Note d'auteur: Dans ce chapitre, il y a beaucoup de dialogues en langue draconique, aussi vous conseillé-je de l'ouvrir dans deux fenêtres différentes et de le suivre avec les traductions à côté si vous voulez tout comprendre d'une traite. Cela dit, les éléments importants sont tous expliqués en bon français tôt ou tard, donc c'est comme vous le sentez, parce que ce genre de chose peut être parfois très anti-immersive. Bonne lecture !
Vul Thur Yol ! Seigneur du Feu Sombre
Les sentiments que Siltafiir entretenait à l'encontre des ruines dwemers oscillaient entre amour inconditionnel et haine innommable, tant leurs automates la fascinaient et la terrifiaient. Une technologie si avancée et encore fonctionnelle malgré des millénaires sans personne pour y habiter se devait de dégager une aura mystérieuse. Les pompes, les tuyaux, les couloirs sinueux lui rappelaient toujours les cœurs et veines d'un organisme gigantesque. Elle se félicitait malgré tout d'avoir déjà traversé les ruines d'Alftand et déverrouillé l'ascenseur qui permettait d'accéder directement à leur salle la plus profonde. Grâce à cette expédition de reconnaissance, Lydia, Nahlaas et elle verraient Griffenoire en une poignée de minutes.
"Je n'arrive toujours pas à croire que vous ayez pactisé avec Værmina !" S'exclama soudainement la Nordique, juste derrière son thane.
Celle-ci roula des yeux, mais ne chercha pas à se défendre. Tout le trajet durant, les sermons de son huscarl avaient flagellé sa moralité, pour des résultats au succès tout relatif.
"Tu oublies de mentionner que je suis une hors-la-loi et que j'ai mis de côté une mission divine pour sauver la Guilde de Voleurs et que j'ai pactisé avec un autre prince dans la foulée, énuméra-t-elle dans le but de provoquer sa compagne.
- J'essayais de ne pas y penser." Grogna celle-ci en se renfrognant.
L'ascenseur se dressait maintenant devant elles, et Siltafiir arrêta sa huscarl d'un geste.
"Bon, on y est. J'ai toléré les insubordinations pendant le voyage, mais là c'est sérieux: si mes alliances te posent des problèmes, fais avec ou dégage. Il me faut un huscarl, pas une prêtresse."
La Nordique s'étonna de cette froideur soudaine, mais hocha la tête en signe de soumission. Le fait que son thane la laisse s'exprimer sans retenue entre les combats était déjà une bonne chose. Les hommes peu habitués aux responsabilités tendaient à abuser de leur pouvoir, rappelaient sans cesse à leurs subordonnés qui commandait, qui avait le droit de parler. La jeune Brétonne n'était peut-être pas le thane idéal malgré son titre de légende vivante, mais au moins elle écoutait. Les gens qui écoutaient avaient une chance d'apprendre et de s'améliorer.
"Oui, mon thane."
Elles s'approchèrent de l'édifice dwemer, mais Lydia n'était pas au bout de ses peines.
Alors, sommes-nous amis maintenant ? Demanda leur compagnon sans jambes en faisant sursauter la guerrière.
"Il-il va me falloir encore du temps p-pour m'habituer à votre voix, Nahlaas." Bégaya-t-elle dans un frisson.
L'artefact et sa porteuse rirent de concert devant l'inconfort de leur associée, qui grogna et croisa les bras. Sa vexation doubla l'hilarité des moqueurs et Siltafiir dut se tenir au levier qui enclenchait l'ascenseur. Lydia renifla d'agacement; oui, heureusement que son thane écoutait, parce qu'il lui restait beaucoup de choses à apprendre.
L'activation de la machinerie balaya ces pensées, et le trio s'enfonça dans les entrailles grinçantes d'Alftand. Les lumières grésillantes, encastrées dans leurs alcôves de roche et de métal, jetaient des ombres tordues sur les deux femmes tandis que la plateforme descendait.
Leur arrivée dévoila une chambre carrée, taillée au cœur de la montagne et soutenue par d'épaisses colonnes, exemple criant de la durabilité dwemer. Siltafiir s'approcha du centre de la salle tout en fouillant l'une de ses sacoches, puis se pencha sur un étrange panneau où brillait un bouton bleu luisant.
"Donc, si je me rappelle les explications de Septimus, je dois enfoncer ça là, appuyer ici…"
Elle batailla avec l'engin millénaire à coups de jurons, puis échappa une exclamation, mélange de peur et de fierté, quand ses bidouillages portèrent leurs fruits. Les dalles s'étaient dérobées de sous ses pieds, se changeant en un escalier en colimaçon qu'elle descendit quatre à quatre, puis cria à Lydia de la suivre avant d'ouvrir la lourde porte de métal qui entravait sa quête.
Quand la huscarl la rattrapa, elle se tenait accroupie derrière une barrière de pierre, sur le balcon où débouchait l'entrée.
"Cache-toi, ordonna-t-elle dans un chuchotement.
- Qu'est-ce qui…
- Maintenant !"
Lydia s'agenouilla aux côtés de la Brétonne.
"Une sphère dwemer, juste en face, rapporta celle-ci, mais je crois qu'on va pouvoir éviter le combat."
Sans plus d'explications, elle glissa vers une arbalète dont les carreaux suffiraient à empaler un ours de bout en bout. La Nordique comprit rapidement que l'arme pointait l'emplacement de l'automate, et un levier activé plus tard, des morceaux de métal jonchaient le sol de Griffenoire. Un combat d'esquivé, au grand dam de Lydia.
Siltafiir exécuta une danse de la joie, puis encouragea son acolyte à se redresser.
"Cet endroit est incroyable. J'ai beau plisser les yeux, je vois pas le fond de la caverne, souffla-t-elle d'une voix impressionnée, et t'as vu la taille de ces champignons ?
- Vous dites qu'on doit retrouver un parchemin ici ? Désespéra l'autre femme sans laisser le paysage l'émerveiller.
- Si ça te décourage, tu peux partir, railla son thane.
- Non, non, se défendit-elle, mais ça risque de nous prendre des jours… ou des semaines…
- Et si on commençait par ce gros bâtiment, avec l'orbe jaune pendue au-dessus ? C'est le genre d'endroit où je verrais bien un parchemin des anciens."
Lydia, ne trouvant rien de mieux à proposer, acquiesça simplement.
"Je vous suis, mon thane."
xxx
Peut-être que le gros bâtiment, avec son éclairage un peu trop voyant, n'était pas aussi simple à infiltrer que Siltafiir l'avait cru. Les sentinelles falmers, complètement aveugles, furent aisées à contourner, mais dix pas dans l'enceinte suffirent à alerter leurs esclaves, des humains, mers et bêtes vêtus de loques, parfaitement capables d'un repérage visuel.
Pas une minute ne s'écoula et elles furent submergées. La Brétonne se demanda si la présence de Lydia avait précipité leur chute, mais décida que l'heure était plus à pointer des épées que des doigts. Malheureusement, sa bonne résolution ne suffit à repousser l'Argonien qui crachait des borborygmes guerriers, contractant sa gorge écailleuse contre le collier de constriction, le même qu'arborait chaque esclave. Un faux pas, et la jeune fille tomba, immédiatement assaillie par deux ennemis supplémentaires. L'amulette de Talos chauffa sa gorge quand elle répondit à l'attaque démesurée de ses opposants.
FUS RO DAH
L'Argonien vola, tandis que ses alliés s'effondraient sur les côtés, et la rafale du Thu'Um continua son chemin jusqu'au lustre qui avait attiré les exploratrices en ces lieux. Le vent draconique heurta l'orbe géante, et un bruit de gong résonna d'un bout à l'autre de Griffenoire. Les combats s'interrompirent. Les falmers échangèrent des grognements qui ressemblaient à une conversation pressée, tandis que leurs servants se jetaient des regards hésitants, troublés par cette immobilité soudaine.
Retentit alors un rugissement.
Les créatures aveugles brisèrent leurs rangs, se réfugiant derrière les portes métalliques dans un désordre paniqué, et leurs serviteurs, bien que ne semblant pas comprendre ce qui se passait, pressentaient qu'ils feraient mieux de les imiter. Quand le second rugissement se réverbéra contre les murs, Lydia et Siltafiir se trouvaient seules au centre de la cité dwemer.
"Ne me dites pas…" Marmonna la huscarl.
Un dragon, oui, confirma Nahlaas.
"De tout Bordeciel, c'est le dernier endroit où je pensais en trouver un." Remarqua la Brétonne en préparant son arc.
Une face cornue apparut derrière les murs d'enceinte, suivie d'une paire d'ailes noires sillonnées de veines enflammées, puis de pattes griffues et d'une queue en flèche. Siltafiir sentait maintenant la présence de cette âme incongrue, mais celle-ci dégageait une note discordante, comme des soubresauts dans leur connexion. Ce dragon n'était pas dans son état normal.
"Mon thane, que fait-on ? Demanda Lydia en levant instinctivement son bouclier.
- Il faut le forcer à atterrir. Sors ton arc et vise les ailes."
À peine les ordres furent-ils donnés, le reptile fondit sur les humaines en crachant un feu sanguin qui embrasait jusqu'à la roche et virait au bleu juste avant de s'éteindre. Dans le fracas, Siltafiir n'avait saisi les mots exacts de l'ennemi volant, mais elle supposait qu'ils devaient différer du cri de flammes habituel. Aucun des dragons qu'elle avait rencontrés jusqu'alors ne crachait un brasier assez chaud pour ramollir la pierre.
Elles fatiguèrent la bête de leurs traits, sautant derrière des murs ou tuyaux à chacune de ses remontrances. Quelques langues enflammées leur roussirent la peau, mais l'excitation du combat prévalait sur la douleur, et les sens exacerbés de Siltafiir lui permirent de comprendre une petite part du discours draconique.
"Vulthuryol dein nebengol ! Vulthuryol krii volanne !"
Une furie endiablée habitait la voix du dragon, désespérée de trouver des oreilles où se déverser, avec lesquelles partager sa rage. Les humaines parvinrent à ficher assez de flèches dans son épaule pour qu'il doive abandonner les attaques aériennes, et quand il se posa finalement au pied de la bâtisse, elles obtinrent l'avantage de la hauteur. Depuis les murs, elles pouvaient esquiver ses attaques et continuer à le bombarder aisément, mais un malaise étranger jetait l'hésitation dans les assauts de Siltafiir.
"Vulthuryol ni saan ! Fen graal pah !"
Torturée par l'accent brisé qui enrobait les mots du dragon, elle ordonna à Lydia de conserver sa position et descendit à la rencontre de leur adversaire. La huscarl, surprise et inquiète face à ce comportement étrange, se chargea d'occuper la bête à l'aide de ses projectiles, mais, distraite par les agissements de son thane, ses coups faisaient mouche moins souvent. La Brétonne glissait entre les formations rocheuses, s'approchait lentement, mais sûrement, de la créature monstrueuse, et quand elle ne fut plus qu'à un caillou du souffle embrasé, Lydia crut défaillir.
"Vulthuryol, dit alors Siltafiir en osant un regard au-dessus de sa cachette de fortune, stiildus hinmaar. Zu'u tinvaak drem."
Pour le plus grand étonnement de la Nordique, le dragon s'immobilisa. Il fixa le vide un moment, ou du moins c'est ce qu'elle comprit depuis son perchoir, puis il se tourna complètement vers celle qui venait de l'appeler.
"Vulthuryol hon dovah vun. Hi dovah ? Grogna-t-il, tandis que son cou de serpent s'agitait de soubresauts.
- Geh. Vir bo hi het ?"
Il sembla à Lydia que le dragon prenait mal la dernière phrase de son thane, mais elle ne pouvait l'affirmer avec certitude. Il ne disait rien, balançait sa tête de droite et de gauche, posait ses yeux rouges sur tout et n'importe quoi.
"Dilfahlille horvutah Vulthuryol. Ruz faaz. Ruz vulom. Ruz krah. Nunon Krah."
Pendant qu'il débitait ses phrases incompréhensibles, la guerrière tenta de s'approcher, mais le comportement de son thane l'horrifia. Celle-ci avait quitté son rocher et approchait de la gueule du dragon, ses armes rengainées et ses bras tendus en signe de paix. Avait-elle pris un coup sur le crâne quand Lydia ne la surveillait pas ?
"Krosis, zeymah. Vis zu'u hiif hi ?"
Il se calma à nouveau, puis baissa la tête de manière à complètement faire face à Siltafiir. Celle-ci ne bougea d'un millimètre alors même qu'un museau fumant se tenait juste à sa hauteur. Ce masque n'aidait pas à deviner ce qu'elle ressentait, mais son langage corporel ne trahissait aucune peur, aucun doute devant ce monstre légendaire. Il hocha négativement ses cornes, assez vivement pour manquer de renverser son interlocutrice.
"Pus dovah nis hiif, Vulthuryol longrah tiid het. Rem longrah. Vulthuryol nid zuk dovah.
- Nuz…
- Kogaan pus dovah fah tinvaak voth Vulthuryol."
Lydia s'étrangla quand son thane déposa une main contre le nez pointu de la créature et le caressa dans une attitude apaisante. Le dragon se raidit un instant, mais pencha légèrement la tête sous ce contact. La Nordique se demanda si elle aussi n'avait pas pris un coup sur le crâne. Être témoin d'une telle scène…
"Hin sil vomedaas. Pus dovah lost lot suleyk. Fahvos ? Continua-t-il en reniflant la jeune femme.
- Zu'u Dovahkiin." Répliqua-t-elle en riant sous ces chatouilles involontaires.
La huscarl dut se pincer. Qui sur Tamriel riait dans une situation pareille ? L'animal se redressa et fixa l'Enfant de Dragon durant quelques secondes.
"Dovahkiin ? Med Miraak ? Dit-il en reculant prudemment.
- Wo ?
- Diist dovahkiin. Sahrot ahrk bahlokus. Vulthuryol bovul Miraak fod ahraan. Ruz dilfahlille horvutah Vulthuryol."Continua-t-il, les crocs découverts et la queue battant l'air violemment.
Lydia prit ceci comme un signal d'alarme et dévala le chemin qui menait à son thane, mais cette dernière leva une main dans sa direction.
"Zu'u ni Miraak nuv dilfahliil. Zu'u Siltafiir, déclara-t-elle d'une voix forte.
- Siltafiir, répéta-t-il en cachant ses dents, sil wo gahrot. Vulthuryol siiv for moorus."
La huscarl vit que son thane soupirait de soulagement, et s'en félicita. Cela prouvait qu'elle réalisait l'ampleur des dégâts si la bête perdait patience, surtout d'aussi près.
"Laat tinvaak rinik gut. Vulthuryol vodahmaan pruvos. Pruzah pruvos, dit-il en fermant ses yeux aux pupilles fendues.
- Mu vust kuz hi tir, répondit la Brétonne en agitant les poings d'un geste encourageant, kolos vorey dovahhe los.
- Nid, Vulthuryol rem lingrah het, répliqua-t-il en hocha négativement la tête,vorey dovahhe ni eylok med pus dovah. Vulthuryol raan nuz ni mey.
- Ruz vis hi hiif yah atruk ? Zu'u praag aan Kel.
- Kel ? Vulthuryol mindok Kel. Kel het !"S'excita-t-il en pointant une tour dont on ne voyait le pic du bout de son museau.
Lydia n'en pouvait plus de ne rien comprendre. Elle espérait que son thane lui ferait une traduction exhaustive quand elles reprendraient leur chemin, parce que, aussi fascinant qu'il soit d'observer une humaine converser avec un dragon, la Nordique commençait à se sentir hors de son élément. Elle n'essaya même d'écouter les dernières paroles que le duo échangeait, mais heureusement l'attente ne dura plus.
"Lydia, descends, je nous ai trouvé un transport." S'écria la Brétonne en faisant de grands gestes des bras.
L'interpellée dut se pincer à nouveau. Un transport. Elle ne parlait tout de même pas…
Elle parlait en effet de cela. Lydia ne savait si elle devait rire ou pleurer, tandis que leur monture zigzaguait entre les champignons géants, les stalactites géantes et les bâtiments géants. Accrochée à son thane comme si sa vie ne tenait à rien d'autre, elle voulut l'étrangler en l'entendant rire à pleins poumons et crier une phrase dans sa langue incompréhensible. Quand le dragon répondit, tout son corps trembla, secoué par la puissance de ce qu'elle supposa être un gloussement, et elle ne put s'empêcher de gémir de terreur quand ses yeux se posèrent sur les rochers pointus, juste au-dessous.
"On a le mal de l'air ?" Moqua la Brétonne.
Je me demande quel effet ça fait, ajouta Nahlaas, je n'ai jamais vu de souvenir où quelqu'un souffrait d'une telle affliction.
"Les Nordiques ne sont pas faits pour ça ! Si les divins avaient voulu nous voir voler, ils nous auraient donné des ailes !
- Heureusement que je ne suis pas Nordique alors." Ricana la plus jeune.
Lydia grommela, mais ne dit rien de plus, trop heureuse que le dragon entame sa descente vers une parcelle de terre assez large pour sa carrure. À peine se furent-ils immobilisés, elle sauta au sol et la tremblote de ses jambes manqua de la faire s'écrouler. Cependant elle vainquit sa faiblesse et se retourna vers son thane qui flattait l'encolure de la créature.
"Kogaan fah bod, zeymah, dit-elle d'une voix douce.
- Pus dovah shon, for Vulthuryol zeymah, gir kalah do Vulthuryol."
Siltafiir voulut lui répondre, mais il la devança:
"Pus dovah mindok yol ?
- Geh. Fahvos ?
- Vulthuryol ofan ofanaat wah pus dovah, waan pus dovah genun rotte wah Vulthuryol."
La jeune fille hocha son masque et, observant le plafond, rugit:
YOL TOOR SHUL
Lydia sursauta, ne s'étant préparée à une démonstration vocale hors d'un combat. Le dragon, quant à lui, inspira profondément tandis que les flammes se reflétaient sur ses écailles noires sillonnées de sentiers aussi rouges et lumineux que son cri embrasé. D'un ton que Lydia voulut qualifier de paisible, malgré ses grincements et ses grondements monstrueux, il déclara:
"Vulthuryol vodahmaan laat rot. Rem lingrah het. Ful Vulthuryol siiv yun rot.
- Hi… vodahmaan ?
- Vulthuryol nis koraav laat rot. Nunon koraav vulom. Vulthuryol saag vorey rot."
Le dragon examina les lieux, puis se tourna vers un amas pierreux doté d'une surface plate. Une frayeur supplémentaire ébranla les nerfs de Lydia.
YOL TOOR VUL
Le feu sanguin frappa la roche et y tailla les trois mots dans une lumière aveuglante. La huscarl, essoufflée par ses émotions, se laissa tomber à côté de la route pendant que la Brétonne approchait du mur enflammé. L'idée de conseiller la prudence à son thane lui traversa l'esprit, mais elle la chassa bien vite, résignée à ne pas contrôler, encore moins comprendre ce qui se passait dans cette aventure. La Brétonne caressa la pierre carbonisée, murmura quelque-chose du bout des lèvres et, arrachant un sourire moqueur à Lydia, sursauta quand le dragon lui adressa à nouveau la parole.
"Nu pus dovah vis kuz sil do Vulthuryol. Vulthuryol praag nid zuk sil.
- Fos ?!
- Vulthuryol raan. Vulthuryol nis lahney voth dov. Vulthuryol orin ko vennesetiid dahmaan dilfahlille ahrk vulom ahrk krah. Vulthuryol laan saad dinok."
Il termina son discours en s'affalant devant la Brétonne, sa gorge offerte, comme une invitation. La huscarl fixa son thane avec intensité, soudainement curieuse de savoir ce qui allait suivre. Siltafiir s'agita, tournant son masque dans tous les sens à la recherche d'une aide qui ne viendrait pas, puis s'accroupit à un pas de la bête soumise. Lydia l'entendit déglutir avant de prononcer deux mots:
"Losei reistig ?
- Geh."
Elle dégaina son épée, la leva et pointa son extrémité sur la partie faible de la gorge. Ce dragon désirait vraiment mourir ! La guerrière détecta un dernier frisson qui traversait les phalanges de son thane, juste avant qu'elle ne prononce ces paroles:
"Kogaan zeymah. Laag pruzah."
Puis elle planta sa lame entre deux écailles, assez fortement pour traverser la largeur du coup gargantuesque. Un violent soubresaut traversa le reptile de la queue jusqu'aux naseaux, assez fort pour jeter Siltafiir au sol, puis les membres démesurés de Vulthuryol se ramollirent, chutèrent et soulevèrent la poussière sombre qui couvrait tout Griffenoire. Ses veines de laves se refroidirent, ses écailles obscures s'enflammèrent, tout son être se désagrégea en un nuage doré et se précipita sur l'Enfant de Dragon. Lydia oublia tous les désagréments du voyage, se remémorant à la place l'attaque de la tour de guet, lorsqu'elle n'était qu'un simple garde et que son thane n'était qu'un mercenaire, toutes deux au service de Balgruuf. L'émerveillement ressenti ce jour-là retrouvait tout son éclat alors que le spectacle se répétait juste pour elle.
Lorsque rien ne resta qu'un squelette blanc, Siltafiir se releva, les mouvements lents et les genoux tremblants.
"Mon thane ?
- Allons-y. Nous sommes proches, je sens le parchemin."
Alliant le geste à la parole, elle marcha vers la tour qui s'érigeait non-loin, la nuque courbée et les épaules tombantes. Mais Lydia ne l'entendait pas de cette oreille; elle saurait ce qui s'était raconté entre son thane et ce dragon, foi de Nordique. Elle rattrapa la Brétonne et saisit son bras.
"J'aimerais comprendre ce qui se passe. Pourquoi est-ce qu'il nous a aidées ? Pourquoi il vous a laissée le tuer ?"
J'avoue être moi-même quelque-peu égaré.
"Les dwemers l'ont emprisonné ici, réduit à l'état d'animal, répliqua sèchement l'Enfant de Dragon, il préférait mourir que d'être vu comme ça par les autres dragons, et surtout par lui-même."
D'un mouvement du coude, elle se dégagea de la prise de Lydia et reprit son chemin.
"S'il nous a aidées, continua-t-elle le timbre cassé, c'est parce que…"
S'immobilisant juste devant la porte de la tour, elle appuya sa paume contre l'un des battants métalliques.
"Parce qu'il était heureux d'avoir pu parler à quelqu'un d'égal à égal. Il a passé des milliers d'années ici, dans le noir, dans le froid… Il avait oublié le soleil. Le mot soleil."
Sa triste explication achevée, elle entra et s'avança d'un pas lent jusqu'au centre de la pièce circulaire. Lydia courut à sa suite, peu désireuse de se retrouver seule dans cette caverne démesurée. Dès qu'elles furent toutes deux réunies, Siltafiir actionna le levier qui trônait au centre de l'architecture et, quelques grincements de rouages plus tard, l'équipe s'éleva dans le conduit interminable. La Nordique triturait son épée, tentée de poser plus de questions, mais n'osant risquer de rendre son thane plus maussade encore.
A-t-il dit comment les dwemers l'ont attrapé ? Interrogea alors Nahlaas sans la moindre gêne.
"Il avait été blessé, répondit-elle en reprenant le contrôle de ses émotions, par le premier Enfant de Dragon.
- Sainte Alessia ? S'étonna Lydia. Aucune histoire ne…
- Non, coupa Siltafiir, Miraak. L'un des quatre prêtres-dragons qui gouvernaient Solstheim.
- Je n'ai jamais entendu parler de lui.
- Hm."
Décidément, son thane n'était pas d'humeur à s'étendre sur le sujet, et de toute manière la Nordique savait ce qu'elle désirait connaître. Mieux valait ne pas insister. Elle jeta un regard suspicieux à Nahlaas, espérant que le bâton serait assez conscient du monde extérieur pour ne pas embêter la Brétonne, mais il tint sa langue durant tout le reste de l'ascension. Dès que la plateforme s'immobilisa, Siltafiir marcha d'un pas vif vers son but.
"On y est presque." Murmura-t-elle.
Elle s'apprêta à traverser la première pièce sans attendre, obnubilée par ce qui se trouvait plus loin, mais ses instincts de voleuse reprirent le dessus quand elle reconnut les restes d'un campement et repéra un petit coffre sur une étagère. Elle sauta sur le contenant, l'examina, dégaina un crochet et l'ouvrit en l'espace de quelques secondes, heureuse d'y trouver des pierres précieuses et une petite quantité d'or. Soudainement avide de dénicher plus de richesses, elle fouilla toute la pièce et y collecta parchemins, pièces d'armure, potions, ingrédients et même un livre de sort.
On ne se débarrasse pas facilement de ses habitudes, n'est-ce pas ?
"Étrangement, personne ne me paye pour sauver le monde, répliqua-t-elle d'un ton détaché, du coup je m'en charge moi-même.
- Alors c'est pour cela que vous amenez tellement de choses inutiles dans notre maison, déduisit Lydia d'un ton de reproche.
- Hum… Oui."
Elle n'essaya même de se défendre, ne trouvant aucun argument en sa faveur, mais continua de ramasser tout ce qui lui semblait être d'une quelconque utilité ou se laisserait se revendre à un prix raisonnable. Puisque la jeune fille semblait se remettre de ses émotions, sa huscarl osa reprendre l'interrogatoire.
"Vous dites que vous… sentez le Parchemin ?
- Ouais, confirma-t-elle en arrangeant son sac et ses poches pour que tout puisse y tenir.
- Comment ça ?
- Le temps devient plus… Je ne sais pas trop. J'ai plus conscience du temps qui passe, voilà."
C'est un peu léger comme explication.
"Oh, ça va ! J'aimerais bien t'y voir, se vexa-t-elle en croisant les bras, j'imagine que c'est ma connexion avec les vennesetiid qui me rend sensible à ça. Après tout, les Parchemins des Anciens aussi y sont liés.
- Les vaines… quoi ? S'interloqua Lydia.
- Vennesetiid. Les flots du temps, là où reposent les âmes des dragons quand leurs corps meurent."
Et qu'elles ne sont pas dévorées par un Enfant de Dragon.
"Ouais… Bon, je crois que j'ai ramassé tout ce qu'il y avait d'intéressant dans le coin, ajouta-t-elle en jonglant distraitement avec un casque dwemer, on peut y aller."
Elle fit trois pas en direction de la sortie, mais se retourna brusquement sur Lydia.
"Tiens, dit-elle en fourrant le casque entre ses doigts, c'est plus ton genre que le mien.
- Oh ? Merci, mon thane."
Entre ceci, l'armure de plates aux gants et bottes assortis, le bouclier d'ébonite, les bijoux enchantés et cette épée singulière forgée dans un verre bleuté, elle devait admettre que travailler pour une pilleuse de tombes et de braves gens avait ses avantages. Cela dit, jamais on ne la prendrait à l'avouer de vive voix, elle le jurait sur son honneur de Nordique.
Elles grimpèrent un chemin qui tourbillonnait autour d'une sphère gigantesque, puis atteignirent un mécanisme dont elles ignoraient absolument tout. Du plafond pendaient des bras métalliques qui soutenaient des disques de… verre ? Cristal ? Une matière qu'elles ne connaissaient pas ? Grimpant le minuscule balcon qui ornait un côté de l'immense salle circulaire, elles découvrirent des boutons, mais tout semblait inactif. Repérant un petit socle à la base carrée, Siltafiir se remémora les paroles de Septimus concernant un certain lexique cubique et son importance lors de cette mission. Farfouillant son sac, elle retourna toutes les trouvailles de la pièce précédente et finit par en sortir l'objet désiré. Il s'encastrait parfaitement sur ce piédestal et, à peine le posa-t-elle sur l'engin, la machine hoqueta et se mit à ronronner, arrachant une exclamation joyeuse au trio.
"Plus qu'à comprendre comment ça se manie." Dit la Brétonne en agitant impatiemment ses doigts.
Bien des disputes trouvèrent leur source dans ce casse-tête. Les deux femmes se poussaient pour le contrôle des commandes pendant que Nahlaas tentait de se faire entendre. Miraculeusement, elle parvinrent à déverrouiller le système sans avoir la moindre idée du cheminement emprunté, mais ne s'embarrassèrent de telles pensées. Le plafond dwemer venait de cracher une pierre ovale, faite de la matière étrange qu'elles n'avaient encore identifiée. La gemme s'ouvrit alors, dévoilant un rouleau tout enrobé d'or, orné de symboles divers et aussi incompréhensibles que l'ingénierie dwemer.
Siltafiir récupéra le lexique dwemer qui brillait maintenant d'écritures indéchiffrables et, ne prenant même le temps d'utiliser le chemin prévu à cet usage, quitta le balcon d'un bond pour rejoindre leur trouvaille. En quatre enjambées, elle l'atteignit et caressa l'air qui l'entourait, étrangement effrayée à l'idée de toucher cet artefact aux effets imprévisibles. Elle ressentait chaque seconde qui passait, chaque instant, les voyait venir et repartir tels des courants d'air. Espérant que cela ne durerait pas - ce serait fort distrayant au milieu d'un combat - elle empoigna le Parchemin et soupira de soulagement quand sa perception du temps revint à la normale.
S'équipant d'une lanière de cuir, elle l'accrocha sur son bagage, à l'opposé de Nahlaas, et trotta joyeusement vers le couloir creusé sous le balcon.
"Ça aura été beaucoup plus simple que prévu, sifflota-t-elle d'un ton guilleret.
- Grâce à l'aide de ce dragon, compléta Lydia en la rattrapant, même si j'aurais pu me passer de la voie aérienne, il nous a épargné des heures, peut-être des jours de trajet. Il se nommait Vulthuryol, n'est-ce pas ?
- Oui. Pourquoi ?
- Pour me souvenir de son nom. Lui faire honneur, en quelque sorte. Les gentils dragons, ça ne court pas les rues."
Siltafiir échappa un léger rire derrière son masque, non pas moqueur comme elle en avait l'habitude mais bien attendri, et reprit son chemin d'une démarche énergique. Un voyage en ascenseur plus tard, que la guerrière passa à ajuster son nouveau couvre-chef, les vents de Bordeciel fouettaient leurs armures à coups de blizzard et la huscarl proposa de retourner sous-terre en attendant la fin des intempéries.
"Pas besoin, assura Siltafiir, je peux arranger ça.
- Vous commandez aux éléments ?" S'étonna Lydia en jetant un regard dubitatif aux rafales.
Ne lui répondant que d'un sourire mutin, la Brétonne s'écarta de quelques pas, observa le ciel et cria:
LOK VAH KOOR
Immédiatement, une percée se forma dans les nuages et, bientôt, seules les lunes et les étoiles tachaient le ciel. La Nordique n'en revenait pas, et l'apparition d'une aurore boréale ne fit qu'accentuer son effarement. Aussi inoffensif qu'il soit, ce cri l'impressionna plus que tous ceux dont elle avait été témoin jusqu'alors. Le feu, la glace, elle connaissait, beaucoup de mages pratiquaient l'art de la destruction, même en Bordeciel, mais forcer un blizzard à se taire et les cieux à s'illuminer, contrôler la nature, ça, ça frôlait le divin. Elle se souvint alors pourquoi ses ancêtres considéraient les dragons comme des dieux vivants.
La montagne où elles se trouvaient surplombait les plaines de Blancherive, aussi purent-elles repérer la ville sans effort et entamer leur retour à la civilisation. Une heure leur suffit pour descendre des collines et rencontrer les premières fermes. Les lumières de la cité brillaient vivement dans l'obscurité, plus qu'à l'accoutumée. Les yeux d'archère de Siltafiir se plissèrent tandis qu'elle détaillait la silhouette des maisons. Des volutes noires naissaient d'entre les bâtisses et, noyés par la distance, des cris frôlaient tout juste leurs oreilles.
"Est-ce que Blancherive fête quelque-chose à cette époque de l'année ? Demanda-t-elle sans détourner le regard.
- Non, pourquoi ?
- Alors la ville est attaquée.
- Quoi !?"
J'espère que personne n'a vidé la maison, cette fois.
"Il faut se dépêcher !" S'étrangla Lydia en courant de toute la force de ses jambes.
Siltafiir ne l'aurait pas mieux dit. Elle la suivit sans rien ajouter.
À suivre…
Termes draconiques:
Vulthuryol dein nebengol ! Vulthuryol krii volanne ! - Vulthuryol garde souterrain ! Vulthuryol tue les intrus !
Vulthuryol ni saan ! Fen graal pah ! - Vulthuryol pas perdre ! Vaincra tous / tout le monde !
Vulthuryol, stiildus hinmaar. Zu'u tinvaak drem. - Vulthuryol , calme-toi. Je parle paix.
Vulthuryol hon dovah vun. Hi dovah ? - Vulthuryol entend langue dragon. Toi dragon ?
Geh. Vir bo hi het ? - Oui. Comment es-tu arrivé ici ?
Dilfahlille horvutah Vulthuryol. Ruz faaz. Ruz vulom. Ruz krah. Nunon Krah. - Dwemers capturer Vulthuryol. Puis douleur. Puis obscurité. Puis froid. Seulement froid.
Krosis, zeymah. Vis zu'u hiif hi ? - Désolée, frère. Puis-je t'aider ?
Pus dovah nis hiif, longrah tiid het. Rem longrah. Nid zuk dovah. - Peut pas aider, trop longtemps ici. Plus un dragon.
Nuz… - Mais…
Kogaan pus dovah fah tinvaak voth Vulthuryol. - Merci minuscule dragon pour discuter avec Vulthuryol .
Hin sil vomedaas. Lot suleyk fah pus dovah. Fahvos ? - Ton âme différente. Grand pouvoir pour minuscule dragon. Pourquoi ?
Zu'u Dovahkiin. - Je suis Enfant de Dragon.
Dovahkiin ? Med Miraak ? - Enfant de Dragon ? Comme Miraak ?
Wo ? - Qui ?
Diist dovahkiin. Sahrot ahrk bahlokus. Vulthuryol bovul Miraak fod ahraan. Ruz dilfahlille horvutah Vulthuryol. - Premier Enfant de Dragon. Puissant et affamé. Vulthuryol fuir Miraak quand blessé. Puis dwemers capturer Vulthuryol.
Zu'u ni Miraak nuv dilfahliil. Zu'u Siltafiir. - Je ne suis ni Miraak, ni un dwemer. Je suis Siltafiir.
Siltafiir, sil wo gahrot. Vulthuryol siiv for moorus. - Siltafiir, âme qui dérobe. Vulthuryol trouve nom amusant.
Laat tinvaak rinik gut. Vulthuryol vodahmaan pruvos. Pruzah pruvos. - Dernière conversation très loin. Vulthuryol oublier sensation. Bonne sensation.
Mu vust kuz hi tir, kolos vorey dovahhe los. - Nous pourrions t'amener à l'extérieur, là où sont les autres dragons.
Nid, Vulthuryol rem lingrah het, vorey dovahhe ni eylok med pus dovah. Vulthuryol raan nuz ni mey. - Non, Vulthuryol trop longtemps ici, autres dragons pas gentils comme minuscule dragon. Vulthuryol animal mais pas idiot.
Ruz vis hi hiif yah atruk ? Zu'u praag aan Kel. - Alors peux-tu aider à trouver quelque-chose ? J'ai besoin d'un Parchemin des Anciens.
Kel ? Vulthuryol mindok Kel. Kel het ! - Parchemin des Anciens ? Vulthuryol connaît Parchemin des Anciens. Parchemin des Anciens ici !
Kogaan fah bod, zeymah. - Merci pour le vol, frère.
Pus dovah shon, for Vulthuryol zeymah, gir kalah do Vuthuryol. - Minuscule dragon gentil, appelle Vulthuryol frère, écoute histoire de Vulthuryol.
Pus dovah mindok yol ? - Minuscule dragon connaît feu ?
Geh. Fahvos ? - Oui. Pourquoi ?
Vulthuryol ofan ofanaat wah pus dovah, waan pus dovah genun rotte wah Vulthuryol. - Vulthuryol donner cadeau à minuscule dragon si minuscule dragon montrer mots à Vulthuryol.
Vulthuryol vodahmaan laat rot. Rem lingrah het. Ful Vulthuryol siiv yun rot. - Vulthuryol oublié dernier mot. Trop longtemps ici. Alors Vulthuryol trouver nouveau mot.
Hi… vodahmaan ? - Tu as… oublié ?
Vulthuryol nis koraav laat rot. Vulthuryol nunon koraav vulom. Vulthuryol saag vorey rot. - Vulthuryol peut pas voir dernier mot. Vulthuryol seulement voir obscurité. Vulthuryol dire autre mot.
vul - sombre (donc yol toor vul = feu brasier sombre)
Nu pus dovah vis kuz sil do Vulthuryol. Vulthuryol praag nid zuk sil. - Maintenant minuscule dragon peut prendre âme de Vulthuryol. Vulthuryol plus besoin d'âme.
Fos ?! - Quoi ?!
Vulthuryol raan. Vulthuryol nis lahney voth dov. Vulthuryol orin ko vennesetiid dahmaan dilfahlille ahrk vulom ahrk krah. Vulthuryol laan saad dinok. - Vulthuryol animal. Vulthuryol peut pas vivre avec dragons. Vulthuryol même dans flots du temps se rappelle dwemers et obscurité et froid. Vulthuryol veut vraie mort.
Losei reistig ? - Tu es sûr ?
Geh. - Oui.
Kogaan zeymah. Laag pruzah. - Merci frère. Dors bien.
fin des traductions
Avant tout, je tiens à savoir si l'abondance de dialogues draconiques vous dérange. Sinon, tant mieux.
Ensuite, si vous ne connaissiez pas Vulthuryol, et bien, SURPRISE ! et si vous le connaissiez déjà, vous avez maintenant découvert mon interprétation du personnage, toute pleine de libertés et tout ça. Si quelque-chose vous déplaît ou si vous repérez des fautes, faites-m'en part, les reviews sont là pour ça. Pareil si vous désirez voir un personnage se développer ou quoi que ce soit de ce genre.
À bientôt très chers lecteurs. Que les Neuf vous protègent.
