Emma se réveilla en entendant du bruit dans sa maison, elle se redressa dans son lit et grimaça de douleur en se tenant l'épaule. Plus le temps passait et moins elle avait l'impression de guérir ce qui la frustrait au plus haut point.
Elle en avait plus qu'assez d'être un poids mort pour toute sa famille mais surtout pour Regina qui avait bien d'autre chose à faire que de sans cesse s'occuper d'elle.
Elle quitta son lit et remit son attelle pour maintenir correctement son épaule blessée puis elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers en entendant du bruit provenant du rez-de-chaussée. En tendant l'oreille, elle se rendit compte que le bruit en question était en réalité des éclats de rire provenant de ses deux enfants.
Discrètement, elle s'approcha de la cuisine de sa maison et entra à l'intérieur en tentant de ne pas se faire remarquer. Elle s'adossa au mur et observa Henry et Alice qui riaient tous les deux à gorge déployé en regardant Regina qui avait de la pâte à gaufre sur le bout du nez.
Son cœur s'emballa à la vision de sa petite famille mais malheureusement, son cerveau la rappela rapidement à l'ordre.
Combien de temps ce parfait tableau allait-il durer ? Regina allait-elle vraiment restée auprès d'eux ? Serait-elle encore là lorsqu'elle ne serait plus blessée ? Partirait-elle à un moment donné ?
Emma soupira doucement, Regina lui avait pourtant assurée, mainte fois, qu'elle comptait restée, qu'elle ne voulait plus partir mais une infime part d'elle – une partie de son âme qui rétrécissait de jour en jour – avait toujours du mal à la croire, à lui faire confiance, à imaginer une vie où la brune ne l'abandonnerait pas à la première difficulté.
Elle savait qu'elle était bête et qu'elle ressemblait à une adolescente avec des problèmes de confiance mais s'était bien plus fort qu'elle, plus son cœur tombait pour la jeune femme et moins sa raison parvenait à la croire.
Son cœur et son cerveau avaient la fâcheuse habitude de ne pas être d'accord dès qu'il était question de Regina Mills, pourtant, ensemble, ils étaient si puissants qu'ils parvenaient à créer la mélodie de sa vie. L'un était sensible, l'autre impassible, l'une se focalisait alors que l'autre divaguait, l'un avait la faculté d'aimer et l'autre celle de diriger. Leurs différences les unissaient pour former le plus fort et le plus précieux des couples mais dans tout ça la blonde était complètement perdue.
Devait-elle suivre son cœur qui lui hurlait d'aimer intensément, démesurément, peut-être même un peu dangereusement la jeune femme ou devait-elle suivre sa raison qui lui murmurait qu'elle devait fuir la situation ?
Elle n'en savait rien et elle en avait vraiment assez de ne pas savoir.
« Maman ! Tu vas bien ? » S'exclama soudainement Henry en souriant de toutes ses dents.
« Qu'est-ce qui vous fait autant rire hein ? » Lança Emma après avoir légèrement sursauté.
« C'est Regina, elle fait l'andouille. » Répondit la fillette en nettoyant la moustache de chocolat qu'il avait au-dessus de la lèvre.
« Je me fatigue à apprendre à mes enfants qu'il ne faut pas jouer avec la nourriture et toi, en un petit-déjeuner, tu ruines tout mon travail. » Soupira la photographe malgré son amusement qui était évident pour tout le monde.
« Tu as fait du très bon travail, tu es une mère exceptionnelle. » Assura Regina en lui souriant grandement.
La brune s'approcha d'elle et vint lui plaquer un rapide baiser sur sa joue avant de repartir pour surveiller la cuisson des gaufres sans même se rendre compte que la blonde s'était tendue au possible à son simple touché.
Emma soupira doucement, passa sa main sur son visage et entra réellement dans la cuisine pour se servir un grand verre d'eau bien froide afin de se réveiller. Elle jeta un coup d'œil à ses enfants et sourit doucement en les voyants prendre les médicaments puis elle ouvrit à son tour le placard pour prendre ses propres cachets.
« Je vais aller prendre une douche, ne tardez pas trop à monter vous habiller. » Souffla-t-elle en regardant ses enfants.
Les deux hochèrent la tête avant de croquer à pleine dent dans une nouvelle gaufre tout juste cuite et elle ne put s'empêcher de sourire en les regardant.
Elle termina son verre d'eau et le posa dans l'évier avant d'embrasser le front de sa fille puis celui de son fils avant de remonter rapidement les escaliers pour rejoindre sa chambre.
Sans attendre, elle envoya valser tous ses habits dans les quatre coins de sa salle de bain puis elle entra dans sa douche. Elle profita pleinement de ce moment de pause dans lequel elle resta de longue minute pour laisser ses muscles se détendre totalement au contact de l'eau chaude.
Malgré la douleur qui irradiait littéralement tous son bras, elle se sécha et s'habilla même si elle eut un peu de difficulté. Elle se brossa rapidement les cheveux et soupira en décidant de les laisser sécher naturellement.
Elle redescendit au rez-de-chaussée où elle récupéra son sac à main, elle y glissa sa tablette de travail ainsi que son téléphone portable et sourit en voyant que ses enfants étaient prêts pour aller à l'école pour une longue journée de travail.
« Tu vas quelque part ? » Questionna Regina qui sortait de la cuisine en se séchant les mains avec un torchon.
« J'ai besoin de me vider l'esprit et de réfléchir, je vais aller faire un tour et ensuite travailler un peu. » Répondit Emma sans avoir le courage de la regarder.
« Je peux te déposer, où veux-tu aller ? » Sourit la brune en s'approchant.
« Je vais marcher, ça va me faire du bien. Je rentrerais sans doute en fin de journée, fait comme chez toi mais ne descend pas dans mon sous-sol. » Fit-elle rapidement.
La blonde s'avança vers ses enfants qu'elle prit dans ses bras, elle embrassa la joue d'henry et déposa un baiser appuyé sur le front d'Alice qui sourit grandement puis elle attrapa ses clés de maison. Elle lança un léger regard à Regina et sortit de chez elle sans attendre.
Elle fourra sa main valide dans sa poche et avança tranquillement dans les petites rues en admirant sa ville prendre doucement vie en ce début de journée.
Elle se promena sans vraiment savoir où elle comptait aller pour le moment, elle se contenta d'avancer et de sourire à toutes les personnes qu'elle avait la chance de croiser.
Après quelques minutes, elle arriva devant la menuiserie de son père et constata que celle-ci était ouverte alors, elle poussa la porte d'entrée qui émit un léger tintement et elle sourit en apercevant la tête de Marco sortir de l'arrière-boutique.
« Papa. » Sourit-elle en approchant.
« Ma fille. » Fit l'homme d'un certain âge en approchant pour venir délicatement la prendre dans ses bras.
« Tu ouvres tôt aujourd'hui. » Constata la blonde.
« J'ai tout un tas d'objet à réparer. Ta mère aime s'occuper de ses fleurs et moi, j'aime travailler le bois. » Répondit le menuisier. « Et toi ? Qu'est-ce qui t'amène si tôt ? » Reprit-il en l'observant de haut en bas pour s'assurer qu'elle allait réellement bien.
« J'avais besoin de me vider la tête donc je suis partie me balader puis je suis venu te faire un petit coucou. Mais maintenant je me demande, tu n'aurais pas un cadre par exemple ? » Souffla Emma en regardant les diverses œuvres en bois que son père mettait en avant dans la devanture de sa boutique.
« J'ai exactement ce qu'il te faut ! » Assura Marco dont le visage venait de s'illuminer d'un immense sourire.
Il embrassa doucement le front de sa fille et la laissa seule pour retourner dans son atelier qui se trouvait dans l'arrière de sa boutique.
Emma ne put s'empêcher d'être amusée par la joie soudaine de son père adoptif, elle le regarda partir puis se mit à déambuler entre les objets qui étaient exposés. Elle laissa son doigt glisser sur une petite horloge dont un coucou sortit sans qu'elle ne s'y attende ce qui la fit légèrement sursauter.
Marco revint au même moment et lui tendit un cadre en bois qu'il avait lui-même confectionné grâce à de longues heures de travails.
La blonde le prit en main et l'observa attentivement, il était parfait. La couleur était parfaite. La forme était parfaite. La taille était parfaite. Les dimensions l'étaient également. Tout était parfait dans ce cadre. C'était le cadre parfait pour la photo parfaite.
« Il est parfait, combien je te dois papa ? » Sourit-elle grandement.
« Depuis quand je fais payer ma fille ? Il est tout à toi. » S'exclama l'homme en lui caressant doucement la joue.
« Tu sais très bien que je déteste quand ru fais ça. » Répondit Emma en le regardant fixement.
« A quoi va te servir le cadre ? » Questionna-t-il curieusement.
« C'est un cadeau que je prépare avec les enfants. » Rayonna la blonde sans trop en dire.
« Je vois, tout va bien avec Regina ? » Fit finalement Marco en lui souriant.
« J'aimerais vraiment pouvoir répondre à cette question. » Soupira la jeune photographe en haussant douloureusement des épaules.
La brune était vraiment merveilleuse mais c'était elle le problème, c'était elle qui n'avait pas confiance, c'était elle qui avait bien trop peur pour débuter quoi que ce soit de nouveau.
Père et fille discutèrent encore pendant quelques minutes avant de repartir chacun de son côté pour vaquer à leurs diverses occupations.
Emma glissa précieusement le cadre dans son sac à main et passa par le Granny's pour acheter des boissons chaudes ainsi que quelques viennoiseries avant de prendre la direction de son studio de photo où elle retrouva Lilith et August.
Ils se prirent tous dans les bras mais n'eurent pas vraiment le temps de discuter car les premiers clients arrivèrent alors chacun prit sa boisson que venait d'apporter la blonde ainsi qu'un petit quelque chose à manger puis allèrent travailler chacun de leur côté.
La jeune photographe but une gorgée de son si bon chocolat et s'installa derrière le comptoir de l'accueil, elle alluma l'ordinateur puis soupira en voyant que, comme à leur habitude, ses deux meilleurs amis lui avaient laissé tous les comptes à faire ainsi que tous les registres de client à remplir. Au moins, elle avait de quoi s'occuper et grâce à cela, elle pourrait effacer Regina de ses pensées, ne serait-ce que quelques heures.
Les minutes défilèrent à une vitesse folle et elle sursauta légèrement en entendant ses deux amis sortir de leur salle de travaille réceptive en discutant fortement.
« Emma ! Tu préfères te faire enfoncer des aiguilles dans les yeux par des nazis tous les matins ou dix millions d'euro ? » Questionna August en s'approchant.
« Je prends l'argent, t'en as d'autre des questions bêtes comme ça ? » Répondit-elle en haussant des sourcils, August était bien le seul homme en ville à se soucier de ce genre de problématique.
« Et toi ? Tu prends l'argent ou les aiguilles ? » Fit-il en se tournant vers la brune.
« Ouais mais du coup, je serais morte dès le premier matin si je choisis les aiguilles. » Réfléchit Lilith en fronçant des sourcils.
« Non. Tu as mal aux yeux toute la journée et tous les matins tes yeux redeviennent normaux, là les Nazis reviennent et t'enfoncent les aiguilles dans les yeux. » Expliqua le brun.
« Le matin vers quelle heure ? » Demanda la jeune femme comme-ci cette question était vraiment la plus importante à poser.
« Hm, genre, vers dix heures et quart. » Dit-il en voyant que son amie le suivait dans son délire qui, une fois de plus, dépassait totalement la blonde qui se contentait de les regarder avec attention.
« Est-ce que ce sont de vieux Nazis d'argentine ou des vrais néonazi belge ? » Lança la brune en tirant une légère moue pas convaincue.
« Des vrais Nazis d'époque. » Assura August.
« En uniforme et tout ? » Voulu s'assurer Lilith.
« Ouais, c'est leur fantôme ! » Répondit l'homme en trouvant que leur réflexion devenait de plus en plus profonde.
« Comment ils s'appellent ? » Lança la jeune femme.
« Je n'en sais trop rien, ça doit être des Nazis discrets. » Fit-il en haussant des épaules.
« Je suis certaine qu'il y en a un qui s'appelle Helmut. » Informa la brune avec beaucoup de sérieux. « Il y a combien d'aiguille ? » Reprit-elle sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit à sa remarque.
« Cinq. » Affirma August en passant sa main sur sa barbe de trois jours.
« Par œil ou en tout ? » Poussa un peu plus la brune.
« Cinq par œil. » Répondit l'homme en souriant.
Lilith le fixa attentivement avant de reporter son attention sur Emma qui n'avait rien loupé de la pièce, elle laissa le silence planer pendant quelques instants dans la pièce puis elle prit une profonde inspiration.
« Je vais prendre les dix millions d'euros ! » informa-t-elle avec conviction.
Emma la regarda et ne put s'empêcher d'éclater de rire.
C'était du Lilith tout craché. La jeune femme laissait constamment planer le suspense en posant tout un tas de question qui n'avait vraiment ni queue ni tête pour finalement prendre le choix que tout le monde aurait pris dès le départ. Lilith était comme ça, elle l'avait toujours été et elle le serait toujours et, sincèrement, pour rien au monde Emma ne la changerait.
Tous les trois, ils partagèrent un regard complice et rirent un peu plus.
« On a commandé une pizza, elle ne devrait plus tarder. » Informa August entre deux éclats de rire.
« Une Regina ! » Précisa Lilith sans cesser de rire.
« Vous êtes tellement lourd. » Maronna la blonde malgré l'amusement qui secouait son corps tout entier.
Emma était partie chercher ses deux amies dès leurs dix-huitièmes anniversaires, elle ne voyait pas sa vie sans eux et ne pouvait s'imaginer être heureuse sans ses deux têtes brulées. Elle avait eu du mal à les retrouver mais elle n'avait pas perdu espoir et finalement ses recherches avaient portés leurs fruits.
Elle les avait ramenés en ville et elle les avait tous les deux présenté à ses parents qui les avaient immédiatement accueillis comme ils l'avaient accueilli elle, quelques années plus tôt. Elle les avait ensuite présentés à sa bande d'amie et surtout à Regina et évidement, l'un comme l'autre, avaient tout de suite fait le rapprochement entre le prénom de sa petite amie et le nom d'une pizza faite à base de champignon, de jambon, de sauce tomate et de Mozzarella.
Ils n'avaient jamais rien dit devant la brune mais ils n'avaient jamais cessé de la comparer à cette pizza si bien que, pendant ses six ans d'absence, lorsqu'ils voulaient parler d'elle sans qu'Emma comprenne, ils utilisaient le terme de « PIZZA » au lieu de simplement l'appeler par son prénom mais ce qu'ils ignoraient encore aujourd'hui, c'est que la blonde avait très rapidement compris leur petit manège mais elle n'avait jamais rien dit.
Ils calmèrent finalement leur fou rire et patientèrent de longue minute jusqu'à ce que le livreur de pizza arrive avec leur repas, August paya en mettant en avant qu'il avait appelé pour commander donc qu'il devait payer puis ils allèrent s'installer dans la salle de pause pour déguster leur déjeuner.
Ils mangèrent tranquillement, tous ensemble, mais ils durent retourner à leurs occupations en laissant Emma seule.
La blonde entra dans sa propre salle de travail et elle s'installa à son bureau, elle sortit son ordinateur portable de son sac et ne put retenir l'immense sourire qui étira ses lèvres.
Elle ne se lassait pas de regarder cette belle photo qu'ils avaient pris le soir de Noël, elle aimait voir la joie qui brillait à l'état pure dans les yeux de ses enfants mais surtout, elle adorait voir Regina sur l'une de ses photos de famille.
Elle se perdit dans sa contemplation pendant quelques longues minutes puis elle se ressaisit et se mit à répondre à tous les mails qu'elle avait en retard.
Finalement, l'après-midi fila à grande vitesse et elle rangea ses affaires pour rentrer chez elle. Elle salua rapidement ses amis qui voulurent la ramener mais elle déclina poliment l'offre et leur assurant que marcher lui faisait du bien.
Le soleil s'était couché tôt à StoryBrooke alors elle préféra ne pas tarder dans la rue, elle n'avait aucune envie de tomber sur une personne en état d'ivresse ou pire quelqu'un mal attentionnée, surtout qu'avec son épaule dans cet état, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour se défendre qui que soit la menace.
Elle marcha pendant de longues minutes et arriva enfin à son manoir, elle entra à l'intérieur et fut assaillit par ses deux enfants qui lui sautèrent dessus en criant de joie.
« J'ai bien cru que tu ne rentrerais jamais à la maison. » Souffla Regina en la regardant intensément de haut en bas.
« Maman rentre toujours à la maison. » Assura Henry en resserrant ses bras autour de la taille de sa mère.
Emma avait bien compris que cette réplique n'était pas une simple réponse mais bien une pique pour la brune mais elle préféra ne pas le relever, elle lui assena un léger coup sur l'épaule en le regardant droit dans les yeux et lui fit, silencieusement, comprendre qu'il ne devait pas recommencer.
Les enfants montèrent finalement pour terminer leur devoir et laissèrent ainsi les deux femmes seules à l'étage inférieur. La blonde et la brune se regardèrent mais ne dirent absolument rien, Emma se contenta de rejoindre le salon où elle s'installa pour reposer son épaule qui la faisait souffrir.
Ils passèrent à table et dégustèrent le repas que Regina avait préparé pendant un long moment puis la jeune femme monta à l'étage pour coucher Alice. Elles firent le rituel du soir, puis, au moment de l'histoire, la petite blonde en décida autrement.
« Tu es toujours amoureuse de maman. » Demanda-t-elle doucement en prenant sa peluche en forme de sauterelle sans ses bras.
« Je n'ai jamais cessé de l'être. » Assura la brune sans aucune once hésitation.
« Comment tu sais ? » Lança la fillette en la regardant attentivement.
« Quand j'ai ramené Henry et que je l'ai revu, j'ai eu comme l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Comme si depuis des années je vivais sans respirer et qu'elle était en réalité l'oxygène dont j'ai besoin chaque jour. C'est là que j'ai su. Je peux partir aussi longtemps que je veux, Emma ne quittera jamais ma tête ni même mon cœur. Elle est un peu comme mon grand amour, mon bel amour. » Répondit Regina en lui caressant délicatement les cheveux.
« Pourquoi tu es tombée amoureuse de maman ? » S'intéressa Alice en baillant.
« Parce que c'était elle, parce que c'était moi. Parce que c'était nous. » Souffla simplement la jeune femme.
Elle se pencha au-dessus de la petite fille aux cheveux d'or et lui embrassa tendrement le front avant de glisser son masque à oxygène autour de son visage pour lui permettre de respirer convenablement durant la nuit.
La brune passa par la chambre d'Henry et lui prit son livre des mains en lui disant d'aller dormir avant qu'Emma ne monte, elle lui embrassa la joue et éteignit la lumière en sortant.
Elle descendit rapidement les escaliers et fronça des sourcils en voyant que la blonde était assise à même le sol, devant la baie vitrée qui était fermé. Ses genoux étaient ramenés contre son torse et son visage était tourné vers le ciel, elle observait les étoiles pourtant les muscles de ses épaules étaient tendus comme pour tout le reste de son corps.
Elle s'approcha doucement de la jeune femme pour ne pas la brusquer et s'assit juste à côté d'elle.
« Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? J'ai bien vu que tu te comportais étrangement. » Souffla-t-elle simplement.
« J'ai peur de toi. » Chuchota la blonde après quelques secondes de silence.
« Pourquoi ? » Interrogea Regina qui était persuadé de ne pas lui avoir fait de mal.
« Parce que je peux t'aimer. » Murmura la photographe en posant sa tête sur ses genoux.
« Est-ce mal ? » S'assura la brune en fronçant des sourcils.
« Tu peux être la cause de mon bonheur comme celle de mon malheur, donner un sens à ma vie comme la détruire. » Avoua Emma en fermant les yeux.
« Moi aussi j'ai peur tu sais, mais pas de toi. J'ai affreusement peur de te perdre, peur de rater, peur d'échouer. » Déclara-t-elle tout bas.
Les deux jeunes femmes restèrent assises, l'une à côté de l'autre, devant la baie vitrée qui était toujours fermée.
Finalement, après de longues secondes sans ne rien faire, Emma gigota et posa délicatement sa tête sur l'épaule de Regina en soupirant doucement.
Les minutes passèrent et, en regardant le ciel, les deux jeunes femmes se rendirent compte que, parmi toutes les étoiles qui illuminaient le ciel se soir, la lune brillait magnifiquement et semblait les regarder.
« Je suis certaine que la lune est jalouse de ta splendeur. » Chuchota la brune en fixant l'astre.
« Elle n'a rien à me jalouser, je lui offre mon âme et tout mon être quand elle le veut. » Assura Emma sans bouger.
