Disclaimer : ni l'univers ni les personnages ne m'appartiennent. Seule l'histoire des Fallen (et les personnages qui s'en rapportent) sont ma propriété. Pour tout emprunt, merci de me demander.


Chapitre 2

Raven s'était attendue à beaucoup de choses quand Dumbledore lui avait confié la mission d'aller récupérer Harry chez son oncle et sa tante, mais elle ne s'était pas attendue à se retrouver intégrer à l'Ordre du Phénix.

Elle en avait entendu parler, mais seulement parce qu'elle avait toujours eu la mauvaise idée d'écouter aux portes quand elle était petite.

La jeune femme se souvenait parfaitement d'elle à huit ans, sortant de sa chambre discrètement pour descendre les marches du manoir familial et se faufiler discrètement jusqu'à la bibliothèque où elle savait que ses grands-parents se retrouvaient une fois une fois qu'elle était couchée. Elle savait que c'était à ce moment-là qu'ils parlaient des sujets les plus intéressants, ceux qu'elle ne devait pas connaître. Elle les avait alors entendu parler de sa mère et sa grand-mère déplorait le fait que leur fille ait accepté l'offre de Dumbledore de rejoindre l'Ordre du Phénix, que cela l'ait mis en danger.

L'Ordre avait été fondé pour combattre Voldemort et ses Mangemorts et il était logique que Dumbledore l'ait remis au gout du jour avec le retour du Mage Noir.

Lorsque la jeune femme s'était imaginée les réunions que les membres devaient tenir, elle les avait vu autour d'une table parlant posément, mettant au point des plans pour mettre des bâtons dans les roues de l'ennemi. Elle ne s'était pas attendue à les voir se hurler dessus comme des poissonniers sur la place du marché.

•Mais enfin, ce ne sont que des enfants ! Hurla Molly Weasley.

Raven n'avait jamais rencontré les parents Weasley avant aujourd'hui, mais elle avait connu plusieurs de leurs enfants. Durant sa scolarité, elle avait cotoyé six de leurs sept enfants, même si elle n'avait fait que les croiser dans les couloirs. Charlie Weasley avait cinq ans de plus qu'elle et avait été particulièrement populaire durant ses années à Poudlard, étant donné qu'il était l'attrapeur ainsi que le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Il était extrêmement doué et avait fait remporter la coupe à sa maison plusieurs années de suite. Percy Weasley était une année au dessus de lui et elle l'avait côtoyé un peu plus souvent étant donné qu'ils avaient les Préfets de leur maison respective. Elle l'avait toujours trouvé trop pompeux et légèrement hautain avec les autres. Quant aux jumeaux, qui avaient un an de moins qu'elle, elle les aimait bien, les trouvant drôles et toujours inventifs dans leurs farces. En ce qui concernait les deux plus jeunes, elle n'avait fait que les croiser brièvement, les deux navigant dans l'entourage très proche d'Harry.

Madame Weasley n'arrivait pas à tenir en place dans la cuisine du Square Grimmauld, tournant autour de la table où ils étaient tous assis pour discuter.

•Nous étions des enfants également, rétorqua Sirius.

•Nous ne pouvons pas leur demander de combattre dans une guerre qui n'est pas la leur.

•Bien sûr que c'est leur guerre. Elle les concerne même plus que nous.

•Je refuse de cautionner cela. Ce n'est pas normal ! Enfin, Arthur, dis quelque chose !

•Vous n'avez pas à le cautionner, intervint Raven pour la première fois depuis le début de la réunion. (Tous les regards se tournèrent vers elle et elle se tortilla sur sa chaise, mal à l'aise à l'idée d'avoir attirée l'attention sur elle). Vous pouvez peut-être empêcher vos enfants de combattre, mais sur les sept, cinq sont majeurs et je doute fortement que Ron n'abandonne Harry.

•Ce ne sont que des enfants. Ils n'ont pas à porter cette responsabilité. Quelqu'un doit les protéger.

•Je suis d'accord avec vous. Mais vous ne pouvez pas protéger Harry contre Voldemort. (Elle remarqua le tressaillement que le nom provoqua autour de la table). Il s'est déjà retrouvé face à lui trois fois. (Elle posa ses coudes sur la table, piégeant Madame Weasley avec son regard qui mettait tout le monde mal à l'aise). Quatre fois, si on compte le jour où il a assassiné ses parents. Quatre fois et il a survécu, à chaque fois. C'est plus que pour la plupart des gens qui se sont retrouvés face à Lui.

•Ce n'est pas une raison pour ne pas le protéger.

•Ce n'est pas à vous de prendre cette décision, Madame Weasley. Avec tout le respect que je vous dois, vous n'êtes pas sa mère. Et que vous le vouliez ou non, Il viendra pour Harry.

Madame Weasley ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, rouge de colère, quand un grand fracas venant du couloir les interrompit. Monsieur Weasley se leva et ouvrit précipitamment la porte, révélant la présence d'Harry, Hermione, Ron, les jumeaux et Ginny juste derrière, visiblement occupés à tenter d'écouter ce qu'ils se disaient.

•On ne vous a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ? Leur demanda Monsieur Weasley en souriant.

•Les Serdaigle ne seraient pas de cet avis, rétorqua Hermione.

Les yeux de l'adolescente se posèrent sur Raven qui ne put s'empêcher de sourire.

Chaque maison de Poudlard avait des qualités requises pour en faire partie et la curiosité était l'une de celles pour être un bon Serdaigle. Celle de Raven lui avait d'ailleurs attiré de très nombreux problèmes au cours de son enfance et de son adolescence, mais elle s'était également accompagné d'une grande soif d'apprendre qui lui avait permis de finir major de sa promotion à Poudlard.

•De toute façon, ça ne sert à rien de continuer ici, grogna Maugrey Fol Œil en se levant, sa jambe artificielle traînant derrière lui. Nous tournons en rond et je dois partir. Nous nous revoyons dans deux semaines.

•Rémus, Tonks, dit Madame Weasley, vous restez pour dîner, n'est ce pas ?

Visiblement, la réunion était terminée…

-ooOoo-

Raven pensait qu'elle pourrait rentrer chez ses grand-parents mais apparemment, Dumbledore avait laissé des instructions la concernant.

•Une chambre a été préparée pour toi, Raven, lui indiqua Lupin alors qu'elle avait l'intention de s'en aller en même temps que les autres participants de la réunion. Le Professeur Dumbledore pense qu'il est plus sûr pour toi de rester ici.

•Mais je n'ai aucune affaire ici.

•Elles ont déjà été envoyées ici. Visiblement, tu n'avais pas encore rangé ta malle. (Raven se sentit rougir). Tu pourras aller te mettre à l'aise après le dîner.

Même avec les participants de la réunion partis, ils se retrouvèrent malgré tout douze autour de la table, dont la moitié portait le patronyme de Weasley. Raven se retrouva entre Rémus et Hermione et ressentait une forte envie de se tortiller. Une fois les plats distribués et les assiettes remplies, la jeune femme se dit qu'elle allait enfin avoir un moment de répit. Sauf que Madame Weasley n'avait visiblement pas oublié qu'elle lui avait tenu tête durant la réunion.

•Dis-moi, Raven, tu es une Selwyn, c'est cela ?

•C'est ça.

•Il y avait un Selwyn lorsque Voldemort est revenu, dit Harry.

•Joseph est un abruti, grogna la jeune femme. Il est mon cousin au second degré. Malheureusement, nous ne choisissons pas notre famille.

•À qui le dis-tu, marmonna Sirius en enfournant un morceau de son gigot.

•Tes parents doivent se faire beaucoup de soucis pour toi, continua Madame Weasley en prenant un air des plus innocents.

•Ce sont mes grands-parents qui m'ont élevé et ils sont actuellement en France.

•Qu'est-il arrivé à tes parents ?

•Je n'ai jamais connu mon père, marmonna Raven entre ses dents, s'empêchant de lui dire qu'elle était bien curieuse. Ma mère a disparu il y a quatorze ans. Le 31 octobre 1981.

Raven pouvait sentir que sa réponse avait jeté un froid soudain autour de la table.

Personne ici n'ignorait que le 31 octobre 1981 avait été un soir funeste pour la société sorcière. Même si Voldemort avait été mis en échec, le prix de sa disparition avait été la mort de deux sorciers braves et courageux, qui avaient donné leurs vies pour protéger leur bébé.

James et Lily Potter avaient littéralement sacrifié leur avenir pour leurs fils.

Harry Potter. Le Garçon qui avait Survécu.

•Ta mère a disparu la même nuit que la mort de mes parents ? Lui demanda ce dernier.

•Oui, répondit-elle. Personne n'a jamais su ce qu'elle était devenue et nous n'avons jamais retrouvé son corps. Elle est supposée morte.

•Hunter Selwyn, s'exclama soudainement Rémus, comme si la mémoire lui était revenue d'un coup. Tu es la fille d'Hunter Selwyn.

•Exact.

•Elle faisait partie de l'Ordre originel, ajouta Sirius.

•Oui. Mes grands-parents ont toujours cru que c'était pour cette raison qu'elle m'avait déposé chez eux en pleine nuit avant de disparaître. Que son implication l'avait mise en danger.

Raven aurait pu s'en vouloir de leur cacher des choses, mais en réalité, elle ne les connaissait pas suffisamment pour pouvoir leur faire confiance aveuglément.

L'implication d'Hunter Selwyn dans l'Ordre du Phénix durant la première guerre des sorciers l'avait probablement mise en danger mais pas uniquement. Ses grands-parents avaient longtemps gardé le secret avant de lui révéler la vérité. En réalité, ils auraient probablement gardé la bouche fermée si elle ne leur avait pas elle-même dévoilé quelque chose par inadvertance.

Lorsqu'elle avait eu six ans, Raven avait réalisé qu'elle était la seule à voir les silhouettes fantomatiques, tout particulièrement celle qui l'accompagnait quotidiennement depuis ses quatre ans. Quand elle en avait parlé à Latimer et Magdalene Selwyn, ils avaient compris que Raven possédait un don rare. La particularité de pouvoir faire des choses extraordinaires qui se transmettait dans leur famille de génération en génération et qu'ils gardaient secrète avec acharnement, après avoir été persécuté durant de longs siècles. Tout comme leur nom d'ailleurs.

Le nom des Fallen.

Un nom qui était devenu un mythe au fil du temps.

Les membres de la famille avait fini par le porter comme deuxième prénom, prenant des noms d'époux à la place, pour se cacher et se protéger.

Ce que personne ne savait, c'était que Raven était la dernière descendante en vie, et porteuse d'un don, des Fallen.

Raven Fallen Selwyn, qui pouvait voir l'esprit des morts.

Peut-être dirait-elle la vérité à l'Ordre un jour, mais pas ce soir là.

Pas alors que sa mère s'était probablement cachée en l'abandonnant chez ses grands-parents pour les protéger toutes les deux.


Note de l'auteure : voici donc le second chapitre de ce premier Tome !

Je vais être honnête avec vous, il ne se passe pas grand chose dans les premiers chapitres mais vous allez faire connaissance avec Raven et sa famille.

J'espère que ce second chapitre vous a plu et je vous retrouve prochainement pour la suite.

N'hésitez pas à laisser une review pour donner votre avis !

Bye !