DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.

REMERCIEMENTS : Merci à toutes celles et ceux d'entre vous qui ajoutent cette histoire dans leur liste de favori et de suivi et qui prennent le temps de me laisser des commentaires !

Un merci tout particulier à Constazz, Edas44, Seve04 : cest à chaque fois un plaisir de lire vos retours. J'espère que ce chapitre vous plaira autant que les autres !

Et Constazz, désolée d'avance pour la fin (ou pas ! Faut bien te donner envie de venir lire la suite après tout ;) 3) !


Le plat de l'épée s'abattît si violemment contre les cotes de Lexa qu'elle en eut, pendant l'espace de quelques secondes, le souffle coupé et qu'elle laissa tomber son arme sur le sol.

A peine eut-elle reprit son souffle et amorcé un mouvement pour la récupérer, qu'elle reçut un nouveau coup.

Cette fois-ci, en plein dans la mâchoire.

Avant qu'une jambe ne finisse par venir balayer les siennes et qu'elle ne s'écrase lourdement par terre.

- Heda ! S'exclama Titus d'une voix forte en accourant auprès d'elle et d'Indra, qui s'était elle aussi précipitée à ses côtés et lui tendait déjà une main pour l'aider à se relever.

- Que se passe-t-il ? L'interrogea le gardien de la flamme tandis que la guerrière se remettait sur pieds. Cela fait 3 fois d'affilée qu'Indra et Aden vous mettent au sol. Vous n'êtes absolument pas concentrée alors que vous devriez mettre toute votre attention et votre énergie dans la préparation du duel de demain. C'est votre vie qui est en jeu ! Reprenez vous bon sang ! S'énerva l'homme.

Et il avait de bonnes raisons d'être en colère.

Lexa n'était pas du tout concentrée.

Elle n'en avait absolument rien à faire de l'entraînement d'Indra et du duel qui l'attendait le lendemain.

La seule chose qui occupait son esprit, c'était Clarke.

Elle ne parvenait à penser qu'à elle et à leur dernière discussion dans la salle du trône, deux jours plus tôt.

Une fois de plus, elles n'avaient pas réussi à avoir un échange constructif car Lexa avait refusé de mettre son ego et sa fierté de côté et avait été vexée que la fille du ciel puisse penser qu'elle n'était pas de taille à remporter le combat qui l'attendait.

Et depuis, elle se demandait si c'était vraiment le dernier échange qu'elle voulait avoir eu avec la jeune femme si elle devait ne pas survivre au combat qui allait l'opposer le lendemain à Ontari.

La réponse était définitivement négative.

Elle avait envie de lui demander pardon pour le Mount Weather, pour sa froideur de ces derniers jours... Et elle voulait aussi lui avouer qu'elle l'aimait.

Même si, elle le savait, ce n'était pas réciproque.

Mais jusque là, elle n'avait pas osé...

- Heda, l'interpella de nouveau de Titus.

- Quoi ?! Demanda cette dernière, agacée que l'homme ne l'arrache à ses pensées.

- Teik ai chich op klir ? Est-ce que je peux vous parler franchement ? L'interrogea-t-il.

- Oui, acquiesça la jeune femme, tendue et les mâchoires durement crispées, se demandant encore quel sermon il allait bien pouvoir lui servir.

- Depuis que la Skaiprisa est ici, vous n'êtes plus vous même. Vous êtes ailleurs et vous faiblissez au combat... Vous devez mettre fin à cette mascarade insensée et vous reprendre au plus vite !

- Que voulez vous dire ? Le questionna la brune en relevant des yeux brillants de colère vers lui.

- Vous devez mettre fin à votre relation avec Clarke, lâcha péniblement l'homme.

- De quelle relation tu parles ? Se renseigna la jeune femme qui se retenait à grande peine d'exploser.

- Je ne suis pas aveugle, poursuivit l'homme. Je vois bien comment vous la regardez. Mais l'Amour est une faiblesse Heda ! Et vous le savez ! S'emporta-t-il. Ne reproduisez pas les mêmes erreurs qu'avec Costia... Prenez vos distances avec elle et éloignez là d'ici rapidement, tant qu'il en est encore temps ! Maintenant qu'elle s'est inclinée devant vous et qu'elle vous a assuré de sa loyauté devant les représentants de tous les clans, vous n'avez plus besoin d'elle ! N'oubliez pas que commander c'est être seul, lui rappela-t-il. Même si ça fait mal ! La Flamme vous a choisi ! Vous avez été appelé pour diriger votre peuple et vous devez vous montrer digne et à la hauteur de cette lourde responsabilité, quoi qu'il vous en coûte !

À l'évocation de Costia, Lexa crut pendant quelques instants qu'elle allait perdre son sang froid et en venir aux mains avec l'homme.

Mais elle parvint finalement, au prix de douloureux efforts, à se contrôler.

Ses yeux fusillèrent tout de même le Fleimkeipa, qui fut incapable de soutenir son regard et se recroquevilla sur lui-même.

- Em pleni ! Ça suffit ! J'en ai assez d'entendre ça et je sais très bien ce que j'ai à faire ! Gronda la Commandante afin de couper court à la conversation, avant de jeter au sol son épée et de tourner les talons.

Elle quitta le terrain d'entraînement d'un pas vif, essuyant d'un revers de manche les larmes de colère et de tristesse mêlées qui affleuraient à ses paupières, et prit la direction de la Tour de Polis sous les regards surpris d'Aden et Indra et celui, profondément contrarié, du Fleimkeipa qu'elle laissa en plan.

Au fond, Lexa savait que l'homme parlait vrai. Clarke la perturbait et la déconcentrait, c'était un fait.

Mais c'était encore pire en son absence. Elle en avait fait l'amère expérience pendant les trois mois qu'avait duré sa disparition.

Sa raison et la Flamme lui dictaient d'éloigner la jeune femme, pour leur bien à toutes les deux.

Mais son cœur s'y refusait obstinément.

A la simple pensée de ne plus savoir la jeune femme auprès d'elle, elle suffoquait.

Elle était incapable d'envisager de la renvoyer de Polis et de ne plus la revoir.

C'était tout bonnement inconcevable.

Arrivée devant la chambre de l'objet de son tourment, elle se rendit compte que ses pas l'avaient machinalement guidée jusqu'à elle.

A sa vue, les gardes qui encadraient la porte s'écartèrent sans dire un mot, pour la laisser leur passer.

Après quelques secondes d'hésitation, elle frappa quelques coups brefs contre le battant, qui s'ouvrît rapidement sur une Clarke surprise de la trouver là.

Une poignée de secondes plus tard, la jeune femme finit par s'écarter pour la laisser passer en l'invitant à entrer d'un vague geste de la main.

La skaikru referma soigneusement la porte derrière elle, avant de se retourner vers l'autre femme les bras croisés et les sourcils froncés, dirigeant vers elle un regard dur et attendant que celle-ci ne prenne la parole.

La guerrière, déstabilisée par le regard plein de colère que

la blonde posait sur elle, en perdit les mots.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda finalement Clarke, qui finit par s'impatienter après de longues minutes remplit d'un silence pesant, en s'avançant vers elle de quelques pas. Tu t'es enfin décidée à m'expliquer pourquoi tu as décidé de ne soudainement plus m'adresser le moindre mot sans aucune explication ? Ajouta-t-elle en continuant de marcher vers Lexa, la poussant à reculer. C'est parce que tu as enfin obtenu de moi ce que tu voulais sur le plan politique et que je ne te sers de nouveau plus à rien ?! Ou il y a une autre obscure raison peut-être ?! Poursuivit-elle.

Clarke criait presque et sa voix était secouée par des tremblements incontrôlables, provoqués par les émotions et le ressentiment accumulé ces derniers jours, qu'elle n'était plus capable de maîtriser.

- Ou alors peut-être que tu es venue m'expliquer pourquoi tu t'obstines à vouloir mettre ta vie en jeu en combattant toi-même contre cette Ontari plutôt que de désigner un de tes hommes ?! S'exclama la blonde qui avait continué à avancer pendant tout ce temps, finissant par acculer la brune contre un des murs de la pièce.

- L'Amour est une faiblesse, parvint seulement à lâcher Lexa en plongeant ses yeux verts dans ceux, azurs, de la blonde, qui étaient chargés de reproches. Commander c'est être seule.

- Comment peut-on commander un peuple humainement en étant seule et en construisant des remparts infranchissables autour de soi ? En cherchant à ne plus rien ressentir pour personne ? Ça n'a aucun putain de sens Lexa !

Cette dernière déglutit avec peine.

Devait-elle avouer à la blonde qu'elle se trompait lourdement et qu'elle ressentait en fait plus de choses qu'elle ne voulait bien en laisser paraître ?

Pour elle, en particulier...

Ou valait-il mieux qu'elle la laisse penser que tout le monde, y compris elle, lui était (re)devenu indifférent ?

Cela ne rendrait-il pas les choses plus faciles pour toutes les deux si elle laissait la blonde dans l'erreur ?

La déception et la tristesse qu'elle pouvait lire dans les yeux de Clarke lui étaient insupportables.

- Pourquoi, Lexa ?! Pourquoi est-ce que tu refuses de me parler ?! Insista Clarke, le regard humide.

La brune secoua la tête.

- Je ne peux pas, souffla-t-elle.

Lexa avait peur de s'ouvrir à la blonde et de souffrir plus encore qu'elle ne souffrait déjà.

Elle avait peur de lui avouer qu'elle l'aimait et que sa présence lui était aussi indispensable qu'insupportable.

La voir en la sachant inaccessible était une épreuve de chaque instant, et elle était terrorisée à l'idée de le lui dire.

Comment pouvait-elle lui révéler qu'elle avait mis des distances entre elles, car elle redoutait de s'attacher plus encore à elle qu'elle ne l'était déjà ?

Comment pouvait-elle lui expliquer que c'était par amour pour elle, par respect de sa relation avec Anya même si la savoir avec une autre lui broyait le cœur ?

Comment pouvait-elle lui dire que chaque échange avec elle lui confirmait qu'elle était tombée éperdument amoureuse d'une femme qui ne serait jamais la sienne, et que ça la rendait folle et la tuait à petit feu ?

Elle ne pouvait pas car elle était persuadée que la jeune femme prendrait peur. Elle était certaine que ça la ferait fuir instantanément. Elle était convaincue qu'après ça, elle ne la reverrait jamais.

Et si sa présence lui était douloureuse, elle n'était pas encore prête à la voir partir et à devoir affronter son absence.

Même si elle savait qu'elle devait s'y préparer et se faire à l'idée car tôt ou tard, cela arriverait.

La jeune femme ne resterait pas vivre indéfiniment à Polis.

Il allait forcément arriver un moment où elle se lasserait de son rôle d'Ambassadeur et souhaiterait retrouver Anya pour se concentrer sur sa vie privée.

Puis même si par miracle elle ne fuyait pas...

Elle savait que tôt ou tard, la Flamme et ses devoirs lui imposeraient de s'éloigner d'elle.

Et que ce serait alors encore plus dur.

Le cours de ses pensées s'interrompît brusquement, quand elle se rendit soudain compte que le regard que Clarke posait sur elle avait changé.

Il n'était plus voilé par la colère.

Il était désormais assombri par un désir évident et dirigé droit vers ses lèvres.

Lexa déglutit et se mit à trembler, réalisant alors à quel point leurs corps et leurs visages étaient proches l'un de l'autre.

Ils l'étaient tellement qu'elle pouvait sentir le souffle chaud de Clarke sur son visage.

Et malgré la colère et le ressentiment de cette dernière à son égard quelques secondes plus tôt et les divagations de son esprit, elle ressentit soudain un violent et impérieux désir monter en elle.

L'envie d'embrasser la jeune femme et de l'étreindre la prit au ventre.

Mais elle tenta de réfréner ce désir indécent qui lui retournait les entrailles, en essayant de se rappeler sévèrement à l'ordre.

Clarke ne lui avait pas pardonné.

Clarke ne lui appartenait pas.

Clarke en aimait une autre.

Clarke allait regretter.

Clarke allait lui en vouloir.

Si Anya l'apprenait, elle lui en voudrait aussi et lui demanderait certainement des comptes.

Et elle n'avait certainement pas besoin de ça.

Mais c'était également flagrant que Clarke avait envie d'elle là, maintenant, lui souffla une petite voix concupiscente qui s'insinua dans ses pensées.

Elles étaient tout deux adultes et consentantes alors pourquoi ne pas céder à la tentation ?

Alors que Lexa s'apprêtait à faire taire cette petite voix dans sa tête et à fuir avant de perdre le contrôle de ses actes et de ne plus pouvoir répondre d'elle-même, la blonde appuya un peu plus lourdement son corps contre le sien, et vint écraser brutalement ses lèvres contre les siennes.

Elle aussi s'était rendue compte de la proximité entêtante de leurs deux corps.

Et tous ses sentiments et émotions refoulés avaient alors ressurgi avec force et s'étaient bousculés en elle pour finir par se transformer en une envie incontrôlable de se jeter sur les lèvres tentatrices de la brune qui lui faisait face.

Bien incapable de la repousser, Lexa répondit au baiser de la blonde avec une ardeur qui la surprit elle-même.

Rapidement, celui-ci se transforma en une lutte violente, leurs langues se cherchant et se goûtant avec avidité, leurs lèvres se mordant, et leurs mains maltraitants leurs vêtements respectifs pour se frayer un chemin vers la peau de l'autre.

Leurs gestes étaient désordonnés et hâtifs, reflétant leur passion désespérée et trop longtemps réfrénée, leur ressentiment, leurs regrets et tout ce qu'elles ne parvenaient pas encore à se dire.

D'un mouvement, et tout en continuant à l'embrasser goulûment et à la maintenir fermement contre elle, la native fit pivoter la fille du ciel de façon à ce que ce soit à son tour de se retrouver plaquée contre le mur.

D'une main rendue tremblante par l'excitation, elle vint déboutonner le pantalon de la blonde avec empressement.

Celle-ci gémit plaintivement dans sa bouche quand elle sentit la main de l'autre femme glisser sans délicatesse dans son sous-vêtement et deux doigts s'insinuer profondément en elle.

Lexa crut défaillir en découvrant à quel point la skaikru était humide.

Si elle avait encore de gros doutes quant à la nature des sentiments de la jeune femme à son égard, elle n'en avait désormais plus aucun s'agissant du désir qu'elle éprouvait pour elle.

Ce constat eut pour effet d'accroître encore un peu plus son excitation si c'était posisble.

Pressée contre une des jambes de Clarke, Lexa commença à se frotter et à faire de lents va et vient dans l'antre chaude qui accueillait ses deux doigts.

Essayant péniblement de rester lucide, elle s'appliqua à suivre le rythme des halètements de sa compagne, qui se rapprochaient déjà.

Plus l'intensité du plaisir de Clarke augmentait, plus la retenue de Lexa s'émoussait.

Plongée dans la moiteur enivrante de la blonde, elle finit par perdre rapidement la raison.

La maintenant d'une poigne intransigeante contre le mur, ses poussées se firent plus profonde, plus brutales et plus rapides.

La chambre s'emplit de grognements rauques et de gémissements essoufflés.

La main de la native claquait désormais de plus en plus vite contre le sexe de la fille du ciel.

Et soudain, dans un ultime assaut, elles finirent par se rejoindre dans la jouissance.

Clarke rejeta brusquement la tête en arrière et se cambra, sous la force de l'orgasme qui la terrassa.

Lexa la rejoignit rapidement dans un grognement presque animal, après un ultime frottement contre la jambe de sa partenaire.

Après quelques secondes de flottement, toutes deux se laissèrent lentement glisser au sol, tremblantes et le souffle court.

Lexa s'adossa contre le mur et attira la blonde dans ses bras, l'invitant à se reposer contre elle.

Elles oublièrent pendant l'espace de quelques minutes le reste du monde et leurs rancœurs passées, profitant seulement de l'instant et de la sensation de se sentir enfin rassasiées.

A leur place.

Et complètes.

Mais l'instant ne dura malheureusement pas.

Lexa revint rapidement à la réalité et prit soudainement conscience de la brutalité à laquelle elle s'était abandonnée un peu plus tôt, en réalisant que Clarke la désirait toujours.

Elle s'était laissée aller à ses plus bas instincts, sans la moindre douceur et sans s'assurer un seul instant que c'était bien ce que sa partenaire voulait vraiment.

Elle avait pris son plaisir égoïstement et elle le regretta immédiatement.

Si cela signifiait qu'elle avait blessée d'une quelconque manière la jeune femme chère à son cœur, elle ne se le pardonnerait jamais.

Se sentant coupable et incapable d'affronter la réaction de la fille du ciel, la native se releva et quitta précipitamment la pièce sous le regard étonné de Clarke, qui n'eut même pas le temps d'esquisser le moindre geste pour la retenir.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Lexa était partie comme une voleuse, laissant une Clarke, bouleversée et encore essoufflée, adossée contre le mur de sa chambre.

Celle-ci pouvait encore ressentir l'effet que les doigts de la brune avaient provoqué en elle.

Et déjà la flamme du désir commençait à renaître au creux de son bas ventre.

Elle avait de nouveau envie d'elle.

Après quelques minutes perdue dans ses pensées, hantée par les images entêtantes de l'étreinte passionnée qu'elle avait partagée avec la guerrière, la fille du ciel finit par se relever.

Elle n'avait plus qu'une seule idée en tête.

Elle devait rattraper la native et insister pour avoir des explications.

Elle voulait comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de la brune qui, un instant refusait de lui adresser le moindre mot ou lui parlait par mono-syllabes, se montrait distante et froide comme la glace ; puis, l'instant d'après, la prenait sauvagement contre le mur de sa chambre.

Et tout ça avant de prendre la fuite.

Clarke était perdue.

Elle aimait la brune comme elle n'avait jamais aimé. C'était une certitude.

Elle était irrémédiablement attirée par elle. Elle ne pouvait pas le nier.

De fait, malgré sa ferme résolution de ne pas laisser la native l'approcher si facilement après sa trahison au Mount Weather, elle avait fini par succomber à un désir violent et impérieux, trop longtemps contenu.

Pour autant, leur rapprochement physique justifiait-il qu'elle fasse table rase du passé et la pardonne comme ça ?

Allait-elle vraiment pouvoir oublier ce qui s'était passé pour enfin se tourner résolument vers l'avenir et laisser une chance à sa relation chaotique avec Lexa ? S'interrogea-t-elle, pleine de doutes.

Quand brutalement, elle se rappela que l'avenir était à bien des égards incertain et absolument pas garanti puisque le lendemain devait avoir lieu le combat entre Ontari et la Cheffe de Guerre.

A cette pensée, elle sentit un froid parcourir tout son corps.

Et l'envie de rejoindre la native se fit tout à coup beaucoup plus pressante.

Pleinement consciente de l'éphémère, elle ne voulait pas que ce qui était susceptible d'être ses derniers instants avec la brune soient ponctués de non-dits.

Elle voulait faire savoir à Lexa qu'elle était prête à essayer de la pardonner et lui faire de nouveau confiance, si celle-ci voulait bien accepter de s'ouvrir un minimum à elle.

Elle voulait également lui faire promettre que son esprit allait bien rester là où il était.

Car elle ne voulait pas d'une autre Commandant.

Elle ne voulait qu'elle.

Et il fallait qu'elle le lui dise.

Alors, sans plus attendre, elle se précipita dans le couloir et prit la direction de la chambre de Lexa, où elle espérait la trouver.

Mais alors qu'elle n'était plus qu'à quelques pas de cette dernière, quelqu'un la saisit brutalement par l'arrière et vint plaquer un linge imbibé de chloroforme contre sa bouche et son nez.

Son cri mourut dans le tissu pressé contre son visage.

Après de longues secondes d'une lutte silencieuse acharnée pour tenter de se libérer, la fille du ciel finit par s'évanouir et son corps s'affaissa dans les bras de son agresseur, les vapeurs toxiques ayant eu raison d'elle.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Reprenant progressivement conscience Clarke essaya d'ouvrir les yeux, mais en vain.

Elle avait un mal de crâne assourdissant.

Mais aussi cette sensation étrange et désagréable d'être dans un état vaseux, presque comateux.

C'était comme si son cerveau fonctionnait au ralenti, comme après une bonne cuite.

Alors, elle chercha à amener ses mains à son visage, pour se frictionner les tempes et essayer d'évacuer le mal de tête qui l'assaillait.

Mais elle réalisa avec horreur que ses bras étaient entravés par une corde.

Elle sentit soudain une vague de panique la submerger et parvint enfin, l'adrénaline aidant, à ouvrir faiblement les yeux.

Elle promena son regard dans la pièce faiblement éclairée et constata qu'elle était allongée sur un matelas posé à même le sol.

Elle nota que seules ses mains étaient attachées mais que ses jambes, elles, étaient libres de tout mouvement.

Alors son premier réflexe fut de se lever et de se précipiter vers la porte.

Elle tenta tout d'abord de l'ouvrir en appuyant sur la poignée mais bien entendue, celle-ci était verrouillée à double tour.

Alors elle essaya à plusieurs reprises de la faire sortir de ses gonds, en se jetant contre elle mais sans résultats.

Après plusieurs tentatives, elle comprit que c'était inutile et se laissa glisser contre le mur, incapable de retenir plus longtemps les larmes qui affleuraient à ses paupières.

Elle ne savait pas encore qui l'avait enfermée ici, mais elle se doutait que les moments qu'elle allait passer dans cette pièce n'allaient pas être les meilleurs de sa vie.

Elle était pleinement consciente qu'elle n'en ressortirait pas indemne.

Mais elle espérait de toutes ses forces qu'elle n'y connaîtrait pas ses derniers instants.

Elle n'était pas encore prête à mourir.

Pas avant d'avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur à Lexa.

Alors il allait falloir qu'elle soit assez forte et intelligente pour se sortir de là vivante.

Mais bien vite, le tourbillon de ses pensées fut interrompu par le bruit des clefs qui tournaient dans la serrure.

Alors Clarke se releva, et recula, se tenant sur ses gardes.

- Wanheda... Je vois qu'on est réveillée, constata l'homme qui resta dans l'encadrement de la porte.

La fille du ciel lui adressa un regard glacial. Même si elle était morte de peur, elle ne voulait rien laisser paraître.

- Qu'est-ce que vous me voulez Titus ? Pourquoi m'avez vous enfermée ici ?

L'homme s'avança légèrement dans la pièce.

- Vous savez, Clarke Griffin... Il est très impoli de prendre la parole lorsque l'on y a pas été invité. Vous n'avez décidément aucun savoir vivre, souffla le gardien de la flamme.

La blonde fronça les sourcils, avant d'éclater d'un rire nerveux.

- Ah... Parce qu'enlever et enfermer quelqu'un contre son gré relève du savoir-vivre peut-être ?

A peine eut-elle formulée sa question, que l'homme, fou de rage, fondit sur elle.

La jeune femme reçut un premier coup en plein visage, qui la projeta sur le sol.

Elle eut tout juste le temps de se recroqueviller sur elle-même et de se protéger la tête entre les bras, avant d'en recevoir de nouveaux.

Alors que la jeune femme était de nouveau au bord de l'inconscience, l'homme la releva sans la moindre douceur par le col de son t-shirt pour venir lui souffler quelques mots à l'oreille.

- Non, ça ne relève pas du savoir-vivre. Mais peut-être que comme ça vous comprendrez enfin que vous devez cesser de tourmenter Heda et de la détourner de ses devoirs envers la flamme et son peuple, murmura-t-il avant de la laisser lourdement retomber par terre et de quitter la pièce.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Lorsque Clarke reprit connaissance pour la seconde fois, quelques heures plus tard, elle espérait n'avoir fait qu'un horrible cauchemar.

Mais la terrible réalité la rattrapa bien vite.

La vive douleur provoquée par les nombreuses blessures et ecchymoses laissées par les coups du Fleimkeipa lui rappela cruellement qu'elle ne rêvait malheureusement pas.

Clarke redoutait déjà la deuxième visite de l'homme, qui arriva bien trop vite à son goût.

Lorsqu'il pénétra dans la pièce, un petit sourire en coin, la blonde frissonna se demandant quel sort il avait bien pu décider de lui réserver cette fois.

Puis, elle se mit à trembler comme une feuille quand elle se rendit compte que, contrairement à la première fois, il n'était pas seul.

Il était cette fois suivi de la Reine des Glaces et d'une autre femme dont le visage portait les mêmes scarifications que les siennes mais qui lui était inconnu.

Nia vint s'agenouiller auprès de Clarke et lui relever le menton du bout des doigts.

- Alors c'est donc toi, la nouvelle putain de notre chère Commandante ? La questionna-t-elle.

La blonde, qui refusait de la regarder dans les yeux, chercha à dégager sa tête de l'emprise de la main de la femme plus âgée, qui se mit à ricaner, avant de la relâcher sans plus de douceur et de se relever.

- Écho, appela Nia. Je crois que tu devrais l'amener visiter nos terres et la présenter à notre nouvel ami, le jeune Maunoun qui s'est réfugié chez nous il y a de cela plusieurs semaine. Je crois qu'il a des comptes à régler avec elle. Ainsi on aura ce que l'on veut sans avoir à se salir les mains cette fois, s'amusa-t-elle.

- A vos ordres ma reine, s'inclina la guerrière Azgeda avant de se diriger vers la skaikru qu'elle releva sans ménagement et de lui attacher un sac en toile sur la tête.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Anya, Luna et Roan n'étaient plus qu'à quelques kilomètres de Polis.

Craignant d'arriver trop tard et de ne pas pouvoir avertir Lexa de leurs découvertes avant le combat qui allait l'opposer à Ontari, tous trois lancèrent leur monture au galop dans un même mouvement.

Dans leur course folle, ils croisèrent la route d'un cavalier qui arrivait en sens inverse, auquel ils ne firent pas plus attention que cela sur le moment.

Pourtant, s'ils avaient attendu une minute de plus pour accélérer alors...

Peut-être que Roan aurait reconnu Echo, fidèle espionne de sa mère, qui n'avait aucun scrupule à faire le sale boulot pour elle.

Peut-être qu'Anya ou Luna aurait trouvé son chargement suspect et l'aurait arrêtée sur le champ sous prétexte de faire quelques vérifications d'usage.

Peut-être que tous les trois, ils auraient alors pu délivrer la malheureuse Clarke et lui épargner bien des souffrances.

Toutefois, aucun d'eux ne reconnut la Azgeda et ne fit cas de son chargement et tous trois poursuivirent leur route en direction de la cité.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Lexa était en train de revêtir son armure, essayant de se sortir Clarke, qu'elle n'avait pas recroisé depuis la veille, de la tête.

Mais tentait également de se préparer et conditionner mentalement pour faire face au combat qui l'attendait, dans quelques heures.

Toutefois, des coups frappés à la porte l'interrompirent.

Elle alla ouvrir et quelle ne fut pas sa surprise, quand elle découvrit Anya qui se tenait sur le seuil.

La brune s'écarta sans un mot, pour la laisser entrer dans sa chambre, se demandant ce que la rousse, qu'elle n'avait pas croisé depuis des jours, pouvait bien lui vouloir tout à coup.

Elle espérait vivement que la skaikru ne lui avait pas déjà fait part de leur dérapage de la veille, et que son ancien mentor n'était pas venu pour lui demander des comptes.

Non seulement le moment était très mal choisi.

Mais en plus, elle n'était vraiment pas d'humeur à se justifier concernant son comportement avec la blonde.

- Lexa, l'interpella le général.

La brune releva ses yeux vert flamboyants vers son interlocutrice.

- Je sais que je suis sûrement la dernière personne que tu as envie de voir maintenant, mais il faut absolument qu'on parle.

La Commandante hocha la tête.

- Je t'écoute, mais fais vite, accepta-t-elle froidement.

- Ontari est une Natblida, comme toi, lui révéla-t-elle sans détours. Si tu prends part à ce duel et que tu perds, alors non seulement tu mourras... Mais en plus, Nia s'arrangera d'une manière ou d'une autre pour que cette petite prenne ta place. Elle l'élève depuis son plus jeune âge et d'après Roan, elle en fera ce qu'elle voudra et fera table rase de tout ce que tu as réussi à construire.

Lexa fronça les sourcils.

- Comment tu sais tout ça ? L'interrogea-t-elle.

- L'information vient du Prince Roan d'Azgeda lui-même, lui apprit la rousse. Qu'est-ce que tu comptes faire ?

La Cheffe de Guerre se mit à réfléchir. Tout ce que venait de lui révéler Anya redistribuait les cartes et elle n'était plus si certaine qu'il y a quelques minutes à peine, de vouloir prendre part à ce duel.

- On pourrait peut-être essayer de retourner Ontari ? Suggéra Anya. Qui nous dit qu'elle est vraiment loyale à cette Nia et qu'elle n'y est pas contrainte, comme beaucoup de ses sujets ?

- Cette fille a probablement était manipulée et utilisée toute sa vie par la Reine des Glaces, et tu veux qu'on fasse la même chose ? La questionna Lexa, sceptique.

La rousse secoua la tête.

- Il ne s'agit pas de l'utiliser, mais de lui offrir un échappatoire... Une chance de trouver refuge sous notre protection et de recevoir le même traitement que les autres sangs-noirs, bien plus enviable que tout ce à quoi elle a dû avoir droit jusqu'à maintenant.

La Commandante médita les paroles de son ancienne conseillère, et acquiesça après quelques secondes d'hésitation.

- Bon, c'est quoi ton plan exactement ? Se renseigna-t-elle. Tu as l'air d'y avoir longuement réfléchis.

- D'envoyer le Prince essayer de lui parler et de lui offrir notre protection. Si elle accepte, on fera croire à Nia que son plan fonctionne. Vous jouerez la comédie et ferez semblant de vous affronter... Mais au dernier moment, vous vous retournerez contre elle. Si elle refuse, nous l'arrêterons et mettrons au jour le complot de la Reine et nous la ferons exécuter en même temps qu'elle.

- C'est entendu, accepta la brune. Va trouver Roan sans attendre.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Ontari était assise sur le banc du vestiaire qui lui avait été attribué, quand la porte s'ouvrît et la Reine des Glaces y entra.

- Tu es prête ? Lui demanda-t-elle.

- Oui, ma Reine, confirma la jeune femme qui venait tout juste de terminer d'enfiler son armure.

- Si tu échoues, je te le ferais payer, la menaça la plus âgée. Alors j'espère vraiment que tu t'es bien entraînée.

- Bien sûr, ma Reine, essaya de la rassurer la plus jeune. Je ne vous décevrais pas.

- Ce n'est, effectivement, pas dans ton intérêt déclara-t-elle avant de quitter le vestiaire, sans plus de cérémonie.

Une fois seule, Ontari s'allongea sur le banc et ferma les yeux attendant qu'on vienne la chercher pour affronter Lexa.

La porte s'ouvrît de nouveau, mais cette fois sur le Prince Roan d'Azgeda, accompagné de Luna.

- Ontari, l'interpella l'homme.

La jeune femme sursauta et se leva prestement.

- Roan ? S'étonna-t-elle de le voir là. Mais, qu'est-ce que vous faites ici ?

- Lexa est au courant des plans de ma mère. Elle sait que la Reine des Glaces veut que tu deviennes le prochain Commandant, qu'elle pourra enfin contrôler à sa guise.

La petite brune fronça les sourcils.

- Si elle sait tout, pourquoi on est encore en vie ?

- Car elle voudrait savoir si tu as déjà eu le choix Ontari, intervint la Floukru. A propos de qui tu as envie d'être et ce que tu as envie de devenir ?

La jeune Azgeda grimaça.

- Non... Non pas vraiment, déclara-t-elle. Elle a tué mes parents et m'a enlevé quand j'étais encore très jeune.

- Elle devrait mourir pour ce qu'elle a fait, lui indiqua Luna. Tous les sangs noirs appartiennent à Polis.

- Le Commandant te donne le choix Ontari, lui apprit Roan. Tu peux t'allier à nous, vivre sous notre protection et t'entraîner avec tous les autres sangs noirs jusqu'à ce que l'un d'entre vous soit appelé à nous diriger... Ou tu peux mourir dans des conditions peu enviables aux côtés de ma mère, après avoir vécu une courte vie qui n'était pas la tienne.

- Vous êtes sérieux ? Questionna Ontari, l'air sceptique.

Roan et Luna hochèrent la tête, dans un même mouvement.

- J'accepte, consentir finalement la natblida, après quelques secondes d'intense réflexion.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Tandis qu'elle prenait place dans l'arène, Lexa fut inexplicablement déçue de ne pas apercevoir la chevelure blonde de Clarke dans la foule qui se massait autour d'elle et d'Ontari.

Elle se doutait que la jeune femme lui en voulait après ce qui s'était passé entre elles la veille, et la façon dont elle l'avait quittée ensuite.

Mais elle ne pensait pas que c'était au point de ne pas vouloir assister à son duel et savoir quel sort l'attendait.

Attristée, elle tenta néanmoins de se reprendre et de se concentrer sur le simulacre de combat qui allait l'opposer à Ontari.

Titus annonça le début du duel.

Lexa laissa alors la Azgeda lui porter quelques coups.

A chaque coup que la brune accusait, le jeune Aden qui se tenait aux côtés d'Indra frémissait, réalisant que malgré tous les espoirs que sa Commandante avait placé en lui, il était loin d'être prêt à prendre sa place.

Il avait encore besoin d'elle.

Alors il osa crier son nom, pour l'encourager et la pousser à se remobiliser.

Lexa, allongée sur le sol, tourna la tête vers lui et croisa ses yeux bleus remplis d'inquiétude, qui lui rappelèrent ceux de la fille du ciel.

Alors elle lui adressa un regard qui se voulait rassurant avant d'esquiver le coup de grâce que s'apprêtait à faire semblant de lui porter Ontari.

Elle se releva et attaqua durement son adversaire, qui se retrouva en quelques secondes par terre, la pointe de sa propre lance sous la gorge.

- Ontari, lève toi ! L'interpella durement la Reine des Glaces. Si tu meurs aujourd'hui tu ne mourras pas en Azgeda mais en lâche !

Lexa leva les yeux vers Nia. Ontari n'était pas l'ennemie ici. Ce n'était pas à elle de mourrir aujourd'hui, pensa-t-elle avant d'empoigner plus fermement la lance qu'elle tenait entre les mains et de l'envoyer tout droit dans le cœur de la Reine.

- Le sang appelle le sang, murmura-t-elle.

CLEXA • CLEXA • CLEXA

Après le combat, Lexa, toujours contrariée par l'absence de Clarke, était allée se réfugier dans sa chambre.

Elle y fut rapidement rejointe par Luna.

- Ma sœur ! S'exclama la Floukrou en étreignant brièvement la brune. Je suis heureuse de te revoir.

- Moi aussi, déclara la guerrière pour la forme, même si le cœur n'y était pas vraiment.

- Tu n'as pas l'air en joie, releva Luna. Il y a de l'eau dans le gaz avec la Skaiprisa ? Demanda-t-elle, en mettant volontairement les deux pieds dans le plat.

Lexa releva vivement les yeux vers elle, à la fois surprise et gênée qu'elle pose la question.

Si elle était au courant de ses sentiments pour la skaikru c'était car Anya avait dû lui en parler.

Elle fronça alors les sourcils, secouant la tête.

- Je ne suis pas avec elle, souffla-t-elle. Elle est avec Anya, elle ne t'a pas dit ?

Ce fut au tour de Luna d'être étonnée.

- Non, Anya m'a dit que Clarke l'avait quitté pour toi et que c'est pour ça qu'elle a eu besoin de s'éloigner quelques temps de Polis.

Elle s'interrompît en la tête de Lexa, dont le visage était devenu blême.

- Attends un peu... Tu n'étais pas au courant ? Tu croyais que Clarke et Anya étaient toujours ensemble ?

La brune hocha la tête, les yeux dans le vague, pour confirmer qu'elle n'était pas au courant.

Elle était en train de se repasser les images des derniers jours dans la tête pour essayer de savoir comment elle avait pu ne pas comprendre et traiter Clarke de la façon dont elle l'avait traitée, la croyant toujours en relation avec son général.

Quand tout à coup, la porte de sa chambre s'ouvrît à la volée, laissant apparaître une Anya, à l'air paniquée.

- Qu'est-ce qui se passe ? L'interrogèrent d'une même voix les deux natblidas d'une même voix.

- Je crois que Clarke a été enlevée, déclara-t-elle, la voix tremblante.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Explique toi ! Exigea Lexa qui sentit le souffle glacé de la peur s'emparer de toutes les parcelles de son corps.

- Je voulais aller la saluer mais... Je ne l'ai pas trouvée dans sa chambre... Alors j'ai décidé de prendre la direction de la tienne, pour vous y retrouver avec Luna. Et j'ai... J'ai trouvé ça sur mon chemin, indiqua-t-elle en tendant à Lexa une montre dont le cadran était fissuré de toute part. C'est celle de son père. Apparemment, elle l'avait perdue et depuis que Finn l'avait retrouvé et lui avait rendue, je ne l'ai plus jamais vu sans cette montre au poignet. Elle ne l'aurait jamais abandonné volontairement au milieu d'un couloir.

La main de la Commandante s'était refermée autour de la montre de la blonde et mise à trembler légèrement.

Ses mâchoires se crispèrent durement. Elle ferma les yeux brièvement, essayant de chasser cette désagréable de voir l'histoire se répéter et l'image de la tête de Costia aux pieds de son lit.

- Anya, demande à Titus de réunir un Conseil extraordinaire, exigea la brune en rouvrant les yeux.

À l'évocation de Titus, rousse et Luna se regardèrent, mal à l'aise.

- Avant, il faut qu'on te dise quelque chose, lui fit savoir la Floukrou.