Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appeler aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : MHA appartient à Horikoshi.

Couple : BKDK

Prompt : Somnophilie - au bois dormant

Note : J'ai eu une idée un peu dingue, reprendre des prompts qui normalement étaient utilisés pour un défi pour écrire trente lemons. Or, je n'écris pas de lemon et même dans les fics ou histoires en général, je fuis les scènes spicy. Je me suis donc dit que ce serait amusant de détourner les prompts pour les transformer en fic romantique et doudou. Sans lemon. J'espère que mon idée vous plaira et que vous apprécierez ma façon de détourner les prompts.


Somnambulisme.

La première fois, Bakugo se raidit dans son lit. Comme si Méduse l'avait transformé en statue. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, il s'était réveillé en entendant le bruit de sa porte qui s'ouvrait et quand il avait ouvert les yeux, il avait aperçu une ombre qui entrait dans sa chambre. Bakugo n'avait pas eu peur, si quelqu'un lui voulait du mal au milieu de la nuit il allait lui éclater la tronche tout simplement. Et puis cette ombre s'était approchée de son lit et un rayon de lune avait éclairé un instant ses cheveux verts tout fluffy reconnaissables entre tous.

— Deku ? avait soufflé Bakugo.

Mais il n'avait obtenu aucune réponse. L'intrus s'était alors allongé sur le lit à côté de lui et un espace de quelques centimètres seulement les séparait. Bakugo s'était donc figé. Qu'est-ce que foutait le nerd ? C'était quoi cette intrusion dans son lit ? Dans son intimité ? Il attendit, attendit, mais à côté de lui, Izuku ne bougeait plus. Sa respiration était calme, ses yeux fermés. Il dormait tout simplement.

C'était quoi ce bordel ?

Bakugo passe une très mauvaise nuit et au matin, Izuku le regarda avec des yeux ronds :

— Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ? lui demanda le jeune homme aux cheveux verts.

— C'est à moi de te poser cette question, grommela Bakugo mal luné à cause de sa mauvaise nuit.

Izuku regarda autour de lui, devint rouge écrevisse, puis bondit hors du lit en s'excusant, plié en deux, le nez presque au sol.

— Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé !

Bakugo passa l'éponge, malgré son manque de sommeil. C'était apparemment une simple crise de somnambulisme, Izuku n'en était pas vraiment responsable.

La deuxième fois, Bakugo leva un sourcil. Voilà qu'Izuku lui refaisait le coup du mec somnambule et se coucha dans son lit.

— Deku ? appela-t-il.

Mais l'autre dormait vraiment. Il ne faisait pas semblant. Izuku se baladait dans ses nuits et atterrissait dans le lit de Bakugo. Heureusement que c'était celui du blond que ses crises lui faisaient choisir, parce que si Izuku avait atterri dans un autre lit, pas sûr que les choses se seraient bien passées. Surtout s'il avait été dans le lit des filles, ou pire celui de Mineta.

Bakugo, lui, souffla, essaya de se détendre et réussit à somnoler, bien trop conscient de la présence d'Izuku tout près de lui.

Quand le jeune homme au bois dormant s'éveilla au matin, il s'excusa encore et encore, il ne comprenait pas ce qu'il se passait, ce qu'il lui prenait, Izuku ne savait même pas qu'il était somnambule. Il était à deux doigts de se mettre à genoux pour prouver sa bonne foi et se faire pardonner. Bakugo le chassa d'un geste agacé :

— C'est bon, dit-il, mais fais gaffe d'où tu mets les pieds dans ton sommeil.

Izuku acquiesça et se dépêcha de s'enfuir.

La troisième fois, Bakugo poussa un gros soupir. Laissa Izuku s'installer et se tourna de l'autre côté pour se rendormir. Il n'écouta pas les excuses du jeune somnambule au matin. Il avait comme l'impression que cette situation allait durer. Et Bakugo ne se trompait pas.

Au bout de la sixième fois, il n'y prêtait même plus attention, et Izuku au matin ne trouvait plus quels mots employer pour présenter des excuses qui ne servaient à rien.

Et puisqu'Izuku venait squatter son lit de cette façon, Bakugo ne se gêna pas pour l'observer tandis qu'il dormait. Il pouvait sentir la chaleur qui s'échappait du corps de son ami d'enfance sans le toucher, tant ils étaient proches. Bakugo ne profita pas de la situation comme d'autres auraient pu le faire, mais il laissa son cœur battre plus vite et plus fort, comme si Izuku venait dans son lit par envie et non par erreur. Plutôt que de se rendormir en lui tournant le dos, Bakugo resta couché de façon à le voir, ferma les yeux et se rendormit.

Bakugo n'aurait jamais cru possible de pouvoir dormir avec Izuku un jour, il pouvait bien faire semblant. Se faire des films et croire que son ami venait de son plein gré, qu'Izuku ouvrirait les yeux pour les plonger dans ceux de Bakugo. Alors ils se regarderaient fixement et peut-être même que leurs bouches se rencontreraient. Mais tout ça c'était son imagination, que des affabulations, des rêves.

En vérité, Izuku ne faisait pas exprès et Bakugo se retenait de lui toucher les cheveux ou de le regarder trop longtemps. Il n'était pas le genre à profiter du sommeil des autres, ou à fantasmer sur un corps endormi. Il aimait Izuku, certes, mais en toute innocence. Il rêvait de le serrer dans ses bras et de l'embrasser, mais seulement si Izuku était conscient et consentant. Son ami était beau quand il dormait, il l'était encore plus réveillé avec son sourire qui pouvait atteindre les étoiles. Bakugo prit simplement l'habitude de l'avoir près de lui la nuit. Il entendait Izuku rentrer dans sa chambre, lui faisait de la place et se rendormait à ses côtés, pour le trouver au matin, toujours là, l'air encore un peu endormi et beaucoup trop coupable.

— Tu sais, plaisanta Bakugo au bout d'un moment, tu ferais mieux de venir dormir avec moi directement. Tu échapperais au déplacement.

Izuku piqua un fard et sortit de la chambre comme une tornade sans répondre. Bakugo eut un sourire en coin. Peut-être qu'Izuku, même s'il était somnambule, n'avait pas choisi sa chambre au hasard. Ses pas endormis l'avaient peut-être conduit dans la chambre du gars avec qui il voulait être.

Ou peut-être que Bakugo extrapolait, parce qu'il aurait aimé que ses sentiments soient réciproques.

Le soir même, alors que Bakugo allait s'endormir, on frappa un petit coup à sa porte. Il grogna un « entrer », mais retrouva sa bonne humeur en voyant Izuku. Il avait les yeux grands ouverts, ne paraissait ni somnambule ni endormi.

— Je peux entrer ? chuchota Izuku comme si tout l'internat était endormi alors qu'en fait Bakugo était le premier et le seul couché.

— Oui.

Izuku s'approcha, timidement. Il s'entortillait les doigts et évitait le regard du blond. Finalement il lâcha :

— Je m'en veux de t'ennuyer avec mes crises de somnambulisme, ça doit être fatigant que soir après soir je vienne dans ta chambre et me couche dans ton lit.

Bakugo resta silencieux et le laissa continuer.

— J'ai pensé que je devrais mettre un verrou à ma porte, comme ça je ne t'embêterais plus.

Sauf que ça signifiait que le blond ne dormirait plus avec Izuku, une habitude qu'il avait appris à apprécier plus que de raison.

— Je suis donc venu m'excuser une dernière fois, normalement à partir de ce soir tout rentrera dans l'ordre.

— T'étais pas obligé de t'excuser pour ça, ronchonna Bakugo, tu n'as rien à te faire pardonner.

Izuku lui sourit, le cœur de Bakugo n'en fut pas spécialement heureux. Il s'était trop accoutumé à la présence de son ami dans son lit. Certes, cela le réveillait, mais ensuite son sommeil n'en devenait que plus doux.

— Comme tu veux Deku, grogna-t-il de mauvaise humeur, je vais me coucher maintenant, bonne nuit.

— Bonne nuit.

Et Izuku sortit de sa chambre comme s'il sortait de sa vie. Bakugo regarda le plafond un long moment, très long moment, sans réussir à s'endormir. Il avait peut-être un peu profité de la situation quand il y pensait, lui ça ne le dérangeait pas de dormir avec Izuku, mais peut-être que ce n'était pas réciproque, peut-être qu'Izuku n'aimait pas se réveiller auprès de lui.

Bakugo enfonça sa tête dans son oreiller en ronchonnant et grognant contre les verrous qu'on pouvait mettre aux portes. C'était sa faute aussi, il n'avait qu'à être clair avec Izuku, lui dire que ça ne le dérangeait pas. Mais il avait peur de passer pour un genre de pervers qui aime regarder les gens dormir, voir qui profite de ces mêmes gens.

Lui tout ce qu'il voulait c'était sentir la chaleur d'Izuku, l'entendre respirer, le contempler dormir quelques secondes. Et avec son autorisation, il aurait voulu juste pouvoir passer sa main dans ses cheveux dans une douce caresse.

Bakugo devenait aussi fleur bleue que le premier idiot venu, mais quand il s'agissait d'Izuku, il avait tendance à perdre la tête.

Il était sur le point d'enfin s'endormir quand on ouvrit la porte. Izuku entra, somnambule, il se coucha près de Bakugo et continua son sommeil sans se rendre compte de rien. Bakugo sourit amusé et un peu rassuré, le verrou de la porte n'avait pas suffi.

Tant mieux.

Izuku aurait pu se mettre à plat ventre sur le sol pour se faire pardonner le matin, mais Bakugo attrapa son poignet et le tira à lui :

— Tu as peur de moi ?

— Non.

— Tu as peur que je te fasse quelque chose la nuit ?

— Non, tu n'es pas comme ça.

— Tu penses que cela me dérange ?

— Ça ne te dérange pas ? interrogea presque timidement Izuku.

— Moi non, mais toi oui.

Izuku secoua la tête :

— C'est pas que ça me dérange, c'est que je ne veux pas t'embêter et prendre ton espace personnel. Tu dois en avoir marre de me retrouver dans ton lit.

— Et si je te dis que je n'en ai pas marre ?

Izuku devint rouge jusqu'aux oreilles. Bakugo resserra sa prise sur son poignet :

— Je suis sérieux Deku.

Il essayait de capter le regard d'Izuku qui ne cessait de l'éviter, et le tira un peu plus à lui. Jusqu'à ce que leurs visages soient si proches, qu'il fut impossible pour Izuku de ne pas le regarder dans les yeux, parce que sinon il aurait regardé ses lèvres. Le cœur de Bakugo battait trop vite, il le sentait jusque dans ses tempes.

— Tu trouves ça bizarre ? demanda-t-il, que ça ne me dérange pas que tu viennes la nuit dormir près de moi ?

— Non pas bizarre, souffla Izuku.

Et son souffle était si proche des lèvres de Bakugo que ce dernier sentit un frisson lui remonter tout le long de la colonne vertébrale.

— Moi aussi, j'ai envie de dormir avec toi, admit finalement Izuku. Peut-être que j'ai tellement envie que c'est pour ça que je fais des crises de somnambulisme.

Bakugo sentit ses joues chauffer, Izuku n'était pas le seul à rougir. Bakugo lâcha son poignet pour prendre le visage de son ami en coupe. Il lui embrassa le bout du nez, perdant le contrôle de son propre corps.

— Alors tu pourrais rester dormir avec moi quand tu veux, dit-il. Peut-être que ça guérira ton somnambulisme.

Izuku eut un sourire timide, mais acquiesça, et son nez rencontra celui de Bakugo. Ils étaient si proches, que la prochaine étape était évidente pour tous les deux. Bakugo embrassa Izuku sur la bouche, et celui-ci répondit au baiser. Et c'était bien. Et c'était doux. Et c'était chaud.

Bakugo serra ensuite Izuku contre son cœur.

Ils dormirent ensemble la nuit et vécurent leur amour le jour.

Ainsi, Izuku n'eut plus de crise de somnambulisme.

Fin.

L'autatrice : je n'aime pas du tout l'idée de la « somnophilie », donc même si Bakugo regarde Izuku dormir ou voudrait toucher ses cheveux, ça ne tourne pas à la perversion et au non-consentement d'Izuku à ce sujet. C'est de la « somnophilie » très très très légère et pas malsaine. En tout cas on remercie les crises de somnambulismes d'Izuku aha.