FLASH BACK

SIX ANS PLUS TÔT

Ultia observait les habitants qui fourmillaient dans les rues du village depuis le balcon. Le vent fouettait son visage avec force, à tel point que des mèches de cheveux s'étaient échappées de sa tresse, mais elle ne bougea pas pour autant. Accoudée contre la rambarde, elle resta immobile, le dos droit et le visage baissé. Elle entendit des bruits de pas dans son dos, mais ne se retourna pas. Si elle ignorait le nouveau venu, peut-être qu'il la laisserait tranquille, mais c'était mal connaître Darui qui vint se glisser à ses côtés. Il prit appui contre la rambarde et posa ses coudes dessus pour pouvoir lui faire face. Elle retint un soupir.

« Qu'est-ce que tu veux Darui ? demanda-t-elle d'un ton las, sans le regarder.

_ Je venais voir comment tu allais. »

Elle renifla avec dédain.

« Je vais parfaitement bien, comme tu peux le voir, et ce n'est pas grâce à vous. »

Elle ponctua sa phrase par un claquement de langue sonore. Elle était revenue de mission quelques jours plus tôt et son retour avait beaucoup fait parler. Tout le monde la croyait morte. Ultia avait disparu pendant des semaines sans donner le moindre signe de vie. Elle était partie pour sa toute première mission en solo - mission qui devait officialiser sa nomination en tant que jônin - et devait neutraliser un groupe de bandits qui pillaient des villages reculés. Une mission simple en apparence, mais qui avait tourné au cauchemar. Elle avait voulu en faire trop et cela fait bien failli lui coûter la vie. Elle ne devait son salut qu'à la chance et au démon à deux queues qui vivait maintenant en elle. Elle lutta de toutes ses forces pour ne pas esquisser un geste qui aurait pu la trahir, et à la place, elle reporta son attention sur le paysage devant elle.

Elle revoyait encore la surprise qui avait marqué les visages des ninjas qu'elle avait croisés. La foule s'était scindée en deux pour la laisser passer, non sans échanger des messes basses sur son passage. Son état physique avait eu de quoi faire parler. Même si elle n'avait plus aucune blessure physique apparente, ses cheveux emmêlés et ses vêtements, déchirés et tachés de sang par endroits, trahissaient la violence de ses combats. Elle avait inventé une histoire de ninja voyageur qui l'avait trouvé, agonisante dans son propre sang, et lui avait sauvé la vie. Ils l'avaient cru, un peu trop facilement à son goût, mais ce n'est pas ce qui la gênait le plus. Non, ce qui la gênait, ce qui faisait remonter de la bile dans le fond de sa gorge, c'était de constater à quel point elle avait été seule. Aucune équipe n'avait été envoyée à sa recherche. Elle avait tout simplement été laissée pour compte. Le goût amer de la trahison engourdissait sa langue depuis. Elle aurait donné sa vie pour le village et eux, ils n'avaient même pas daigné lever le petit doigt pour lui venir en aide. Pour la retrouver, morte ou vivante.

« Je voulais y aller, tu sais. Je voulais venir te chercher, précisa Darui. Je me suis porté volontaire, mais-

_ C'est bon Darui. »

Elle se recula et commença à s'éloigner doucement. Le jeune homme se redressa à son tour.

« Ul, attend …

_ Je dois y aller, je dois parler au Raikage. »

Elle marqua une pause et lui lança un regard fatigué par-dessus son épaule. Elle s'était renfermée sur elle-même depuis son retour. Elle fuyait la compagnie de tout le monde, celle de ses anciens camarades inclut. Déjà avant, elle n'aimait pas beaucoup se mélanger aux autres. Elle préférait rester seule dans son coin et il fallait du temps et beaucoup de patience pour qu'elle laisse entrapercevoir ce qui se cachait sous son masque. Elle ne faisait pas facilement confiance, et maintenant, c'était encore pire. Darui dut le comprendre car il n'insista pas et la laissa retourner à l'intérieur du bâtiment.

Ultia se fraya un chemin le long des couloirs sinueux et silencieux du palais. Il faisait sombre et elle ne croisa personne. Elle arriva rapidement en vue de la porte en bois massif de la salle du conseil et posa nerveusement une main sur la poignée, la boule au ventre. Elle n'était plus si sûre que ça soit une bonne idée. Elle doutait.

« Tu es sûre de toi ? C'est vraiment ce que tu veux ? »

La voix caverneuse de son bijû résonna dans ses entrailles. Elle laissa échapper un soupir.

« On en a déjà discuté, grinça-t-elle silencieusement. C'est la meilleure chose à faire.

_ Non, si c'était vraiment ce que tu voulais faire, tu l'aurais déjà fait depuis longtemps. Je t'ai dit ce qui allait arriver, ce qu'avait dû endurer les autres. Tu ne le supporteras pas.

_ Je croyais que tu avais dit que j'étais suffisamment forte pour être ta jinchûriki.

_ Ma jinchûriki, oui. Leur marionnette, non. »

La jeune femme serra des dents. Elle prit une profonde inspiration tout en fermant les yeux et, lorsqu'elle les rouvrit, une seconde plus tard, elle ne se trouvait plus dans le couloir. Matatabi la fixait de son regard vairon, ses deux queues bougeaient dans son dos en un rythme lent et régulier, presque hypnotisant. La lueur bleue de ses flammes se reflétait sur le sol, mais elle n'éclairait pas suffisamment les alentours pour qu'Ultia puisse y distinguer quelque chose. Il n'y avait rien à voir de toute façon, juste le vide.

« J'ai pris ma décision. Je ne peux pas rester comme ça, je ne peux pas garder ça pour moi plus longtemps. Je dois leur dire, je ne sais même pas pourquoi je n'ai rien dit plus tôt … Plus j'attend et pire c'est … »

Elle passa une main autour sa gorge. Elle avait l'impression que des doigts invisibles resserraient peu à peu leur prise sur elle. Elle déglutit avec difficulté. Plus longtemps elle garderait le secret, plus longtemps elle sentirait ce poids pesait lourd sur ses épaules. Elle n'en pouvait plus, elle suffoquait.

« Tu n'es pas obligée Ultia, reprit calmement le démon-chat.

_ Bien sûr que si ! s'énerva-t-elle. Kumo te recherche depuis des années. Ils n'ont plus besoin de le faire. Tu es ici, avec moi. Ils me récompenseront pour t'avoir retrouvé.

_ Comment ? En t'enfermant dans une cage et en contrôlant ta vie ? Tu ne seras plus libre. Ils contrôleront le moindre de tes faits et gestes. Tu ne seras plus rien d'autre qu'une arme à leurs yeux.

_ J'en suis déjà une. » lâcha-t-elle froidement.

Matatabi pencha légèrement la tête sur le côté.

« C'est ça que tu veux ? Devenir leur prisonnière, tout comme moi ? Je crains fort que ma ''prison'' ne soit plus agréable que la tienne, sa voix autoritaire attira son attention. Ultia, rien ne t'oblige à faire ça. Tu n'as pas à te soumettre à qui que ce soit. Tu n'es pas une petite souris, tu es une jinchûriki. Comporte-toi comme tel. »

Ultia fit claquer sa langue avec agacement contre son palais.

« Ça suffit Matatabi, elle secoua la tête. Tais-toi ! »

Elle rouvrit brusquement les yeux, coupant court à la discussion mentale avec son démon puis, prenant son courage à deux mains, ouvrit la porte. Elle entra dans le bureau où quelques membres du conseil restreint - les plus anciens - étaient assis derrière une table en verre. Ils discutaient à voix basse. Elle approcha, puis s'immobilisa à quelques mètres devant eux. Ses pupilles se posèrent instinctivement sur la silhouette massive du Raikage qui, dos à elle et les bras croisés contre son buste, regardait dehors par la fenêtre. Il ne s'était même pas retourné, ne lui avait pas jeté le moindre coup d'œil par-dessus son épaule. Elle le fixa encore pendant un long moment, avant qu'un raclement de gorge n'attire son attention.

« Tu voulais nous voir, Ultia ? »

Elle acquiesça. Elle ouvrit la bouche, puis la referma brusquement. Les paroles du chat-démon tournaient en boucle dans sa tête, empoisonnant son esprit. Sa gorge devint soudainement sèche, mais elle ignora le poids qui compressait ses entrailles et força les mots à franchir la barrière de ses lèvres. Elle prenait la bonne décision, c'était la meilleure chose à faire.

« Je voulais vous parler. J'ai … J'ai des informations … Concernant Matatabi et-

_ Qu'est-ce que tu as dit ?! »

La voix tranchante du Raikage claqua jusqu'à ses oreilles, la faisant presque sursauter. Elle jeta un regard fébrile dans sa direction. Il lui faisait face et répéta une nouvelle fois sa question, mais elle fut incapable de formuler une réponse correcte en retour. Ultia ne réagit que lorsque, aussi rapide que l'éclair, il apparut juste devant elle et lui agrippa violemment le bras.

« Tu sais où elle est ? Tu sais où se trouve Matatabi ? Dis-le ! Où est-elle ?! »

Il la secoua et resserra un peu plus sa prise autour de son bras, la faisant grimacer. Elle essaya de se soustraire de sa poigne, en vain, et manqua presque de tomber par terre. Ultia releva le menton, et son souffle se bloqua dans sa gorge quand elle remarqua la lueur démente qui brillait dans les prunelles de son interlocuteur. Elle sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale.

« Raikage ! Ça suffit, laissez-la tranquille. »

C'était la doyenne qui avait parlé - celle qui l'avait retenu par l'épaule lorsque sa mère l'avait laissé devant les portes de l'académie ninja - et qui posait maintenant un regard sévère sur eux. Le Raikage marmonna quelques mots inintelligibles dans sa barbe et consentit enfin à la relâcher. Il recula de quelques pas, mais même ainsi, elle sentait encore la marque de ses doigts imprimée sur sa peau.

« Ultia, elle leva les yeux telle une biche apeurée. Viens, approche, nous- »

La vieille femme fut interrompue par une violente quinte de toux. Elle porta un mouchoir à ses lèvres pour en tapoter les coins, puis le rangea aussitôt dans sa poche. Mais Ultia eut le temps d'apercevoir les taches rouges qui imbibaient le tissu. Elle n'en avait plus pour très longtemps.

« Tu dis avoir des informations sur Matatabi …, elle parlait d'une voix sifflante, essoufflée. C'est pour le moins inespéré, nos recherches n'ont jamais rien donné … Qu'est-ce que tu sais ? »

Ultia braqua ses iris sombres sur la silhouette du Raikage. Elle ne cilla pas, à aucun moment. Elle voulait voir les traits de son visage se décomposer à mesure qu'il entendait ses mots, à mesure qu'il en comprenait le sens. Elle voulait le blesser, comme il venait de le faire. Il venait de lui prouver qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance. Il ne le méritait pas. Aucun d'entre eux.

« Les ninjas renégats que j'ai traqués … Ils la cherchaient eux aussi, lâcha-t-elle.

_ Comment ? Comment est-ce qu'ils peuvent savoir que nous ne l'avons plus ?

_ Peut-être que ceux qui ont tué Yugito cherchaient déjà à mettre la main sur Matatabi … supposa l'un des membres du conseil. Nous n'avons jamais su qui ils étaient, mais peut-être qu'ils ont laissé échappés certaines informations, et la rumeur a fait le reste. »

Le Raikage laissa échapper un cri rageur.

« Il faut la retrouver, par tous les moyens. Il faut concentrer nos recherches dans ce secteur, ça doit devenir notre priorité. Toi !, il pointa un doigt vers elle. Tu vas retourner là-bas. Tu dirigeras les équipes de recherche.

_ Pour quoi faire ? Elle n'y est pas. »

Elle n'y est plus, pensa-t-elle, mais elle se garda bien de partager cette information avec eux.

« Qu'est-ce que tu en sais ? Tu l'as cherché au moins ? » demanda-t-il d'un ton dédaigneux.

Elle ne répondit pas et serra des dents. Elle avait fait son choix, elle allait jouer le jeu - leur jeu - mais selon ses propres règles. Elle ne leur dirait rien. Ils ne le savaient pas encore, mais ils venaient de perdre la partie alors qu'elle n'avait à peine commencé. Ultia sortit une heure plus tard de la salle du conseil, un nouvel ordre de mission en poche pour accompagner sa nomination officielle en tant que jônin, mais cela lui laissa un goût amer en bouche.

« Tu as fait le bon choix, lui souffla la voix lointaine de Matatabi. Tu as eu raison de leur mentir. »

Elle frotta machinalement son bras meurtri. Elle était certaine d'avoir une marque.

« Je nous ai fait gagner du temps, mais on ne peut pas rester ici. On doit partir. »


Ultia secoua la tête, puis reporta son attention sur les différentes boiseries qui ornaient les murs de la salle du conseil. Elle ne savait pas pourquoi, parmi tous les souvenirs qu'elle avait en ce lieu, elle repensait à celui-ci en particulier, mais elle ne pouvait pas prendre le risque de se laisser distraire plus longtemps. Elle devait se concentrer sur l'audience à venir. Si tout se passait bien, ils repartiraient chez eux avant le coucher du soleil.

Les larges portes en bois s'ouvrirent pour laisser entrer le Raikage. Il prit place autour de la table, et la femme assise à ses côtés - Mabui - lui glissa quelques mots à l'oreille. Il acquiesça ses paroles par un simple hochement de tête avant de poser ses pupilles sombres sur les trois ninjas qui lui faisaient face.

« Nous avons longuement échangé entre nous, commença-t-il d'une voix bourrue. Et nous souhaitons revenir sur les transferts entre nos deux villages. Nous voulons qu'ils soient abrogés. Immédiatement. »

Ultia resta silencieuse quelques instants, son visage ne laissait transparaître aucune émotion à part sa froideur habituelle. Elle savait que tous les regards étaient tournés vers eux - vers elle. Lentement, elle entrelaça ses doigts et posa son menton dessus.

« Imaginons que nous acceptons. Que se passera-t-il pour ceux qui ont fait partie des précédents transferts et qui résident actuellement à Konoha ? Que faisons-nous des ninjas ? Des novices ? Des civils ?

_ Les ninjas seront rapatriés à Kumo, du moins pour ceux qui le souhaitent. Ceux qui choisiront de rester ne seront plus considérés comme membre de notre village. Nous n'avons pas besoin de davantage de traîtres dans nos rangs. »

Elle se retint de sourire devant le sous-entendu peu subtil qui la visait.

« Et pour ce qui est des civils, nous n'avons pas la main mise sur eux. Ils feront comme bon leur semble. Ils auront toujours le droit de circuler, transfert ou non. »

La jeune femme échangea rapidement un regard entendu avec ces deux camarades.

« Accordé. Aoba va ratifier les accords en apportant ces modifications, elle désigna ce dernier d'un geste de la main. Tu pourras ensuite les signes et-

_ Pas si vite. » la coupa le Raikage.

Ultia fronça légèrement les sourcils.

« Les transferts n'étaient que la première étape. Nous avons d'autres demandes. »

Elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas le timbre victorieux qu'elle décelait dans sa voix.

« Que veux-tu dire ? »

Un rictus narquois vint courber le coin des lèvres de son interlocuteur alors qu'il poussait négligemment un rouleau de parchemin dans leur direction. Ultia regarda sans sourciller le parchemin se dérouler sur presque toute la largeur de la table. Il était long, extrêmement long, beaucoup trop long à son goût.

Takumi se pencha pour en attraper l'extrémité, puis le ramena vers eux, de façon à ce qu'ils puissent tous les trois y jeter un coup d'œil. La jeune femme avait à peine lu les dix premières lignes quand elle se figea. Elle dut prendre sur elle pour ne pas se lever de sa chaise et frapper des poings sur la table. À la place, elle posa un regard noir sur tous les membres de l'assemblée.

« A quoi vous jouez au juste ? » leur demanda-t-elle froidement.

_ Vous voulez que je signe ces accords, n'est-ce-pas ? répondit le Raikage. Et bien, ce sera à mes conditions, et vous les avez sous les yeux. Faîtes votre choix, la balle est dans votre camp. »


« Ils se foutent de nous ou quoi ? explosa Takumi une fois de retour dans leur appartement.

_ Vous aviez dit qu'ils signeraient les accords, qu'ils avaient trop à perdre, leur reprocha Aoba.

_ On ne pouvait pas savoir qu'ils réagiraient comme ça !

_ Ils n'ont jamais eu l'intention de signer quoi que ce soit. Ils jouent avec nous. Ils se moquent des accords de paix, ils veulent juste nous faire payer et nous saigner à blanc.»

Ultia les entendait se disputer dans son dos. Elle soupira bruyamment, puis passa une main sur son visage et dans ses cheveux. Merde. Elle savait que Kumo saisirait la première occasion pour revenir sur les transferts, mais elle n'avait pas pensé qu'ils essaieraient de tout renégocier. Absolument tout.

Ils ne pouvaient pas accepter toutes leurs demandes, ne serait-ce parce que cela signifierait porter un coup fatal à Konoha. Et quand bien même ils accepteraient, qu'est-ce qui leur prouvait que Kumo en resterait là ? Qu'ils n'en demanderaient pas toujours plus ? S'ils courbaient le dos et montraient le moindre signe de faiblesse, ce serait le début de la fin. Ils signeraient la mise à mort de Konoha.

« Qu'est-ce qu'on va faire ? On ne peut pas rentrer sans les accords, mais on ne peut pas non plus accepter leurs conditions.

_ Je suis au courant, merci.

_ Les gars, stop. Ça suffit. » dit-elle en se tournant vers eux.

Aucun des deux ne lui prêta attention et elle dut hausser le ton.

« Ça suffit ! Préparez vos affaires, on s'en va.

_ Quoi ? Mais on ne peut pas partir. » s'insurgea à moitié Aoba.

Ultia ignora sa remarque et se dirigea vers la chambre à grandes enjambées, les deux hommes sur les talons. Elle fourra tous ses vêtements en vrac dans son sac à dos avant de le tendre au ninja aux lunettes de soleil.

« Je m'occupe des accords. Vous deux, vous préparez vos affaires. On se rejoint à la sortie sud dans une heure. Si passé ce délai je ne suis pas de retour, vous partirez sans moi. »

Elle tourna les talons et se dirigea vers la porte, mais Takumi lui barra le passage.

« Ne fait pas ça Ultia.

_ Ne fait pas quoi ?

_ Tu sais très bien quoi. » insisa-t-il entre ses dents.

Elle releva la tête vers lui et remarqua tout de suite la lueur qui brillait dans le fond de ses iris ambrées. De la colère, une pointe d'irritation et autre chose, quelque chose de plus doux qui contrastait avec le reste. De l'inquiétude. Il s'inquiétait pour elle.

À juste titre.

« Je vais juste lui faire entendre raison.

_ Comme si c'était possible, pesta-t-il en se pinçant l'arête du nez. Tu vas juste lui donner une raison de déclarer la guerre à Konoha.

_ Il ne déclarera la guerre à personne, seulement à moi.

_ C'est suffisant pour -

_ Tais-toi et écoute moi. Il croit qu'il a un coup d'avance sur nous quand il en a trois de retards. Il pense qu'il peut nous soumettre alors que c'est tout l'inverse. Il ne tentera rien, pas parce qu'il a les mains et poings liés à cause des lois diplomatiques, mais parce qu'il a trop à perdre. Fais-moi confiance, je sais ce que je fais. Le conseil m'a envoyé ici dans l'unique but de mener les négociations et c'est bien ce que j'ai l'attention de faire. » lui assura-t-elle en s'engageant dans le couloir.

Ou du moins, elle l'espérait.