9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.
Cette fanfiction est publiée sur Wattpad et AO3.
Certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
Balises : Dépression, colère, BxB, attaque de panique, menaces, amour, homophobie, violence, traumatisme, viols sur mineur mentionnés…
Les symboles 🔞 ️ annoncent des chapitres difficiles, s'il vous plait lisez bien les avertissements en début de chapitre et restez en sécurité. 🍋... et bien vous savez ce qu'annonce ce symbole, un chapitre un peu plus acidulé...
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Révélations dans l'ombre
La petite pizzeria était animée par les discussions actives et l'odeur des pizzas fraîchement sorties du four. Assis à une table avec Taylor, une ancienne flamme avec qui il avait gardé une amitié solide malgré leur rupture. Buck racontait avec animation les récits de ses interventions au 118, partageant avec enthousiasme les défis rencontrés et les victoires remportées.
Taylor l'écoutait attentivement, appréciant chaque mot qu'il prononçait.
Il entretenait une vraie relation amicale avec elle alors qu'il était certain que plus jamais ils ne se parleraient depuis leur rupture. Mais elle ne l'avait pas abandonné et il était presque certain, qu'il pouvait tout lui confier.
Peut-être un jour.
Il rit doucement alors que Taylor lui racontait certains de ses reportages les plus intéressant. Il était fasciné par chaque détail, chaque histoire, chaque moment de vie qu'elle partageait.
Taylor était une journaliste accomplie, et elle avait un talent inné pour raconter des histoires captivantes. Elle avait ce don de captiver son audience avec ses mots, de les emmener dans les coulisses de ses reportages, les faisant vivre chaque moment comme si c'était le leur.
Il se sentait bien avec elle, comme s'ils n'avaient jamais été séparés.
Buck était reconnaissant de pouvoir partager ces moments avec elle, de pouvoir entendre parler de son travail, de sa passion. Il se sentait privilégié d'être le confident de Taylor, de pouvoir écouter ses histoires et les partager avec elle.
– C'était incroyable, dit Taylor avec enthousiasme, son visage illuminé par l'excitation. Je ne peux pas croire que j'ai eu la chance de vivre ça.
– Tu es vraiment douée dans ce que tu fais, lui sourit-il. Tu arrives à capturer l'essence même de chaque histoire, à la rendre vivante pour ceux qui l'écoutent.
Elle rougit légèrement sous les éloges, mais ses yeux pétillaient de fierté.
– Merci, Buck. Cela signifie beaucoup pour moi. Et tu es doué aussi, rit-elle. Et cette Veronica n'a aucun humour. Je suis féministe aussi mais je ne considère pas que tout m'est dû uniquement parce que je suis une femme. Je préfère mériter ce que je gagne et me battre pour ça. Tu as eu raison de l'éviter. Elle ne te mérite clairement pas.
Il baissa les yeux en rougissant à son tour.
Taylor savait comment le rassurer mieux que personne. A vrai dire Eddie était plutôt doué également mais il y avait un truc bizarre avec lui en ce moment, ils trainaient un peu moins ensemble et c'était ce qui avait motivé Buck à essayer de trouver une petite amie en premier lieu.
– Que fait grincheux, ce soir ? s'enquit-elle comme un écho de ses pensées.
– Ne l'appelle pas comme ça, lui demanda-t-il sachant qu'elle parlait justement de son meilleur ami.
– Je n'y peux rien s'il fait la tête à chaque fois que j'ai le malheur de croiser sa route.
– Il ne fait pas la tête…
– Oui, je sais, il ne m'aime pas.
– Ce n'est pas…, tenta-t-il de la rassurer.
– Oh ne t'inquiète pas, c'est réciproque. Il a toujours l'air sérieux. Il n'est pas drôle. Et parfois à part votre métier, je me demande ce que vous pouvez avoir en commun.
– Plein de choses, c'est juste… je ne sais pas, je le trouve distant en ce moment.
– Il a peut-être une petite amie, tenta-t-elle.
– Il m'en aurait parlé, réfuta-t-il.
Est-ce que Eddie lui en aurait véritablement parlé ?
Buck aimait penser que oui, ils se disaient tout ou presque. Buck devait avouer que lui-même gardait une partie de son passé secret. Personne n'avait besoin de savoir de toute façon, il préférait garder son jardin secret.
Même si son jardin à lui ressemblait plus au purgatoire qu'au paradis.
– Et toi, comment ça se passe de ton côté ? demanda-t-elle, changeant de sujet subtilement.
Buck hésita un instant, parcourant mentalement les différents aspects de sa vie.
Il n'était pas habitué à parler de ses propres problèmes. Il savait que de toute façon personne ne voulait vraiment savoir ce qu'il cachait au fond de son esprit, à quel point il était brisé même il se sentait en confiance avec Taylor.
– Eh bien..., commença-t-il, cherchant ses mots. Ça va, je suppose. Juste quelques hauts et bas, comme d'habitude.
– Tu sais que tu peux me parler de tout, n'est-ce pas ? lui lança Taylor avec un regard perspicace.
– Je le sais, acquiesça-t-il. Et je t'en suis vraiment reconnaissant, Taylor.
Ils échangèrent un sourire complice, avant de reprendre leur conversation, passant à des sujets plus légers. Pour un bref moment, Buck se sentit apaisé, comme s'il pouvait vraiment être lui-même en présence de Taylor.
Ils continuèrent à discuter, se perdant dans la conversation pendant des heures. Buck pouvait oublier ses propres problèmes, se laissant emporter par les récits passionnants de Taylor.
Le dîner touchait à sa fin lorsque Taylor se leva de table, prête à partir. Buck se leva à son tour, l'accompagnant jusqu'à la sortie de la pizzeria.
– Merci pour ce dîner, Buck, dit-elle en lui adressant un sourire reconnaissant. Ça fait du bien de penser à autre chose qu'à ma vie de fou.
– Je suis d'accord, répondit-il avec un sourire sincère. C'était vraiment sympa de passer du temps avec toi.
– On devrait le refaire plus souvent, affirma-t-elle avec un coup de coude ludique. Ce n'est pas avec quelques messages texte échangés qu'on peut réellement savoir comment va l'un ou l'autre.
– Je sais mais disons que nous avons un peu des emplois du temps complexes.
Elle plissa les yeux et Buck était presque certain qu'elle pouvait lire en lui.
La vérité, c'était que Buck n'allait pas bien depuis des années déjà mais il était parvenu à tenir ses pensées intrusives loin de lui en s'occupant l'esprit, en aidant ses amis, sa famille choisie mais en ce moment c'était plus compliqué car tout semblait aller bien pour tout le monde, excepté Eddie qui le fuyait pour une raison inconnue.
Buck se retrouvait à essayer de fuir sa propre tête.
Ils échangèrent une étreinte amicale, avant que Taylor ne se dirige vers sa voiture, garée à proximité. Buck resta sur le trottoir, regardant Taylor s'éloigner. Une fois qu'elle eut disparu de sa vue, il se tourna pour retourner vers la sienne, mais quelque chose attira son regard.
Son ami Eddie se dirigeait lui aussi vers sa voiture, un peu plus loin sur le parking.
Eddie ne lui avait pas dit qu'il sortait ce soir mais Buck se disait qu'ils pourraient peut-être avoir une petite conversation. Tout pour rester seul le moins longtemps possible. Il dépassa le camion derrière lequel Eddie avait disparu de son champ de vision avec un sourire.
– Laisse-moi ouvrir…, entendit-il Eddie murmurer précipitamment. Putain, ne t'arrête pas !
– Hey, Ed…,
Il se figea sur place.
La scène qui se déroulait juste devant lui était totalement hors du temps. Un homme était agenouillé entre les jambes d'Eddie, dans l'ombre du parking mal éclairé, alors que le pantalon de son ami était en bas de ses chevilles.
– …die, termina-t-il sous le choc.
Buck resta figé sur place, incapable de détourner le regard.
Son cœur battait la chamade dans sa poitrine alors qu'il réalisait ce qui se passait sous ses yeux. Son meilleur ami était en train de se faire sucer, par un homme, en plein milieu d'un parking, et il était témoin de toute la scène.
– Buck ? entendit-il Eddie souffler, ses yeux écarquillés en le voyant là.
Eddie se dégagea de son… Amant ? Petit-ami ? Connexion ?
Puis, il se rhabilla aussi vite que possible alors que le jeune homme se redressait apparemment mécontent de l'interruption. Eddie lui demanda de partir, ce qu'il fit non sans lui donner son numéro de téléphone à ce qu'il lui semblait.
Le choc avait figé Buck sur place pendant un instant, avant qu'il ne reprenne ses esprits. Il s'approcha d'Eddie lentement, essayant de traiter l'information qui venait de lui être révélée.
– Eddie... ? commença-t-il, la voix tremblante. Qu'est-ce que... ?
Il s'arrêta brusquement en voyant l'expression sur le visage d'Eddie. Il pouvait lire la panique et la confusion dans ses yeux, mais aussi quelque chose de plus profond, quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant.
– Je... je peux expliquer, balbutia Eddie, mais Buck secoua la tête, incapable de supporter d'entendre plus.
– Plus tard, murmura-t-il, posant une main sur l'épaule d'Eddie. Rentrons d'abord.
Sans un mot de plus, ils se dirigèrent tous les deux vers leurs voitures, le poids de ce qu'ils venaient de voir pesant lourdement sur leurs épaules. Le silence était presque réconfortant alors qu'il quittait le parking, suivant la voiture d'Eddie alors que les pensées s'entrechoquaient violemment en lui.
