Hello tout le monde ! Me revoilà pour de nouvelles aventures !
Cette petite histoire est née à la suite du drame qui a récemment touché un ami. C'est un peu cathartique. Je me suis demandée comment Sam et Jack réagirait s'ils étaient confrontés à ce genre de problème.
J'espère que vous aimerez. Je vous souhaite une bonne lecture.
Comme toujours, environ deux publications sont prévues par semaine.
Les commentaires sont très appréciés !
1
Le Major Samantha Carter était arrivée tôt à la Montagne pour vérifier une dernière fois les relevés de la sonde et préparer au mieux leur voyage à travers la Porte. La planète était censée être tempérée et calme. Le MALP avait détecté un village à environ trois kilomètres de la Porte.
Sam jeta un coup d'œil à sa montre et referma son ordinateur. Elle alla récupérer son équipement puis ses armes avant de rejoindre Teal'c qui attendait déjà dans la salle d'embarquement.
Le Colonel Jack O'Neill ne tarda pas à arriver à son tour, ajustant nonchalamment la sangle de son P90 autour de son torse. Daniel Jackson entra en dernier, en courant et à moitié échevelé, comme à son habitude, discourant sur un temple avec de possibles inscriptions intéressantes apparaissant sur les dernières photographies de la sonde aérienne.
Jack leva les yeux au ciel et fit signe à Walter de composer les coordonnées de leur destination.
Le Général Hammond entra dans la salle de commande alors que le vortex se formait et lança à l'équipe SG1 son traditionnel message de bonne chance.
Jack et Sam répondirent par un salut discret et les membres de l'équipe phare du SGC traversa la Porte des Etoiles.
Jack et Teal'c franchirent en premier l'horizon des événements de l'autre côté, s'assurant avant tout de la sécurité des alentours.
Sam brancha ses capteurs et son ordinateur de poche et indiqua à Jack la direction du village.
Ils se mirent en route d'un pas régulier, Jack en tête, Sam et Daniel venant ensuite et Teal'c fermant la marche.
Les premiers tirs les ont surpris alors qu'ils étaient encore à plus d'un kilomètre du village.
Jack plongea derrière un rocher et jeta un coup d'œil derrière lui pour s'assurer de la sécurité de ses compagnons. Sam et Daniel s'étaient jetés au sol derrière un tronc abattu.
Teal'c était tapi derrière un autre rocher. Son arme bâton rougeoya et le Jaffa tira deux coups en direction de leurs ennemis invisibles. Jack fit de même et arrosa les buissons au loin d'une rafale de P90. Il fut récompensé par une nouvelle salve de tirs meurtriers. Apparemment, les armes des habitants de cette planète était du même type que les armes Goa'ulds.
– Je crois qu'on ne se fera pas d'amis ici ! On se replie vers la Porte ! ordonna le Colonel, craignant qu'ils ne soient rapidement dépassés en nombre.
Ses compagnons confirmèrent l'ordre et le groupe démarra un repli stratégique, restant aussi à couvert que possible.
La course n'a pas suffi pour distancer leurs ennemis qui continuaient inlassablement leurs tirs, semblant même gagner dangereusement du terrain.
Arrivant en vue de la Porte, Daniel courut composer les coordonnées tandis que Teal'c protégeait ses arrières. Jack et Sam étaient stationnés quelques mètres en aval, repoussant autant qu'ils pouvaient leurs assaillants.
– Je vais manquer de munitions ! cria Sam en abandonnant son P90 au profit de son Zat.
– Ouais, moi aussi ! répondit Jack en engageant son dernier chargeur.
Le tourbillon bleu se forma dans leur dos et O'Neill aperçut Teal'c qui poussait Daniel à travers la Porte. Puis, le Jaffa se mit à tirer tout en criant aux deux officiers de le rejoindre.
Sam se releva la première, Jack sur ses traces. Mais, lorsqu'un tir la frappa au mollet, Carter fut projetée en avant et s'écrasa face contre terre avec un gémissement assourdi.
Jack fut sur elle en une seconde :
– Carter !
La saisissant par le gilet tactique, il la souleva et la remit sur ses pieds, passant son bras autour de ses épaules pour l'aider à franchir les quelques mètres qui les séparaient encore de la porte.
Ils essuyaient des tirs nourris et les explosions rugissaient autour d'eux, les contraignant à zigzaguer pour éviter de faire des cibles trop faciles.
– Allez-y ! hurla Jack à Teal'c.
Le Jaffa lança encore quelques tirs pour assurer leurs arrières puis, s'engouffra dans le passage.
Sam serra les dents pour lutter contre la brûlure qui lui déchirait la jambe. Elle sentait le bras de Jack qui enserrait fermement sa taille, la portant presque pour les faire avancer plus vite vers le trou de ver.
Elle touchait les ondulations bleues lorsque son corps fut projeté vers l'avant avec suffisamment de violence pour qu'elle s'écrase douloureusement sur le sol métallique du SGC, de l'autre côté.
Sonnée, elle entendit le corps du Colonel heurter lourdement le sol à côté d'elle avant que la porte ne se referme et que l'iris ne se remette en place. Distraite par la douleur, Sam resta immobile, essayant de calmer la nausée qui l'envahissait alors que les équipes médicales se ruaient dans la salle d'embarquement.
Les mains de Janet la retournèrent avec précautions pour l'installer sur le dos. Son amie lui parlait mais Sam ne comprenait pas ce qu'elle lui disait. La tête et les oreilles dans du coton, Carter parvint à pivoter légèrement pour mettre Jack dans son champ de vision. Le Colonel aurait déjà dû être debout… Mais, ce n'était pas le cas.
Elle vit avec effroi que le dos de sa veste d'uniforme fumait encore et que son Commandant était inconscient sur la passerelle.
– Colonel…
Sa voix ne fut qu'un murmure, étouffé par l'agitation autour d'eux.
Jack fut roulé sur le flanc alors qu'on le reliait à des perfusions et que les équipes médicales s'affairaient autour de lui.
Sam sentit qu'on la soulevait de terre et qu'on l'allongeait sur une civière. La main de Daniel se referma sur la sienne, attirant son attention puis, Janet lui fit une injection et le noir l'enveloppa.
oOo
Sam reprit conscience lentement et reconnut les murs gris et froids de l'infirmerie ainsi que le bip familier des moniteurs. Quelqu'un serra sa main et la jeune femme trouva la force de tourner la tête. Daniel était assis sur une chaise, à côté de son lit. De sa main libre, il appuya sur la sonnette, avertissant Janet du réveil de Sam.
– Eh, Sam ! Comment te sens-tu ? demanda-t-il avec un doux sourire.
Elle bougea doucement, analysant les douleurs résiduelles qui parcouraient son corps. Elle avait la tête dans du coton et un bras en écharpe. Sa jambe était surélevée sur un coussin.
– Tu as fait un atterrissage plutôt fracassant… grimaça l'archéologue comme si cela expliquait une partie de ses blessures.
– Le Colonel ? souffla-t-elle.
Au clignement de paupières de son ami, Sam sut que c'était grave.
– Il est à côté… Il est vivant, Sam…
Avant qu'il n'ait le temps d'en dire plus, une main ferme écarta le rideau de séparation des box et la petite silhouette de Janet apparut.
Elle avait son stéthoscope autour du cou et un bloc-notes à la main. Elle sourit à Sam en croisant son regard.
– Bonjour Sam ! Heureuse de te revoir parmi nous !
– Qu'est-ce qui s'est passé ?
– D'après ce que nous savons, vous avez été pris sous un feu ennemi et vous et le Colonel O'Neill avaient été touchés. J'ai débridé ta brûlure à la jambe. Je surveille une infection. C'est pour cela que tu as une perfusion d'antibiotiques. Le reste de tes blessures est moins grave mais tu t'es cassée la clavicule en heurtant la plateforme d'arrivée dans la salle d'embarquement. Alors, vas-y doucement, d'accord ?
– OK… Comment va le Colonel ?
Janet croisa le regard de Daniel qui haussa les épaules, de l'air de lui dire « je te l'avais bien dit… ».
Avec un soupir, Fraiser décida qu'il n'y aurait pas de bonne manière de lui annoncer les choses alors, elle déclara simplement :
– Il a été grièvement blessé. Ses brûlures sont plus étendues et plus profondes que les vôtres et, Sam, la colonne vertébrale a peut-être été atteinte…
Les yeux de Carter s'écarquillèrent sous le choc.
– Quoi ?
La main de Daniel se glissa à nouveau dans la sienne pour la soutenir pendant que Janet ajoutait :
– Nous devons attendre qu'il soit plus stable pour passer d'autres examens mais, pour l'instant, il n'y a aucun mouvement réflexe au niveau des jambes. Il faudra voir ce que ça donne lorsqu'il aura repris connaissance.
Sam ferma les yeux pour dissimuler les larmes qu'elle sentait monter.
– Daniel, peut-être pourrais-tu aller lui chercher quelque chose à grignoter ? demanda Janet, invitant tacitement l'archéologue à leur laisser un peu d'espace.
Sam sentit les doigts de son meilleur ami serrer fermement les siens en signe de soutien puis, il la lâcha.
Janet passa une main caressante sur le front de Sam, écartant les mèches emmêlées.
– Il est sorti…
Sam ne put retenir plus longtemps le sanglot qui étranglait sa gorge.
Janet la laissa pleurer un peu, dessinant des cercles apaisants sur le dessus de sa main puis, elle ajusta la perfusion, augmentant le débit d'antidouleur pour lui apporter le sommeil et la paix.
– Repose-toi, Sam… Il aura besoin de vous avoir tous auprès de lui lorsqu'il se réveillera.
oOo
Cinq jours plus tard
Sam avait été autorisée à quitter l'infirmerie. Elle devait rentrer chez elle sous la surveillance de Daniel et de Teal'c qui s'étaient proposés pour lui servir de garde-malade.
Acceptant la main charitable de Teal'c, la jeune femme clopina jusqu'au fauteuil roulant que Janet avait apporté pour elle. Elle s'assit aussi confortablement que possible pour éviter de réveiller ses blessures.
– N'oublie pas, recommanda Janet, tu dois t'alimenter avec les médicaments.
Sam ne semblait pas vraiment attentive alors, le Doc tourna son attention vers le Jaffa et ajouta :
– Appelez-moi si elle a de la fièvre. Je passerai demain dans la journée pour changer le pansement.
Teal'c hocha la tête avec révérence et poussa le fauteuil hors du box.
Il allait se diriger vers l'ascenseur lorsque la main de Sam saisit son poignet et l'arrêta.
– Major Carter ?
– Est-ce qu'on peut passer voir le Colonel avant de partir ? Je risque de ne pas pouvoir revenir avant un certain temps…
Teal'c ajusta simplement la direction et la fit rouler lentement dans le couloir vers la chambre d'isolement numéro 2, occupée par O'Neill. Le Jaffa ouvrit la porte sans bruit et poussa Sam à l'intérieur de la pièce.
La lumière était tamisée la baie d'observation déserte. Daniel était assis sur une chaise en plastique au chevet de son meilleur ami. Il leva la tête du livre qu'il lisait en les entendant entrer.
– Eh ! lança-t-il à Sam avec un sourire chaleureux. Tu sors, ça y est ?
– Oui… Je voulais le voir avant de partir… Comment va-t-il ?
– Toujours pareil. Ils l'ont sorti du coma artificiel mais il n'a pas encore repris connaissance. Janet pense que cela ne devrait plus tarder.
Jack O'Neill était pâle et immobile. Ses mains reposaient sur le drap, le long de son corps, si immobiles alors qu'elles étaient d'ordinaire toujours en mouvement, à jouer avec un stylo, un yo-yo ou un artéfact…
Sam soupira et jeta un coup d'œil aux moniteurs reliés à son Commandant.
– Ses ondes cérébrales semblent plus fortes, dit-elle avec un soulagement apparent.
– Ouais, c'est ce que Janet a dit. Je reste avec lui pour l'instant. Je prendrai le relai de Teal'c demain matin auprès de toi. Passe une bonne nuit, Sam, lui recommanda l'archéologue en lui posant une main amicale sur l'épaule.
Sam jeta un dernier regard vers Jack puis laissa Teal'c l'emmener.
Les deux ascenseurs qui remontaient jusqu'à la surface lui semblèrent interminables alors que Sam tentait de contenir les émotions qui la secouaient.
Elle savait que Jack lui avait probablement sauvé la vie en encaissant le coup à sa place. Il était resté derrière elle lorsqu'ils approchaient de la Porte, comme s'il voulait lui offrir un bouclier de son corps. Elle ne parvenait pas à accepter la situation.
Et s'il ne pouvait plus jamais marcher ?
– Avez-vous faim, Major Carter ?
La question de Teal'c l'arracha à ses sombres pensées.
Elle secoua négativement la tête. À vrai dire, son estomac avait plutôt tendance à lui remonter au bord des lèvres.
– Le Docteur Fraiser a bien insisté sur le fait que vous deviez manger pour pouvoir prendre vos médicaments. Je vais m'arrêter en ville faire quelques courses avant de vous raccompagner à votre domicile.
Résignée face au calme résolu de son ami Jaffa, Sam finit par dire :
– Peut-être qu'une soupe ferait l'affaire…
Teal'c lui offrit un de ses trop rares sourires.
Ils signèrent au poste de garde pour se déconnecter puis Teal'c la dirigea vers le parking. Le Général avait confié au Jaffa les clés du camion de Jack, lui disant que le Colonel lui avait précisé qu'en cas de besoin, il pouvait prêter sa voiture aux membres de son équipe. Sam grimpa avec précaution sur le siège passager tandis que Teal'c rangeait sa canne à l'arrière.
Le Jaffa prit le volant et roula dans le calme jusqu'au centre-ville. Il se gara sur le parking de la supérette et fila faire quelques emplettes pendant que Sam ouvrait la vitre et mettait la radio en sourdine. Cela n'empêcha malheureusement pas ses sombres pensées de revenir la hanter.
Lorsque Teal'c ouvrit le coffre pour y déposer les deux sacs de course, Sam sursauta.
Une fois à la maison, Carter se laissa mollement tomber sur le canapé et soupira lourdement, épuisée après seulement quelques pas. Sa fracture à la clavicule l'empêchait de tenir des béquilles et la marche à cloche-pied était vraiment éreintante. Teal'c avait proposé de la porter mais, Sam avait refusé fermement.
Teal'c ressortit chercher les courses et commença à les ranger tranquillement dans le frigo et les placards, laissant la jeune femme se reposer. Elle avait allumé la télévision et trouvé une émission de variété avec des jeux qu'elle savait que le Jaffa apprécierait puis, elle avait posé la tête sur un oreiller et avait sombré.
Elle fut éveillée par l'odeur savoureuse qui provenait de la cuisine. Se redressant péniblement, Sam jeta un coup d'œil et vit le Jaffa, tranquillement installé derrière les fourneaux, un tablier à fleurs autour de la taille.
– Ça sent vraiment bon, déclara-t-elle, sentant son estomac se réveiller.
Teal'c lui adressa un sourire doux et répondit :
– Je suis heureux de voir que vous avez retrouvé l'appétit, Major Carter. Ce sera prêt dans cinq minutes.
Quelques instants plus tard, comme promis, il amena un plateau chargé de deux grands bols de soupe, deux belles tranches de pain, du fromage ainsi qu'un bol de salade exotique avec des morceaux de fruits, des pignons, des croûtons et diverses choses colorées appétissantes.
Ils mangèrent en commentant l'émission, Sam adorant écouter les questions de son ami sur les bizarreries de la culture terrienne qu'il ne maîtrisait pas encore. Ensuite, Teal'c débarrassa, fit la vaisselle et accompagna Sam à la salle de bain. Il lui avait avancé un tabouret pour qu'elle puisse se laver en restant stable.
– Merci, Teal'c…
Il inclina simplement la tête et allait s'éloigner lorsqu'elle ajouta :
– Teal'c, appelez-moi Sam quand nous ne sommes pas sur la base… Quiconque m'emmène à la douche et aux toilettes a le droit de m'appeler par mon prénom…
Teal'c sourit gentiment à sa tentative de plaisanter et répondit :
– Je reste dans le couloir, en cas de besoin, Samantha.
Sam se rafraîchit comme elle pouvait avec une seule main puis, clopina jusqu'à son lit et se changea, enfilant son pyjama long. Elle appela ensuite son ami pour qu'il la ramène au salon pour le film qu'il avait insisté pour regarder : un Star Wars… mais Sam n'avait pas fait attention au numéro…
Elle s'endormit contre son épaule au bout d'une demi-heure.
Teal'c éteignit la télévision à la fin du générique et prit simplement Sam dans ses bras pour la porter à sa chambre. Il la déposa dans son lit sans la réveiller, la borda et retourna au salon pour commencer sa méditation.
Lorsque Daniel ouvrit la porte avec sa clé aux environs de sept heures, la maison était tranquille. Teal'c était dans la cuisine en train de préparer le café. Il avait mis trois assiettes à table et une odeur de crêpes arrivait aux narines de l'archéologue.
– Bonjour Teal'c ! Comment ça s'est passé ?
– Fort bien, Daniel Jackson. Samantha a mangé volontiers hier soir et elle s'est endormie pendant le film. Elle a dormi toute la nuit sans problème grâce aux cachets du Dr Fraiser.
Si Daniel fut surpris par l'utilisation du prénom, il n'en fit pas mention.
– Bien… Je vais voir si elle a besoin d'aide pour se lever.
Daniel se faufila jusqu'à la chambre principale et poussa la porte entrouverte en voyant la lumière du jour filtrer. Il trouva Sam assise sur son lit en train de se battre pour enfiler un chandail. Elle avait réussi à passer un tee-shirt et un pantalon de yoga mais, le pull lui donnait du fil à retordre.
– Attends… Je vais t'aider, proposa Daniel.
La tête blonde et ébouriffée de Sam émergea enfin du vêtement assorti à ses yeux.
– Merci Daniel ! Tu es matinal !
– Je ne voulais pas manquer le petit déjeuner !
– Ah… Du nouveau ?
– Il a ouvert les yeux. Il grogne, tempête et a déjà demandé trois fois à Janet quand il pourrait sortir…
Un sourire effleura les lèvres de Sam qui répondit :
– Oh… Il va mieux alors…
– Janet va pouvoir lui faire passer un scanner plus complet dans la matinée. Elle m'a promis de m'appeler dès qu'elle en saura davantage.
– Merci Daniel.
– Pas de problème. Allez, viens, Teal'c a préparé des crêpes et après, il doit retourner sur la base, surveiller Jack. Je pense qu'il sera plus efficace que moi pour l'empêcher d'arracher les perfusions.
Le téléphone a sonné vers onze heures, alors que Daniel et Sam faisaient une partie d'échecs sur la terrasse arrière de Sam.
Le jeune homme courut à l'intérieur et saisit le combiné.
– Allo ?
Sam tendit l'oreille pour écouter la conversation mais, elle était un peu loin et les seules bribes de paroles de Daniel ne lui donnèrent pas beaucoup d'indices.
Daniel raccrocha et prit le temps d'une grande respiration pour se recomposer un visage avant de retourner auprès de Sam. Mais, ses efforts furent vain. À peine avait-il passé le seuil que Sam, blême et tremblante, demandait :
– À quel point est-ce que c'est grave ?
Daniel soupira. Il aurait dû se douter qu'elle le lirait aisément. Il s'assit en face d'elle et déclara :
– La moelle épinière est comprimée par un œdème important.
Sam étouffa un cri étranglé et cacha son visage dans ses mains alors que ses pires craintes prenaient vie.
Daniel rapprocha sa chaise et lui passa une main fraternelle dans le dos pour l'aider à se ressaisir. Lorsqu'elle croisa à nouveau son regard, elle demanda :
– Quel est le pronostic ?
– Janet ne peut pas le dire. Il est encore trop tôt mais… J'ai senti qu'elle était inquiète.
Sam hocha la tête, reconnaissante pour sa franchise.
– Est-ce qu'il est au courant ?
– Je l'ignore mais, il se peut que Janet ne lui dise pas toute la vérité pour préserver son moral, tu sais, expliqua Daniel. Les médecins font ça parfois…
– On devrait appeler mon père. L'appareil de guérison Tok'ra pourra peut-être l'aider.
– Le Général Hammond a déjà envoyé un message. Nous attendons une réponse.
– D'accord… Donc, on ne peut rien faire de plus…
– Tu peux commencer par prendre soin de toi, Sam.
Il hésita puis, finit par ajouter, laissant sa main dessiner des cercles apaisants dans son dos :
– Ton nom est le premier mot qu'il a prononcé…
Sam eut un léger halètement surpris et croisa le regard de Daniel, cherchant à deviner s'il avait la moindre idée des sentiments qui l'unissaient à son Commandant. Elle ne trouva en Daniel ni jugement ni reproche. Seulement de l'amitié et de la compassion.
– Il voulait savoir si tu allais bien. Il était très agité mais, lorsque je lui ai dit que tu étais chez toi, avec Teal'c qui veillait sur toi, il s'est immédiatement calmé. Il a juste murmuré « c'est bien… » et s'est rendormi.
Sam pivota et enroula ses bras autour du cou de Daniel pour chercher le réconfort d'une épaule sur laquelle pleurer.
