Point de vue de Éridanie.
Le dîner s'est passé dans une ambiance agréable et sereine même si je n'ai pas laissé tomber le vouvoiement. Nous avons parlé littérature et madame Granger a été surprise par le fait que je connaisse des classiques moldus.
Après le dessert nous avons décidé de nous dirigé dans le salon jaune afin de prendre une tisane. Voyant que notre invitée sait parfaitement se diriger dans le manoir j'en déduis que cela fait un bout de temps qu'elle vient ici.
Arrivés à destination, nous nous installons confortablement dans les fauteuils jaune poussin.
– J'y pense Éridanie, votre grand-mère à Scorpius et toi vous a dit que c'est la famille Malefoy qui organise le bal de printemps cette année ?
– Oui et j'ose espérer que vous avez une excellente raison pour vous être proposé père.
– Tu dois bien t'en douter maintenant.
– Effectivement, par contre j'aimerais savoir si les invités non-aristocrates se limiterons à votre compagne et à ses enfants, car je suppose que vous allez inviter ces derniers père.
– Tout les enfants seront invité Éridanie mais non, l'invitation ne se limite pas à Hermione et ses enfants.
De gène, mon père se masse la nuque et évite de croiser mon regard. Sur mes gardes, je fronce les sourcils et attends la suite.
– Il y aura également les familles de certains de mes collègues que tu rencontreras à cette occasion du coup, ainsi que les familles Weasley, Potter, Londubat et quelques professeurs de Poudlard. Dit-il très vite.
– Les familles Weasley et Potter je peux comprendre pourquoi vu votre relation avec Hermione Granger, mais pourquoi la famille Londubat et les professeurs ?
Ma voix mesurée ne trahit pas la lourde appréhension que m'inspire désormais cette soirée.
– Pour les professeurs c'est parce qu'ils sont très cultivés et respectés, malgré toute l'animosité que t'inspire ce genre d'événements tu ne peux pas nier Éridanie que les conversations qui s'y déroule sont dénuées d'intelligence.
Je hoche la tête, attendant la suite de son raisonnement.
– J'ai donc pensé qu'une petite évolution de ce genre faciliterait l'idée d'inviter d'autres personnes que les nobles lors de futurs événements mondains.
– Je vois...et pour la famille Londubat ?
Le fait que mon père se masse à nouveau la nuque me met la puce à l'oreille, c'est par rapport à ces invités-là que mon père craint ma réaction.
– Ne te fâches pas d'accord ? Mais Scorpius m'a dit dans une lettre que tu t'entendais bien avec Franck Londubat et j'ai pensé que ça te ferait plaisir qu'il vienne.
Dans d'autres circonstances je me serais fâchée pour cette intrusion dans ma vie privée puis j'aurais accepté avec joie mais là j'ai juste envie de pleurer.
– A d'autres Drago. Tu ne veux pas faire plaisir à ta fille, tu veux et je te cites « rencontrer le sale petit merdeux qui ose convoiter ma fille »
Je lève un sourcil surpris en direction de mon père qui s'est renfrogné.
– Il n'y a rien de mal à ce qu'un père protège sa fille. Grommelle-t-il.
– Ce n'est pas de la protection ça Drago, c'est la bêtise. Éridanie est assez grande maintenant pour avoir des petits-copains.
– Non non et non, je refuse que ma princesse soit avec un adolescent bourré d'hormone qui la tripotera sans vergogne avant de lui briser le cœur.
– Tu dramatise Drago, Franck est un garçon très bien, je le connais depuis qu'il est né et si c'était ma fille qui lui avait tapé dans l'œil je n'aurais aucun problème avec ça.
– « Si c'était ma fille qui lui avait tapé dans l'œil » ?
Le ton conspirateur de mon père et le sourire accentué de madame Granger ne me disent rien qui vaille.
– Tu sais quelque chose Hermione, n'essaye même pas de nier.
– Je ne nie rien du tout. Dit-elle tout en continuant à sourire.
– S'il vous plaît, il s'agit de ma vie, j'entends donc pouvoir dire oui ou non comme ça me chante.
– Sûrement pas jeune fille, aucun garçon ne t'approchera avant tes trente ans.
– C'est marrant Drago mais ta façon de réagir à ce sujet est exactement la même que celle de Ron.
J'éclate de rire à cette remarque, mon père lui semble s'être prit un coup de massue sur la tête. Madame la ministre en revanche à l'air de s'amuser comme une petite folle.
– Quand je dis que vous pourriez bien vous entendre...
– Ôtes-toi tout de suite cette idée de la tête Hermione, jamais, je dis bien jamais je ne m'entendrais avec Weasmoche.
Son air horrifié ne fait que raviver mon rire que j'avais réussis à calmer tant bien que mal.
– Tu t'entends bien avec Harry pourtant.
– Je le tolère c'est tout.
La mauvaise foi évidente de mon père ne fait que s'accentuer à cette phrase. Moi qui me demandait d'où venait la complicité que j'avais perçu entre les deux hommes lors de mon interrogatoire à Poudlard, j'ai maintenant la réponse. Ils sont amis mais pour ce que je suppose être une question de fierté, préfèrent se cacher derrière leur rivalité d'enfance plutôt que de l'admettre.
– Et après c'est Scorpius et moi les enfants de la demeure...
– ÉRIDANIE !
Pas du tout impressionné par sa colère factice je me lève du canapé et me dirige vers la porte.
– Il commence à se faire tard, je vais voir Scorpius afin d'arranger les choses puis j'irais me coucher, bonne nuit tout les deux, mais je vous pris de ne pas tarder madame Granger, il est trop tôt pour que j'accepte de voir un air béat sur le visage de mon père dès le réveil. Dis-je en fermant la porte.
Les éclats de voix embarrassés, atténués par la porte me confirment que mon message a bien été reçu. Guillerette suite à cette petite piqûre de rappel, je monte à l'étage afin de voir l'étendu des dégâts qu'a fait notre père sur Scorpius.
Après avoir gravit l'imposant escalier de marbre, je me hâte dans le couloirs aux teintures vert d'eau afin de dépasser rapidement la partie réservée aux invités. Arrivée devant la chambre de mon petit frère, je frappe à sa porte.
– Scorp ? C'est Éri, est-ce-que je peux entrer ?
Pas de réponse.
– Scorp, tu es là ?
Ma question ne rencontre que le silence, inquiète, je pousse doucement la porte et découvre une scène de carnage.
Les livres sont éparpillés au sol, les tableaux déchirés, les rideaux arrachés, plusieurs morceaux de poterie, porcelaine ou verre m'indiquent que les bibelots ainsi que les vases ont été détruits, l'étendard de Serpentard ainsi que quelques vêtement ont l'air d'avoir été brûlés et il y a même un trou dans le mur.
– Bon sang mais qu'est-ce-qui s'est passé ici ? Scorpius où es-tu ?
– Ne cris pas, ça me donne mal à la tête.
Le soulagement me submergea, il était caché sous les couvertures de son lit et il ne semblait pas être blessé.
– Tu permets que j'entre ?
Il me répond par un grognement.
– Qu'est-ce-que c'est que ces manières d'ours mal léché Scorp ? Et qu'est-ce-qui s'est passé avec papa pour que tu saccages ta chambre comme ça ? Dis-je en m'avançant.
– J'ai rien à te dire.
– Je crois au contraire que ça te ferais du bien.
Précautionneusement je m'assoies en tailleur sur le lit et fixe Scorpius. Son menton se met à trembler, son attitude revêche se transforme en tristesse et ses yeux se remplissent de larmes.
– Ça fait mal Éri. Me dit-il d'une voix contenant à peine ses sanglots.
– Je sais. Dis-je d'une voix douce tout en l'enlaçant.
– Je ne veux pas...je ne veux pas que Rose...je ne le supporterais pas. Ça fait trop longtemps que je suis amoureux d'elle...je ne veux pas qu'elle me voit comme son frère...
– Je sais.
– Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Hermione Granger ? Pourquoi suis-je tombé amoureux de sa fille ? Pourquoi est-ce-que je dois souffrir ? Pourquoi est-ce-que je ne peux pas me réjouir du fait que papa ai quelqu'un maintenant ? Murmure Scorpius.
Cette fois je ne répond rien et me contente de serrer mon frère qui pleure en silence. Il s'écoule bien une heure avant que ses sanglots se tarissent et qu'il s'endorme. Je le relâche et le borde tout doucement avant de sortir de sa chambre le plus silencieusement possible.
– Comment va-t-il ?
Je manque de faire une crise cardiaque sous la surprise.
– Papa tu m'as fait peur
– Désolé ma princesse.
– Arrête de m'appeler comme ça, je n'ai plus six ans.
– Et alors ? Ton âge ne change rien, tu seras toujours ma petite princesse.
– Papa...
– On pourra reparler de ça plus tard si tu veux, mais en attendant dis moi comment il va s'il te plaît.
Je souffle de désespoir. Mon père est vraiment irrécupérable avec ce surnom.
– Mal, il va mal.
– Est-ce-qu'il t'a dit pourquoi ?
– Il a confirmé mon hypothèse.
– Qui est ?
– Quelque chose que tu devras découvrir par toi même, Scorpius me tuerai si je te le disais et je tiens à garder la confiance qu'il a placé en moi.
La tête atterrée de mon père suite à ma réponse n'a pas de prix.
– On t'aime tout les deux papa, n'en doute jamais, mais parfois il y a des choses qu'on ne peux pas dire à ses parents comme c'est le cas pour Scorpius aujourd'hui.
Je lui fais un bisou sur la joue et pars me coucher.
Le lendemain matin l'ambiance est très tendue à la table du petit-déjeuner. Les yeux rouges et cernés de Scorpius crient qu'il a passé une mauvaise nuit et la crispation du visage de mon père indique qu'il marche sur des charbons ardents.
Moi bien qu'un peu agitée ma nuit fut complète et reposante. Du coin de l'œil j'observe les deux hommes les plus importants de ma vie assis à table qui ne se jettent pas un regard. Heureusement Filly arrive avec le courrier ce qui nous permet de penser à autre chose. Je regarde rapidement qui m'a écris et suis surprise de trouver une lettre d'Enzo. Après qu'il m'ait crié dessus à la bibliothèque on ne s'était pas reparlé, on a juste échangé un signe d'au revoir sur le quai hier.
Intriguée par cette lettre, je déchire le sceau de la famille Zabini qui scelle l'enveloppe et commence à lire ce que mon meilleur ami m'a écrit.
Salut Éri, comment vas-tu ?
Cela fait plus de trois semaines qu'on ne s'est pas parlés tu te rend compte ? Ça ne nous ai
pas arrivé depuis la fois où tu m'a jeté dans le lac de Poudlard en deuxième année parce
que je t'agaçais avec mes jérémiades sur les examens.
Blague à part Éridanie, tu me manques, ma meilleure amie me manque et j'ai besoin de la
voir. Je sais que je t'ai poussé dans tes derniers retranchements cette fois là à la
bibliothèque et crois-moi je culpabilise assez comme ça mais tu en avais besoin, tu avais
besoin de savoir que tu es exceptionnelle de bien des façons Éri, tu avais besoin de
comprendre que tu es désirable et digne d'être aimée.
Je sais mieux que quiconque que tu manques de confiance en toi Éri et c'est pour ça que je
t'ai dis tout ça et je ne regrette absolument pas, si je culpabilise c'est par rapport à la
manière dont je l'ai dis, j'aurais du avoir plus de tact et te le faire intégrer petit à petit, mais
bon ce qui est fait est fait.
Je sais parfaitement à quel point tu peux être rancunière Éri mais j'ose jouer la carte du
meilleur ami pour savoir si je peux venir te voir cet après-midi avant que les fêtes ne
commence parce qu'après on aura du mal à se voir avant la rentrée et j'en ai marre de ne
pas te parler.
Si tu es d'accord, tu peux m'envoyer un hibou, dans le cas contraire, ne m'envoie rien et
j'espère que tu accepteras de me parler quand on retournera à Poudlard, à moins qu'on se
croise à la réception annuelle de Noël de la famille Fawley.
Bref quoi qu'il en soit j'espère avoir de tes nouvelles très bientôt Éri.
Enzo Zabini
Un sourire étire mes lèvres à la fin de la lecture de la lettre, à moi aussi il me manque. Ça m'a fait plaisir d'apprendre à connaître Franck plus en profondeur mais Enzo reste et restera toujours une personne très importante pour moi.
– Papa, est-ce qu'Enzo peut venir à la maison cet après-midi ?
– Vous n'êtes plus fâchés ?
– On ne l'a jamais été Scorpius.
– C'est pas ce que disais votre attitude depuis trois semaines.
– Tu nous espionne maintenant ?
– Pas la peine, votre comportement lors des repas était suffisamment explicite.
– Mais on ne faisait rien.
– Justement, pas un regard ou une parole alors que vous êtes inséparables normalement, pas besoin d'être à Serdaigle pour deviner qu'il y a anguille sous roche.
– Dans ce genre de cas Scorp il y a trois options, soit c'est un différent politique mais j'en doute fortement connaissant ces deux-là, soit c'est une histoire d'argent mais comme ni notre fortune ni celle des Zabini n'a changé je ne mise pas là-dessus non plus, soit et c'est l'option que je redoute le plus, c'est une histoire de cœur. Explique mon père en me regardant droit dans les yeux d'une manière qui me met mal à l'aise. Alors ma chérie j'espère que tu as une très bonne explication sur ce coup là parce qu'il est hors de question qu'il entre chez moi s'il est devenu ton petit-ami.
– Mon...CE N'EST PAS MON PETIT-AMI. Dis-je rouge comme une écrevisse. On ne s'est pas disputé, il m'a juste fait entendre son avis sur un sujet que je ne tiens pas à aborder et comme il l'a fait d'une manière un peu virulente on était tout les deux mal à l'aise ensuite.
– Laisse-moi deviner, il culpabilisait d'avoir élevé la voix contre toi, tu ne savais pas comment briser la glace entre vous et il a finit par t'écrire la lettre que tu tiens dans la main pour demander si vous pouviez vous voir parce qu'il en a marre de cette distance entre vous, j'ai raison ?
Agacée par le fait que mon père nous connaisse si bien, je bougonne en réponse. Il fait un petit sourire et échange un rapide regard complice avec Scorpius.
– Très bien, il peut venir à la maison mais il ne reste pas dormir et ce dernier point est non-négociable jeune fille.
– Papa, tu ne crois quand même pas qu'il va...
– Je ne crois rien du tout princesse, je prends des précautions nuance.
– Madame Granger avait raison, ce n'est pas de la protection c'est de la bêtise.
– Évite de mêler Hermione à la conversation je te pris. Me réprimande mon père en faisant un signe discret du menton vers Scorpius.
J'envoyais aussitôt un regard d'excuse à mon frère qui s'était complètement tendu suite à ma remarque. Il me répond par ce que je suppose être un sourire mais il est tellement crispé qu'on dirait plus une grimace.
Gênée d'avoir gaffé, je termine rapidement mon petit-déjeuner et me dépêches d'aller dans ma chambre afin de répondre à Enzo.
Après mon hibou partit, je regarde mes autres lettres et lis avec plaisir les plaintes teintées d'humour d'Elsa qui rage contre sa famille aimante mais beaucoup trop envahissante à son goût, l'impossibilité de ne pas pouvoir faire de magie durant les vacances et le programme que lui ont imposé ses parents.
Je réponds à sa lettre tout en pouffant et en lui rappelant les nombreuses fois où elle s'est plainte à l'école de ne pas voir sa famille plus souvent, j'enchaîne avec ses quelques déboires en sortilèges lors des cours, indiquant par là que ce n'est pas une mauvaise idée pour elle de ne pas être autorisé à faire de la magie en dehors de l'école et termine en lui souhaitant de profiter de ses vacances.
Vu que mon hibou personnel est déjà parti, je pose ma lettre sur ma table de chevet et ouvre le reste de mon courrier. J'y trouve, comme d'habitude à cette période, une invitation pour la réception de Noël des Fawley, une publicité pour le magasin de madame Guipure et l'éternelle lettre verte. À cette vue, une rage immense me submerge et je jette cette horreur au feu.
Je fulmine pendant environ une demi-heure puis tente de me calmer en faisant des exercices de respirations. Une fois ma rage quelque peu passée, je m'allonge sur mon lit et observe le plafond représentant la voûte céleste, je repère rapidement ma constellation et la fixe.
Depuis que je suis enfant ce petit rituel me fait toujours beaucoup de bien et même si je ne suis plus énervée je suis encore légèrement tendue, c'est pour ça que j'essaye de me détendre un peu.
Une succession de coups de bec sur la vitre me sort de ma contemplation. C'est ma chouette Diane qui est revenue avec une lettre, ne voulant pas qu'elle tombe malade avec le froid hivernal je me dépêche d'ouvrir ma fenêtre, Diane s'engouffre rapidement dans ma chambre et se réfugie sur son perchoir près du feu.
Je m'approche doucement d'elle et précautionneusement, détache mon courrier de sa patte. Je caresse ensuite sa tête et elle hulule de plaisir. Après lui avoir donné du miam-hibou, j'ouvre finalement la réponse d'Enzo. Il m'indique qu'il arrivera avec son père vers 14h et qu'il est très content que je lui ai répondu.
Avec un sourire je range sa lettre dans un tiroir de ma commode et sors de ma chambre. Je descend au rez-de-chaussé et me dirige vers le bureau de mon père avant de frapper à la porte, un « Entrez » me répond.
– Est-ce que tu es très occupé papa ou on peut bavarder un peu ?
– On peut discuter princesse, ça va me permettre de souffler un peu, je n'en peux plus de toute cette paperasse.
Je pouffe et m'assoies dans un des fauteuils qui se trouve face au bureau de mon père.
– Alors, de quoi voulais-tu me parler Éridanie ?
– Eh bien, je sais que j'ai gaffé au petit-déjeuner mais as-tu réussi à parler de madame Granger à Scorpius depuis hier ?
– Pas vraiment. Me dit-il en soupirant. Lorsque tu es partie ce matin j'ai voulu tenter une approche mais il m'a envoyé un regard si hostile que je n'ai pas voulu rouvrir la bouche.
– Je vois...
– Éridanie, j'ai besoin que tu ne t'énerves pas et que tu me répondes le plus honnêtement possible s'il te plaît.
L'urgence et le sérieux de mon père me font appréhender sa prochaine phrase.
– Est-ce-que Scorpius ne veux pas accepter Hermione parce qu'elle est née-moldu ?
J'eus tout de suite envie de crier sur mon père pour oser penser que Scorpius accordait de l'importance aux statuts du sang, mais j'ai croisé ses yeux pleins de remords et de tristesse et à la place j'ai posé une question.
– Tu sais que ce n'est pas le cas papa, alors pourquoi me demandes-tu ça ?
Mon père soupire, se cale dans le dos de son fauteuil et me répond d'une voix abattue.
– J'ai toujours voulu vous donner à ton frère et toi une éducation saine qui ne soit pas parasité par les bêtises que m'ont inculquées mes parents durant mon enfance. Je voulais que vous soyez fiers d'être des Malefoy sans pour autant dénigré les moldus et leur monde comme je l'ai fais. On était d'accord sur ce point dès le début avec Astoria et je pensais qu'on avait réussi, sauf que depuis la réaction qu'a eu ton frère hier je ne fais que m'interroger. Est-ce-que sans le vouloir on vous a incité à ne pas aimé les nés-moldus ? Est-ce qu'on a trop accentué les leçons d'étiquette, de danse, de bonnes manières et autres au point de vous croire supérieur ? Est-ce-que vos grands-parents vous ont appris à mépriser le monde moldu dans notre dos ?
Il a l'air tellement triste à cette perspective que je ne peux m'empêcher de me lever pour courir le serrer dans mes bras. On se câline un long moment avant que je ne lui donne un début d'explication.
– Papa, ne crois surtout pas que Scorpius a un quelconque problème avec madame Granger ou avec les nés-moldus en général. S'il s'est énervé hier c'est pour une toute autre raison qui concerne la majorité des adolescents qu'ils soient moldus ou sorciers. Je ne peux pas te dire exactement ce que c'est mais je peux aller voir Scorpius et lui parler de tes craintes, il décidera à ce moment-là de te dire ou pas ce qui le préoccupe d'accord ?
En signe d'acceptation, mon père me fait un sourire rassuré et me fait un nouveau câlin. Je reste dans ses bras encore une dizaine de minutes et le repousse ensuite doucement pour lui faire comprendre que je souhaite partir. Avant de sortir de son bureau je me rappelle d'un détail et me tourne vers mon père.
– Au fait papa, j'ai reçu une nouvelle lettre d'Enzo qui me dit qu'il viendra au manoir vers 14h avec son père.
– Ah, bah je ferais bien de cacher mes réserve de bourbon alors.
Nous ricanons, complices du secret concernant l'amour de Blaise Zabini pour l'alcool et celui-là en particulier, puis je retourne à l'étage pour parler avec Scorpius.
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Je sais, je sais, ce chapitre est plutôt tranquille mais après les révélations des précédents un peu de calme est toujours appréciable non ? Si le chapitre vous a plût, n'oubliez pas de commenter et je vous dis à la semaine prochaine pour la suite.
