DISCLAIMER : Les personnages et l'univers de The 100 ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de l'équipe de production de la série réalisée par Jason ROTHENBERG et inspirée par les livres de Kass MORGAN. Je n'en tire aucun revenu ni avantage quelconque si ce n'est l'infini plaisir de vous divertir et vos précieux retours qui m'aident à constamment essayer d'améliorer mes écrits.
REMERCIEMENTS : Merci à toutes celles et ceux d'entre vous qui ajoutent cette histoire dans leur liste de favori et de suivi et qui prennent le temps de me laisser des commentaires !
Alors que le petit déjeuner touchait doucement à sa fin, Roan se leva pour proposer à ses convives une balade de groupe à cheval dans les plaines enneigées qui bordaient le château.
- Peut-être qu'une petite promenade à cheval nous changera les idées avant que l'on doive se dire au revoir, qu'en pensez-vous ?
Un murmure s'éleva parmi les convives.
L'invitation du jeune Roi sonna pour certains comme une idée bienvenue.
Cette sortie leur offrirait une dernière parenthèse de tranquillité avant de retrouver le tumulte de la vie normale dans leurs clans respectifs.
Elle en inquiéta d'autres, qui n'étaient encore jamais montés à cheval.
- Des chevaux nous attendent dans les écuries, ajouta l'homme en invitant les convives qui le souhaitaient à le suivre, un éclat presque enfantin dans son regard bleu comme la glace. Ils sont forts et fiables, habitués au froid.
Un à un les invités hochèrent la tête en signe d'approbation, se levant pour suivre l'homme, certains avec enthousiasme, d'autres avec un peu plus de réserve.
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Les écuries, un grand bâtiment de bois et de pierre, étaient baignées dans une douce lumière dorée provenant des rayons du soleil.
A l'intérieur, une rangée de chevaux les attendait, leurs grands yeux noirs brillant d'une intelligence silencieuse.
Ils exhalaient de grandes bouffées de vapeur dans l'air froid, leurs flancs se soulevant et s'abaissant au rythme de leur respiration régulière.
Clarke avança d'un pas déterminé vers l'un d'eux, sa crinière blonde brillant comme l'or pur sous la lueur tamisée du soleil.
Lexa la suivit.
Elle posa un regard chargé de tendresse sur la jeune femme avant de l'aider à se hisser sur le dos du cheval.
Après quoi, elle monta derrière elle et l'encadra de ses deux bras pour venir attraper les rennes de leur monture qu'elle allait conduire.
De l'autre côté de l'écurie, Raven et Anya s'approchèrent d'un autre étalon, blanc celui là.
La jeune mécanicienne le caressa pendant quelques minutes avant de se retourner vers la native, hésitante.
Celle-ci lui adressa un regard qui se voulait rassurant et hocha la tête, lui signifiant par ce geste qu'elle était d'accord pour monter avec elle.
Raven se hissa alors sur le dos du cheval avec l'aide de la guerrière qui grimpa ensuite derrière elle, son corps solide lui offrant un support rassurant.
Lincoln et Octavia, qui formaient un duo inséparable, choisirent un cheval au pelage noir comme l'ébène, sur le dos duquel ils montèrent avec une synchronisation parfaite qui révélait leur profonde connexion.
Abby, peu sûre d'elle, regarda Roan qui l'aida à monter sur un quatrième cheval avant de se hisser à son tour sur la monture.
Luna, la guerrière solitaire, monta avec grâce sur le dos du dernier cheval.
Et tout le monde fut enfin prêt à s'aventurer à l'extérieur.
Des petits flocons de neige scintillant tourbillonnaient doucement autour d'eux, se mêlant à leur souffle et se déposant délicatement sur leurs vêtements et la robe des équidés.
Lexa et Clarke, qui partageait le dos de la même monture, se rapprochèrent instinctivement.
La guerrière enroula un bras ferme autour de la taille de la skaiprisa, la tirant un peu plus contre elle pour la protéger du froid.
Alors que le groupe progressait lentement dans les plaines enneigées du royaume des glaces, elles contemplaient la beauté du paysage environnant tout en savourant leur proximité qu'elles savaient malheureusement éphémère.
Anya et Raven, quant à elles, luttaient toutes d'eux contre une vague de désir incontrôlable qui montait en elles.
Leurs corps qui se frôlaient inévitablement au rythme des pas de leur cheval renforçaient leur attirance mutuelle.
Roan, conscient de l'inconfort d'Abby, se montra aussi prévenant qu'il en était capable, s'efforçant de rendre leur voyage aussi agréable que possible.
Mais le docteur Griffin était perdue dans ses pensées, qui étaient dirigées vers Marcus.
Elle aurait voulu partager ce moment avec lui. Elle se demandait s'il allait bien. Et si elle lui manquait autant que lui, il lui manquait.
La balade se poursuivit ainsi pendant une longue heure.
Le silence environnant n'était troublé que par le souffle des cheveux, le crissement de leur sabot sur la neige.
Les pensées des cavaliers étaient à la fois subjuguées par la beauté des paysages qui s'étendaient sous leurs yeux, et tourmentés par la séparation à venir et toutes les difficultés qui les attendaient.
Après ce qui leur sembla à la fois une éternité et un trop court moment, Roan fit signe à tout le monde de rebrousser chemin et de regagner les écuries.
Les chevaux furent reconduits dans leurs boxs respectifs et caressés une dernière fois.
Alors que chaque membre du groupe descendait de sa monture et remettait pieds à terre, Lexa brisa le silence.
- Merci Roan pour cette balade. J'espère que cela vous aura apporté à tous un dernier moment de répit avant que nous retournions à nos responsabilités respectives.
Les yeux brillants d'émotion, elle prit une longue respiration.
- Il est maintenant temps d'aller boucler nos bagages et de nous mettre en route.
Un par un, les membres du groupe hochèrent la tête et avant de se diriger vers leurs chambres.
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Dans l'intimé de leur chambre, Clarke et Lexa se tenaient l'une en face de l'autre.
Leurs regards brillants de larmes contenues avec peine étaient accrochés l'un à l'autre, se refusant à accepter leur séparation imminente.
La Commandante, les mâchoires durement crispées, essayait de maintenir une façade calme bien qu'elle n'en menait pas large dans son for intérieur.
Une boule d'angoisse, qui grandissait au fur et à mesure que le moment de laisser Clarke partir approchait, avait pris place dans sa poitrine.
Il lui fallut prendre une profonde inspiration pour ne pas craquer, avant de s'approcher de Clarke, et de glisser ses mains de part et d'autre de sa taille pour l'attirer contre elle.
- Clarke, murmura-t-elle près de son oreille. Je... Tu es sûre que tu es assez solide pour accompagner ta mère à Arkadia ? Il est toujours temps de changer d'avis et de rentrer à Polis avec moi. On pourrait réfléchir à un plan pour démettre Pike ensemble ?
Clarke secoua la tête, le regard empreint de la même détermination qui l'avait toujours caractérisée et qui avait fait chavirer le coeur de Lexa.
Elle caressait doucement la joue de la Trikru, ses doigts traçant des cercles qui se voulaient apaisant sur sa peau.
- Lexa... Je sais que c'est difficile mais je sens que je dois y retourner maintenant. Je dois essayer de pousser mon peuple à renverser Pike avant qu'il n'embrigade trop de monde. J'ai peur que si on lui laisse trop temps, il ne gagne trop des miens à ses idées radicales et qu'une guerre entre nos deux clans devienne inévitable. Je veux à tout prix éviter d'en arrive là. Il y a déjà eu trop de morts.
Les yeux de la brune s'embuèrent légèrement, mais elle refusa de laisser la moindre larme couler de ses yeux émeraudes.
Elle se redressa, cherchant à puiser dans la détermination de Clarke la force de contenir sa peur irrationnelle.
- J'ai confiance en toi et en ton jugement. Et je suis d'accord avec toi. Mais l'idée de te savoir là-bas alors que tu n'es pas encore complètement remise...
Elle secoua la tête et détourna le regard, incapable d'aller au bout de sa phrase.
Clarke hocha doucement la tête, compréhensive.
Elle était elle même terrorisée à l'idée de se séparer de la native pour une durée indéterminée et de ne pas réussir à démettre Pike pacifiquement.
Mais elle refusait de dévoiler ses craintes à Lexa car elle savait que si elle le faisait, cette dernière ne la laisserait pas partir.
- Lexa... Je te promets que je vais bien et que ça va aller. Autrement je n'aurais pas accepté d'accompagner ma mère. Je ferais tout pour accomplir ma mission et revenir auprès de toi le plus rapidement possible, d'accord ?
La brune acquiesça.
Les deux femmes se serrèrent un peu plus fort dans les bras l'une de l'autre.
La native enfouit son visage dans le cou de la Princesse du Ciel, inspirant profondément son odeur pour s'en imprégner une dernière fois avant qu'elle ne doive se dire au revoir.
Clarke fit de même, fermant les yeux pour essayer de graver ce moment et cette étreinte dans sa mémoire.
Après de longues minutes, elles se détachèrent à contre cœur l'une de l'autre.
Leur regard se croisèrent à nouveau.
Et Lexa laissa échapper une larme unique qui creusa une sillon humide le long de sa joue.
- Je t'aime Clarke, souffla-t-elle, la voix brisée par l'émotion. Puissions-nous nous retrouver.
- Je t'aime aussi Lexa, répondit-elle. On se retrouvera, affirma-t-elle.
Elles scellèrent cette promesse par un baiser aussi passionné que désespéré avant de se détacher à nouveau, le cœur lourd mais résolu.
Clarke, après un dernier regard pour Lexa, attrapa son sac sur le lit et se dirigea vers la porte.
Cette dernière la suivit des yeux, sentant son coeur tambouriner douloureusement contre son thorax et se retenant de la rattraper pour l'empêcher de quitter la pièce.
Après que la blonde fut partie, la Commandante resta un moment seule, laissant les larmes qu'elle avait retenu jusque là couler librement.
Elle savait qu'elle devait être forte.
Pour Clarke, pour leur peuple, pour la flamme.
Mais à cet instant précis, la douleur et la peur de ne jamais revoir vivante la femme qu'elle aimait prenaient toute la place.
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Après avoir quitté la chambre qu'elle avait partagé avec Lexa, Clarke rejoignit sa mère, Octavia, Lincoln, Luna et Roan qui l'attendaient à l'entrée du château d'Azgeda.
Un courant d'air froid s'infiltraient entre les pierres anciennes, qui la fit frissonner.
Abby, scruta le visage de sa fille qui arrivait vers elle avec inquiétude et devina que quelque chose n'allait pas.
- Ça va, Clarke ? Demanda-t-elle doucement, une main venant se poser sur l'épaule de sa fille.
Cette dernière, les mâchoires serrées hocha la tête.
- Oui, ça va, répondit-elle de la voix la plus ferme possible pour dissimuler sa profonde tristesse.
Abby se contenta d'acquiescer, douloureusement consciente du sacrifice qu'elle imposait à sa fille :
Quitter la personne qu'elle aimait pour une durée indéterminée afin de convaincre les siens de démettre un tyran en puissance du pouvoir, et ainsi s'exposer aux foudres de ce dernier et de ses partisans.
Rien de bien réjouissant là-dedans, mais elle n'avait pas eu d'autres choix.
Clarke était leur dernier espoir.
Elle avait déjà réussi à plusieurs reprises là où Markus, Jaha et elle avaient lamentablement échoué.
Alors si quelqu'un pouvait à nouveau sortir le Skaikru de l'impasse dans laquelle il se trouvait : c'était elle.
Après avoir dit au revoir à Roan, non sans émotions, le groupe se mit en route.
Ils grimpèrent sur les chevaux prêtés et préparés par leur hôte et prirent la direction d'Arkadia.
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Après le départ de Clarke, il fallut de longues minutes à Lexa pour se ressaisir.
Une fois son calme retrouvé, elle attrapa ses affaires et se dirigea vers la chambre d'Anya.
Lorsqu'elle poussa la porte, elle découvrit que la pièce était déjà vide.
Elle la referma donc derrière elle et se dirigea vers l'entrée du château où elle retrouverait certainement sa seconde.
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Anya se tenait devant la porte de la chambre de Raven, hésitant un instant avant de frapper doucement.
La jeune mécanicienne ouvrit presque immédiatement, son regard curieux rencontrant celui de la guerrière.
- Prête ? Demanda Anya, un sourire encourageant aux lèvres.
Raven acquiesça, bien que ses yeux trahissaient une certaine nervosité.
Elle jeta un rapide regard aux bagages aux pieds de son lit avant de reporter son attention sur Anya.
- Oui je suis prête.
Anya hocha la tête et s'avança pour rentrer dans la chambre, forçant Raven à s'écarter pour lui céder le passage.
Elle s'empara des bagages de cette dernière et les souleva avec une aisance déconcertante.
La mécanicienne lui adressa un sourire timide, partagée entre le soulagement de ne pas avoir à porter ses sacs qui pèseraient lourds sur sa jambe blessée...
Et la honte de ne pas être capable de porter ses propres affaires sans souffrir et ralentir le groupe.
- Ça va aller, Raven, ajouta Anya pour la sortir de ses pensées. Allez viens, les autres doivent nous attendre.
La brune hocha la tête avant de quitter la chambre dans le sillage de la guerrière et de rejoindre Lexa et Roan qui patientaient à l'entrée du château, les yeux fixés sur l'horizon enneigé.
La Commandante se retourna en entendant les deux jeunes femmes arriver.
- Prêtes ? Demanda-t-elle à ces dernières.
Anya hocha la tête.
La jeune mécanicienne, bien que très nerveuse à l'idée de la mission de taille qui l'attendait à Polis répondit d'une voix claire et résolue :
- Oui, nous sommes prêtes Heda.
Les deux natives sourirent avant de se diriger vers les chevaux qui les attendaient un peu plus loin.
Leurs montures renâclaient doucement dans le froid en les attendant.
Alors qu'elles se préparaient à monter, Lexa jeta un dernier coup d'œil en direction du château que Clarke avait quitté un peu plus tôt puis du chemin qu'elle avait dû emprunter pour se rendre à Arkadia.
Elle espérait qu'elle aurait de ses nouvelles et qu'elles se retrouveraient très bientôt.
Après quoi, d'un mouvement fluide, elle se hissa sur son cheval, ses yeux se posant sur Anya et Raven qui était toutes les deux le dos d'un second équidé.
- Ripa raun ! En route !Commanda-t-elle.
Après avoir salué Roan, le nouveau Roi du Nord, le groupe se mit en route.
Chaque pas les rapprochait un peu plus de Polis mais les éloignait aussi d'êtres chers qu'elles laissaient à contre cœur derrière elle.
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Après de longues heures de voyage, les imposantes tours de Polis se dessinèrent enfin à l'horizon.
La tension montait à mesure que les pas de leurs montures, dont les sabots frappaient doucement le sol, les rapprochaient de la ville.
À l'entrée de cette dernière, elles furent accueillîtes par Indra et Ryder, qui avaient assuré l'intérim en l'absence de leur Commandante et de sa seconde.
Indra s'avança.
- Heda, salua-t-elle respectueusement Lexa.
- Indra, Ryder, merci de nous accueillir, les remercia la guerrière avant de descendre de son cheval avec agilité, rapidement suivie par Anya et Raven.
- Anya, interpela-t-elle son ancien mentor. Va installer Raven. Indra, Ryder, get in au don. Ogeda kom disha sens. Indra, Ryder, suivez moi. Nous avons des décisions importantes à prendre.
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Après avoir été mise au courant de tout ce qui s'était passé à Polis et dans les territoires de la coalition pendant son absence, Lexa se dirigea vers les cachots où avait été enfermé Titus.
Ces derniers étaient plongés dans une pénombre oppressante, éclairés seulement par quelques torches.
Lexa déverrouilla la cellule du protecteur de la flamme et y pénétra.
Elle trouva l'homme dans un piteux état, enchainé à même le sol.
Cette vision lui serra le cœur mais elle n'en laissa rien paraître.
- Titus, kom y dom ai kom ai ton sad op. Titus, tu m'as trahie.
L'homme leva les yeux vers elle, une lueur de défi brillant encore dans ses prunelles fatiguées.
- Heda, osir don biet op kom ai laik ai gonplei. Heda, tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour notre peuple, affirma-t-il.
Lexa ferma les yeux un instant pour essayer de garder son calme et de rassembler ses pensées
- Je t'ai aimé et respecté comme un père, avoua-t-elle sa voix tremblant légèrement. Et oui tu as raison quand tu dis que l'amour est une faiblesse car cet amour que je te portais en était une. Il m'a rendu aveugle et sourde à tous les signes montrant que tu étais indigne de ma confiance et de ta fonction. L'amour que je portais à Costia et que je porte à Clarke n'en est pas une.
Elle prit une profonde inspiration, cherchant à contenir la vague d'émotion qui menaçait de la submerger avant de poursuivre.
- Tu as trahi ma confiance deux fois Titus. Je ne peux pas te pardonner et prendre le risque que tu recommences.
Un silence pesant suivit ses paroles, lourdes de sens, avant que Titus ne baisse finalement les yeux et la tête, ne pouvant plus supporter le regard que Lexa posait sur lui.
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Après avoir quitté le cachot, Lexa se retira dans ses appartements.
Elle alla s'asseoir en tailleur aux pieds de son lit et ferma les yeux pour rentrer en méditation.
La connexion avec les anciens commandants s'établit rapidement, leurs voix éthérées se mettant à raisonner dans sa tête.
- Lexa, une trahison ne peut être tolérée. Et une seconde encore moins. Titus doit être exécuté.
D'autres voix se joignirent à la première, toutes unanimes dans leur jugement quant au sort du porteur de la flamme.
Lexa sentit une lourdeur s'installer dans son cœur mais elle savait maintenant quelle était la meilleure chose à faire.
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Lexa sortir de sa méditation plus sûre d'elle et déterminée que jamais.
Elle se leba et fit appeler Anya qui la rejoignit quelques instants plus tard.
- Anya, réunis le conseil. Il est temps de rendre justice à Costia et à Clarke et de procéder à l'exécution de Titus. Ensuite nous devrons choisir un nouveau gardien de la flamme.
La guerrière acquiesça et partit organiser la réunion avec l'aide d'Indra.
Lexa la regarda s'éloigner l'air songeur.
Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire était pour son bien, celui de son peuple et que les anciens commandants étaient derrière elle.
Mais cela n'allégeait pour autant pas le poids de la décision d'exécuter l'homme qui l'avait guidée pendant des années, qui pesait lourdement sur ses épaules.
Elle avait peur de flancher au moment fatidique. Alors en attendant que le moment du Conseil soit venu, elle retourna méditer.
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L'heure du conseil était enfin venue.
La salle du trône, dans lequel il devait se tenir était plongée dans un silence seulement troublé par le crépitement des torches fixées aux murs de pierre et bougies.
Lexa était installée sur son trône et affichait un air impassible qui masquait parfaitement ses tumultes intérieurs.
Tout autour d'elle, assis en cercle, les 13 ambassadeurs de la coalition attendaient patiemment que le conseil ne commence, leurs regards fixés sur la Commande.
Raven, ambassadrice intérimaire du Skaikru se tenait droite sur sa chaise.
Elle essayait de se rappeler de tous les conseils lui avait donnés quelques minutes avant sur la façon de se tenir en présence des ambassadeurs des autres clans et de leur répondre si l'un d'eux s'adressait à elle.
Son cœur battait à tout rompre et elle était très incertaine.
Mais tout comme Lexa, elle s'efforçait de paraître sûre d'elle.
Anya, qui était assise en face d'elle, lui jetait régulièrement des coups d'œils furtifs pour s'assurer qu'elle allait bien tout en essayant de rester concentrée.
Elle fut tirée de ses pensées par l'ouverture fracassante des portes massives de la salle.
Ryder et un autre natif y entrèrent en traînant Titus derrière eux.
L'homme, enchaîne et affaibli, fut amené au centre de la pièce et attache solidement à un tronc d'arbre qui y avait était installé un peu plus tôt.
Après quoi, Lexa se leva de son trône, imposant le silence dans la pièce.
Elle s'avança lentement vers l'homme, les bras croisés dans le dos et s'arrêta à seulement quelques pas de lui.
- Titus, kom humeras kom osir. Ste yuj kom yon vou. Daun nou na ya. Em nou laik bilaik osir. Titus a trahi ma confiance. Il a commis des actes Impardonnables qui ne peuvent être tolérés. Il n'est plus des nôtres.
Elle fit un signe à Ryder qui tira un poignard de sa poche et le lui tendit.
La Commandante le prit avec fermeté et s'avança vers l'homme.
Un silence de mort régnait dans la salle tandis que chaque ambassadeur retenait son souffle et était comme suspendu à la lame du poignard d'Heda.
Celle-ci leva se dernier, le pointant vers le cœur du gardien de la flamme.
- Yu laik nou hodon na yu tond raun. Yu gonplei is ste hodon Titus. Tu ne mérites plus d'être parmi nous. Ton combat est terminé Titus.
D'un mouvement rapide et précis, Lexa enfonça la lame du couteau dans le cœur de l'homme.
Le temps sembla alors s'arrêter quelques instants avant que le corps de l'homme ne s'effondre à l'instant précis où la vie le quitta.
Lexa l'accompagna dans sa chute avant de retirer le poignard ensanglanté de sa poitrine et de se redresser.
- La justice a été rendue, déclara-t-elle d'une voix dépourvue d'émotions. Nous devons maintenant choisir un nouveau gardien de la flamme.
Pendant que la Commandante retournait à son trône, les yeux d'Anya rencontrèrent ceux de Raven qui hocha la tête pour lui faire signe que ça allait, bien que ses mains tremblaient légèrement.