvé un refuge, cela devait être tout récent car elle n'avait pas encore commencé à consommer les fruits et plantes comestibles que l'on trouvait dans ce périmètre, ni à chasser, d'après les observations des deux pisteurs.
Après plusieurs heures de recherches infructueuses, Anya décida qu'il était temps pour eux de mettre fin aux recherches qu'ils reprendraient le lendemain matin.
L'un des pisteurs proposa alors qu'ils aillent s'abriter dans une cavité rocheuse qu'il avait repéré sur l'un des flancs d'une colline aux alentours.
Le groupe s'y rendit donc.
Ils s'établirent à l'entrée de la caverne avant de repartir à la recherche de bois pour allumer un feu une fois la nuit tombée, et de quoi apaiser leur faim.
Anya revint la première avec des branchages sous le bras qu'elle laissa tomber sur le seuil de la grotte, avant de s'asseoir quelques instants.
Elle était éprouvée par la disparition de Clarke et craignait de ne pas réussir à la retrouver en vie.
S'il arrivait le moindre mal à la fille du ciel, elle savait qu'elle ne le supporterait pas et serait incapable de pardonner sa trahison à Lexa.
Son ancienne seconde avait prétendue aimer la blonde. Pourtant, elle l'avait lâchement abandonnée face à la Montagne, l'obligeant à commettre le pire.
Alors même que les choses auraient pu se passer autrement.
Alors même que les choses auraient dû se passer différemment.
Elle ne comprenait pas ce qui était passé par la tête de la brune.
Elle se doutait que cela devait avoir un rapport avec la perte de Costia et les enseignements de Titus.
Pour autant, cela n'excusait pas son choix.
Elle lui en voulait terriblement d'avoir fait souffrir la blonde alors qu'elle avait prétendu vouloir le contraire.
Même si en faisant cela, elle avait sans doutes perdu tout attrait aux yeux de Clarke, Anya ne parvenait pas à s'en réjouir trop consciente de ce que la jeune femme devait ressentir.
La native n'eut cependant pas le loisir d'aller plus loin dans ses réflexions.
Un bruit sourd provenant du fond de l'anfractuosité rocheuse qui se situait derrière elle interrompit le fil de ses pensées.
Elle se releva d'un bon et se retourna vivement, en tirant son épée de son fourreau dans un geste presque réflexe.
Elle plissa les yeux, tentant de distinguer d'où pouvait bien provenir le son qu'elle avait entendu.
Mais elle ne vit rien.
Il faisait trop sombre.
En dépit du possible danger, elle décida quand même de s'avancer lentement à l'intérieur, sur ses gardes.
Elle espérait ne pas avoir à affronter une bête sauvage seule, car elle ne s'en sortirait pas.
Tout en avançant, elle balayait la grotte des yeux.
Quant tout à coup elle eut l'impression d'apercevoir une masse sombre, étendue sur le sol, qui se détachait dans la pénombre ambiante.
Alors tout à coup elle comprit et se précipita auprès de la forme immobile.
Et dès qu'elle saisit dans ses bras le corps inerte auprès duquel elle s'était accroupie, elle sut qu'elle ne s'était pas trompée.
Clarke.
Elle était inconsciente.
Et sa respiration lui sembla faible.
Elle la souleva alors pour la transporter à l'extérieur de la caverne où les deux pisteurs venaient de revenir.
Tandis qu'elle allongeait précautionneusement la Skaikru sur le sol pour pouvoir mieux l'examiner, l'un des guerriers s'appliqua à allumer un feu tandis que l'autre s'empressa d'écraser dans une écuelle des baies qu'ils avaient cueilli sur leur chemin.
Après quoi, ce dernier tire de sa poche une fiole. Il versa quelques goutte du liquide énergisant que le flacon contenait dans la purée de fruits avant de déposer le tout près de son général et de la fille du ciel inconsciente.
Anya quant à elle en avait profiter pour évaluer rapidement l'état de Clarke.
Elle était pâle, avait perdu du poids et semblait épuisée comme en témoignaient les cernes violacés sous ses yeux.
Mais elle ne releva aucune trace de blessure mortelle, ce qui la soulagea imperceptiblement.
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Ce fut seulement après plusieurs heures que Clarke émergea des limbes de l'inconscience.
Elle tenta de se relever mais comme tout l'environnement autour d'elle se mit à tanguer dangereusement, elle se ravisa aussitôt.
Après quelques secondes elle réalisa qu'elle n'était plus à l'intérieur de la grotte au fond de laquelle elle s'était réfugiée.
Elle nota qu'elle était en outre recouverte par une couverture en peau de bête.
Et elle entendit le crépitement caractéristique d'un feu de bois non loin d'elle.
Elle n'était pas seule.
Anya qui s'était assoupie quelques instants fut réveillée par l'un des pisteurs lorsque la fille du ciel commença à s'agiter.
Mais elle ne vint pas tout de suite à ses côtés, préférant lui laisser de l'espace et le temps de retrouver ses esprits.
Après quoi, elle s'avança précautionneusement vers la jeune femme et vint s'agenouiller auprès d'elle.
- Clarke, souffla-t-elle en croisant les yeux bleus de la blonde qui se remplirent instantanément de larmes.
La concernée tenta de nouveau de se redresser et Anya se pencha pour l'aider.
- Anya... Comment tu m'as retrouvée ? Se renseigna la jeune femme d'une voix faible, une fois assise.
La rousse adressa un sourire à la blonde avant de lui tendre le bol contenant la pâte de fruit préparée un peu plus tôt par l'un des pisteurs ainsi qu'une gourde.
- D'abord, mange, lui ordonna-t-elle. On aura tout le temps de discuter après.
La fille du ciel ne protesta pas. Après plusieurs jours passés à marcher pendant de longues heures pendant lesquelles elle avait plusieurs fois oublié de se nourrir, elle attrapa le bol que lui tendait la native de bonne grâce et commença à manger.
Après quelques cuillères, lorsqu'elle fut enfin rassasiée, elle déposa le bol sur le sol avant de s'emparer de la gourde que lui présente Anya et de boire quelques gorgées.
Puis, elle reporta son attention sur la rousse, qui, pendant tout ce temps, ne l'avait pas quitté des yeux.
- Alors, q'est-ce que tu fais là ? Redemanda Clarke.
- J'étais partie à ta recherche, à la demande de Lexa puis de ta mère. Je lui ai promis de te ramener auprès d'elle.
Clarke se mit à secouer frénétiquement la tête.
- Non, refusa la blonde. Je ne rentrerais pas.
- Clarke, tu ne peux pas continuer à errer seule dans la forêt et te laisser dépérir, déclara Anya.
- Et toi tu ne peux pas me forcer à rentrer, lâcha la Princesse du Ciel contrariée.
- Toi et moi on sait très bien que si, je le peux, la contredit-elle. Mais je ne le ferais pas, lui chuchota-t-elle au creux de l'oreille afin que seule la skaikru l'entende.
Clarke hocha la tête, avant de diriger son regard vers les deux pisteurs qui leur faisaient face.
Elle se demanda comment Anya comptait s'y prendre pour bafouer les ordres de son Commandant sans que ces deniers ne les dénoncent.
Mais elle décida de lui faire confiance car la rousse ne l'avait encore jamais déçue.
En l'observant du coin de l'œil, elle réalisa soudainement qu'elle s'était trompée quelques jours plus tôt en affirmant que personne ne se souciait d'elle.
Il y avait bien quelqu'un qui s'était toujours préoccupé de savoir comment elle allait et ce dont elle avait besoin.
Et ce quelqu'un se tenait en ce moment même assise à côté d'elle.