Titre d'origine : Another World
Auteur : leelee202
Rating : M
Disclaimer : Tout d'abord ceci est une traduction, donc l'histoire ne m'appartient pas. L'univers du Seigneur des Anneaux appartient à J.R.R. Tolkien. Qu'est-ce qui m'appartient ? La traduction XD
Résumé : Charlotte Wright vit dans le monde moderne lorsqu'un étranger apparaît mystérieusement sur sa pelouse.
Image : Création de MiracleAna à retrouver sur DeviantArt
Mon petit mot : Holà et bienvenue sur ce 1er chapitre. Pour les bilingues qui s'amuse à lire les histoires deux fois en français et en anglais, vous remarquerez que j'ai modelé le texte de sorte qu'il soit cohérant et fidèle au récit d'origine, en même temps c'est en ça que consiste une traduction. J'espère que vous apprécierez cette histoire. Bonne lecture !
CHAPITRE PREMIER
Charlotte Wright était assise à la table de sa cuisine, une tasse de thé chaude entre les mains, pour tenter de lutter contre le froid. L'hiver avait entamé sa descente glaciale et la maison était pleine de courants d'air, même durant les jours où il faisait bon.
Son regard parcourut la cuisine, et s'attarda sur l'évier rempli de vaisselle. Elle s'était promis de s'y atteler dès qu'elle en aurait le temps. Mais elle n'avait ni le temps ni l'envie. Ses yeux se posèrent ensuite sur la pile d'enveloppes éparpillées sur le comptoir près de la porte arrière, toutes adressées à sa mère ou à son père. Des lettres qui ne seraient jamais ouvertes ou lues par leurs destinataires.
Charlotte soupira lourdement et vida les dernières gouttes de son thé. Cela faisait un an que ses parents étaient décédés et chaque jour était un combat permanent. Elle était désormais seule. Totalement et complètement seule. Elle était fille unique et, par défaut, avait hérité de la maison. Elle échangerait volontiers tout cela pour retrouver ses parents.
Le silence continu faisait écho entre les murs, un rappel constant de ce qu'elle a perdu.
Charlotte se leva brusquement et déposa sa tasse dans la pile grandissante de l'évier. Elle s'y attaquerait après sa promenade.
Elle enfila ses bottes isolantes en caoutchouc et attrapa sa veste d'hiver sur le portemanteau, ainsi que son bonnet de laine et ses gants. Maintenant qu'elle était habillée convenablement, elle pouvait prendre ses clés et sortir.
La neige saupoudrant les plaines de la campagne.
Elle choisit le sentier bien entretenu qui menait aux bois qui s'étendaient à l'arrière de la propriété. Ses parents avaient acheté la maison peu après leur mariage et Charlotte avait grandi en explorant ces bois. Il était rempli de souvenirs d'enfance, de jeux, de joie, et de tendresse ; à présent, c'était devenu un sanctuaire.
Les bois épais n'offraient qu'une maigre protection contre le froid, mais elle n'y prêta guère attention. Elle avançait, ses bottes laissant des traces de pas. Charlotte leva les yeux, apercevant le ciel gris qui s'assombrissait entre les cimes des arbres. Il allait bientôt pleuvoir ou neiger - l'un ou l'autre était tout à fait plausible à cette période de l'année.
Elle se demanda brièvement si elle devait rentrer, mais secoua la tête. Non, c'était son rituel, et elle ne ferait demi-tour qu'une fois qu'elle aurait atteint son lieu de prédilection, pensa-t-elle obstinément, tournant son col pour se protéger du froid qui l'engourdissait.
Un éclair aveuglant au loin, suivi du grondement profond du tonnerre, interrompit brusquement ses pas. Charlotte jeta un nouveau coup d'œil vers le ciel, puis soupira d'impuissance. Il n'était pas prudent de se trouver dans les bois pendant un orage, et il valait mieux rentrer à la maison maintenant.
Elle tourna brusquement les talons et rentra chez elle. Alors qu'elle sortait de la forêt, sa maison se profilant devant elle, Charlotte s'arrêta et cligna des yeux. Durant un instant, elle avait cru voir un scintillement dans l'air près de la maison. Mais il avait disparu et elle se demanda si elle ne l'avait pas imaginé. Secouant la tête, elle s'approcha de la porte de derrière et, au moment où elle introduisait la clé dans la serrure, un grand craquement retentit derrière elle, se répercutant dans l'air.
Charlotte poussa un cri, laissant tomber les clés après avoir sursauté d'effroi. Elle ferma les yeux, le cœur battant la chamade, et se réprimanda mentalement d'avoir été si nerveuse. Elle s'agenouilla et ramassa les clés tombées, et alors qu'elle se levait, les poils de sa nuque se hérissèrent tandis qu'un sentiment étrange l'envahissait.
Elle tourna lentement la tête pour regarder par-dessus son épaule, laissa échapper un souffle d'effroi et lâcha à nouveau ses clés.
Là, sur la pelouse, se trouvait un homme. Il ne ressemblait à aucun autre homme qu'elle avait vu auparavant. La première chose qu'elle remarqua, c'est qu'il était debout, comme s'il était prêt à se battre, ses épées aiguisées comme des lames de rasoir prêtes à découper son ennemi. Il avait la tête baissée, ses longs cheveux blancs tombant autour de son visage comme un rideau fait de la soie la plus fine.
L'étranger cligna des yeux et ses iris bleus (troublants d'ailleurs) jetèrent un coup d'œil autour de lui, la confusion se lisait sur ses traits. Doucement, il se redressa, révélant sa taille, qui devait bien dépasser le mètre quatre-vingt-dix. Il était tout de noir vêtu, de l'armure brillante qui couvrait ses épaules et son torse à la cape noire doublée de rouge cramoisi qui frôlait le sol. Cette couleur sinistre contrastait fortement avec le blanc pur de ses cheveux, sur lesquels reposait un cercle d'argent. Il se tenait devant elle, royal et fier, le regard hautain et arrogant.
Il fit lentement un tour complet, ses épées dans ses mains, tandis qu'il observait ce qui l'entourait. Finalement, son attention se porta sur Charlotte et elle sentit son pouls s'accélérer à nouveau sous l'intensité de son regard.
Rentre à l'intérieur ! Rentre tout de suite ! Cria sa voix intérieure. Ferme la porte à clé et appelle la police !
Soudain, l'inconnu poussa un cri étranglé, laissant tomber ses épées au sol et agrippa sa tête de ses mains gantées de cuir. Ce cri de douleur pure glaça les veines de Charlotte. Et pourtant, elle ne pouvait pas bouger, même lorsqu'il tomba à genoux.
Il leva les yeux, les croisa, et Charlotte lut le désespoir sur son visage avant que la lumière ne les quitte et qu'il ne s'effondre sur le sol dur et froid, immobile.
Il fallait qu'elle fasse quelque chose.
Prenant son courage, elle le tira jusqu'à la porte, le reposa délicatement un instant pendant qu'elle cherchait ses clés, les mains tremblantes. Lorsqu'elle les trouva, elle ouvrit la porte à la hâte, mit les clés dans sa poche et parvint à le traîner jusqu'au seuil. Heureusement, le salon se trouvait juste à gauche et le sol était en bois dur, ce qui facilita la tâche.
Charlotte le déposa sur le tapis, respirant bruyamment en se penchant et en s'agrippant à aux genoux, elle regarda le canapé avec inquiétude - il était hors de question qu'elle puisse le hisser sur cette chose !
Mieux vaut le laisser ici, pensa-t-elle.
Elle se redressa et le regarda attentivement. Son visage semblait jeune et paisible dans le sommeil, sans la moindre ride. Mais ce qu'elle avait vu dans ses yeux n'était pas le regard d'un jeune.
Un petit gémissement s'échappa des lèvres de cet homme étrange. Charlotte s'agenouilla près de lui et lui tâta le front, soulagée de ne déceler aucun signe de fièvre. Elle leva la main et s'arrêta, son attention attirée par le bout pointu de ses oreilles. N'étaient-ce pas censées être celles… d'un elfe ? Elle passa délicatement le bout de son doigt le long de la pointe, s'émerveillant de la sentir si réelle. Puis, elle les pinça légèrement et tira lentement, fronçant les sourcils lorsqu'elle vit qu'elles ne se détachaient pas.
Elle lâcha prise et s'assit sur ses talons en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Elle secoua la tête. Ils devaient être collés. Ce n'était pas possible autrement... Un vrai elfe. Non, ce n'était pas possible !
Charlotte se leva et se débarrassa de sa veste et de son chapeau, ses épais cheveux bruns tombant librement sur ses épaules. Jetant distraitement sa veste et son chapeau sur un fauteuil voisin, elle se tapota le menton en se demandant ce qu'elle devait faire ensuite. Devrait-elle appeler la police ou une ambulance ? Elle ne s'était jamais trouvée dans une telle situation et, honnêtement, elle ne savait pas quoi faire. Charlotte avait toujours pensé qu'elle resterait calme et posée en cas d'urgence, mais là, elle hésitait et le bon sens s'était envolé. Était-ce le choc ?
L'inconnu laissa échapper un faible gémissement et Charlotte se crispa, se demandant s'il allait bientôt se réveiller ? Allait-il l'empaler avec ses épées à l'allure dangereuse ? À cette pensée, elle se leva d'un bond. Les épées étaient dehors. Elle jeta un coup d'œil à l'homme immobile et se demanda s'il était sage de les apporter à l'intérieur. Prenant une décision, elle se précipita dehors pour les récupérer. Mais il lui restait à savoir où les cacher. Jetant un coup d'œil dans la maison, elle décida que le canapé était le meilleur endroit pour les cacher.
Des marmonnements doux attirèrent de nouveau son attention et elle s'accroupit près de l'homme pour comprendre ce qu'il disait. Les mots étaient doux et coulaient dans l'air comme des cordes musicales, mais elle ne pouvait pas en comprendre le sens. On aurait dit qu'il s'agissait d'une autre langue. Elle se pencha plus près, l'oreille presque collée à la bouche, essayant en vain de comprendre ce qu'il disait. Le ton changea subtilement et Charlotte recula. Elle sursauta et recula d'un bond lorsqu'elle vit qu'il était réveillé et qu'il l'observait, son regard intense la troublant. Il resta cependant absolument immobile, se contentant de la fixer.
Enfin, il ouvrit la bouche et la même langue que tout à l'heure jaillit de ses lèvres. Charlotte fronça les sourcils et secoua la tête.
- Je suis désolée. Je ne te comprends pas, dit-elle lentement.
C'était à son tour de froncer les sourcils. Peut-être parce qu'il ne pouvait pas la comprendre.
- Je vais appeler la police. Peut-être qu'ils peuvent t'aider, dit-elle enfin. Charlotte se leva et hésita. Il était toujours immobile, visiblement perdu dans ses pensées. Appeler la police serait la chose logique à faire en ce moment, mais elle n'arrivait pas à s'y résoudre. Pourtant, elle devait faire quelque chose.
Elle se retourna pour aller chercher son téléphone, quand il parla. Ce qu'il dit, la rendit instantanément immobile.
- Je dois retourner dans mon monde.
À suivre...
Alors, vous en pensez quoi pour un premier chapitre ? Ne soyez pas timide, on sait tous que ça vous démange XD
