Je ne possède aucun des personnages des différents fandom.
Deuxième volet consacré à un ensemble de textes multi fandom doux, heureux, tendre, douloureux ou tragique sur différentes bromances
J'ai déjà écrit un recueil pour la journée mondiale de l'amitié le 30 juillet et du retour du défi lancé par PetiteDaisy, mais j'avais encore d'autres belles bromances en stock, alors voilà un deuxième tome.
Ce texte a été écrit avec un prompt du Discord Les Défis Galactiques : Soixante seizième image : Prompts facultatifs : écrire sur qqn qui fait du camping
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
50 NUANCES DE BROMANCE TOME 2
Liens de sang (Roger Murtaugh & Martin Riggs)
Le crépitement de la radio semblait assourdissant dans le silence de l'entrepôt abandonné.
"Unité 14, quelle est votre position ? Les renforts sont en route."
Roger Murtaugh serra les dents, frustré.
- Dépêchez-vous, bon sang ! Cria-t-il dans la radio. On a un officier à terre, je répète, un officier à terre !
Il jeta un coup d'œil à la forme immobile de Martin Riggs, étendu sur le sol en béton froid. Le sang s'écoulait lentement d'une blessure à l'abdomen, formant une flaque sombre qui s'élargissait de minute en minute.
- Tiens bon, Riggs, murmura Murtaugh, pressant fermement sur la blessure avec sa veste de costume, maintenant imbibée de sang. Ne t'avise pas de me lâcher maintenant.
Les yeux de Riggs s'ouvrirent lentement, un faible sourire se dessinant sur son visage pâle.
- Hey, Rog, dit-il d'une voix à peine audible. T'as vraiment une sale tête.
Murtaugh laissa échapper un rire étranglé.
- C'est toi qui me dis ça ? T'as vu dans quel état tu t'es mis ?
Riggs tenta de rire, mais cela se transforma en une quinte de toux douloureuse. Du sang perla au coin de ses lèvres.
- Ne parle pas, ordonna Murtaugh, la panique montant dans sa voix. Économise tes forces. Les secours arrivent.
- Menteur, murmura Riggs, ses yeux se fermant à nouveau. Je t'entends... les appeler... depuis une éternité.
Murtaugh sentit son cœur se serrer. Il connaissait Riggs depuis des années maintenant, il l'avait vu survivre à des situations impossibles, défier la mort à maintes reprises, mais cette fois-ci était différente. Cette fois-ci, Riggs semblait... fragile. Vulnérable. Humain.
- Martin, dit Murtaugh, sa voix tremblante. Tu te souviens de ce que tu m'as dit le jour où on est devenus partenaires ?
Riggs ouvrit légèrement les yeux, interrogateur.
- Tu m'as dit que tu n'avais pas besoin d'un partenaire, continua Murtaugh. Que tu travaillais mieux seul et je t'ai répondu...
- Que c'était... des conneries, finit Riggs dans un murmure.
- Exactement, acquiesça Murtaugh, et j'avais raison, n'est-ce pas ? On forme une sacrée équipe, toi et moi.
Riggs tenta de hocher la tête, mais le mouvement sembla lui causer une douleur intense. Il serra les dents, son visage se crispant.
- Hey, hey, reste tranquille, dit doucement Murtaugh, posant une main sur l'épaule de son partenaire. Je suis là, d'accord ? Je ne vais nulle part.
Les minutes s'écoulaient, interminables. Murtaugh continuait de parler, racontant des anecdotes, des souvenirs de leurs enquêtes passées, tout pour garder Riggs conscient. Mais il voyait bien que son partenaire s'affaiblissait. Sa respiration devenait de plus en plus laborieuse, ses réponses de plus en plus espacées.
- Rog, murmura Riggs après un long moment de silence. Je crois... je crois que je ne vais pas m'en sortir cette fois.
- Tais-toi, répliqua sèchement Murtaugh, les larmes aux yeux. Ne dis pas ça. Tu vas t'en sortir, tu m'entends ? Tu n'as pas le choix.
Riggs sourit faiblement.
- Désolé, Rog. Je crois... que je vais devoir... désobéir à cet ordre.
- Martin, je t'interdis de mourir, dit Murtaugh, sa voix se brisant. Tu m'entends ? Je te l'interdis. Tu fais partie de la famille maintenant. Trish et les enfants... ils ont besoin de toi. J'ai besoin de toi.
Les yeux de Riggs s'embuèrent de larmes.
- Je sais, murmura-t-il. Je suis désolé.
Murtaugh sentit la panique l'envahir. Il ne pouvait pas perdre Riggs… Pas comme ça… Pas maintenant. Il avait déjà perdu trop de partenaires, trop d'amis, mais Riggs... Riggs était différent. Il était plus qu'un partenaire, plus qu'un ami. Il était le frère qu'il n'avait jamais eu.
- Martin, dit-il, sa voix tremblante. Tu te souviens de ce Noël chez nous ? Quand tu es venu avec ce chien énorme que tu avais trouvé dans la rue ?
Riggs sourit faiblement au souvenir.
- Ouais... Trish était... furieuse.
- Elle l'était, confirma Murtaugh avec un petit rire, mais tu sais quoi ? Après ton départ, elle m'a dit que c'était le meilleur Noël qu'on ait jamais eu. Parce que tu étais là. Parce que tu faisais partie de la famille.
Les yeux de Riggs se fermèrent, une larme coulant le long de sa joue.
Je n'ai jamais... eu de famille... avant vous, murmura-t-il.
Murtaugh sentit son cœur se briser.
- Et tu en as une maintenant, dit-il fermement. Alors tu n'as pas intérêt à nous laisser tomber, tu m'entends ?
Mais Riggs ne répondit pas. Ses yeux restèrent fermés, sa respiration de plus en plus faible.
- Martin ? Appela Murtaugh, la panique montant dans sa voix. Martin, réponds-moi ! Mais il ne lui répondit pas, il avait perdu connaissance et les mains de Roger se mirent à trembler.
Au loin, le son des sirènes se fit enfin entendre. Murtaugh leva les yeux au ciel, une prière silencieuse sur les lèvres.
- Tiens bon, partenaire, murmura-t-il. Les secours arrivent. Tiens bon.
Les minutes qui suivirent furent un tourbillon de mouvements et de voix. Les ambulanciers envahirent l'entrepôt, prenant rapidement en charge Riggs. Murtaugh se tenait à l'écart, impuissant, regardant son partenaire, son ami, son frère, lutter pour sa vie.
Alors que l'ambulance s'éloignait, sirènes hurlantes, Murtaugh resta seul dans l'entrepôt, entouré des débris de leur dernière enquête. Il regarda ses mains, couvertes du sang de Riggs, et sentit une détermination féroce l'envahir.
- Tu as intérêt à t'en sortir, Martin, murmura-t-il. Parce que si tu meurs, je te jure que je te tuerai moi-même.
