Bonjour à toutes et tous ! :-)

Me revoilà avec une nouvelle fiction, cette fois sur le thème de Twilight. J'ai beaucoup aimé cette saga, que ce soit les livres ou les films et cela fait un moment que je travaille sur cette histoire. Pour les fans de Bella, je préfère vous prévenir tout de suite, elle va se retrouver hors-canon à un moment de l'histoire et pas dans le bon sens. De même pour ceux et celles qui aiment Renesmée, je ne sais pas encore si je la ferai naître ou pas mais, dans tous les cas, elle ne sera pas l'imprégnée de Jacob.

Maintenant que les avertissements d'usage sont posés, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture et moi, je vous retrouve en bas ! ;-)

Un grand merci à Lyla0ï et Jess Swann pour la bêta.

Mimi


Disclaim: La saga Twilight et son univers appartiennent à son autrice Stephenie Meyer. Je ne touche aucune rétribution pour mon histoire.


Le Loup et l'Ange

Chapitre 1 – S'en aller

« Tu nous envoies un message quand tu seras arrivée, d'accord Angelica ?
-Oui Maman, je vous appelle en visio dès que j'arrive chez Oncle Charlie, c'est promit. »

L'adolescente de quinze ans se retrouva enserrée dans l'étreinte puissante de sa mère, pour ce qui était probablement la dernière fois avant longtemps. Dieu que cela allait lui manquer !

« Oh mon ange ! Tu feras attention à toi, hein ? Surtout, tu écoutes bien ton oncle, d'accord ?
-Oui Maman et s'il y a le moindre souci, j'en parle à Oncle Charlie, lui répondit sa fille en lui rendant son étreinte.
-Tu vas me manquer ma chérie…
-Toi aussi, tu vas me manquer, ma petite maman…
-Ah bah d'accord, déclara une voix faussement vexée derrière elles. Et nous alors ? On est les voisins de palier ?
-Je proteste, râla une deuxième voix plus aigüe. Je n'ai pas signé pour ça, Angie ! »

Un tendre sourire s'afficha sur le visage Angelica, tandis qu'elle se dégageait des bras de sa mère pour se tourner vers Alistair et Arthur, ses deux frères et les enlacer à leur tour. Les quitter était surement la décision la plus dure à prendre, mais elle était nécessaire. Elle s'imprégna un instant de leur odeur, leur empruntant cette force qui lui manquait cruellement.

« J'y arriverai pas… je ne peux pas…, murmura-t-elle douloureusement, en s'engouffrant dans les bras de son grand-frère de cinq ans son ainé.
-Tu y arriveras, P'tit Ange, la rassura Alistair, en l'embrassant le front. Tu es plus forte que tu ne le penses.
-Tu crois… ?
-Mais oui ! J'ai confiance et je suis sûr que d'où il est, Papa doit être très fier de toi.
-Comment veux-tu qu'il soit fier de moi ? Alors que je suis en train de… de fuir !
-Quoi ? Non Angelica, regarde-moi, lui implora son grand-frère, en cherchant son regard. Hey… regarde-moi… »

La jeune fille releva la tête vers lui, les yeux brillant de larmes contenues. Alistair reprit alors la parole, caressant doucement les joues de sa petite-sœur.

« Tu ne fuis pas, d'accord ? Tu prends juste de la distance par rapport à une situation qui te pèse… hum ? Tu en as le droit, ce n'est pas un crime… Ok ?
-Qu'ai-je donc pu faire pour mériter un grand-frère comme toi ?
-T'a pas eu choix, P'tit Ange, lui répondit-il accompagné d'un clin d'œil, gagnant un timide sourire de sa sœur. »

La jeune fille se sépara d'Alistair avec regret, juste à temps pour se faire assaillir par une petite tornade blonde de dix ans. Arthur, son petit champion, lui parla pendant dix minutes de tout ce qu'elle devait voir et faire aux USA. Ainsi que la longue liste non-exhaustive de tout ce qu'elle devrait lui rapporter, bien sûr. Il était d'une fraîcheur et d'une spontanéité plus que bienvenues, étant trop jeune pour comprendre vraiment la situation. Heureusement, elle savait qu'il pourrait compter sur sa mère et Alistair pour lui expliquer, le moment venu.

Entendant des reniflements, Angelica se tourna alors vers la dernière personne présente à ses côtés, Chloë Becker, sa meilleure amie et confidente. Avec sa petite taille, sa peau d'opale, ses yeux bleus, ses deux longues couettes blondes à la Sailor Moon, sa petite robe jaune à volant et ses bijoux fantaisies, Chloë avait tout d'une petite fée. Le mythe se cassait malheureusement dès qu'elle ouvrait la bouche, n'hésitant pas à rembarrer des gaillards faisant parfois trois fois sa taille. Leur rencontre s'était déroulée durant l'été avant leur entrée au collège. Leurs parents respectifs les avaient inscrites à des cours de self-défense, arguant que maintenant qu'elles avaient l'âge de rentrer toutes seules à la maison, elles devaient pouvoir se défendre en cas de problème. Mises en binôme lors des exercices, les deux filles s'étaient beaucoup amusées et se retrouvant dans le même collège, s'étaient liées d'une amitié encore aujourd'hui indéfectible. Pourtant ce soir, pour la toute première fois depuis le début de leur amitié, des milliers de kilomètres les sépareraient, les rendant tristes à mourir.

« Oh… Chloë ! Ma poulette, il ne faut pas pleurer, s'exclama tristement Angelica en serrant fort son amie dans ses bras. Je ne pars pas pour toujours. Allez s'il te plait, arrête ou je vais m'y mettre aussi et on aura l'air fines !
-Oh mais Angie… on n'a jamais été séparée si longtemps, se désola Chloë, en lui rendant son étreinte. Si ça se trouve, tu vas rencontrer des gens super cool et tu vas m'oublier…
-Comment peux-tu imaginer que je puisse te remplacer un jour ? Tu es bien trop importante pour moi. En plus, les "2Spicy Girls", c'est toi et moi pour la vie, proclama Angelica, en lui montrant le bracelet en perles au nom de leur duo, ornant son poignet gauche.
-Ouais ! Les "2Spicy Girls" sont toujours là pour pimenter votre vie, hurla la petite blonde, en sortant son propre bracelet jumeau, tout en levant un V de la main droite vers le ciel. »

Les deux amies se cognèrent leur poing et se reprirent dans les bras l'une de l'autre, s'essayant de toutes leurs forces de ne pas pleurer. Etant nées en 1990, les jeunes jeunes filles avaient grandi avec la mode des boys-band et girls-band qui passaient régulièrement à la radio ou la télévision. Chloë avait alors soumis un jour l'idée qu'elles soient leur propre girls-band et les "2Spicy Girls" étaient nées, parce-qu'elles étaient deux et que cela pouvait se prononcer « Too spicy girls », soit les « Filles trop épicées ». Les deux filles avaient trouvé le jeu de mots amusant et le nom était resté.

« Excusez-moi, êtes-vous bien Miss Angelica Davies, en partance pour Seattle-Tacoma International Airport ? »

Revenant brusquement au présent, la famille Davies et Chloë se retournèrent d'un seul homme, pour voir une hôtesse de l'air en uniforme, tenant un feuillet à la main. Voyant qu'elle attendait une réponse, ladite Angelica Davies avança vers elle.

« Oui, c'est moi, lui confirma-t-elle, d'une voix qui se voulait affirmée. Bonjour madame.
-Bonjour Miss Davies, la salua l'hôtesse avec un sourire professionnel mais doux. Nous allons bientôt annoncer l'embarquement à bord de l'appareil. Etant mineure, nous pouvons dès maintenant vous inviter à embarquer, avant les autres passagers.
-Bien… D'accord… Je vous suis. »

Angelica étreignit une dernière fois sa famille et sa meilleure amie, puis suivit l'hôtesse à travers l'aéroport. Elles firent un arrêt pour récupérer deux petites filles, deux sœurs de douze et huit ans, puis le petit groupe s'engagea sur la passerelle d'embarquement. A bord, l'hôtesse les conduisit jusqu'à leurs places, à l'avant pour les deux sœurs et vers le milieu de l'appareil pour la jeune fille. Installée contre le hublot, elle baissa aussitôt le volet, ne voulant pas voir son pays s'éloigner. Se délestant de ses converses pour éviter les pieds gonflés, elle plaça son sac à main sur l'accoudoir près du hublot et son sac cabas à ses pieds entre ses jambes. À l'intérieur, elle avait préparé ses affaires de nuit et sa trousse vanity, afin de ne pas avoir à fouiller ses valises chez Charlie. Angelica avait aussi pris de quoi s'occuper durant le voyage qui s'annonçait long. Au programme, de la musique, deux-trois livres, un magazine et quelques siestes. Pour le repas du midi, elle avait commandé auprès de la compagnie un repas végétarien. Ange n'était pas spécialement végétarienne de base, mais les légumes avaient toujours eu tendance à mieux passer dans les moments de grand stress. Ce départ pour une nouvelle vie l'angoissait terriblement et ce, depuis qu'elle avait pris la décision de partir.

Relevant ses longs cheveux noirs en un grossier chignon, Angelica sortit son livre du moment et le posa sur la tablette du siège devant elle, à côté de sa boite à lunettes, tout en regardant distraitement les passagers s'installer autour d'elle. Au bout de quelques minutes, les portes de l'avion se refermèrent et les hôtesses procédèrent aux traditionnelles consignes de sécurité. D'autres minutes encore s'écoulèrent puis après avoir attaché sa ceinture, Angelica sentit l'appareil prendre de l'altitude, l'éloignant définitivement du pays qui l'avait vu naitre. Après les turbulences du décollage, les passagers purent tous se détacher et Angelica profita du passage d'une hôtesse, pour lui commander un chocolat chaud.

Angelica plaça ensuite ses lunettes sur son nez puis se coupant du monde extérieur, elle se plongea dans son ouvrage avec bonheur, tout en sirotant sa boisson sucrée. Angelica avait presque atteint à la moitié du livre lorsque le monde réel se rappela à elle, par le biais de l'hôtesse venue apporter les plateaux-repas. Après son repas, elle se cala aussi confortablement que possible dans son siège et ferma les yeux, tâchant de se sauvegarder quelques forces pour l'arrivée.


« Mesdames et messieurs, nous arrivons en vue de Seattle-Tacoma International Airport. Nous allons bientôt traverser la zone de turbulences à l'approche de l'aéroport, aussi nous vous invitons à attacher vos ceintures. Merci. »

En entendant la douce voix de l'hôtesse en chef, Angelica s'étira longuement avant de récupérer ses converses et d'obtempérer à son injonction. Après avoir remis ses pieds bien au chaud dans ses chaussures, elle entreprit de ramasser ses affaires, afin de s'avancer pour la sortie. Rouvrant le store, la jeune fille aperçut la grande ville de Seattle baignée par le soleil couchant puis au loin, les montagnes de l'Olympic National Park, dont les glaciers avaient pris une magnifique couleur dorée et enfin encore plus loin, elle distingua le bleu du Pacifique. Ange se fit la réflexion qu'elle aimait déjà son nouveau pays et profita de l'instant pour sortir son appareil photo et prendre un cliché.

Après quelques minutes, l'avion se posa et vint se coller à la passerelle de débarquement. Angelica regarda les autres passagers descendre tout en défroissant sa robe-pull grise et enfila sa veste en jean, ayant sentis l'air se rafraichir à l'ouverture de la porte de l'avion. Son sac à main accroché en bandoulière et son cabas à la main, la jeune fille attendait le retour de l'hôtesse en compagnie des deux petites filles, qui avaient l'air franchement vannées. Finalement, l'hôtesse revint les chercher afin les emmener jusqu'au tapis roulant pour qu'elles récupèrent leurs valises. Ayant pris un chariot, Ange posa ses affaires dessus et s'apprêta à partir quand, du coin de l'œil, elle vit les deux enfants galérer à porter leurs valises. Se dirigeant vers elles, Angelica leur proposa son aide. La jeune fille posa leurs affaires sur une de ses valises, puis leur indiqua de s'assoir sur la deuxième valise. Après avoir vérifié qu'elles étaient bien installées et que rien n'avait été oublié, elle prit le chemin du hall d'embarquement en discutant avec ses nouvelles amies.

Apercevant son oncle un peu plus loin, Ange fit d'abord un crochet pour déposer les filles à leurs parents. De ce qu'elle avait compris, les deux enfants venaient de passer leurs vacances chez leurs grands-parents à Winchester, pour la première fois toutes seules, leurs parents n'ayant pas pu se libérer. Après les avoir laissées entre de bonnes mains, Angelica rejoignit son oncle Charlie Swan, ne voulant pas le faire attendre trop longtemps.

« Bonsoir, Oncle Charlie !
-Bonsoir, Angelica, la salua-t-il timidement. Pas trop fatiguée ? As-tu fait bon voyage ?
-Oui Oncle Charlie, je te remercie, répondit-elle en se frottant les yeux d'un air las. Par contre, je suis morte de fatigue et je ne pense pas que je ferai long feu ce soir.
-Allez viens, sortons de cet endroit de fous, bougonna-t-il, lui reprenant le chariot des mains. Il y a vraiment trop de monde pour moi.
-Mais oui, mon Oncle Nounours, s'amusa-t-elle. Fuyons cet endroit plein de gens !
-Sale gosse, rétorqua-t-il, d'un air faussement vexé. Monte donc dans la voiture au lieu de dire des bêtises. Tu fais peur à tout le monde ! »

Eclatant de rire, elle alla prendre place à bord du véhicule de fonction de son oncle, côté passager, pendant que celui-ci plaçait ses affaires dans le coffre. Charlie Swan était policier à Forks, il en était même le shérif. Il se trimballait toujours avec sa voiture de fonction partout où il allait. Il avait bien un vieux van rouge mais il l'utilisait tellement peu souvent qu'il devait être plein de poussière. Ouvrant le pare-soleil passager, Angelica comprit immédiatement la réflexion de Charlie. Effectivement, elle se faisait même peur à elle-même. Ses jolis yeux anis d'ordinaire lumineux étaient rouges, gorgés de sang et de manque de sommeil et ce n'étaient plus des poches qu'elle avait sous les yeux, mais des valises !

Sortant son roller anticernes de son sac à main, elle s'en appliqua un chouia, histoire d'être plus présentable et replaça ses lunettes sur mon nez. Entre temps, Charlie avait été déposé le chariot et s'était installé au volant, prêt à prendre la route.

« Je n'en reviens pas que tu emploies toujours ce surnom, que ta mère utilisait dans le temps. »

Angelica éclata de nouveau de rire, tandis que son oncle continuait à marmonner dans sa moustache. En fait, sa mère avait toujours qualifié son grand-frère de « Vieil Ours » et il était vrai qu'Angelica ne connaissait personne avec si peu de relations sociales. Un jour quand elle était petite, elle avait entendu sa maman utiliser cette appellation et avec son vocabulaire d'enfant, ça s'était transformé en « Oncle Nounours » et depuis c'était resté.

Ils quittèrent l'agglomération de Seattle, lorsque Charlie reprit la parole.

« Au fait, tu as le bonjour de Billy et Jacob Black, ainsi que de Jared Cameron. Tu te rappelles d'eux ? Je crois me souvenir que tu jouais souvent avec eux.
-Oui, je me rappelle très bien, s'exclama-t-elle ravie. On se construisait des cabanes dans la forêt autour de la réserve et on s'en faisait des planques. On avait le même âge donc on traînait toujours ensemble. C'était chouette de pouvoir jouer avec eux !
-Je me rappelle surtout qu'une fois vous vous étiez endormis dans l'une d'elles et qu'on a mis plusieurs minutes à vous retrouver, la gronda-t-il gentiment. Heureusement que le jeune Samuel a réussi à vous trouver !
-Oui, c'est vrai…, reconnut-elle avec une grimace, la tête rentrée dans les épaules. Encore désolée pour la frayeur, mais on n'avait pas prévu de s'endormir. On avait bien joué à la plage et on voulait juste continuer dans notre cabane. Ils vont bien ?
-Très bien et ils ont hâte de te revoir. Ils sont intenables depuis qu'ils savent que tu arrives ! Ils voulaient t'inviter à un barbecue ce soir, mais Billy a préféré reporter ça à demain soir. Il se doutait que tu serais fatiguée du voyage.
-Oh, c'est vraiment trop mignon de leur part, mais Billy a entièrement raison, je ne pourrai pas assurer ce soir. Je ne rêve que de retrouver mon lit !
-Alors repose-toi un peu, lui conseilla Charlie. Je te réveillerai quand on sera arrivé à la maison. »

Suivant son conseil, Angelica se pelota confortablement dans son siège et ferma un instant les yeux. Elle avait dû finir par s'endormir puisqu'elle sentit de légères secousses la ramener doucement au présent. Se redressant en frottant ses yeux, elle vit qu'ils étaient arrivés devant la maison qui serait la sienne pour quelques temps. Sortant de la voiture, elle s'étira longuement avant de récupérer ses sacs, Charlie s'occupant de ses valises. La maison était comme Angelica se la rappelait dans ses souvenirs. Des murs blancs avec un toit et des volets bleu-nuit. Le temps avait fait son œuvre sur les peintures, donnant à la maison un petit côté vieillot très sympa. En haut des trois ou quatre marches du perron, Ange eut la surprise d'y trouver une personne bien connue.

« Bella ! Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vues, s'exclama-t-elle, en la serrant dans ses bras. Comment vas-tu ?
-Bien et toi ? Pas trop fatiguée ?
-Oh là si, je pense que je vais dîner, puis aller me coucher direct !
-Excusez-moi mesdemoiselles, mais si vous pouviez rentrer s'il vous plait, râla Oncle Charlie derrière elles, avec les valises d'Angelica dans les mains. Ce n'est pas que vous gênez, mais un peu quand même. »

Les deux filles s'excusèrent en ricanant, puis tout le monde rentra dans la maison. Angelica suivit Charlie dans sa nouvelle chambre, située à droite de la porte d'entrée. Le sol de la pièce était recouvert d'une agréable moquette de couleur gris chiné et les murs étaient peints en blanc cassé. La chambre comportait deux fenêtres, une grande en façade et une plus petite sur le mur de gauche, devant rendre la pièce lumineuse en journée.

La première chose que la jeune fille vit en entrant dans la chambre, c'était le grand lit en bois massif qui trônait au milieu de la pièce, la tête de lit contre le mur de droite. Il était habillé d'une couette grise, ornée d'une belle tête de loup tenant un attrape-rêve entre ses crocs et deux oreillers aux mêmes motifs qui semblaient l'attendre, tout prêt à l'emmener au pays des rêves. Sur sa gauche, le long du mur, se trouvait une grande armoire à quatre portes et en face du lit, sous la fenêtre, un bureau en bois équipé d'un ordinateur avait été installé pour ses devoirs. A droite du bureau, il y avait une jolie bibliothèque pour y entreposer ses livres ou de la déco.

Le mur de façade était agrémenté d'une grande double-fenêtre, sous laquelle se trouvait une banquette qui semblait bien agréable pour une soirée lecture. Elle était agrémentée d'un matelas gris souris et de coussins de toutes les couleurs. La fenêtre du bureau était habillée de jolis voilages blancs, tandis que celle en façade demeurait encore nue. Au plafond, une ampoule pendouillait tristement attendant un abat-jour pour l'habiller.

Posant ses sacs sur son lit, Angelica fit un demi-tour sur elle-même, admirant sa chambre, pendant que Charlie déposait ses valises devant l'armoire.

« Voilà, souffla-t-il, épuisé par l'effort. Ceci est ta chambre, Ange. Il n'y a que l'essentiel, tu verras pour la décorer selon tes goûts. On a fait appel à nos connaissances pour l'aménager parce-qu'avec mon travail, je n'avais pas vraiment le temps de faire les magasins. Le bureau, c'est un collègue, dont le fils s'en va faire ses études sur la côte Est, qui me l'a passé. L'ordinateur, je l'ai récupéré dans la réserve à mon boulot et le lit nous vient des Quileutes. Seule l'armoire est à nous, elle prenait la poussière dans le garage alors autant qu'elle serve.
-Merci beaucoup Oncle Charlie et toi aussi, Bella. Elle est parfaite vraiment !
-Content que cela te plaise. Avec Bella, on va s'occuper du dîner, pendant que tu prends tes marques. Pizzas, ça te dit ?
-Oui bien sûr, comment dire non à une pizza ? Merci, je vais juste aller prendre une douche pour me rafraichir. C'est toujours en haut ?
-Oh non, tu en as une là, juste à côté, lui montra-t-il en lui pointant l'armoire. Cela faisait des années que je voulais rénover la pièce. J'ai fait rajouter une douche, aux sanitaires et lavabo déjà existants.
-Super merci, je vais tâcher de faire vite, promit Angelica. Il faut aussi que j'appelle à la maison par Skype, pour leur dire que je suis arrivée à bon port.
-Ne t'inquiète donc pas. Prends ton temps pendant qu'on commande les pizzas. »

Charlie quitta la pièce pour rejoindre Bella en cuisine, tandis qu'Angelica prit ses vêtements de nuit, ainsi que son vanity et se dirigea vers la salle de bain à côté. Le carrelage au sol était blanc, tandis que celui au mur était une alternance de carreaux jaune-orangé unis et de carreaux blancs avec des agrumes dessus. Le haut des murs était peint en jaune clair. Après sa douche, Angelica n'enfila que son pantalon de pyjama gris et un débardeur blanc, gardant le chemisier pour la nuit. Elle reposa ses affaires sur son lit et alluma l'ordinateur pour appeler sa famille par Skype. Le visage inquiet de sa mère s'afficha sur l'écran, inquiétude qui se transforma en soulagement, lorsqu'elle vit sa fille.

« Oh, bonjour mon ange ou bonsoir plutôt. Tout va bien ? As-tu fait bon voyage ? »
-Bonsoir Maman. Oui, mon vol s'est très bien passé, l'informa Angelica avec un sourire fatigué. Je viens pratiquement d'arriver chez Oncle Charlie. Le temps de prendre une douche pour me dérouiller les circuits et me voilà !
« Je suis rassurée de te savoir bien arrivée. Ton oncle va bien, ma chérie ? »
-Oui, très bien et Bella aussi. Est-ce qu'Alistair et Arthur sont là ?
« Ah oui c'est vrai, Charlie nous avait dit qu'Isabella vivait chez lui désormais, se rappela sa mère. Non, je suis désolée mon ange. J'ai envoyé ton grand-frère me faire une course et Arthur a absolument voulu l'accompagner, mais je leur dirai que tu as appelé quand ils rentreront. »
-Merci ma petite maman, lui répondit Angelica reconnaissante. Je vous rappellerai probablement demain soir vers 18h00. Il sera 10h00 du matin pour vous, je les verrai à ce moment-là.
« Alors on fait comme ça. Je vais te laisser ma chérie, tu m'as l'air bien fatiguée. Tu embrasses Charlie et Isabella pour moi, d'accord ? »
-Ce sera fait, promit Ange. Je t'aime Maman.
« Je t'aime aussi, mon ange. Prends bien soin de toi surtout. »

Angelica se déconnecta puis rejoignit la cuisine où plusieurs boîtes de pizzas bien chaudes attendaient d'être mangées. Après en avoir tous dévoré plusieurs parts, le dîner se conclut par un délicieux crumble aux pommes et au miel, cadeau de Sue Clearwater pour son arrivée. Il était vraiment délicieux et Ange songea qu'il faudrait qu'elle l'aille la remercier pour sa délicate attention. Angelica discuta un peu avec son oncle et sa cousine puis elle prit congés, fatiguée de son voyage. Après avoir brossé les dents, elle entreprit de sortir certaines choses de ses sacs, comme sa boîte à lunettes, son livre, son petit téléphone et un joli cadre-photo noir. Sur la photo, on pouvait apercevoir une famille de cinq personnes, sa famille. Derrière, se trouvaient ses parents, Edouard Davies et Chelsea Davies, née Swan et devant, on pouvait voir Angelica, entourée de ses frères Alistair et Arthur. Le portrait idéal d'une famille unie.

Ses parents étaient très différents l'un de l'autre, son père étant aussi grand que sa mère était petite. Il était blond cendré, elle avait de belles boucles brunes dont Angelica était la seule à avoir hérité, ses deux frères étant blonds comme l'était leur père. Elle, c'était ses yeux vert anis qu'elle avait hérité de papa, ainsi que ses longues jambes tout comme son grand-frère Alistair et elle en était très fière. Son petit-frère Arthur, lui, semblait avoir hérité de la petite taille de leur mère et de ses yeux noisette mais il n'avait que 10 ans, cela changerait peut-être. Mentalement en revanche, Ange et ses frères étaient chacun un savant mélange de leurs deux parents. L'honnêteté, la tolérance ou encore l'effort étaient des valeurs essentielles dans leur famille. Ils étaient tous tellement complémentaires. Ils étaient heureux, mais ça… c'était avant…

Cela allait bientôt faire un an que son père les avait quittés. Il avait été victime d'un accident de la route et il était décédé de ses blessures, à l'hôpital. Depuis, plus rien n'était pareil. Angelica était celle qui avait le plus mal vécu son départ, ayant 14 ans quand il était mort et cela s'était ressenti dans son comportement, ainsi que dans ses fréquentations. C'était pour cela qu'elle avait voulu venir ici, à Forks. Pour s'éloigner et prendre du recul, autant physiquement que mentalement.

Se sortant de ses sombres pensées, Angelica essuya les larmes qu'elle n'avait pas eues conscience de laisser filer et posa le cadre sur son chevet. Elle déposa ses vêtements du jour sur une de ses valises, choisissant de s'en occuper le lendemain. Elle enfila ensuite le chemisier de son pyjama, sans en fermer les boutons et se glissa enfin dans le lit, après avoir mis son téléphone à charger. Angelica s'endormit rapidement avant même que sa tête ne touche l'oreiller.


Merci à vous d'être arrivés jusqu'ici. N'hésitez surtout pas à me laisser vos reviews. Cela me permettra d'une part de m'améliorer et d'autre part de connaître votre ressenti par rapport à l'histoire.

Je vous dis à la prochaine fois !

A+
Mimi