Bonjour,

Un tout petit chapitre cette semaine, un peu léger, un peu tranquille, pour supporter cet étrange (et froid) mois de novembre qui démarre… Oui, je sais, je sais ! Vous attendez des nouvelles d'autres personnages aussi… Mais ça viendra en temps voulu ! Patience et longueur de temps, font plus que… vous connaissez la suite !

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Dans les épisodes précédents : « Professeur à Poudlard, conférencier à la BESOS, botaniste attitré des laboratoires d'Ornicar Inc., Neville a vécu une année riche en émotion, après le retour de Luna d'un périple en Inde, enceinte de jumeaux. Désormais père de famille, il est confronté, au beau milieu de l'été, à la perte de sa grand-mère Augusta, son pilier depuis sa plus tendre enfance. »

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Bonne lecture et à bientôt !

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Chapitre 113 – Neville

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début octobre 2005

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Le soleil brillait haut, en ce début d'après-midi, transperçant les feuilles toutes en nuances de rouge et d'ocre du Tilleul des Bois qui trônait devant la fenêtre de la chambre à coucher. Neville fixait le plafond depuis de longues minutes, les bras croisés derrière la tête.

- Luna… On s'en sort bien avec les jumeaux, non ?

Allongée de tout son long dans le lit conjugal, elle hocha la tête et lui offrit un sourire apaisé. A quatorze mois, leurs fils respiraient la vie. Il continua.

- Ils sont en pleine forme et nous aussi…

Elle se tourna vers lui et se redressa légèrement, se calant sur son coude.

- En effet.

- Je pense qu'il est temps qu'on reparte.

- Oh. Tu crois ? demanda-t-elle avec espoir.

- Oui… Enfin. On ne peut pas partir tout de suite…

- Tu viens de reprendre l'École, constata-t-elle.

- Oui. Et je ne peux pas abandonner Minerva du jour au lendemain.

Elle posa sa main sur le ventre à Neville. Il soupira.

- Tu crois que mes parents se rendront compte ?

- Je ne sais pas, souffla Luna

Alice et Frank n'avaient pas réellement réagit à l'annonce du décès d'Augusta et la peine de Neville avait redoublé. Il n'était même pas sûr qu'ils s'étaient rendus compte de son absence, elle qui, depuis tant d'années, leur rendait visite plusieurs fois par semaine.

Quelque part, tout au fond de lui, il avait espéré pouvoir partager son chagrin avec eux. Il avait souhaité échanger autre chose que des sourires et des papiers de bonbons froissés. Il avait ravalé sa déception, redressé ses épaules et s'était fait une raison.

- Je ne m'inquiète pas trop pour eux. Ton père et Draco pourront nous donner de leurs nouvelles…

- Bien sûr. Et ils leur rendront visite.

Il hocha la tête et reprit, toujours allongé sur le dos, les yeux perdus au plafond.

- … En plus, Lorcan commence à marcher.

- Mais Lysandre ne fait toujours que du quatre pattes, rappela la blonde.

- Ce serait mieux qu'ils marchent tous les deux, oui.

Luna remonta doucement le t-shirt de Neville, caressant son torse avec délicatesse.

- Je ne sais pas si ce sera plus facile de voyager avec des bébés qui courent partout, s'amusa-t-il, la faisant également rire.

- Non, j'en doute. On peut faire une croix sur le calme et la sérénité avec eux, de toute façon.

La main de la blonde, qui était remontée jusqu'à ses clavicules, enserra doucement la gorge de Neville. Elle caressa l'os de sa mâchoire du bout de l'index. Il baissa les yeux sur elle.

- Tu voudrais partir où, ma douce ?

Elle se rapprocha de lui, collant leur corps, mélangeant leurs jambes et souffla à son oreille.

- Partout, tant que c'est avec toi.

Il ferma les yeux, profitant des caresses de sa blonde. Son corps détendu s'enfonçait agréablement dans le matelas.

- On pourrait partir l'été prochain. Juste après la fin des cours.

- Oui, répondit-elle simplement, sa main ayant désormais rejoint l'élastique du caleçon de Neville.

- Ils auront presque deux ans. Deux ans c'est bien.

- …

- … On pourrait visiter l'Alaska ?

- Il fera froid, affirma Luna en glissant doucement sa main un peu plus bas, amenant le corps du jeune homme à réagir.

- Non. Il fera bon.

Neville rouvrit les yeux et retint un hoquet quand elle ceignit délicatement sa hampe, en le regardant avec toute l'innocence dont elle pouvait faire preuve. Il reprit, d'une voix légèrement voilée.

- Ce sera parfait pour les jumeaux... Ni trop froid, ni trop… chaud. Comme le début du printemps ici, termina-t-il d'une voix rauque.

Elle se mordit la lèvre et entama un mouvement langoureux, le corps toujours légèrement surélevé sur son coude. Elle s'interrompit tout aussi vite, lui attirant un bruit de gorge contrarié.

- Tu devrais enlever ça… Et ça. ajouta-t-elle d'une voix douce en désignant l'ensemble des vêtements de Neville qui s'exécuta sans discuter.

- Et toi ?

- On verra plus tard…

La blonde l'obligea impérieusement à reprendre la même position, allongé sur le dos, d'une légère pression sur son épaule. Sa main reprit son ascension jusqu'au visage de Neville et caressa son front paisiblement.

- Ferme les yeux.

Elle reprit sa douce torture, sa main retrouvant le chemin parcouru plus tôt, de sa gorge à son torse puis conquérant son sexe, avec langueur. Ses longs cheveux caressaient désormais la peau du brun, lui arrachant de nouveaux frissons d'anticipation. Sa voix était toujours éraillée par l'émotion.

- Tu. Tu aimerais ? L'Alaska ?

- Oui, répondit Luna, sa main glissant vers le scrotum du brun pour en effleurer la fine peau avec une délicatesse infinie.

- Il. Il y a. Pleins de choses… à voir.

- C'est vrai, souffla-t-elle. Anchorage… Le Mont Kinley… La péninsule de Kenai, lui murmura-t-elle encore à l'oreille avant d'y déposer la pointe de sa langue.

Soigneusement, elle suivit le tracé de son cartilage puis s'empara de son lobe qu'elle mordilla précautionneusement, accentuant la pression sur sa verge à chaque bruit de gorge de son amant.

Il n'arriva pas à la laisser faire bien longtemps. Elle était bien trop douée pour lui faire perdre l'esprit. Il ne contrôlait déjà plus les réactions de son corps et, si ils n'y prêtaient pas garde, il allait venir dans sa main d'un instant à l'autre.

Sans avoir à user de la moindre force, il s'empara du bras de sa douce, l'amenant à lâcher prise, et l'attira à lui avec un grognement dont il ignorait s'il traduisait de la frustration ou de la satisfaction.

Souplement, elle s'installa à califourchon sur ses hanches et posa ses mains sur les épaules de Neville qui, lui, agrippa sa taille. Il dut ouvrir la bouche pour se forcer à respirer correctement.

- On verra peut-être des Dissimuleurs [1], commença-t-elle en griffant doucement les pectoraux du brun.

- Ou un Re'em [3], ajouta-t-il en contractant son corps, provoquant un léger halètement de la blonde

- Ou. Oui. répondit-elle en chaloupant désormais ses hanches, effleurant sa virilité à travers sa culotte en coton.

- Tu aimerais voir des Fangieux [3] ? demanda-t-il encore en caressant les fesses de Luna.

- Oui. Et. Et un Hodag [4] sauvage, répondit-elle en se penchant pour l'embrasser mais il tourna la tête, empêchant son geste.

- Je suis sûr qu'il y a… il y a… toute une flore à… découvrir…

- Probablement.

- Tu ne.

Luna posa une main délicate sur la bouche du brun.

- Tu parles trop.

Agrippant à nouveau sa gorge, elle maintint son visage tourné vers elle et posa enfin ses lèvres sur les siennes, les caressant de sa langue, sans cesser de se frotter à lui.

Les sons qui sortaient de sa gorge étaient indécents. Respiration saccadée, gémissements hachés, souffle coupé, elle ne lui épargnait rien. Elle ne se rendait même pas compte que ces seuls sons et ses pommettes roses pouvaient suffire à le faire jouir.

Saisissant les bras de sa blonde, il inversa leur position. Sans aucun effort. Encore une fois. Luna était bien trop légère pour être humaine. Un rien pouvait la faire s'envoler. S'évaporer.

Elle s'enfonça dans le matelas à son tour, et un sourire à damner illumina son visage. Glissant une main dans ses longs cheveux, il embrassa sa mâchoire puis son cou. Se retenant de justesse de la dévorer toute crue.

Elle écarta ses bras en croix, totalement à sa merci tandis que Neville partait explorer son corps, chaque centimètre carré, n'en oubliant aucun recoin, écartant tant que possible de son trajet la chemise qu'elle portait toujours.

Lorsqu'il arriva au bout de tissu qui recouvrait ses hanches, il concéda à la déshabiller totalement, lentement, méticuleusement, dans un esprit purement pragmatique. Il n'avait pas encore fini son exploration et ce type de voyage méritait d'entretenir les meilleures conditions.

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Dissimuleurs [1] : Grande créature hybride à l'apparence mi-paresseux, mi-homme, aux yeux verts et à la fourrure argentée, issue de l'accouplement d'une Demiguise et d'une goule. Ils sont originaires des forêts du Massachusett et se sont disséminés au fil du temps dans toute l'Amérique du Nord.

Re'em [2] : Créature puissante et rarissime, très recherchée pour son sang qui procure une force surhumaine à celui qui en boit. Il ressemble à un boeuf géant au pelage doré.

Fangieux [3] : Créature des marais qui ressemble à un bout de bois mais qui est munie de nageoires et de dents pointues.

Hodag [4] : Créature de la taille d'un chien, dotée de cornes, d'yeux rouges et luisants et de longs crocs. Ses cornes peuvent garder une personne éveillée pendant une semaine et protègent de l'effet de l'alcool une fois réduites en poudre.