Bonsoir à tous,

Chapitre du week-end avec des connaissances sur le mode viking. Premièrement, la plupart des sources les concernant nous provient d'un abbé chrétien. certain infos sont à prendre avec des pincettes, et d'où certains appellations en latin. Deuxièmement, il n'y a aucun propos misogyne: c'était la situation de la femme viking à l'époque ainsi que leur critères de beauté.
Bonne lecture malgré tout.


Chapitre 54: Désaccord

Cela faisait maintenant plusieurs heures que Thuggory et Grayou avaient décollé pour reconnaître les lieux. Malgré l'inquiétude qui les rongeait, aucun n'osa partir. Le soleil commençait a décliner quand un bruit d'aile perturba le silence de Lisde. Immédiatement, tout le monde quitta la caverne d'Angus et sortit dehors. Ils furent soulagé de voir leurs compagnons revenir intacts.

- Désolé pour la longue absence, déclara Thuggory une fois que Grayou a atterri. Je voulais être sûr que la tempête se dirigeait bien vers le sud avant de revenir.

- Et alors? Où part elle? demanda Angus

- Elle se dirige actuellement vers le sud, nous n'aurons plus à craindre le froid dans les prochains jours.

Devant la nouvelle tant attendue, tout le monde explosa de joie. La dernière épreuve est passée, et tout le monde est en vie. Pour le moment, …..

Comme prévu, la température augmenta assez rapidement durant les jours suivants et le groupe s'attela aux différentes tâches convenues: Angus, Thuggory et leurs partenaires réparaient la maison de Camicazi sous l'œil attentif de Daven. Harold, Camicazi et Rasemine se chargeaient de la chasse et de la pêche. La réserve de chacun étant presque vide, il y a urgence. Le trio ne se séparait jamais, où alors seulement à courte distance. Chacun connaissant des points adéquats, les voyages sont assez rapides et il faut rapidement fumer la viande pour la conserver. Malgré ce rythme effréné, Camicazi ne tarda pas à alerter ses amis.

- Je ne sais pas vous, mais je trouve qu'il fait de plus en plus chaud.

- Tu te fais du soucis pour rien, déclare Rasemine. Je peux profiter de nos vols sans à craindre le froid.

- Maintenant que tu le dis, nous portons des vêtements assez légers et pourtant, je ressens la chaleur. Même en plein vol, c'est surprenant.

- Nous étions juste habitué au froid, rien d'inquiétant.

- Si tu le dis, Rasemine. Si tu le dis.

Le groupe poursuivit sa route comme si rien ne s'était passé, concentré sur leur mission. Mais fort est de constater que la température continuait de monter, monter, monter. Les journées se déroulaient sous une chaleur étouffante, et chacun essaya de ne pas trop bouger la journée. Mais la chaleur est difficile a supporter pour certains.

- Par Odin, je n'en peux plus. J'ai l'impression de fondre, déclara Thuggory.

- Tu n'es pas le seul, intervient Angus. La chaleur est insupportable.

- Mais comment font ils pour ne pas être affecté par tout cela? demanda Rasemine en pointant Harold et Camicazi. Ils sont insensibles ou quoi?

- On va vite le savoir.

Le trio se leva et se dirigea vers leurs amis. Harold dessinait tranquillement, adossé contre un arbre. Quand à Camicazi, elle somnolait de l'autre côté.

- Comment se fait il que vous restez insensible à la chaleur? demanda Angus.

- Je ne suis pas insensible, répondit Harold. La chaleur m'affecte comme vous, mais pas autant.

- Et pourquoi ça? demanda Thuggory.

- Je suppose que ça doit être ma stature, il faut croire que je supporte mieux la chaleur que le froid. Alors que vous, c'est l'inverse.

- Et?

- Et il n'y a rien d'autre à ajouter, intervient Camicazi. Harold et moi supportons mieux la chaleur, point final. Il n'y a rien d'autre à ajouter.

- Mais …..

- Tu es sourd ou quoi? Il n'y plus de débat.

Un silence s'installa entre eux, aussi lourd que la chaleur elle-même.

- Bon, ça suffit! déclara Harold en fermant son bouquin. Je pars me rafraîchir dans l'eau, vous faites ce que vous voulez mais moi, je ne reste pas là.

Harold se leva et repartit vers sa grotte, il motiva Krokmou à l'accompagner et le duo partit vers un petit point d'eau qu'Harold avait seulement repéré il y a quelque mois. Il s'enfonça dans les bois, marcha quelques minutes et arriva à destination: un petit point d'eau, alimenté par la rivière, pouvant faire office de coin trempette. Harold se déshabilla, et entra dans l'eau. Immédiatement suivi par Krokmou qui sauta littéralement, ce qui eu pour effet de mouiller Harold entièrement.

- Krokmou, rigola Harold. Ça va se payer, attend un peu.

Pendant de longues minutes, Harold poursuivit Krokmou sans réussir à l'attraper. Lassé, Harold retourna dans un zone peu profonde et s'assoit. Il resta dans cette position, perdu dans ses pensées. Il en sortit lorsqu'Angus l'appela.

- Ah, te voilà. Je me demandais dans quel coin tu te baignais.

- Il y a un problème?

- Pas du tout, j'avais envie de me rafraîchir également. Et passer un peu de temps en ta compagnie, il y a bien longtemps que nous n'avons plus discuté de tout et de n'importe quoi.

- Pas faux.

Angus trouva un coin où mettre ses affaires et rejoignit son ami quelques minutes plus tard. Chacun se prélassa dans son coin, heureux de pouvoir se rafraîchir.

- Qui iras tu voir quand tu seras rentré sur Stritz?

- Ma famille, répondit Angus. Ainsi que ma deuxième famille.

- Comment ça?

- Je veux dire: mes parents, Astrid et mes demi-frères.

- J'ignorai que tu en avais.

- Et pour cause, ce n'est pas le genre de choses que je dis à tout le monde. Mon père a …. une deuxième femme.

- C'est possible? Ta mère accepte vraiment cette relation?

- Elle n'a pas eu le choix, mais elle l'a découvert lorsque mon père lui a présenté sa maîtresse. Et comme elle était enceinte, elle est devenue sa deuxième femme selon le more vikingr (façon viking). Ce type de relation est courant à Stritz, mais ma mère a été élevée d'une autre façon. Elle n'a pas acceptée cette relation aussi facilement, et a demandé de l'aide à son père. Il a fait joué ses faveurs, et mes demi-frères ne peuvent prétendre au poste d'héritier. Ça a rendu mon père fou furieux, mais il n'avait aucune preuve de l'implication de ma mère.

- Nous avons quand même des coutumes différentes: sur Beurk, c'est le mariage unique qui prime. Mon grand-père fait exception puisqu'il a eu une aventure avec une autre femme, bien qu'il est légitimé l'enfant en question.

- Alliés de longue date, mais mœurs différents. Il y a aura quelqu'un d'autre que je voudrais revoir également. Une fille, c'était …. quelqu'un qui comptait beaucoup pour moi. Je me demande souvent ce qu'elle devient. Mais assez parlé de moi, tu dois bien être pressé de revoir du monde?

- Seulement mes parents, mon parrain et Gothik. J'espère mon grand-père, mais je n'y crois pas trop. Il était dans un âge assez avancé la dernière fois que je l'ai vu.

- Tu es sûr? Personne a présenter?

- Que veux tu dire par là?

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins: qu'est-ce qui se passe entre Camicazi et toi?

- Rien du tout, répondit Harold après quelques instants et complètement surpris par la question de son ami.

- Tu peux tout me dire, je ne te jugerai pas.

- Je t'assure, il ne se passe rien entre nous. On est juste amis.

- Des amis qui passent beaucoup de temps ensemble, même Thuggory l'a remarqué.

- Et alors? Où est le problème?

Angus prit le temps de réfléchir, et argumenta:

- Disons que plus le temps passe, plus Camicazi devient une très belle femme. Et elle a ….. de très bons arguments si tu vois ce que je veux dire, déclara Angus en mimant la poitrine de Camicazi.

- Ok, donc tu te bases sur le physique?

- Évidemment, comme n'importe qui. J'avoue qu'elle doit prendre un peu plus de poids et elle sera parfaite. Une femme modèle prête à tenir la maison et à élever les enfants.

- Connaissant son caractère, elle ne se laisserai pas faire.

- Sauf qu'elle n'aura pas le choix, c'est comme ça. Un mari ne doit pas hésiter a rappeler à sa femme qui est vraiment le chef, quitte à la soumettre

- Et Astrid? Est-ce que tu l'as vois vraiment comme ça? Elle est de ta famille pourtant.

- C'est le sort réservé aux femmes, elle s'y fera ou bien elle mourra seule.

- Tu me dégoûtes. Reste ici si tu veux, je sors.

- Mais Harold ….

- La discussion est terminée.

Harold sortit de l'eau complètement furieux, et Krokmou courut à ses côtés aussi vite qu'il le pouvait. Il lui souffla dessus pour le sécher, et le laissa s'habiller. Le duo quitta rapidement les lieux, laissant Angus seul.

En rentrant vers sa grotte, Harold bifurqua vers l'écurie et emprunta le petit chemin qui mène vers la bâtiment, ignorant au passage les appels de ses amis. Il s'installa contre un mur, et rumina les paroles de son ami encore une fois.

- Comment peut il affirmer de telles choses? Mais le pire, c'est que ça lui semble ….. normal.

Harold resta ainsi aussi longtemps qu'il le voulait, repoussant les tentatives d'approches de ses amis. La nuit est tombée, et Harold n'a toujours pas bougé de son emplacement. C'est le moment choisi par Angus pour l'accoster:

- Harold, descend de ton perchoir et vient manger. Les autres s'inquiètent pour toi.

- Pas toi?

- Je connais les raisons de ton entêtement, pas les autres. Dès qu'ils m'ont aperçu, ils m'ont demandé ce qui s'est passé. Surtout Camicazi.

- Et alors, qu'as tu répondu?

- Une partie de la vérité, et que nous avons eu un … désaccord de mœurs du mode de vie entre nos deux îles. Je n'ai pas dit le sujet de désaccord, juste que les autres comprennent que ….

- Que?

- Qu'entre deux tribus, les mœurs peuvent différés légèrement.

- Légèrement, hein?

Angus contourna Harold et s'installa à côté de lui.

- Je conçois que je ne suis pas trop la personne que tu voudrais voir en moment, mais …...

- Je t'arrête tout de suite, tu fais fausse route.

- Comment ça?

- J'admets que ma réaction a été excessive, mais …... j'ai repensé aux paroles de mon père. Il m'a dit que chaque tribu avait son propre mode de vie, et qu'une simple chose anodine sur Beurk pourrait choquer une autre tribu. Il faut juste de pas laisser paraître notre écœurement car ça pourrait être mal interpréter.

- Je sais tout cela, répondit Angus. Notre position est telle que le moindre faux pas suffirait à déclencher une guerre.

- Ne m'en parle pas, j'en suis conscient.

- Je le sais, je suis désolé si mes paroles t'ont froissé. Ce n'était pas mon but.

- Tu l'aurais fait plus violemment, je suis bien placé pour le savoir.

- Des paroles que je regrette beaucoup.

Les deux garçons passèrent le temps à contempler les étoiles, la fraîcheur de la nuit faisant son effet. Les premiers bâillements d'Angus sont les symptômes pour se lever et aller dormir.

- Je vais aller me coucher, tu viens? demanda Angus.

- Pas de suite, je vais rester ici encore un peu.

- Comme tu veux, bonne nuit.

- Bonne nuit.

Angus quitta son ami, et descendit les hauteurs. Ce n'est que bien plus tard qu'Harold se décide à quitter son lieu d'observation et de partir se coucher.