Lendemain matin, Meryx Sphyraena
Vravuurk Dris est amené au bureau de son supérieur, Moshadol Tutdorr. Il ignore pourquoi ce dernier le convoque. Il n'a pourtant pas créé d'incident ces derniers jours. Une fois arrivé, il sent une atmosphère pesante. Son patron le toise avec un regard froid.
- Vous vouliez me voir, patron ?
- Oui, répond Moshadol froidement. Je vais te poser des questions et je veux des réponses claires et précis. C'est compris, Dris ? dit-il avec fermeté.
- Oui, patron.
- Parfait. Qu'as-tu fait de la mallette contenant le milliard de crédit ?
Le trandoshan est surpris de la question de son patron.
- Je l'ignore patron. Je ne suis pas au courant qu'une telle mallette a été reçu récemment.
Le regard de Moshadol devient plus austère.
- Vraiment ? Alors qu'as-tu à dire pour ça ?
Une projection révèle Vravuurk en train de prendre en douce la mallette et de la remplacer par une identique sans que personne ne le remarque sauf la caméra. Une fois la vidéo montré, Moshadol continu de toiser Vravuurk avec assistance, attendant ce qu'il a fait du contenu.
- Je suis au courant que tu as des problèmes d'argents, mais cette argent ne t'étais pas destinée. J'exige donc que tu la restitues sur-le-champ.
- Patron, je n'ai jamais pris cette mallette ! Ce n'est pas moi qui ai fait ça.
La défense du trandoshan amuse Moshadol.
- Tu nies donc ton méfaits ? Voilà qui aggrave ton cas. Passons à la deuxième questions, qu'as-tu faits de Maescia et Ellarian Leomoira, mes deux esclaves ?
- Euh, je n'y ai pas touché, patron. Je sais qu'elles vous sont réservées.
- Tu en es sur ? J'ai plusieurs gardes et employées qui t'on vu avec elles. En outre, j'ai pris l'initiative d'inspecter ta chambre. Ils ont découvert des traces de sangs. Donc, non seulement tu as profité d'elles et en plus, tu les as dévorés. Décidemment, depuis que je t'ai embauché, tu n'apportes que des problèmes.
Vravuurk allait répondre, mais Moshadol ne semble pas vouloir entendre ses arguments. Il est bien trop en colère pour l'écouter.
- Emmenez-moi ce déchet. Dites aux chirurgiens qu'il modifie sa psyché et son corps. Il doit être séduisant s'il veut rembourser toutes ces erreurs. Allez !
Vravuurk se débat, mais il se prend plusieurs tirs paralysants. Il est emmené. Une fois seul, Moshadol est pensif. Il se souvient des paroles du fantôme. Il les a pris pour des paroles en l'air. Maintenant, il ne peut plus les ignorer. S'il continue à vouloir ces sagomakiennes, il pourrait mal finir. Il finit par concéder qu'il trouvera un autre moyen pour récupérer les pertes qu'il vient de subir. Il sait qu'un certain trandoshan va remplir ce travail.
- Si je m'abuse, il nous avait proposé le soutien d'un ami et de son équipe pour la capture des ''nouveautés''.
- C'est exact monsieur.
- Dans ce cas, annoncer leur que nous cessons leur aide.
- Est-ce prudent, monsieur ? Ils sont très efficaces.
- Je m'en moque. Je veux me débarrasser de tout ce qu'à amener Vravuurk dans ce lieu. Suis-je très clair Vasthor ?
Jarvbrau Vasthor acquiesce et transmet l'ordre de son supérieur.
UFT Venator Enterprise
Azur attend les nouvelles de Zeratul. Il sait qu'il n'a rien à craindre et que le scythe fera son travail de manière fluide et efficace. D'ailleurs, Rosalie vient prendre les informations. C'est à ce moment précis que Zeratul prend contact.
- Zeratul au rapport, répond le robot.
- Très bien Zeratul, tout s'est bien passé ?
- Oui. Le crâne et la mallette ont été récupérer sans problème, assure Zeratul. J'ai enregistré la scène. J'ai utilisé l'apparence du garde trandoshan. C'est sur lui que retombera les ennuis.
- Cela me va. D'autres choses à annoncer ?
- Oui. J'ai pris avec moi deux esclaves, des vhenea qui étaient les esclaves attitrées de Mr. Tutdorr.
- Je te demande pardon ? Je ne t'ai pas ordonné d'enlever du personnel du Meryx.
- C'est exact, maréchal-commandeur. J'ai pris l'initiative de ma propre personne. Je ne pouvais pas laisser ces deux filles se faire dégrader continuellement.
- Je vois, dit Azur cachant son exaspération. Je suppose que tu as utilisé l'apparence du trandoshan ?
- Oui. J'ai également laissé des traces de sang dans sa chambre pour laisser supposer qu'il les a dévorés après être passé à l'acte.
- Où les as-tu déposés ?
- Pas aux appartements de la reine Azaeroria, si c'est ce que vous voulez savoir. Je les ai laissés à une personne qui en prendra soin.
Azur comprend qui est la personne et ordonne à Zeratul de se mettre en standby. Une fois la communication coupée, il ne cache pas son désappointement.
- Maintenant, même les robots se mettent à prendre des initiatives. Je te jure, je rêve.
- Encore de la paperasse en vue ? dit Rosalie avec espièglerie.
- Cela va dépendre de l'hôte et des réactions des deux filles.
- En tout cas, cela confirme que les IA sont comme nous. Elles peuvent agir de leur propre cheffe et en fonction de leur expérience.
- On voit que Zeratul est un américain idéaliste. Tant pis. Cela est fait. Je vais prévenir Ashahira que l'on a pu récupérer le crâne de son défunt compagnon.
- Très bien. Je retourne prendre des nouvelles de notre Arkrokien dénommé Ezzaal. Je vais essayez d'en savoir plus cette bataille.
- C'est noté.
Quelque part, dans un appartement à Coruscant.
Maescia se réveille. Son esprit est encore brumeux. Puis, tout lui revient. Elle et sa sœur étaient dans leur chambre quand ce vulgaire trandoshan de Vravuurk est arrivé. Elles lui ont dit de partir, mais elles ont pris peur quand il les regarda avec un sourire malicieux. Elles voulurent prévenir les gardes. Seulement le trandoshan leva son blaster et tira. Cela fut la dernière chose qu'elle vue.
Elle touche son corps pour s'assurer qu'il ne lui manque rien. Elle tourne la tête et elle est rassurée de voir sa sœur dormir, entière. Elle observe la chambre et se rend compte qu'elles ne se trouvent pas dans leur chambre ou celle du trandoshan. Elle est bien trop bâtie et meublés. Elle se rend compte également qu'elle n'a pas mal.
''C'est étrange. Vravuurk voulait vraiment profitez de nous deux. Pourquoi n'ai-je pas mal ? Il n'est pas du tout doux avec les autres.''
Alors qu'elle se questionne, elle se rend compte qu'elle porte une tenue légère mais agréable. Ce n'est pas la tenue qu'elle porte habituellement. Elle constate qu'elle semble avoir été lavée. Ses cheveux sont lissés. Elle comprend de moins en moins la situation. Elle finit par réveiller sa sœur. Elle lui explique la situation.
- Vraiment étrange, admet Ellarian. Je doute que cela soit l'œuvre de Vravuurk ou de Tutdorr.
- Je le pense aussi. Seulement, ne nous aurait-on pas enlever pour profiter de nous tout comme le faisait Tutdorr ?
- Nous allons bientôt le savoir.
La porte s'ouvre, révélant un robot. Les deux sœurs ont déjà vu de nombreux droïdes, mais celui-ci est bien différents des autres.
- Bonjour. Je me nomme Alfred, répond le robot. Avez-vous bien dormi ?
- Euh, oui, répond Maescia.
- Heureux de l'entendre. Je pense que vous devez avoir faim. Un repas vous attend. Des habits se trouve à côté du lit. Il serait préférable d'être habillé.
Elles acquiescent, puis le robot part. Elles se regardent et c'est leur ventre qui répond à leur place. Elles se changent. Les habits leur vont bien et sont parfaitement à leur taille. La seule chose étrange est cet habit à mettre autour de leur poitrine qui fut difficile à mettre. Une fois habillées, elles rejoignent le robot. Ce dernier les a attendus. Sur la table est dressée deux assiettes. Elles s'attablent et observent le contenu. Elles ne reconnaissent pas les aliments.
- Qu'est-ce donc ? demande Ellarian.
- Vous avez un œuf au plat, plusieurs tranches de bacon cuit, un risotto à la vanille. A côté vous avez du pain complet. Concernant votre boisson, préférez-vous le jus de pomme ou le jus d'orange ?
Elles ne savent quoi répondre. Maescia prend le jus d'orange et Ellarian le jus de pomme. Elles commencent à manger. Elles sont surprises par les saveurs et goûts des plats. Elles n'avaient plus manger de plat comme ça depuis un moment. Le robot leur propose des fruits. Elles prennent chacune une banane et sont reput.
- Le repas a-t-il été bon ?
- Oui. Il a été délicieux, lui répond Ellarian.
- Je le dirais à monsieur, dit-il en prenant les assiettes et couverts sales.
Une fois la table nettoyée, les deux sœurs attendent. Finalement un vieil homme vient les voir.
- Enchanté de vous rencontrer, s'exprime-t-il. Je me nomme Beauvau Fabien. Je proviens de la terre et vous vous trouvez dans les appartements qui me sont réservés.
- Enchantée, répondent les deux sœurs.
Chacune se présente.
- Vous êtes donc notre nouveau maitre, s'exprime Ellarian.
Le visage de Fabien se remplit de surprise.
- J'ai bien peur qu'il y ait méprise. Je ne suis pas votre prochain maitre. En réalité, votre présence ici est des plus fortuite. Je pense que vous êtes au courant sur la vente d'un milliard de crédit d'une certaine Ruby Flower.
- Oui. Cela est un sujet de discussion, admet Maescia.
- Eh bien, nous avons prévu de récupérer cette somme au nez et à la barbe de votre patron. Seulement, l'unité infiltré a observé ce que vous subissez. Il a donc profité de ce moment pour vous ''subtiliser''.
- Votre infiltré est Vravuurk Dris ? s'étonne Maescia.
- Non. Bien sûr que non. Il a juste pris son apparence pour troubler les pistes et le faire accuser.
A l'entente de l'explication, Maescia et Ellarian rigolent de bonne foi.
- Tutdorr va surement l'exécuter, dit Ellarian.
- Cela je l'ignore et je doute fort qu'il le tue. Après tout, il lui a volé un milliard de crédit. Je pense qu'il va l'utiliser pour qu'il le rembourse.
- Je vois. Donc, cela veut dire que nous sommes libres ?
- Pas tout à fait. J'ai pris contact avec les médecins à bord de notre vaisseau. Ils ont pris en charge vos six camarades. J'ai appris ainsi que l'on vous a injecter des nanomachines au niveau de vos ovaires. Un moyen invisible pour empêcher toute femme de tomber enceinte.
Les deux blêmissent er frémissent en touchant instinctivement leur ventre. Elles sont rassurées qu'ils ont déjà trouvé un moyen de leur retirer ses nanomachines.
- En outre, nous avons fait croire à Moshadol Tutdorr que le trandoshan vous a dévoré. S'il apprenait que vous êtes encore en vie, croyais moi qu'il fera tout son possible pour vous récupérer, qu'importe les moyens utiliser.
Elles comprennent que tant que Tutdorr aura de l'intérêt pour elles, elles ne pourront jamais trouver la tranquillité.
- Est-ce…que nous pouvons…au moins prévenir notre famille ? demande Maescia.
- Je vais voir. Votre monde est-il représenté ou est-il dépendant d'un sénateur plus large ?
- Non. Nous avons notre propre représentant. Notre monde est reconnu pour notre art et son écosystème.
- Très bien. Je vais prendre contact avec ce dernier. Mince, voilà que j'oublie les choses les plus élémentaires. Quelle est votre espèce ?
- C'est Vhenea.
Une fois avoir pris note, Monsieur Beauvau demande une communication avec le sénateur. Ce dernier semble libre et répond. Il apparait. Il s'agit d'un homme élancé et grand. Il a la peau blanche, excepté ses bras, mains et buste qui sont verts. Il a les cheveux vert coupé court, des yeux rouge et les même épines à l'arrière du crâne. Il est habillé avec des habits typés elfique. Il s'incline humblement.
- Je me nomme Taerentym Iarwenys. Que voulez-vous, monsieur Beauvau ?
- J'ai avec moi deux de votre peuple et elles aimeraient pouvoir prendre contact avec leur famille.
- Quelles sont leurs noms ?
- Maescia et Ellarian Leomoira.
A l'entente des noms, Taerentym Iarwenys ne cache pas sa surprise.
- Comment ? Elles ont été libérées ? Vous êtes leur nouvel acquéreur ?
- Non, rien de tout cela. Vous l'expliquez via communication Holonet est trop risquée. Je préfère vous l'expliquer directement. Si cela vous est possible.
- Cela se peut. Entre nous, je trouve que le hasard fait bien les choses. Est-ce qu'elles m'entendent ?
- Oui.
- Dans ce cas, je peux vous dire que leur parent se trouve ici, à la capitale. Leur père est en train de régler des différents avec des marchandises. Je les préviendrais sous le prétexte que vous êtes intéressé par nos produits.
- Ma foi, cela peut être tout à fait intéressant. Je suis curieux de voir les marchandises que leur père fournit.
- Je vous préviens de l'heure de notre venue. A plus tard, monsieur Beauvau.
- A plus tard, sénateur Iarwenys.
La communication se coupe. Fabien peut observer l'immense joie se refléter sur les visages des deux filles. Il ne reste plus qu'à attendre
Quelques heures plus tard
Le sénateur Iarwenys se présente, accompagné d'un couple. L'homme se prénomme Revalor Leomoira. Il est le patron de l'entreprise éponyme ''Leomoira''. Il ressemble au sénateur Iarwenys, mais est un peu mieux bâti que ce dernier. Ses cheveux sont d'un vert émeraude. Il porte des habits digne d'un chef d'entreprise. Cependant, Fabien discerne une fatigue sur son visage. Il semble faire plus vieux que son âge réel.
La femme, elle, se nomme Leilatha Leomoira. Elle est l'épouse de Revalor. Elle est une femme ravissante, ayant une longue chevelure bleutée saphir. Ses filles lui ressemblent fortement. Tout comme pour son époux, elle semble fatiguée, si ce n'est stressée. Fabien comprend aisément d'où vient ce stress et cette fatigue.
Ils échangent les commodités de politesses et s'installent.
- Le sénateur Iarwenys m'a prévenu que vous seriez intéressez par nos produits.
- Il est vrai, mais cela était un prétexte, même si je serais intéressé de voir vos produits.
Revalor et son épouse sont confus et cherchent une réponse venant du sénateur. Ce dernier ne dit mot et acquiesce simplement d'un mouvement de tête.
- Alfred, tu peux les faire venir.
Le robot arrive, suivi de deux jeunes femmes. A leur vue, c'est la stupeur totale pour Revalor et Leilatha. Ils n'en croient pas leurs yeux. Ils craignent que cela soit la fatigue qui leur joue des tours. Pourtant, Leilatha se lève la première et vient les voir. Quand elle les touche, elle comprend qu'il s'agit bel et bien de leurs enfants. Des larmes s'écoulent de ses yeux. Des larmes de joies pour avoir retrouvé ses enfants. Elle les enserre comme jamais, ne voulant pas qu'elles partent à nouveau. Leur père arrive et enserre également ses filles. Ce dernier observe Fabien, voulant comprendre la situation.
Il éclaircit la situation. Les parents ont hâte de ramener leurs filles, chose que Fabien refuse.
- Pourquoi ne voulez-pas que nos enfants nous suivent ? s'indigne Leilatha.
- C'est parce que nous avons fait croire à Moshadol Tutdorr quelles sont mortes. Je suis sûr qu'ils vous observent en douce, savourant de votre souffrance. A votre avis, quelle va être sa réaction s'il voit ces deux favorites chez vous alors qu'elles sont supposées être mortes ?
- Il cherchera à nouveau à les reprendre, répond Revalor de manière froide.
- Oui et je pense qu'il ira plus loin.
- Vous sous-entendez qu'il nous éliminerait ? s'exprime Leilatha incrédule.
- Tout-à-fait. Après tout, si vous mouriez, vos filles n'auraient plus personnes, il pourra être tranquille et leur faire subir ce qu'il a envie.
Les parents comprennent la prudence de Fabien. Il cherche la sécurité à la fois pour leurs enfants, mais aussi pour eux.
- N'y-a-t-il pas un moyen pour le dissuader ?
- J'en doute fortement. Il doit avoir des contacts parmi les sénateurs. Il aura toujours une protection et un levier pour agir. Le seul moyen est que ces mêmes sénateurs se détachent de lui. Mais entre-nous, cela me semble peu probable. Car Tutdorr aura également des informations compromettantes sur ces derniers. Il peut également jouer sur des tierces personnes pour faire la sale besogne à sa place. C'est ce qu'il a dû faire pour vous, monsieur Leomoira.
- C'est exact, admet à contrecœur Revalor. Il a menacé celle que j'aime et mit en péril mon entreprise dans l'unique but de s'accaparer nos enfants. J'ai dû céder devant la pression qu'il m'a imposé et devant la demande de mes filles d'accepter, prêtes à se sacrificier pour nous. Je dois être un bien piètre père, vous ne croyez pas ?
- Ne vous rabaissez-pas, Revalor, lui répond Fabien avec assurance. Vous avez tenu admirablement. Malheureusement, tout le monde n'a pas le mental suffisant solide. La psychologie est une arme infaillible.
- Très bien. Si nos enfants sont d'accords, nous vous donnons notre autorisations pour qu'elles restent parmi vous.
Les parents observent leurs filles. Ces dernières acceptent.
- Voilà quelque chose de fait. Maintenant, dit Fabien avec un ton sérieux, j'aimerais que savoir quelque chose.
Fabien détourne son regard pour regarder Maescia avant de se recentrer sur ses parents.
- Votre fille Maescia est-elle une sensible de la force ? demande-t-il.
Un silence pesant se forme à la formulation de sa question.
- Pourquoi pensez-vous une telle chose ? demande Taerentym.
- Parce que l'unité infiltré a téléchargé des flux vidéo et audios. A plusieurs reprises, le personnel a été surpris de voir une absence de cicatrice ou de blessures concernant la sœur de Maescia, Ellarian. C'est elle qui subissait les punitions. Pourtant, comme vous pouvez le constater, elle n'a rien. Ce qui amène à deux conclusions possibles : la première est que Maescia est une excellente infirmière, mais elle doit être écarté par le manque de produit pharmaceutique accessible. Reste la deuxième, celle que Maescia soit une sensible de la force et use de son talent pour soigner sa sœur, à l'abris des regards.
I nouveau un silence pesant. Fabien observe la famille s'échanger du regard, de même avec le sénateur Iarwenys. Finalement, Revalor s'exprime.
- Vous avez deviné juste, monsieur Beauvau. Maescia est bien une sensible de la force.
- Je vois. Elle a de la descendance jedi ?
- Oui, continu Revalor. De ma famille. Mon ancêtre se nommait Aerith. Elle était une puissante jedi à la fin de la guerre jedi/sith qui a duré mille ans.
- Il n'y a que Maescia qui est sensible ? Sa sœur ne l'est pas ?
- Non, lui répond l'intéressée. Il n'y a que ma sœur qui l'est.
- Très bien. Maescia, peux-tu montrer ton pouvoir ? lui demande Fabien.
Maescia est hésitante, mais fini par accepter la demande. Elle se concentre et plusieurs objets lévitent avant de retrouver leur place d'origine. Pour Fabien, c'est la première fois qu'il voit un utilisateur de la force user de son pouvoir. Il se pose plusieurs question.
- L'ordre jedi n'est jamais venu vous voir pour prendre votre fille ?
- Non, lui répond Leilatha. Nous l'avons caché comme le stipuler la volonté de l'ancêtre de Revalor.
- Hm. Etrange, pourquoi votre ancêtre a-t-elle laisser une telle volonté ?
- Nous l'ignorons, lui répond Taerentym. Elle est une figure respecter chez nous.
- De ce que j'ai pu apprendre, elle laissait entendre qu'elle était déçue de ce que devenait l'ordre après la guerre.
- Elle l'a donc quitté ? questionne Fabien.
- Oui. Elle l'a quitté cinq ans après la fin de la guerre. Elle nous a laissé un héritage. Maescia tu peux le révéler.
Elle obéit à son père et sort un cube. Il est d'une couleur bleue. Il est richement décoré, semblant avoir été taillé dans du bois. La décoration est blanche.
- Il suffit d'insuffler de la force dedans pour l'activer ?
- Oui, monsieur Beauvau, lui répond Maescia.
- Je vois. Je tiens à m'excuser de ma demande et elle pourrait être perçue comme une ingérence. Je pense qu'il est peut-être profitable pour votre fille qu'elle soit reconnue par l'ordre.
Fabien s'attendait à des remontrances, mais pourtant rien ne vient.
- Qu'est-ce qui vous fait penser que c'est pour son bien ? demande Leilatha.
- Eh bien, elle a malgré tout un talent non négligeable. De plus, elle a subi des violences et des humiliations. Ce qui peut lui amener des émotions fortes et mauvaises. Il y a donc une possibilité qu'elle tombe dans le côté obscur, comme le nomme les jedis. Ils pourront l'aider à mieux contrôler ses pouvoirs. En outre, ils gagneront du temps étant donné qu'elle a appris grâce à cet holocron à maitriser son lien avec la force. Je reconnais que cela va à l'encontre de la volonté de votre ancêtre, Revalor Leomoira, seulement la santé de votre fille est plus importante.
- Je…Je ne sais pas, admet Revalor. Maescia est très âgé. Elle a plus de dix-huit ans. Il y a des risques que l'ordre refuse. Ils ne veulent que des nourrissons ou des jeunes nouveau-nés.
- Ils devront faire avec, dit simplement Fabien. Ceux qui refusent le changement disparaitront. C'est une loi inéluctable.
Les parents réfléchissent longuement.
- Je sais qu'ils éloignent l'enfant de sa famille. Elle pourra au moins voir sa sœur. Elle restera sur Coruscant. Je compte la prendre en tant qu'aide. Bien évidemment, si l'intéressée est d'accord. Vous avez le droit de refuser, Ellarian.
Les deux sœurs se regardent et elles semblent se comprendre aisément, sans prononcer la moindre parole.
- Monsieur Beauvau, j'accepte votre proposition, répond Ellarian. C'est un moyen pour me cacher de Moshadol Tutdorr ?
- Oui.
- Pour moi, j'accepte que l'on me révèle à l'ordre jedi.
Les parents semblent fiers de leurs filles. Puis, Fabien demande les produits que Revalor propose. Il en prend note et fait remonter tout ça au maréchal-commandeur Azur. Ce dernier prend contact avec l'ordre jedi. Ce dernier envoi un membre pour s'assurer de la véracité de la demande.
Fabien attend patiemment la venue de l'envoyé de l'ordre. Il voit que Maescia n'est pas tranquille. Sa sœur l'a rasure. Ses parents, de même que le sénateur Iarwenys sont partis, d'autres obligations les accaparants. Finalement on sonne. Alfred s'occupe d'ouvrir la porte et de présenter le visiteur.
- Monsieur, l'envoyé de l'ordre jedi est présent.
- Très bien. Accompagne-le.
Fabien observe le membre de l'ordre jedi. Il s'agit d'un membre du peuple des cosien. Il s'agit d'un homme, assez âgé au vue de son dos vouté. Fabien lui montre une chaise. Une fois installé, les présentations peuvent commencer.
- Je me nomme Fabien Beauvau. A qui avons-nous l'honneur ?
- Je m'appelle Tera Sinube. Je suis envoyé par l'ordre suite à votre demande. S'agit-il d'une d'entre-elles ?
- Oui. Je vous présente Maescia et Ellarian Leomoira, des vheneanienne.
- Je vois. Puis-je vous voir de plus près ?
Les deux acquiescent. Le vieux cosien s'approche d'abord d'Ellarian. Ensuite, il s'approche de Maescia.
- La force est forte en vous.
- Oui. Je suis la sensible de la force. Je descends de la maitre jedi Aerith Leomoira.
Tera Sinube semble un peu surpris. Il retourne à sa place.
- Pouvez-vous prendre Maescia Leomoira dans votre ordre ?
- J'ai bien peur de répondre par la négative. Elle est bien trop âgée.
- Vous refusez juste car elle est trop âgée ou alors vous refusez car vous ne pouvez pas l'endoctrinez comme vous le voulez ?
La question semble déplaire au cosien.
- Non, nous ne pouvons la prendre car il faut du temps pour maitriser ses pouvoirs.
- Dans ce cas, je ne vois pas le problème. Maescia a appris à maitriser ses pouvoirs.
Tera Sinube lève un sourcil, semblant ne pas comprendre. D'un simple regard, Maescia sort son holocron. Elle y transmet la force et il s'active. Il projette l'image d'une vheneanienne ressemblant beaucoup aux deux sœurs, quoique plus élégante. Les différences principales sont ses cheveux rouge flamboyant et ses yeux violets. Sa simple projection montre simplement le charisme de la femme.
- Il s'agit de notre ancêtre. Dans l'holocron se trouve de nombreux entrainements pour apprendre à contrôler ses pouvoirs.
- Plusieurs ? s'étonne Sinube. Pourtant, on peut qu'enseigner qu'une seule leçon dans un holocron.
- Notre ancêtre avait une grande connaissance dans la construction des holocrons. Il n'y a d'ailleurs pas qu'elle. Quatre autres personnes que nous supposons être des amis sont présent et donnent également des leçons. Attendez, je vais vous montrez.
Maescia utilise avec allégresse son holocron. La projection de son ancêtre disparait pour laisser place à un caamasien.
- Il s'agit de Sa'lar Naenqaid. Il m'apprend la concentration et la méditation.
Elle change à nouveau l'image. Cette fois, la projection révèle non pas une personne, mais deux. Ils ressemblent à des dragons humanoïdes. L'un est noir avec des ailes et l'autre est blanc et ne possèdent pas d'ailes.
- Voici Nyndra et Jaigu. Il s'agit d'un couple. Ils proviennent du peuple des Kiabi. Ils donnent comme leçon d'observer l'environnement, d'apprendre à comprendre et à réfléchir.
Leurs projections disparaissent et elle montre une dernière projection. Quand elle apparait, Tera Sinube en reste sans voix, si bien qu'il lâche sa canne.
- Impossible, dit-il d'une simple voix.
La projection montre un homme ayant la trentaine, avec les cheveux bruns coupé court. Il impose bien plus que les quatre autres.
- Voilà Revan. Il est celui qui est le plus équilibré, mais le plus poussé dans ces exercices.
Maescia désactive l'holocron. Sinube semble toujours surpris. Alfred lui rend sa canne.
- Veuillez m'excusez, mais vous parlez bien de Revan, celui de l'ancienne république d'il y a quatre mille ans ?
- Non. Il provient de la même époque que notre ancêtre, lui répond Maescia. Il semblait être le meneur du groupe.
La réponse laisse Tera Sinube encore plus confus.
- Donc, pensez-vous toujours que vous ne pouvez pas prendre Maescia parmi vous ?
- Elle est trop âgée, même si elle montre un grand talent. Le haut conseil ne voudra pas. Cela serait bafouer nos règles.
Fabien ne cache pas son désappointement. Il pose un regard dur et sévère envers le maitre jedi.
- Je ne doute pas de votre sagesse, maitre Sinube. Vous devez être bien plus vieux que moi. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que vous êtes bien étroit d'esprits, voir même hermétique au moindre changement. Nous avons un dicton sur terre ''Ceux qui ne savent pas s'adapter avec les changement finissent par simplement disparaitre''.
- C'est un joli dicton, mais si nous refusons de prendre des enfants âgés, c'est à cause des émotions. Nous ne voulons pas qu'ils succombent à nouveau du côté obscur et amène une nouvelle guerre.
- Pourtant, en ce moment une guerre à lieu, déclenchée par des siths soi-disant disparu.
Le maitre jedi ne put répondre. Fabien continu sur sa lancée.
- Je dois rajouter qu'il serait judicieux que vous la preniez. Voyez-vous, un certain Moshadol Tutdorr a jeté son dévolue sur elles. Il a fait pression sur leur famille pour que cette dernière lui donne ses propres enfants de leur plein gré. Elles ont subi des humiliations et des dégradations que peu de personnes peuvent comprendre. A votre avis, Maescia aurait laissé cette souffrance, cette douleur l'envahir. Elle aurait sombré dans le côté obscurs à cause de ça. Etes-vous prêt à prendre le risque qu'elle sombre pour une simple question de règle ?
- Serait-ce une menace ?
- Voyez cela comme vous le voulez. Je me dois de rajouter que c'est assez cocasse. Le meneur des séparatistes est un ancien jedi devenu sith. J'ai entendu dire qu'il était plus direct que vous autres.
- Le comte Dooku s'est fourvoyé depuis longtemps.
- Permettez-moi d'en douter. Je pense plutôt qu'il voulait lutter face à une corruption que vous autres laissez faire. Devant votre inaction et sa déception, le sith derrière cette guerre s'est jeté sur lui, faisant ainsi de lui son second. Cette guerre est de votre propre faute. Vous vous êtes isolés dans votre tour d'ivoire ignorant les maux que ceux que vous avez juré de protéger résonnaient.
- Nous suivons la force et uniquement la force.
- Non, répond de manière froide Fabien. Vous suiviez les ordres du Sénat et rien d'autres. Quand allez-vous vraiment ouvrir les yeux ? Il n'y a pas pire qu'un aveugle sourd.
Tera Sinube observe Fabien, utilisant son lien avec la force pour lire le terrien. Il y voit un homme calme, mais avec une profonde détermination pour la paix.
- Je dois admettre que vous semblez tenir un langage assez virulent envers nous.
- Cela doit vous déranger que l'on ne vous mette pas sur un piédestal. Nous vous voyons comme nous le voyons, c'est-à-dire une secte religieuse. Secte qui semble d'ailleurs être coupée de son lien avec la force. Après tout, un sensible de la force était sur ce monde et vous ne l'avez nullement senti, malgré les appels à l'aide de Maescia.
Le cosien semble être mal à l'aise devant la remarque pourtant véritable et pertinente de Fabien.
- Je prends note et je vais en parler au haut conseil. Je vous tiendrais au courant sur la décision de ce dernier.
- Je vous remercie d'avoir pris le temps de m'écouter. Oh, avant de partir, j'aimerais ajouter un dernier détail. Maescia est capable de guérir les blessures. J'ignore à quel degré, mais elle en ait capable.
Sinube acquiesce et part. Une fois le maitre jedi partit, Maescia et Ellarian observent Fabien avec un mélange de respect et de crainte.
- N'auriez-vous pas été un peu trop violent ? demande Ellarian.
- Aucunement. J'ai choisi correctement chaque mot, sachant pertinemment qu'il essayerait de lire en moi.
- Pourquoi faire autant pour moi ? demande Maescia. Je ne mérite pas tant.
Fabien regarde Maescia. Il lui pose une main réconfortante.
- Au contraire. Vous méritez cette possibilité, Maescia. Vous avez observé la noirceur et la froideur des ténèbres. Il est temps pour vous de recevoir la chaleur bienveillante de la lumière.
Maescia ne put contenir ses larmes. Sa sœur l'enserre.
- Mais avez-vous prévu quelque chose si jamais ce haut conseil refusé ma sœur ?
- Oh, je doute que les membres vont refuser. Sinon, ils rendraient véridiques mes remarques, choses qu'ils ne pourraient pas supporter. Comme je l'ai dit, j'ai choisi avec minutie mes mots pour qu'ils ne peuvent pas refuser. Dans le cas contraire, nous ferons en sorte qu'elle apprenne à contrôler ses pouvoirs sans sombrer dans le mauvais côté.
Ellarian regarde l'ancien fondateur de la sixième république avec un profond respect. Malgré son grand âge, son esprit est toujours vivace et pertinent.
Temple Jedi, salle du haut conseil
L'atmosphère est électrique dans la salle.
- Comment ose-t-il nous parler sur ce ton et nous imposez pareille demande ? s'indigne Saesee Tiin.
- Je suis d'accord. Nous avons établi des règles, nous nous devons de les respecter, surenchérit Ki Adi Mundi.
- Pourtant, elle semble avoir entrainer ses capacités, souligne Obi Wan Kenobi. Nous ne pouvons pas le négliger.
- Elle a également une capacité très rare. Elle pourrait soigner les soldats et soutenir notre effort, continu Kit Fisto.
Les discussions vont bon train. Finalement un vote est demandé pour clarifier la chose. Obi-Wan Kenobi, Kit Fisto et Plo Koon sont les seuls à être d'accord pour l'accepter. Seul maitre Yoda n'a pas donné son avis. Il réfléchit longuement avant de donner son choix.
- Nos règles ancestrales bafouées elles seront. Pourtant, donner raisons nous ferons si nous refusons. Dures sont ses paroles, mais empreintes de sagesses elles sont également. Lui donner sa chance nous devons, comme pour Skywalker. J'accepte qu'elle rejoigne l'ordre.
Devant son discours, le vote est annulé et finalement le conseil accepte son adhésion.
- Avant de donner notre réponse, il faudra s'assurer qu'elle ne mente pas. Nous devons vérifier si cette fameuse maitre jedi Aerith a bel et bien existé, prononce Mace Windu sceptique.
Sinube demande à s'exprimer.
- Permettez-moi de m'exprimer. J'ai longtemps observé des holocrons. Et pourtant, je n'avais jamais contemplé un holocron aussi travaillé, si puissant et pur. J'ai senti la motivation de sa créatrice à l'intérieur. Je vais m'occuper de chercher des informations. Je dois d'ailleurs en trouver aussi pour les quatre autres maitres présents.
Le conseil acquiesce et le cosien se dirige vers les archives jedis. Sur son chemin, il rencontre des connaissances.
- Maitre Sinube, c'est un plaisir de vous revoir, s'exprime les deux personnes.
- Plaisir rendu, maitre Kanobu et maitre Basneira.
Maitre Kanobu, de son nom complet Velthas Kanobu est un fepji ayant plus de la cinquantaine. Comparé à Freyja, il un pelage blanc plus terne avec des colorations bleutés. Il a également les yeux blanc neige. Il est grand et légérement musclé. Il est calme et serein.
Maitre Basneira ressemble à un crocodile humanoïde. Elle a un embonpoint qui ne la dérange aucunement. De même, elle semble avoir des formes généreuses. Ses écailles sont vert foncé, tandis que ces yeux sont jaunes. Comparé à son camarade, elle semble respirer la générosité et la joie.
- J'ai entendu dire que vous avez réussi à prendre la victoire face à la CSI.
- Une victoire couteuse et éprouvante, lui répond Basneira avec amerté dans la voix. Beaucoup de clones ont perdu la vie. Suite à cela, nous avons discuté avec le commandant clone et Kanobu.
- Nous avons conclu que nous devons revoir notre façon de mener cette guerre. Les soldats clones sont plus que capable, mais la CSI peut reconstruire aisément ses forces. Nous ne pouvons pas être partout à la fois. Nombres de mondes tombent face à leur force ou alors les rejoignent. Nous payons très cher notre inaction.
Tera Sinube a écouté leurs demandes. Ces derniers en retour lui demandent les dernières nouvelles. Il leur raconte tout.
- Hm, ces terriens semblent être très étranges, admet Kanobu. Leur stratégie semble bien mieux fonctionner que les nôtres.
- Pour ma part, je n'arrive pas à croire que le haut conseil est voulu refuser l'adhésion de cette jeune femme, répond avec une certaine agressivité dans sa voix Basneira. Au vue de vos retours, elle a pu s'entrainer via un holocron unique. Elle n'aura peut-être pas nos valeurs, mais elle aura appris à contrôler ses capacités. Maitre Sinube, Kanobu et moi aimerions être avec vous quand vous retournez voir le terrien.
- Je pense que cela est possible. Veuillez m'excusez, je dois aller vérifier plusieurs informations aux archives.
Les deux maitres acquiescent. Sinube cherche ardument la moindre information. Connaissant la période de leur présence l'aide grandement dans ses recherches. Pourtant, malgré sa persévérance, il ne trouve aucune information sur la dénommée Aerith Leomoira, ni sur aucun des autres jedis, en particulier le fameux Revan. L'archiviste Jo Casta vient le voir pour tenter de l'aider dans ses recherches.
- Tu es sûr que nous n'avons pas d'autres information sur la fin de la guerre millénaire ?
- Non. Je t'ai amené tout ce que les archives contenaient. Si nous n'avons rien, c'est que cela n'existe pas.
- Tout comme tu l'as dit à maitre Kenobi concernant Kamino ? dit-il sur le ton de la plaisanterie.
La femme âgée semble mal le prendre sur le moment, puis se ressaisit.
- Penses-tu que des informations ont été supprimées des archives pour cacher des événements ?
- C'est une possibilité, admet le cosien. Seulement, je peux assurer qu'ils existent. La sensible Maescia a un fort lien dans la force, comme l'aurait été son ancêtre. Je pense que je ne pourrais en apprendre davantage. Encore merci de ton aide Jo.
Le cosien part et fait son rapport. Malgré le manque d'information, le haut conseil décide de donner son accord. Il rejoint les appartements de Fabien Beauvau, accompagné par Kanobu et Basneira. Le terrien accepte l'entrevue. Il est surpris de la présence des deux autres jedis.
- Enchanté de faire votre connaissance, dit-il avec politesse. Vous êtes un fepji, maitre Kanobu. Mais pour vous, maitre Basneira, je dois admettre mon ignorance.
- Je proviens de la planète Duwen Je suis une duwenienne. Veuillez pardonnez notre présence, mais maitre Sinube nous a fait part des événements et nous avons décidé de nous y joindre.
- Je vois. Le haut conseil semble avoir rendu son verdict. J'espère qu'il sera positif.
- Il l'est, répond Sinube. Le haut conseil a accepté que la sensible Maescia Leomoira puisse rejoindre l'ordre.
- Voilà nouvelle qui fait plaisir à entendre. J'aimerais ajouter deux obligations concernant son acceptation.
- Quelles sont-elles ?
- La première est que sa sœur puisse lui rendre visite. Etant des jumelles, elles ont un puissant lien. La deuxième est que Maescia soit suivi par un psychiatre durant ses débuts.
- Pourquoi donc ?
- C'est pour s'assurer qu'elle va bien intérieurement. Il est difficile de parler de certaines choses, même en présence de sa famille. C'est le rôle d'un psychiatre. J'ose espérer que vous savez en quoi consiste son travail.
Pourtant, à sa plus grande stupeur, aucuns des jedis présents ne savent lui répondre. Cela le laisse sans voix. Il se reprend et explique en quoi le métier consiste. Une fois les explications données, ils saisissent mieux l'obligation de Fabien.
- Je vois, conclut Velthas. Il est vrai que nous ne nous préoccupons pas vraiment de ce genre de chose, admet-il. Si pour vous, cela est une obligation, je pense que le haut conseil l'acceptera. Ils ne voudront pas qu'elle perde le contrôle de ses pouvoirs.
- Pouvons-nous la voir ? demande Basneira.
Fabien les prévient et elles viennent. Velthas et Basneira peuvent observer le lien de la force à travers Maescia. Basneira se lève est vient la voir.
- Tu te nommes Maescia, c'est ça ?
Elle acquiesce silencieusement.
- Je suis maitre Basneira Je sens du trouble en toi. Permets-moi de te soulager un peu de tes peines.
Basneira dépose sa main sur l'épaule. Maescia se sent plus détendue. Elle répond à la duwenienne qu'elle se sent mieux et la remercie. Basneira est ravie.
- Maescia va devoir rejoindre le temple jedi sur le champ ? questionne Fabien.
- Cela serait le premier choix. Seulement, il est préférable qu'elle se repose quelques jours. Son esprit doit être clair.
- Très bien. Puisque tout cela est conclu, permettez-moi de vous proposer une collation. J'insiste.
Les trois jedis finissent par accepter la proposition et ne le regrettent aucunement. Une fois partie, les trois jedis discutent entre eux.
- Maitre Sinube, nous allons essayer de rencontrer le représentant des terriens, le dénommé Azur Duvall, s'exprime Velthas. Nous pourrions en apprendre plus sur comment mieux gérer la guerre.
- Faite ce qui vous semble le plus en accord avec la force. Elle est celle qui nous guide, dit simplement Sinube.
Sur ces paroles, Velthas et Basneira partent pour demander une rencontre avec le maréchal-commandeur Duvall. Ce dernier, étonné que des maitres jedis veuillent le voir, accepte de les rencontrer.
- Pourquoi voulez-vous me voir ?
Basneira et Velthas lui expliquent leurs préoccupations. Azur leur répond après une longue réflexion.
- J'ignore vraiment si nous pouvons vous aider à gérer cette guerre, admet Azur. Vos mentalités sont bien différentes des nôtres.
- Nous le savons, admet Velthas. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de sacrifier vainement la vie des clones. Ils ont beau être des ''produits'' des Kaminoans, ils restent des personnes sensibles.
- Heureux d'apprendre que certains jedis soient compatissants envers eux, répond de manière sarcastique Azur.
Les deux jedis sont au courant de l'animosité et de la méfiance des terriens à l'égard de leur ordre.
- Si vous voulez en apprendre plus, attendez le retour de maitre Amari. Elle se trouve sur notre monde. Elle apprend avec les clones de leur légion à faire une guerre différente que celle que vous menez.
- C'est appréciable, mais nous aimerions voir votre matériel de nos propres yeux, lui dit Basneira.
Azur soupire, se demandant s'il doit leur révéler leur démonstration à venir sur le monde Qhageka. Finalement, il décide de leur en faire part.
- Je vous donnerais la date de notre démonstration. J'aimerais que cela reste entre-nous. J'apprécierais ne pas avoir d'éléments perturbateurs.
- Vous faites allusions à des membres de notre ordre ? demande Velthas.
- Non, mais à des gradés de la grande armée de la république qui ne viendront que pour cracher leur venin sur nous.
- Nous comprenons votre volonté, Maréchal Duvall, admet Basneira. Je n'arrive pas à comprendre le mépris qu'ils ont à votre égard.
- Ne chercher pas à comprendre des imbéciles. Vous vous abaisserez à leur niveau et ils auront raisons à la fin.
Les deux maitres esquissent un sourire et partent. Azur se replonge dans son travail.
