Chapitre 17

Un couple marchait le long de Molière Street à Baltimore. Effarés ils dévisagèrent les maisons délabrés et se demandèrent pourquoi diable ils se trouvaient ici. Ils arrivèrent enfin au bout de la rue, devant le 31 et la femme poussa un soupir de découragement. Le terrain était en pleine démolition, et s'ils en croyaient les précédentes habitations les ruines devant eux ressembleraient sans aucun doute aux autres taudis.

— Que fait-on maintenant ? interrogea la blonde.

— Je ne sais pas Monica.

— Demandons aux adolescents là-bas, proposa-t-elle.

Ils avancèrent ensemble et tremblant, aucunement rassurés de se retrouver là. Les jeunes jouaient au basquet se passant le ballon, en riant, le plus âgé le laissa échapper par mégarde et Wendell le ramassa pour le leur rendre.

— Bonjour, pourriez-vous nous renseigner un instant ?

Au fur et à mesure de la conversation, la mine du couple s'assombrit. Comment cela était-il juste possible ? Comment avait-elle pu disparaître ainsi ? C'était impossible, mais l'impossible se réalisa si souvent dans leur vie, qui étaient-ils pour ne pas courir après un nouveau miracle ? Un gars très sympa les guida à travers les rues de Baltimore, non loin cependant, et s'ils restèrent sur leurs gardes le soulagement les gagna bien vite.

— Vous avez de la chance ! Nous allions partir.

Un vieil homme bourru les dévisagea tour à tour, mal à l'aise Wendell chercha un certain soutient près de sa femme qui ne quitta pas l'inconnu des yeux, elle aimait les défis et ce type en constituait un.

— Vous avez de beaux vêtements sur vous ? demanda le vieil homme après dix bonnes minutes de silence.

— À l'hôtel, répondit Monica.

— Bien. Allez vous changer, si la petite m'enguirlande à cause de votre retard je laisserai son crétin de sergent vous jeter dehors.

Pourquoi ? Pourquoi Sam avait-il accepté ça ? Ah oui c'est vrai, il appréciait l'abruti assis sur son lit. Des fois il lui arrive de penser que moins d'un an auparavant ils étaient à deux doigts de s'entretuer et n'arrivaient pas à travailler ensemble. Aujourd'hui ils formaient une bonne équipe. Une si bonne équipe qu'il le choisit pour être le parrain de son fils.

Bucky s'aggripait les cheveux. Vêtue de son plus beau costume, bleu et non pas blanc, il respirait beaucoup trop vite et transpirait énormément.

— Et si elle dit non ? l'interrogea-t-il.

— Elle ne dira pas non, le rassura Sam.

— Et si elle s'enfuit ?

— Elle ne s'enfuira pas.

— Et si elle…

— Bucky stop ! s'exclama Captain mi-amusé, mi-agacé par son collègue. Écoute un peu, Mione t'aime, si elle ne voulait pas de toi elle t'aurait dis non encore une fois. Si elle ne voulait pas de toi, elle ne t'aurait jamais permis l'adoption de Sev', alors maintenant tu vas prendre une grande inspiration et te calmer ou j'appelle Yori.

Mais Buck broyait du noir, collant une explication sur chaque petit non dit et prouvant par A + Z que sa fiancée allait la lui mettre à l'envers. Merde, le mariage avait lieux dans une heure et ils n'étaient clairement pas prêts.

— Mec tu délires, Hermione ne t'a jamais tenu rigueur de ce qu'il s'était passé au manoir !

— Et elle t'arracherait la tête si elle t'entendait, intervient T'Chala pénétrant dans la chambre avec le vieil homme.

Une aura de calme l'accompagnait partout. Yori lui lançait un drôle de regard que seuls les petits vieux connaissent, le type de regard d'un observateur derrière ses jumelles. Nott le suivait, le nez en l'air et toujours aussi hautain. Il renifla, nul ne sait si ce fut de dégout ou d'amusement.

— Tu pues.

De dégout. Très certainement de dégout.

Bucky allait lui sauter à la gorge, pas d'humeur à supporter les conneries du bureaucrate, et fut retenu de justesse par ses témoins.

— Calme-toi Buck il te cherche c'est tout.

— Et il m'a trouvé ! ragea-t-il.

Quinze minutes. Il restait quinze foutu minutes avant de devoir se rendre à l'église. Bon sang ils n'allaient pas y arriver, Sam espérait que Sarah gérait mieux de son côté. Le vieil homme eu soudain une bonne idée, et posa sa main sur l'épaule de Capitain Amercia.

— J'ai une idée, je reviens.

Bucky détruit le sol de ses talons, des tas d'idées sombre passant dans sa petite tête. Il aimerait que Steve soit là pour le ramener sur terre, il aimerait ne pas avoir un si lourd passif, il aimerait être digne d'elle.

CLAC !

Ses yeux papillonèrent un instant, complètement paumés.

— Tu es un abruti, piqua Nott.

— Je te demande pardon ?!

— Et merde… se plaignit Sam.

— Du calme messieurs, on peut s'arranger.

Ils allaient en venir aux mains, ou plutôt Buck voulait sauter au cou du sorcier et lui dévisser la tête. Sam s'interposa entre eux, priant il ne sait quel dieu de lui envoyer un miracle. Et le miracle arriva, sous la forme de Yori et les garçons.

— Papa ! cria Sev heureux de le voir après la dernière nuit sans lui.

C'est vrai, les loups du wakanda avait voulu respecter au moins une tradition dans ce mariage, déjà qu'ils ne s'habilleraient pas en blanc. Bucky serra fort ses deux garçons, se calmant peu à peu en les gardant près de lui. Le cœur de Severus battait très vite, du à son excitation, quant à celui d'Edward il était calme comme un lac en plein été.

— Non Mam's te laissera pas devant l'hôtel. Non elle ne te dira pas « non ». Pap's je t'ai connu gamin, avant même que vous sortiez ensemble, et elle t'aimait déjà. Il n'y avait que toi. Elle pouvait partir en rendez-vous, revenir deux heures plus tard et quand mamie Andy lui demandait comment ça c'était passé elle arrêtait pas de te comparer à eux, toi le type qu'elle avait vu deux fois dans sa vie.

— Comment peux-tu t'en souvenir ? demanda Sam surprit.

— Mamie aimait entreposer ses souvenirs dans la pensine, je les visionne parfois.

Enfin Buck se calma, serrant encore un peu ses garçons, il inspira un bon coup et se redressa.

— Merci louveteau, merci bonhomme, on peut y aller maintenant.

Sur ses gardes, le sergent vit Nott lever sa baguette dans sa direction et le laissa le rafrachir un peu. La sueur se décolla immédiatement de sa chemise et il se sentit bien mieux, l'odeur resta malgré tout et Buck espéra qu'elle s'amenuise avant d'arriver…

Sarah désespérait, assise sur le lit elle regardait la seule sorcière adulte de la pièce tourner en rond au milieu du salon. En moins d'une journée elle tenta de s'échapper pour voir Bucky trois fois. Trois fois où la reine Ramonda la ramena jusqu'à sa maison avant de lui taper l'arrière du crâne.

— Reste tranquille, l'invita Shuri marchant derrière elle et tentant de fermer sa robe.

— Je peux pas, pourquoi Isahia n'est-il toujours pas là ? Il est censé m'accompagner à l'autel dans quinze putains de minute, rappelle-le Sarah s'il te plaît.

— C'est la huitième fois en moins d'une heure…

La sorcière la fusilla d'un regard noir, littéralement plus aucune tâche dorée ne flottait dans ses iris et ses crocs claquèrent les uns contre les autres. Sarah recula d'emblée, laissant les deux wakandaises s'occuper d'Hermione, elle n'était clairement pas prête à faire face à sa colère.

— Et où sont les garçons d'abord ? Ils sont prêts ? Et comment va…

— Bien. Ils vont tous bien, les gars sont avec le sergent il a fait une petite crise de panique mais maintenant ça va, assura Shuri en checkant sa messagerie.

Hermione laissa retomber ses épaules et s'affala dans son canapé aux côtés de Molly. Agréable, sa robe bleue s'épanouit autour d'elle, pas aussi complexe qu'une robe de mariée lambda celle-ci eu la désence de couter beaucoup moins cher et de correspondre aux attentes de la brune. Arrivant en-dessous des genoux, de beaux volants tournoyant l'accompagnaient et un buste saupoudré de perle donnait la touche finale.

— Ok… Ok…

Sur le montant de la cheminée, de multiples photographies demeuraient, certaines dataient de bien avant le snap, d'autres de la semaine passée. Hermione les regarda pour se donner du courage, courage qui la fuyait depuis cinq bonnes minutes. James ne la laisserait jamais en plan devant l'autel, elle le savait, il serait le plus angoissé entre eux, cependant elle se demandait si inviter Rocket et sa clique n'était pas une grosse connerie. Bon. De toute façon c'était trop tard pour reculer.

La sorcière se redressa d'un coup sec, remettant une dernière fois ses cheveux fous derrière ses épaules.

— Qu'est-ce qu'on attend pour y aller ? demanda-t-elle.

— Tu es sûre ? l'appela Sarah.

— Certaine. Isahia doit déjà nous attendre là-bas, je ne ferai pas attendre James plus longtemps que nécessaire.

— Très bien mesdames en voiture ! ordonna Ramonda.

— Je vais chercher le bouquet ! cria la jeune rousse.

En moins de dix minutes, les cinq femmes se trouvaient devant l'église. Hermione ne s'imagina jamais mariée, encore moins dans une église, elle n'était pas très croyante, or James ne voyait pas une autre option. La mairie ? Non, très peu pour lui. Elle se souvient encore du sourire sur son visage quand elle accepta de se marier dans la jolie petite église de Delacroix.

De l'extérieur elle entendait les invités rires et discuter. Ils n'étaient pas très nombreux, en fait il se constituait surtout d'Avengers. Entre la famille royale wakandaise, les gardiens de la galaxie, le jeune Parker, les deux dernières Stark et les Wilsons, c'étaient une petite dizaine de super-héro rassemblé dans une même pièce. Du côté d'Hermione seuls Nott, Mme Nilborn, les Bradley, et quelques Weasley venaient. Quant à Bucky, sa psychologue accepta l'invitation avec plaisir, souhaitant probablement plus analyser la jeune mariée qu'autre chose, et Yori Nakajima ne parvenait à garder son sourire dans sa poche. Ils étaient une trentaine au maximum. Et cela suffisait largement.

Le stress commençait doucement à monter du côté de Bucky, elle était en retard.

Dieu elle est en retard, faîte qu'elle vienne, supplia-t-il intérieurement.

Il y a encore quelques années le sergent pensait que les divinités de l'univers l'avaient abandonné, aujourd'hui il espérait qu'elles l'accompagnent encore un peu, juste assez pour voir sa fiancée arriver. Sam accompagna les garçons voir leur mère, et laissa Bucky quelques minutes. Le pauvre se dandinait sur place à côté du prêtre. Même prêtre qui ne cessait de lui jeter de drôle de regard. Bien sûr ! Il fut le soldat d'hiver, il avait tant de sang sur les mains. Quel ironie de se marier dans une église. Il aurait du écouter Hermione et faire ça à la mairie, il aurait eu beaucoup moins de jugement.

Un lapin de grande taille et parlant se posta bientôt entre lui et T'Chala (qui essayait tant bien que mal de le rassurer).

— Ton bras est toujours pas à vendre ? demanda Rocket.

— Non.

— Et ta fiancée ?

— Non plus.

— Même pas drôle.

Enfin une douce chanson raisonna dans la pièce… Douce ? Non pas vraiment. Mort de rire Quill entamait la musique pré-générique de tout film qui se respecte. Mme Weasley, Fleur, passant par là en profita pour lui frapper l'arrière du crâne en critiquant ses mauvaises manières.

— Arrête de baver Quill, elle est déjà prise ! rit Mantis.

— Quoi ? Mais je ne bave pas !

Cela eu le don de détendre tout le monde dans cette petite église, jusqu'au moment où la vraie chanson débuta enfin. Sam couru jusqu'à lui, en tant que témoin il se devait d'être là, tandis que la femme de sa vie pénétrait enfin dans le bâtiment.

Merde. Elle était magnifique. La petite Morgane Stark, jetait un nombre innomable de fleur au côté de Severus et Molly. Bucky ignorait pourquoi Pepper accepta de venir, lui et Tony n'ont jamais été en bon terme. Qu'importe Ved'ma descendait l'allée dans sa belle robe bleue. Elle resplendissait. De part et d'autre d'elle, Isahia et Teddy l'accompagnaient. Ils la retenaient surtout de courir, la super-sorcière souhaitant mettre fin au supplice de la marche nuptial le plus vite possible.

Buck pleurait. Oui vous avez bien lu, derrière son grand sourire une petite larme roula sur sa joue. Sam ne pouvait que comprendre : le pauvre homme pensait finir ses jours seuls avant de rencontrer Hermione et maintenant il se mariait. C'était inespéré. Putain elle était belle. Il ne l'avait jamais vu ainsi, les yeux si brillant, un sourire si grand. Le bonheur suintait par tous ses pores, et finalement Isahia fit signe à Teddy de la lâcher.

Il ne fallut pas plus à Hermione, elle embrassa rapidement le grand homme noir sur la joue, serra la main de son fils et courut à toute allure vers James pour lui sauter dans les bras. Ses bras la soulevèrent, la receptionnant sans mal. Tendrement elle embrassa ses lèvres.

— Tu m'as manqué Ved'ma, avoua-t-il.

— Toi aussi mon loup.

— Hum Hum, excusez-nous de vous déranger mais peut-on commencer la cérémonie ? demanda le prêtre amusé.

Bucky relâcha sa promise à contrecœur et écouta vaguement le sermont d'Isahia.

— Et crois-moi je suis peut-être vieux mais je te botterai le cul si tu lui refais du mal, termina-t-il.

— Oui monsieur.

— Buck… T'as écouté un mot de ce qu'il a dit au moins ? pouffa Sam.

— Pas un seul.

En effet son regard ne quittait pas Ved'ma, et Hermione ne le quittait pas du regard, ils étaient tellement bien dans leur petite bulle de bonheur, même T'Challa vient à ricaner devant leurs âneries.

La cérémonie fut courte, aucun d'eux ne souhaitaient rester des heures dans une église à faire le pied de gru. Hermione retourna son attention vers le prêtre, secondé de Ramonda, ils mêlaient un mariage traditionnelle américain à celui des wakandais, d'où la présence de la reine.

Assise derrière un grand rouquin, Bill si elle en croyait ses fugaces souvenirs, Monica tenta de retenir ses larmes à grande peine. Wendell, lui, souriait à travers les rivières s'écoulant de ses yeux. Bon sang son mari était toujours le plus sentimental d'entre eux. Cette pensée la fit sourire. Il y avait du beau monde dans cette église, personne ne posa de question lorsqu'ils arrivèrent, un type nommé Nott les dévisagea du regard une seconde avec un sourcil arqué tandis que le type « Bill » les étreignit si fort qu'elle crût étouffer.

— Avez-vous préparé des vœux ? demanda le prêtre.

À sa plus grande surprise, James hocha brièvement la tête et se tourna dans sa direction. Merde, elle savait qu'il lui cachait quelque chose et contrairement à lui elle n'avait rien préparé du tout ! Réduisant la panique, Hermione se concentra sur les mains de son fiancé entourant les siennes. Il s'était rasé pour l'occasion, cela adoussissait les traits de son visage.

— Ved'ma la première fois que je t'ai vu, j'étais incapable de contrôler mes mouvements, j'obéissais aux ordres. La seconde fois j'étais chargé de te tuer et tu m'as dis des mots que je n'oublierais jamais.

— Fuis James. Fuis et retrouve qui tu es, vie pour moi veux-tu ? répéta Hermione prise d'un souvenir fugace.

— Oui, et je vie toujours pour toi mon amour. Car chacune de mes respirations t'est dédiée à toi et à toi seule. Tu m'as trouvée dans le noir, tu as allumé la lumière. On était des fugitifs, des parias, des indésirables mais le plus important c'est que nous étions ensemble. Tu es ma lumière Ved'ma, tu m'as offert une amie et un toit, puis tu es devenu ma famille, la seule femme au monde pour moi. Tu t'es battue pour moi, tu as blessée pour moi, tuée certaines fois, comme je l'ai fais pour toi. Il n'y a pas un seul jour où je ne pense pas à toi et les six mois après le snap furent les pires de ma vie, mais malgré toutes mes erreurs tu m'as repris, tu m'as redonné une chance alors laisse-moi te faire cette promesse : devant Dieu aujourd'hui je fais le serment de prendre soin de toi, ma louve, de toi et nos enfants jusqu'à la fin de ma vie. Je t'aime.

— Je t'aime aussi abruti.

Sa réplique fit rire l'assemblée. Mantis pleurait bruyamment sur l'épaule de son frère aîné, Drax ne se débrouillait pas mieux qu'elle et remercia Groot de lui passer des mouchoirs. Bill, Fleur, Victoire, Dominique, Louis et la petite Molly ne cessait de sourire.

Ceux qu'elle considérait comme ses parents se mariaient, et elle ne considérait point cela comme un petit évènement !

Dans son coin Peter Parker enlaçait tendrement Morgane, lui expliquant ce qu'il se passait au fur et à mesure de l'avancée de la cérémonie sous l'œil attendrit de Pepper. Sa fille n'avait peut-être plus de père mais elle pourrait toujours compter sur son « frère ».

Mme Nilborn ne comprenait pas bien pourquoi les Barnes se remariaient, mais soit elle adorait les mariages, elle n'allait certainement pas passer à côté de celui-ci ! De plus un bel homme se tenait à ses côtés, Yori qu'il s'appelait !

Après un petit moment, où Hermione sécha les larmes de Buck, celle-ci reprit la parole.

— Tu es vil James, on avait dit pas de vœux maintenant je dois improviser, le taquina-t-elle.

— C'est pas comme si c'était compliqué, tu étais ministre je te rappelle ! lança Nott à travers la salle.

Un rire secoua l'assemblée et la brune leva les yeux aux yeux ciels et avoua :

— Alors même que la douleur me parcourait tu as sû me faire revenir à moi, tu étais là lorsque le monde m'abandonna, tu me retenais de m'effondrer alors même que tu n'étais pas maître de toi-même. Resserrant ton étreinte alors qu'ils utilisaient des mots te déplaisant. Tu te battais déjà avec ta conscience. Le soldat d'hiver te controlait James, mais tu avais toi-même construit le circuit électrique pour allumer cette lumière, je n'ai fais qu'appuyer sur un interrupteur. Je me souviens de ces nuits tardives où je n'arrivais pas à dormir, complètement hanté par le passé et où seul tes bras me permettraient de trouver la paix, je me souviens de notre premier baiser, où pour la première fois de ma vie je me suis sentie désirée et en sécurité.

Si je suis ta lumière, tu es mon ancre. Tu m'aides à me reconnecter à la réalité si je perds pieds, tu ne juges aucune de mes actions, même les pires et malgré tout ce que tu peux penser, tu mérites tout mon amour. Je t'aime. Je t'aime si fort et je te le répèterai autant de fois que tu en as besoin. Tu es mon loup et je suis ta louve. Pour toujours.

Discrètement Sam renifla et essuya ses larmes d'un revers de main.

Merde je suis Captain America et un petit mariage me donne les larmes aux yeux ! geignit-il intérieurement.

Le prêtre ne laissa pas le temps au marié de répondre, il passa directement au consentement.

— Hermione Jane Granger, voulez-vous prendre pour époux James Buchanan Barnes ici présent, dans la joie et la tristesse, dans la santé comme dans la maladie jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

— Oui ! Vous avez oublié le « en temps de paix comme en guerre », mais on passera.

Ces mots terminèrent T'Chala et Shuri, fusillés des yeux par leur mère, ils se cachèrent derrière les Wilson pour pouvoir rire en toute impunité. Décidément les loups du Wakanda étaient vraiment spéciaux.

— James Buchanan Barnes, voulez-vous prendre pour épouse Hermione Jane Granger ici présente, dans la joie et la tristesse, dans la santé comme dans la maladie, en temps de paix comme à la guerre, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

Cette fois le prêtre rajouta la phrase clef, celle qui définit l'entièreté de leur relation : car il ne faut pas mentir le couple vécut plus de moment de bataille que de paix.

— Oui.

— Apportez les alliances.

Ce fut Severus qui les apporta, bien heureux de pouvoir participer au bonheur de ses parents. Lorsqu'enfin les anneaux glissèrent à leurs annulaires, Ramonda continua la cérémonie avec ses propres traditions. Les mariants devant Bast elle-même. Du sang furent partagé, laissant une légère entaille dans la paume de leurs mains et le couple partagea un magnifique sourire.

— Louve noire, Loup blanc, vous enfant du wakanda et membre de ma tribu je vous déclare officiellement femme et mari.

Ramonda termina à peine sa phrase ! Les mots taris, Bucky attrapa rapidement sa sorcière par les hanches pour l'embrasser à pleine bouche. Sa Ved'ma. Sa louve. Sa femme. Merlin il avait attendu ce moment si longtemps. Toute sa vie en fait. Il pouvait enfin la déclarer comme sienne. Les mains de Ved'ma lui tirait sur les cheveux et il attrapa l'une de ses jambes pour la rapprocher encore de lui, oubliant l'assemblée derrière eux.

Plus près James était, mieux elle respirait. Hermione entendait vaguement la foule applaudir et les siffler dans tout les sens mais s'en moquait. Seule sa langue dans la bouche de son mari comptait, seuls ses mains sur son corps avait de l'importance, s'ils avaient été seul peut-être aurait-elle consommé ce mariage à même l'autel. Sa magie tourbillonnait joyeusement, crépitant, créant de petite étincelle dans toute la pièce sous l'acclamation du public.

Ce ne fut que lorsque Sam leur rappela qu'ils devaient signer les papiers qu'elle se reprit. Passant son bras sur les hanches de son mari, alors qu'il la prenait par les épaules, Hermione se dirigea vers les papiers accompagnés des témoins. Elle signa d'abord, suivit de James, puis des témoins du marié : T'Chala et Sam, et enfin ses témoins à elle : Sarah et Shuri.

Enfin ils furent libres de sortir en dehors de l'église où les invités les attendaient.

— Aller s'teu plaît fais le lancé de bouquet ! supplia Shuri avant qu'il ne sorte.

— Non.

— Mais pourquoi ? geignit la plus jeune.

— Il y a très peu de célibataire, ou sinon elles sont trop jeunes, observa Sarah.

Hermione se tourna vers son amie, puis vers Sam et son sourire se fit machiavélique.

— D'accord très bien…

Il se doutait de quelque chose, bien sûr comment faire autrement ? T'Chala ne cessait de rire tout bas, Mione ressemblait à un diablotin déguisé en ange et Buck gardait son calme, un léger rictu sur les lèvres.

— Vive les mariés ! hurlèrent Drax et Thorf bien plus fort que tout le monde, bousculant ainsi Isahia et Yori en pleine discussion.

— Et mec combien pour ta femme ! lança Rocket.

Cette fois Bucky ne put retenir son rire, se contentant de tourner la tête de gauche à droite. Il regarda Ved'ma se mettre en place, elle et sa mine malicieuse, et lorsqu'elle jeta le bouquet derrière elle il sentit nettement la magie apporter la petite chose jusqu'à Sarah. La pauvre Wilson se dandina vers l'arrière pour essayer de l'éviter et tomba tout droit dans les bras de Peter Quill, le bouquet entre les mains.

— Bah alors Sarah on ne tient plus debout ? demanda la brune.

— Tu triches ! Tu as utilisé ta magie, maugréa-t-elle en se redressant péniblement.

Sarah ronchonna encore un peu, et se demanda comment diable elle ne se fit pas mal, jusqu'au moment où elle aperçut le pauvre type qu'elle venait d'écraser.

— Oh non je suis désolée ! Vous allez bien ?

Hermione rit face à la scène, totalement ignorante des regards posés sur elle, bientôt les invités vinrent les féliciter les uns après les autres et ils rejoignirent tous le jardin des Barnes pour fêter dignement.

Les enfants jouaient dans leur coin, n'embêtant personne, Quill et Sarah discutaient depuis au moins une heure au plus grand découragement de Sam.

— Mais c'est ma sœur ! râlait-il.

— Oui et elle a des besoins comme tout le monde, laisse-là s'envoyer en l'air au nom de Merlin ! s'énerva Nott qui en avait assez de l'entendre râler.

— Tu t'en fous toi t'as pas de sœur !

Le duo se chamaillait comme chien et chat, Bucky était persuadé qu'ils s'entendaient bien : cette scène était une façade. Le jeune Parker discutait avec lui, décrivant ses propos avec de grands gestes, sa « petite sœur » Morgane reposait dans les bras du sergent, comme les autres gosses elle adorait son bras en métal. Seulement à la place de jouer avec, elle lui sortait toutes les propriétés du vibranium et le processus de fabrication de divers gadget technologique. C'était la digne fille de son père.

Pepper vient le voir quelques minutes auparavant, affirmant qu'elle ne lui en voulait pas pour les actions passés, car ce n'était pas lui et si Bucky culpabilisait de ne pas avoir pu s'excuser auprès d'Anthony, il fit comprendre à la veuve qu'elle pouvait compter sur lui si elle avait besoin de souffler.

Hermione, au loin, cajolait ses neveux et nièces ayant pu assister à l'évènement. Elle était tellement heureuse de les revoir ! Soudain elle sentit quelques regards posé sur sa nuque, méfiante elle retourna près de James avec un sourire de façade.

— Bonjour Miss Granger ! Je veux dire Mme Barnes ! Ça fait longtemps ! Je suis trop content pour vous ! Vous méritez grave tout ça ! Et puis vous êtes super jolie aujourd'hui ! Comment allez-vous depuis la bataille ? C'est grâce à elle que j'ai survécu là-bas, s'empressa de dire Peter au sergent.

— Ralentit l'araignée, tu n'as pas de train à prendre, ricana Hermione.

Là Bucky se sentit con. Très très con. L'homme qu'il vit enlacer Ved'ma durant la bataille de Thanos était Peter. C'était un enfant en larme qui venait de perdre son mentor. Il sentit alors un regard sur lui, et même Peter se tendit imperceptiblement en le sentant, les trois supers-héros chuchotèrent entre eux.

— Vous le sentez aussi, je suis pas folle ? demanda Hermione.

— De quoi tu parles Madame Mione ? interrogea Morgane.

— Tu vas rejoindre ta maman Morganette ? Je te rejoins après, et on fera du tramploline sur mes toiles, l'invita Peter.

Extatique, la gamine courrut jusqu'à sa mère et entraîna Cas et Severus dans une grande discussion. Bucky attrapa Ved'ma par la hanche, celle-ci aiguisant son regard sur chaque visage dans le jardin. Ils n'eurent pas leur réponse immédiatement, pas vraiment, Mme Raynolds vient à leur rencontre avec un petit sourire satisfait.

— Félicitation, c'était un très beau mariage, je vous remercie de m'avoir invité.

— Merci… marmonna Bucky scrutant les alentours.

Tout aussi attentive, Hermoine passa chaque visage au peigne fin tandis que l'araignée aiguisée ses sens.

— Hé ho je vous parle ? Qu'avez-vous tout les trois ? demanda la psy.

— Comme dirait tante May j'ai mon Peter-Tingle qui s'agitte, avoua le plus jeune.

Soudain les jambes d'Hermione flagoellèrent et son souffle se fit court, trop court, ses yeux s'emplir de larme. La psy fronça les sourcils mais actuellement elle en avait cure, seuls les bras de Bucky autour de sa taille l'empêchèrent de tomber à la renverse.

— Hey Ved'ma, dis-moi ce qu'il se passe ?

— Regarde.

— C'est grave ? Je dois me changer ? On doit se battre ? À qui faut casser la figure ? Ils ont fait quoi de mal ?

— Doucement gamin, personne ne cassera la figure à personne. Ça va aller Hermione ?

— Oui. Ne me lâche pas.

— Jamais.

Wendell vit arriver sa petite fille avant sa femme, Monica était bien trop occupée à discuter avec Mr Bradley pour se soucier de quoi que ce soit, elle essayait de glaner des informations sur leur fille.

Bon sang, elle était tellement belle dans sa robe bleue. Il y a des années de cela, Wendell se souvient de cette inconnue toquant à sa porte, il la laissa entrer, elle et son étrange petit ami. Ils parlèrent de chose et d'autre puis elle sortit un baton familier de sa poche et la pointa sur lui.

Tout ce qu'il se souvenait après c'était des maux de tête, il se souvenait de la voir redescendre les escaliers ayant sans doute infligé la même chose à Monica puis elle essaya de s'expliquer de lui parler. Il l'a mise dehors en hurlant des infamnies.

Elle mentait. Elle devait mentir. Cela ne pouvait être vrai. Et puis son copain était le soldat de l'hiver, un assassin. Sa fille, si fille il avait, ne sortirait jamais avec un tel homme. Ce fut seulement après de lourde remontrance de sa femme en pleure qu'il courru au dehors pour la retrouver, il la vit alors dispaître sous ses yeux ébahis, une foule de souvenir lui cognant violemment la tête.

Depuis lors Monica et lui vécurent énormément de rendez-vous chez une psychologue magique pour décortiqué tout leurs souvenirs. Près de dix ans plus tard, ils se souvenaient d'une grande partie de leurs vies d'avant, de leur fille, et la voilà mariée, maman de deux enfants (et demi !) et heureuse avec le soldat de l'hiver. Bordel. Le soldat d'hiver. Quel drôle de choix !

Ils s'approchaient d'eux pas à pas, Hermione était livide, très et chaque mouvement semblait être une torture. Son esprit oscillait sans doute entre l'espoir et la peur. En vérité, elle était terrifiée.

— Monica regarde, murmura Wendell.

Sa femme se tourna vers la source du murmure et intercepta le regard vers la super-sorcière. Un immense sourire apparut sur son visage. Monica marcha bien vite vers le couple, se moquant des appels de Wendell, elle fondit sur sa fille pour lui donner la plus grosse étreinte qu'elle n'ait jamais reçue.

— Maman ? balbutia Hermione.

— C'est moi ma petite Atride, tu es tellement belle !

— Comment est-ce possible ? Le sort il n'a pas... Il n'a pas marché, balbutia la brune incertaine pour la première fois de sa vie.

Heureusement Jamie la tenait fort, l'épaulant dans son épreuve.

— Il a marché, il nous a fallu du temps pour retrouver quelques souvenirs mais tu étais déjà partie, l'interrompit Wendell. Je suis désolé pour la dernière fois, je n'aurais pas dû te crier dessus comme ça, ni vous insulter.

Bucky évita de grommeler, sa Ved'ma n'avait pas besoin de sa mauvaise humeur maintenant. Il se souvenait parfaitement de comment Wendell les jeta dehors la dernière fois.

— Je comprends, approuva-t-il.

Hermione prit ensuite son père rapidement dans ses bras et retourna auprès de James, elle se sentait mal à l'aise, vraiment, elle ignorait comment cette conversation se terminerait. Sa mère, que Merlin la protège, ne la laissa pas broyer du noir longtemps.

— Et vous êtes James c'est ça ! Je suis tellement contente de vous rencontrer ! C'était un très beau mariage et vous m'avez beaucoup ému ! Je suis Monica Wilkins, enfin Jane Granger, et je suis très heureuse de vous rencontrer ! Tu l'as bien choisis celui-ci Hermione, bien plus mignon que Ronald, franchement regarde moi sa bouille d'ange. J'ai entendu Isahia dire que j'avais des petits enfants ? Puis-je les rencontrer ? Comment sont-ils ? Des petites versions de vous deux ? Un beau petit mélange ?

C'est dingue, mère et fille avait le même train de parole… Ved'ma se lança avidement dans la conversation, contant à ses parents tout ce qu'ils avaient manqué, Bucky en profita pour remercier Isahia et la fête continua jusqu'au moment où les jeunes mariés mirent les voiles en direction de leur lune de miel.

Et voilà ! C'était le dernier chapitre de « La sorcière et le soldat d'Hiver » avant l'épilogue. J'espère qu'elle vous aura plu ! N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire, c'est toujours enrichissant que ce se soit pour filier mes histoires ou améliorer mon style d'écriture. Prenez soin de vous les amis, à la semaine prochaine pour l'épilogue. Bisous.

Ericaly