Chapitre 16

Au cours du mois la maison changea du tout au tout, passant de la vieille bâtisse décrépit à une belle habitation. Ici Hermione se trouvait comme dans un cocon, perdu entre mer et terre ni trop proche, ni trop loin de ses voisins, le chant des piafs la réveillait paisiblement. Sa main chercha instinctivement la présence de James, en vain, le lit était froid. Ouvrant enfin les yeux, la sorcière se dégagea des couvertures et s'étira les yeux rivées sur la fenêtre où l'agitation dans les arbres témoignait de leur habitation.

Des petits pas de courses se firent entendre au rez-de-chaussée et un sourire apparut sur son visage : Sev était à la maison. Enfin.

Vous pourriez sans doute la prendre pour une personne émotive, cependant Hermione ne parvenait à éjecter cette sensation de bien être. Les bruits du matin lui avaient manqué. Habillée pour ce froid dernier jour de janvier, la brune passa dans le couloir où une belle peinture gris clair sublimait les murs. Contrairement à Baltimore, de véritable photo de famille demeurait dans les cadres.

Un bruit anormale retentit soudain, un « Cling » inquiétant pour la plomberie, suivit d'un :

— Merde !

— Tu as dis un gros mot Pap's ! s'exclama immédiatement une grande perche à la voix rocailleuse, pauvre Teddy muant.

— J'ai pas fais exprès Papa, promis je voulais pas… Maman va être fâchée tu crois ?

— Mais non Sev t'inquiète ! Un coup de baguette et c'est réglé.

— PAS DE MAGIE ! Louveteau, la dernière fois que tu as essayé de régler un problème dans une cuisine tu as rendu les meubles roses, Ved'ma me tuerait elle adore le plan de travail. Bon les gars, je dis rien à votre mère et vous dîtes rien pour les gros-mots ?

Hermione haussa un sourcil et pénétra dans la pièce, les bras croisés sur sa poitrine, un sourcil arqué.

— Que ne suis-je pas censé savoir ?

De l'eau giclait partout de l'évier et envahissait la cuisine. Severus avait encore le levier entre les mains, un air de pur choc au visage. Si auparavant le gamin fut à moitié « super », avec sa récente adoption par le sang il l'était totalement et peinait à contrôler sa force surhumaine, sa magie explosive ou sa vitesse.

— Euh… Je dois aller à l'école le bus magique n'attend pas, bonne journée tout le monde ! s'enfuit Teddy en attrapant son sac.

Le courant d'air laissé derrière l'adolescent réveilla Bucky, un soupir de soulagement passa ses lèvres en apercevant sa Ved'ma au milieu de la cuisine. Elle embrassa rapidement leur garçon, le rassurant et lui demanda :

— Va chercher des serviettes pour éponger le sol mon petit-loup, ce n'est pas grave je vais réparer ça.

En un simple geste de main, l'eau cessa d'envahir tout l'espace et la tuyauterie fut réparée. Hermione se posta devant James, une moue désapprobatrice sur le visage.

— Je peux savoir ce que signifient toutes ces cachotteries ?

— Loyauté et instinct de survie ?

— Je vois… Le « boy power », mais je reste septique sur l'instinct de survie Barnes tu en es dénué.

— Ne le prend pas mal ma louve mais tu es véritablement effrayante quand tu te mets en colère.

Ses pieds nus pataugeaient et sa surprise « petit-déjeuner au lit » pour Ved'ma était tombé littéralement à l'eau, mais à cet instant Bucky n'aurait pas voulu que cette matinée se passe autrement. Les mains de Ved'ma dans sa nuque, il plongea sa tête dans son cou humant son parfum et déposant une, puis deux, puis trois jolies marques sur sa peau.

— De ta part c'est un compliment. Qui aurait crû qu'une petite sorcière puisse effrayer le loup blanc ?

Leurs lèvres se rassemblèrent pour ne former qu'une, ce baiser dura un bref instant. Severus revient alors avec une pile de serviette et manqua de s'étaler la tête la première sur le tapis du salon avec sa trop grande vitesse.

— C'est bon maman !

— Fort bien jeune homme. Maintenant frotte, cet eau ne va pas s'en aller comme par magie.

Maintenant qu'elle le dit… Ved'ma pourrait tout faire disparaître d'un geste, seulement Bucky comprenait sa pédagogie : tu as dégradée alors tu nettoies. À quatre pattes sur le sol, la femme aida Severus à tout ranger. Diable ! Sa position donnait plus d'une idée inavouable à Bucky, du moins inavouable avec leur fils dans la pièce. Pour se redonner contenance l'homme détourna le regard et retourna au petit déjeuné, terminant les plateaux il vit le repas de Teddy encore au frigo : le pauvre allait s'en mordre les doigts !

— Poupée Ted a encore oublié son déjeuné.

— C'est la deuxième fois cette semaine… S'il veut tant manger avec Victoire à midi à la cantine je ne l'en empêche pas mais bon sang qu'il arrête de nous faire préparer des Tupperware !

En effet quelques semaines à peines après l'arrivé d'Edward en Amérique et ses débuts dans la fantastique académie sorcière de la Nouvelle Orléans, Bill et Fleur Weasley prirent la décision de déménager bien loin des Potter. Très loin. Aussi loin que possible.

Ils habitaient dans l'Arkansas mais cela n'empêchait pas les adolescents d'aller à l'école ensemble tous les matins et de rentrer ensemble chaque soir. En effet l'académie sorcière de la Nouvelle Orléans ou ASNO n'était pas un internat obligatoire, des bus volant et invisible la desservait tout les matins et ramenait les élèves le soir. Une cantine était intégrée à l'établissement mais les enfants pouvaient apporter leur propre repas s'ils le souhaitaient.

Victoire et Dominique suivirent donc leurs parents et leur petit frère en Amérique, aussi heureuse de se débarrasser de la peur constante de revoir leur oncle Harry que triste de s'éloigner du reste de la famille. Une famille à présent divisé. Malheureusement la cassure entre l'aîné des Weasley et les autres fut le premier signe d'effondrement très vite la jeune Molly Weasley, deuxième du nom, demanda à déménager chez sa tante ou son oncle. Sa cohabitation avec ses parents et sa sœur retrouvés étaient une catastrophe, aucun d'eux n'arrivaient à s'adapter et la pauvre enfant finissait trop souvent en larme dans sa chambre. Audrey réussit donc à convaincre Percy de la renvoyer, Molly vivrait donc six mois chez son tonton Bill, et six autres chez sa tante Hermione, si tous étaient heureux comme ça la jeune moldus ne voyait pas de mal à cet arrangement.

Bucky acquiesça, lançant un regard à Sev' qui nettoyait sans tiquer, l'un comme l'autre se retenait de rire.

— Hey bonhomme lave-toi les mains avant de manger, appela l'homme en désignant l'évier. Fais bien attention à ne pas le casser cette fois.

Hermione s'installa à table, attrapant sa tasse de thé noir entre ses mains elle manqua d'hurler lorsque James la souleva de sa chaise pour la poser sur ses genoux.

— Buchanan ! le gronda-t-elle le nez froissé en retenant de justesse le liquide brûlant de tomber sur eux.

— Désolé Ved'ma, prête pour ta journée ?

— Ma journée ? On n'a rien de prévu aujourd'hui chéri.

— Si ! s'exclama Severus. Papa il veut…

L'enfant se mit précipitamment ses mains sur sa bouche devant le regard du loup, afficha un sourire narquois et se fit un malin plaisir à laisser sa maman dans le doute.

— Il veut aller au musée avec toi.

— C'est vrai ?

— Ouaip.

— Donc tu ne flancheras pas lorsque je te taquinerais sur ton âge et ceux des objets en vitrine ? le taquina-t-elle.

— Me cherche pas Ved'ma, grogna Bucky.

— Aller James soit pas grincheux comme ça.

Avant qu'il n'ait le temps de dire « bouclier », Ved'ma lui embrassa le bout du nez et termina son assiette. Une main sur son ventre, il la serra contre lui l'interdisant de s'en aller. Lorsque vient l'heure de déposer Severus à l'école, tout le monde était prêt à partir, anxieux le loup blanc retient son pieds de taper sur le sol. Heureusement Sam choisit le bon moment pour débarquer et sonna à l'entrée, sa louve ouvrit la porte, la main glissée sur l'une de ses lames. La surprise se peint sur son visage.

— Sam ? Qu'est-ce que tu fais là ?

— Moi ? Je viens chercher mon super filleul pour l'amener à l'école !

D'un regard, Bucky fit comprendre à son fils de ranger son petit déjeuné avant de courir vers le Pigeon. Vif. Rapide. Trop rapide pour un petit garçon normal, Severus nettoya ses affaires et couru dans les jambes du nouveau Captain America, manquant de bousculer sa mère au passage. Les poings sur les hanches, Ved'ma haussait un sourcil d'incompréhension fixant alternativement Bucky, Sam et Severus. Son intelligence fut une chose qui l'attira en premier lieux mais aujourd'hui Bucky souhaiterait qu'elle soit un peu moins méfiante.

— Parrain !

— Salut gamin, bon je vous le kidnappe et je vous le ramène demain soir.

— Toi ? s'étonna-t-elle. Tu te désignes volontaire pour les devoirs ? Je ne savais pas que tu avais un côté masochiste Captain Pioupiou.

— Nianiania. Remercie-moi au lieu de te moquer louve du dimanche.

Sa langue sortie pour la tirer, Hermione eut la folle envie de la lui couper. James arriva derrière elle, posant une main sur son épaule elle se détendit instantanément, sa présence était le meilleur calmant du monde.

— Merci mec.

— Bonne journée Maman, bonne journée Papa, souhaita le petit garçon embrassant chacun de ses parents l'un après l'autre avant de partir avec son parrain.

Un sourire narquois sur les lèvres, Bucky ignora l'interrogation muette de Ved'ma et lui tendit une veste en cuire.

— Je peux savoir ce que vous avez tous à comploter contre moi aujourd'hui ?

— On ne complote pas… Je me suis juste débrouillé pour que nous ayons les deux prochains jours pour nous tout seul.

— Ted ? l'interrogea-t-elle.

— Chez Fleur.

Ses iris dorés brillèrent de mille feux : ils avaient les deux prochains jours sans personne à s'occuper, pas d'enfant, pas de Sam, pas de mission. Ved'ma hésita un instant, passant son regard de la veste à ses lèvres. Bucky connaissait sa petite moue par cœur, elle savait qu'il préparait quelques choses et n'avait pas envie de gâcher sa surprise mais si elle préférerait passer la journée au lit à ses côtés.

Gentleman, James l'aida à enfiler la veste en cuire, sa veste en cuire. Elle sentait comme lui, une odeur de bois et de terre. Déjà lors de leur première rencontre alors même qu'elle souffrait le martyre, il dégageait ce bouquet naturel. En relevant la tête James la regardait, ses yeux pétillaient d'amusement et Hermione lâcha le pan de veste comme s'il l'avait brûlé.

— Vas-y moque-toi.

— Moi ? Ved'ma tu me vexes, je n'oserai jamais te faire ça ma chérie, ricana-t-il.

La femme lui tapa l'épaule, une moue boudeuse sur le visage et Bucky esquiva la seconde frappe.

— Arrête de rire ! s'énerva-t-elle.

Ses lèvres formaient un léger rictus, indiquant au brun qu'elle s'amusait de la situation autant que lui. Il lui prit la main et la guida jusqu'au garage où entre les cartons encore scellé et une panoplie d'outil que Miss McGuy ne voulait pas, sa toute nouvelle moto demeurait. Enfin… Nouvelle était un grand mot. Elle datait assez pour que Bucky sache la conduire les yeux fermés, et avec tous les travaux qu'il effectua dessus, son petit bijou démarrait toujours au quart de tour.

— Tu as encore changé les jantes ? le taquina Ved'ma.

— Les autres ne me plaisaient pas…

Hermione monta derrière son compagnon, accrochant ses bras autour de lui pour ne pas basculer, elle fourra son nez dans son t-shirt. Et bien cela n'était pas très légal vis-à-vis de la loi, mais James n'avait pas vraiment besoin d'équipement son métabolisme de super-soldat le sauva de bien pire qu'un accident de la route.

La vitesse galvanisa Bucky. Les routes défilées sous le bitume, Ved'ma collée contre son dos respirait tranquillement palpant ses abdominaux tout en profitant du paysage. Il souriait comme un imbécile, et ce sourire ne disparut pas de la journée. Son premier arrêt fut devant un musée, un musée que Ved'ma souhaitait visiter depuis leur emménagement.

À l'intérieur Bucky ne s'ennuya pas : l'histoire l'intéressa toujours autant que les œuvres d'arts, Ved'ma l'appelait souvent « geek des années 40 ». Elle rit tant, c'était si agréable de la voir vivre. Ils observaient une magnifique sculpture lorsqu'il sentit des gens les épier. Ved'ma se crispa à son bras et il déposa un baiser sur son front.

— Pas des magiciens, murmura-t-elle.

— Trop flagrant pour une organisation.

— Wakanda ?

— Non Ayo viendrait nous voir dir…

La main de James dévia automatiquement sur sa taille et Hermione se retient de sortir une dague lorsqu'une main se posa sur son épaule.

— Excusez-nous ? Vous êtes bien James Barnes et Hermione Granger ? demanda une adolescente aux joues rougies.

De gêne ou d'excitation, nul ne saurait le dire. Derrière elle l'un de ses amis à lunette tremblait presque avec son appareil photo en main, il faut dire que deux héros prêt à attaquer était intimidant. Les deux jeunes se détendirent largement lorsqu'Hermione rangea discrètement le pommeau de sa lame en vibranium.

— Oui.

— Est-ce que… eum… on pourrait faire une photo s'il vous plaît ?

L'adolescente se triturait les mains n'osant même pas regarder les super-soldats. Bucky desserra son emprise sur Ved'ma.

Tu le veux ? interrogea-t-il sa brune.

C'est le prix de la célébrité.

Ses épaules se haussèrent d'indifférence et ils acceptèrent la proposition des deux jeunes. Le groupe s'installa un peu plus loin pour prendre le selfie et ne pas gêner les autres visiteurs du musée, et si Ved'ma se perdit momentanément dans l'interprétation superflue d'une œuvre d'art les deux adolescents la regardèrent comme si elle venait de leur donner un cours particulier en magie.

— Tout le monde sourit ! clama le garçon.

— Toi aussi James, ordonna la brune.

— Je souris là, grogna-t-il une espèce de grimace au visage.

Immédiatement Hermione glissa ses doigts sur les côtes de son loup, surpris il éclata de rire, surprenant plus d'une personne dans le musée. La photo rendait vraiment bien. Les deux super-soldats y apparaissaient, Hermione entretenant un contact physique avec l'adolescente aussi rouge qu'un coquelicot pour que tous puisse rentrer dans le cadre. Le petit bout de papier entre les doigts, James eu presque envie de le garder pour lui. En un claquement de doigts, la photographie se dédoubla et les deux duos repartirent satisfaits de leur petite visite au musée.

— Tu vois ils ne t'ont pas mangés.

— Dis la femme qui était à deux-doigts de les égorger.

— Légitime défense, plaida Hermione.

Main dans la main, ils terminèrent leur visite et reprirent la route. James l'emmena manger dans un restaurant à midi puis ils usèrent des sentiers de randonnées pour une petite balade de plusieurs kilomètres. C'était très amusant. De toutes leurs années ensemble, ils agissaient enfin comme un couple normal, sans limitation de territoire ou peur d'être reconnu et abattu. Non. Aujourd'hui il n'y avait qu'eux et les milliers de bêtises qui en découlaient.

Enfin ils arrivèrent à destination, entre temps Hermione termina deux fois le cul dans une rivière (la faute à James qui en riait encore) et James se fit courser par une famille entière de chaton avant de se ramasser dans une flaque de boue (petite vengeance d'Hermione). Heureusement sa sorcière eu pitié de lui trois heures plus tard et le rendit aussi propre qu'un sous-neuf d'un geste négligeant de la main.

Les yeux écarquillés, le choc clairement inscrit sur son visage, Hermione s'approcha de la vue splendide qui s'offrait à ses yeux. Une nappe de piquenique était installé dans l'herbe, un panier attendait d'être ouvert et la mer en contrebas accueillait l'un des plus beau couché de soleil qu'elle eu le plaisir d'admirer.

— Jamie ? Tu as vraiment préparé tout ça ? l'interrogea-t-elle émerveillée.

Bucky guida sa compagne jusqu'à la nappe où il la fit s'asseoir. Voir la rougeur sur ses joues, son sourire, le doré de ses iris s'éclairaient tel un sapin de Noël étaient des choses qu'il voulait admirer tout les jours. Il sortit rapidement le contenu du panier, un dîner sommaire et amplement suffisant pour eux deux ce soir.

— Surprise mon amour.

Elle ne lui sauta pas au cou, se contentant d'embrasser tendrement sa joue piquante et kidnapper sa main pour emmêler ses doigts au sien.

— Je t'aime, le remercia-t-elle.

Le cœur de Bucky battait à cent à l'heure, bon Dieu et si elle refusait ? Encore ? Il aurait vraiment l'air d'un idiot. Ignorant son angoisse, il profita du moment avec sa louve, et bientôt les premières étoiles apparurent dans le ciel orangé. Ved'ma fixait l'horizon l'air heureuse, ses cheveux formaient presque une couronne au-dessus de sa tête après ses deux sauts « accidentelle » dans la rivière, son haut blanc lui collait encore à la peau et si Bucky zieuta un moment ses seins il détourna le regard en glissant sa main dans la poche de sa veste en cuire.

Hermione sentit son loup l'entourer de ses bras, la rapprochant de son corps, elle posa sa tête sur son épaule apaisée par les battements de son cœur. Enfin. Il battait drôlement vite à cet instant. Qu'importe elle était bien là, à regarder le soleil disparaître sous les eaux et les étoiles commencer à briller.

— Ça ne te rappel rien ? lui demanda-t-il soudain.

— Si, le jour où tu as voulu faire partie de cette bande de motard. J'étais terrifiée à l'idée qu'ils te démasquent et que tu ne reviennes jamais à la maison. Tu m'avais emmené voir le levée du soleil quand tu es rentré…

James acquiesça. De sa main métallique il saisit le menton de sa sorcière, lui fit tourner la tête vers lui, et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

— Ce jour là j'ai compris mes sentiments pour toi Ved'ma. Ce jour là, j'ai su que je voulais te garder à mes côtés toute ma vie, tu es ma lumière dans les ténèbres, mon feu follet sur le champ de bataille, ma louve protectrice, tu es la personne pour qui j'ai envie d'être meilleur, celle avec qui je veux avancer. Je t'aime comme un fou. Je t'adore. Je te vénère. Mon amie, mon amante, mon amour, ma louve et je veux que tu sois mienne pour toujours.

— Oh Jamie je…

Passant délicatement son doigt sur ses lèvres, James l'empêcha de continuer. Les larmes montaient aux yeux d'Hermione, elle l'aimait aussi, elle l'aimait comme jamais elle n'aima quiconque.

— Je t'aime, on a fait la guerre, on a survécu et je refuse de me battre à nouveau. Je ne veux plus courir. Je nous veux nous. Hermione Jane Granger, veux-tu m'épouser ?

Contrairement à la première fois, il ne se mit pas à genou, se contentant de l'avoir aussi prêt qu'il le puisse de lui. Bucky sentait la sueur couler le long de son dos. Sa sorcière le regardait, il la regardait, l'attente devenait insupportable. Dans sa main, il tenait une vieillerie centenaire. Une vieillerie qui appartenait à sa mère.

Un bel anneau doré surplombé d'un grenat entouré d'une multitude de petit diamant scintillant sous les derniers rayons de jour. Il la récupéra des semaines plus tôt auprès de l'un de ses neveux, un grand gaillard d'une soixantaine d'année, le seul ayant accepter de le rencontrer. Le revoir ? Non certainement pas, après tout il avait été le soldat d'hiver et personne ne voulait avoir un pareil homme dans sa famille, mais pour restituer une bague ? Et bien le petit neveu accepta volontiers de lui fournir ce vieux bijou prenant la poussière depuis le décès de sa mère Rebecca.

L'information mit quelques secondes à faire son chemin dans le brillant cerveau d'Hermione. Son regard passa de James à la bague, et de la bague à James comme si elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'il lui demandait. Son loup déglutit péniblement, sûrement du à l'attente qu'elle lui infligeait.

Soudain, sans qu'il ne s'y attende, Bucky se fit agresser par une masse de boucle brune. Sa sorcière pleurait dans son cou.

— Oui, oui je veux t'épouser Bucky.

L'homme lâcha un soupir de soulagement, serrant contre lui sa désormais fiancée. Hermione se détacha de lui, les yeux brillants, l'apparition de ses dents blanches comme neige était une indication suffisante au bonheur qu'elle ressentait. James lui prit délicatement la main gauche et glissa la bague à son annulaire.

— Tu fais de moi le loup le plus heureux du monde, tu le sais ça ? J'avais peur que tu me refuses, encore, la taquina-t-il.

— Après toutes ces années tu m'en veux encore ? s'indigna-t-elle un rire dans la voix.

— Hmm… Plus maintenant.

— Je t'aime James Buchanan Barnes, et rien ni personne ne pourra m'empêcher de t'épouser cette fois.

Ce soir là, Hermione suivit son loup dans un chalet qu'il avait loué pour la nuit. Ce soir là, ils se montrèrent de bien des manières qu'ils s'aimaient plus que tout au monde.

Bonjour, bonsoir, bon week-end ! Vous allez bien ? D'abord je tiens à remercier tous ceux qui laissez des rewiew, c'est vraiment très gentil de votre part et sachez que j'ai beaucoup aimé les lire )

J'espère que le chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me laisser un petit mot. Prenez soin de vous, bisous.

Ericaly