C'est l'avant dernier chapitre. Désolée pour le chapitre précédent, le site me fait tourner bourrique.
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Sokovian sen.
Chapitre 10.
Praha
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Il était bien 20h30 lorsque le groupe reparti, Pavel voulait aller voir si les cèpes qu'ils convoitaient étaient encore là. Ils en profitèrent pour aller faire un tour en forêt.
Armés du flash de leur téléphone, les cinq jeunes gens allèrent à la recherche de cèpes. Clint suivit Wanda dans un premier temps, elle savait reconnaître les champignons convoités, puis celle- ci rejoignit Marta et Pavel. L'archer se demanda ou était parti son compère et profita d'aller dans sa direction.
« Pietro .. chuchota ce dernier.
– Par ici, chuchota à son tour en l'éclairant. »
Clint se faufila puis s'agenouilla à ses côtés.
« J'en ai trouvé pas mal, lança le jeune en lui montrant le tas de champignons.
– Je suis désolé Pietro, murmura Clint. »
Le jeune homme ne répondit pas, et Clint comprit qu'il avait été trop loin.
« Hey…
– Quoi? fit Pietro en relevant les yeux vers lui.
– Qu'est ce que tu veux au juste? Qu'est ce que tu attends de nous? Fini par demander Clint.
– C'est à toi de répondre à ça, se défendit le jeune, sur la défensive.
– À moi?
– Je suis célibataire ! Enfin… oui, je suis célibataire, fit Pietro en se relevant.
– Moi aussi! Je suis divorcé Pietro, répondit sèchement Clint en copiant l'autre.
– Mais ton cœur n'est pas à prendre, souligna le coureur.
– Quoi? Attends qu'est ce que tu me fais là ?! Tu crois réellement que j'aime ta soeur? s'étrangla Clint.
– Quoi? Non! Quoi? Tu aimes ma soeur? demanda tout de même Pietro.
– Bien-sure que non! Pesta Clint.
– Ça ne change pas le fait que tu aimes quelqu'un d'autre, ajouta Pietro en regardant ailleurs.
– Quoi? Qui? De quoi tu parles? »
Clint ne comprenait plus rien. Il ne savait même plus si ils parlaient de le même chose. Pietro semblait angoissé. Il semblait chercher des champignons avec ses pieds a présent, le regard rivé sur le sol.
« De cette femme dont tu es amoureux.
– Quelle femme?
– Tu m'en as parlé sur la route! Lâcha le jeune homme en relevant la tête. »
Les yeux du Sokovien étaient brillant, cette histoire avait l'air de l'affecter.
« Mais tu te trompes! Et je ne crois pas avoir mentionné que c'était une femme, se défendit l'américain.
– Parce que c'est un homme? s'étrangla Pietro.
– Putain Pietro, t'es vraiment long à la détente! J'ai cru que … »
Clint comprit à présent pour quelles raisons Pietro prenait de la distance. Pietro pensait que Clint aimait quelqu'un en secret. Il pensait qu'il aimait la personne dont il lui avait parlé sur le chemin pour venir en Sokovie sans se douter que c'est de lui dont il lui avait parlé.
Clint profita d'être dans la pénombre à l'abri des regards et glissa ses mains sur les hanches du garçon.
« Clint… bafouilla le jeune homme surpris de ce geste.
– Pietro... chuchota ce dernier en remontant une main sur son visage.
– C'était de toi que je parlais, confia finalement l'archer.
– Quoi?
– Cette personne un peu trop jeune, quelqu'un de spontané, de dynamique, gentil, à l'écoute… ça te rappelles personnes?
– Tu … tu avais déjà ses sentiments pour moi? questionna le jeune homme surpris.
– J'en savais trop rien. Je… j'étais perdu. je rêvais de toi tout le temps et ..
– Tu rêvais de moi? Je croyais que tu rêvais de la bataille?
– Oui et je te perdais toi! Je ne rêve pas toujours de la Sokovie, je rêve parfois d'autre mission mais .. tu meurs presque toujours… et … ça m'attriste … profondément. Trop pour que tu sois un simple ami. »
Le jeune homme parut étonné et ému aussi. Il baissa les yeux sur la terre. Clint voyait que ses paroles l'avaient touchés.
« Pietro … chuchota Clint.
– Les garçons? lançait Wanda au loin.
– On est là… murmura Clint avant de poser un baiser sur le front de Pietro et de faire demi-tour. »
Le groupe fourra leurs champignons dans le coffre. Pietro s'installa à l'arrière, Clint profita pour s'y glisser également. Laissant la place à Marta devant.
Ce fut à proximité de Nova, que l'américain glissa sa main sur celle du sokovien. Celui-ci avait l'air troublé et avait finalement serré les doigts de l'archer entre les siens.
Pavel déposa Clint chez lui, puis fila chez eux.
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Espion dans l'âme, Clint se réveilla directement lorsqu'il entendit la porte de l'entrée s'ouvrir. Il se doutait que c'était Pietro qui entrait. Le père de famille se redressa et laissa tout de même le jeune frapper à sa porte de chambre.
« Entre.
– Je ne te réveille pas au moins.
– Et bien, c'est la porte d'entrée qui m'a réveillé
– Mince.
– Je dors jamais sur mes deux oreilles. Vestiges des années où j'étais pas serein.
– Le KGB je suppose
– Tu supposes bien. T'as fais le café au moins avant de me réveiller. »
Pietro rit, puis allait partir lorsque Clint le retient.
« Reste là, je plaisante. »
Clint soupira puis marmonna.
« Dernier réveil sur le sol Sokovien. Que vas-tu faire aujourd'hui ? Je suppose que tu vas passer du temps avec ta famille.
– Et toi qu'est ce que tu vas faire?
– Faire des courses pour la route déjà. Faire mes bagages. Ranger la maison… et peut-être aller boire un verre avant de partir, histoire de garder de bons souvenirs, ajouta l'archer souriant.
– Je t'aiderai, pour les courses, la maison tout ça, chuchota le jeune en s'asseyant auprès de son amant.
– Ok. »
Clint entrelaça ses doigts à ceux du Sokovien. Celui-ci paraissait gêné jusqu'à ce que le plus attiré le plus jeune contre lui.
Les amants se retrouvèrent l'un contre l'autre. L'un en petite tenue, sous la couette, l'autre habillé.
« As-tu enfin comprit que je n'étais pas indifférent à toi? questionna Clint qui surprit Pietro. »
Le jeune eut un rire nerveux puis releva les yeux vers son aîné.
« J'avais vraiment pas comprit qu'il s'agissait de moi. Et au départ, j'étais persuadé que tu parlais de ma sœur.
– Je t'avouerai que je n'étais pas sûre de mes sentiments avant d'arriver ici. Quelque chose nous liait. Mes cauchemars depuis la guerre, les sentiments que je développais pour toi. Tu étais présent dans tous mes rêves. Je savais que quelque part j'étais lié à toi.
– Je t'aime depuis tellement longtemps, souffla le jeune homme.
– Ah oui?
– Bien-sure Clint, depuis… depuis le départ, avoua ce dernier. »
Clint glissa une main sur la chevelure de Pietro, puis attrapa ses lèvres. Un long baiser s'ensuivit après.
Ce baiser devait être simple et doux mais il se transforma en un baiser passionné. Ça y est, ils s'étaient avoués leurs sentiments. Ils avaient clairement dit à l'autre qu'ils s'aimaient. Ils pouvaient à présent vivre leur amour et profiter de l'instant présent. Les mains des deux hommes glissaient l'un contre l'autre et tous deux pouvaient sentir que l'autre l'excitait.
Pietro rompit le baiser puis posa les lèvres contre la gorge du plus vieux qui gémit aussitôt faisant basculer son crâne contre la tête de lit.
Le jeune continua à embrasser la gorge du plus vieux avant de descendre ses lèvres sur sa clavicule puis sur ses pectoraux. Clint avait attrapé le crâne de Pietro entre ses mains et savourait chaque moment, chaque baiser. Il tenta de reprendre contenance lorsque le jeune commençait à descendre plus bas et effleurer ses abdos de sa langue. Jusqu'où ira ce jeune homme?
« On devrait s'arrêter là, Pietro… on a tellement de choses à faire, marmonna Clint. »
Le jeune leva aussitôt les yeux vers son amant.
« T'as raison. Je vais aller te faire un café et me refroidir un peu, lança le jeune en riant. Va prendre ta douche. Je t'attends dans la cuisine. »
Clint laissa tout de même partir Pietro à regret. Il souffla lentement puis se dirigea vers la salle de bain.
Aussitôt la douche prise, Clint rejoignit le Sokovien afin de boire son premier café de toute la journée.
Les hommes s'occupèrent ensuite de la maison. Pietro s'occupait de la cuisine et du séjour tandis que Clint réunissait ses affaires et nettoyait les chambres et la salle de bain.
Ils décidèrent ensuite de réunir les bagages dans le séjour et d'aller faire leurs courses.
Dans la voiture, les hommes se souriaient timidement. Clint souligna qu'il était toujours ronchon avant de boire son café et que ce matin, il ne l'était pas , grâce à lui notamment. Le jeune souriait fièrement.
Ils firent quelques courses pour la route. Des bagels pour le repas du soir, à boire , des gâteaux et des mots croisés. Ils profitèrent également. De manger un panini à la klobása dont Pietro raffolait tant. Ils se dirigèrent ensuite dans un magasin d'alcool. Clint acheta trois bouteilles de vodka et une de borovička.
Ils allèrent ensuite se balader dans les rues de Čadca. Clint souligna que le centre ville était plutôt animé et ne comprenait même pas pour quelles raisons Pietro ne les avait jamais emmené ici. Les garçons firent quelques emplettes, Clint, notamment, puis allèrent boire une dernière bière.
Il était déjà 16h30 et ils avaient prévu de partir vers 18h30. Ils ne resteraient pas longtemps au bar. Il fallait encore aller chercher les affaires des jumeaux.
Ce fut vers 17h, qu'ils se dirigèrent vers la résidence de Clint premièrement afin de récupérer les courses et le bagages de Clint, puis allèrent rejoindre la demeure des Maximoff.
Il n'y avait que la grand mère des jumeaux, leur tante et leur oncle, cet après midi. La séparation était déchirante. Wanda était en larme et Clint pouvait dire que Pietro en avait les larmes aux yeux également.
La famille Maximoff était spéciale pour la mentalité vis a vis se de l'homosexualité mais jamais les grands parents des jumeaux ne les avait rejeté.
Clint avait également la larme à l'oeil. La famille serra tout de même Clint dans leur bras. Pour eux, il était le futur mari de Wanda. D'ailleurs, ils l'avaient tout de même mis en garde de prendre soin d'elle et de ne pas coucher avant le mariage.
Clint rit intérieurement, en pensant à la première nuit passée avec Pietro. Ce fut vers 18h45 finalement qu'ils quittèrent Nová Bystrica à regret.
Sur la route vers Žilina, les jumeaux ainsi Clint se rappelait quelques coins outils avaient été. Clint regardait les jumeaux a chaque fois qu'ils parlaient de leurs passés et on pouvait lire sur leur visages à quel point, ils n'avaient pas vraiment envie de repartir.
« Tu te souviens de cette montagne frangin? lança Wanda faisant sursauter les passagers a l'avant.
- Oh que oui, fit Pietro en roulant des yeux. »
La jeune femme rit puis informa Clint.
« Pietro a gardé un bon souvenir de cette montagne.
- Souvenir qui déclenchait les détecteurs de métaux à chaque fois.
– Je suppose que c'est une broche, fit Clint.
– Tu supposes bien, fit Wanda.
– Je l'ai fait retirer après que…
– Après strucker, abrégea Wanda.
– On avait quand même rit ce jour-là, reprit Pietro souriant. Le ski me manque, mes montagnes me manquent déjà, murmura le jeune homme. »
Le trio se tut puis continua à regarder le paysage. Le silence fut coupé lorsque Pietro repéra un endroit.
« C'est là où on s'est perdu Matúš et moi.
– Ah oui, je m'en souviens.
– Enfin, on était pas vraiment perdu, on avait raté le car. On a squatté sous un arbre en attendant que quelqu'un veuille bien nous prendre en bagnole.
– Ça fait longtemps que vous vous connaissez? s'intéressa Clint.
– C'est un de mes premiers amis en arrivant à la fac.
– Ça a l'air d'être un gars bien.
– Il l'est oui, confirma le jeune homme.
– T'es amis ne vont pas trop de manquer.
– Ils me manquent toujours, glissa Pietro.
– Heureusement qu'il y a le téléphone, lança Wanda.
– Et toi Wanda, as tu contacter tes amis? demanda Clint en regardant la jeune fille dans le rétro.
– Oui, on est allée se faire un resto
– Quand ça? fit Pietro.
– Un soir ou vous étiez sur Martin. On est allée chez pizza Verona.
– En parlant de pizza, je commence à avoir la dalle, moi.
– On va s'arrêter vers Brno, annonça Clint.
Le silence revient et les jumeaux pensaient sans doute à leurs amis restés au pays.
L'heure fut silencieuse pour arriver à Brno. Clint avait allumé la musique afin de rompre le silence.
Le trio se fera sur une aire de repos. Ils mangèrent leur sandwich puis Wanda s'éclipsa afin d'aller aux toilettes. Pietro les mains dans les poches regardait la vue face à lui. Clint arriva derrière lui et passa ses mains sur les hanches de ce dernier.
« La Sokovie va te manquer?
– La Sokovie me manque déjà. »
Le jeune soupira puis reprit.
« Bien que le pays me mette à mal, je l'aime. J'aime nos paysages, jaimes nos montagnes, j'aime les gens, j'aime la bouffe sokovienne, j'aime l'ambiance, dans les bars, sur les terrasses… j'aimerai y vivre, pour toujours, mais je n'ai pas l'impression que ma Sokovie m'aime comme je l'aime. »
Clint eut un pincement au coeur en entendant ça. C'était vrai que la Sokovie faisait Pietro. Il le savait, mais il ne savait pas à quel point Pietro en souffrait.
« On y retournera. On y retournera rien que toi et moi. Tu sais, en jet, on en a pas pour longtemps.
– Je sais oui.
– Vous avez encore du réseau, vous? Demanda lea Sokovienne surprenant les deux hommes.
– Moi j'ai une barre, déclara Pietro. »
Clint sortit son téléphone également.
« Moi je capte rien du tout. On se mets en route, j'ai pas envie de traîner. Putain, je suis déjà claqué.
– Je t'avais dis de me laisser conduire en Sokovie, vieillard, le titilla le jeune.
– On peut toujours se prendre une chambre d'hôtel, proposa la femme.
– A Pragues par exemple, souligna Clint.
– C'est à deux heures d'ici, renseigna Pietro.
– Je te laisse nous trouver une chambre d'hôtel, j'ai pas de réseau. »
Pietro acquiesça et s'engouffra dans la voiture. Wanda entra, puis Clint également.
La musique retentit aussitôt le moteur allumé. Il leur fallait encore deux heures de route afin d'arriver à Prague.
Sur la route avant d'arriver à Prague, Pietro parla de la fac. Il n 'y avait pas été longtemps mais il en gardait un bon souvenir. Nombreux de ses amis étaient de la fac. Et c'était les plus belles années du sokovien.
Clint, lui, n'avait pas été à la fac. A cet âge, il était déjà dans le cirque. Tout ce qu'il avait appris, il l'avait appris par employée du cirque.
Pietro avait réussi à trouver une chambre d'hôtel pas trop chère. Et Clint avait hâte d'arriver. Il aimait conduire et faire de la route, mais à vrai dire, là, il avait fait beaucoup de kilomètres en peu de temps.
Le trio se gara sur le parking de l'hôtel. Les jumeaux se dirigèrent vers la chambre d'hôtel tandis que Clint fumait une cigarette tranquillement.
Après réflexion, il en alluma une deuxième. Le jeune homme le rejoignit.
« Il y a une petite boutique de souvenirs ouverte 24/24.
– D'acc.
– Ça va, pas trop claqué? questionna tout de même le jeune.
– Un peu, c'est mon dos qui trinque je suis pas tout jeune, fit Clint ce qui fit rire Pietro.
– Wanda prendre une douche. Je la prendrais demain matin moi lui apprit il.
– D'acc, fit a nouveau Clint en s'étirant.
– Ca va? s'inquiéta le sokovien.
– Oui, bien sûr que ça va, le rassura t'il. »
Clint entrelaça ses doigts a ceux du sokovien et celui-ci lui sourit directement.
« Tu sais… c'est la première fois que… que j'ai des sentiments pour… vafouilla le plus vieux des deux.
– Moi aussi, enfin… aussi fort je veux dire. C'est… c'est la première fois que je suis amoureux d'un homme, avoua à son tour Pietro. »
Clint ne put s'empêcher de lui déposer un baiser. Cette phrase était si mignonne et on voyait bien que Pietro était sous le charme de l'archer. Le couple se prit dans les bras un instant avant de rejoindre la chambre d'hôtel.
En arrivant Wanda était déjà dans le lit du haut et semblait déjà dormir. Clint profita pour passer sous la douche. Il rejoignit ensuite Pietro.
Le plus vieux regardait le plus jeune dormir. Il aimait son petit sokovien et ce depuis bien longtemps. Il le savait, Laura le savait. Tout le savait, sauf lui. Il avait dû faire des kilomètres jusqu'en Sokovie pour s'en apercevoir. Clint déposa un baiser dans les cheveux du speed Runner puis s'endormit également.
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Lorsqu'il Clint ouvrit les yeux, il vit des cheveux blancs sur son menton. Le jeune homme s'était recroquevillé contre lui et Clint, instinctivement, l'avait prit dans ses bras. Wanda était debout à sa gauche et lui sourit.
« Bonjour. Il est bientôt 8 heures. Je vais chercher mon châle dans la voiture. Et je vais aller déjeuner. Vous me rejoignez?
– Euh oui, bafouilla Clint gêné de la situation. »
Clint laissa la jeune fille s'en aller avant d'entreprendre de réveiller sa marmotte.
Clint caressa la joue du sokovien celui-ci bascula son visage vers son compagnon.
« Bonjour, toi, marmonna Pietro en souriant.
– Bonjour, toi. Répéta Clint. Tu t'es bien reposé?
– J'ai trop bien dormi.
– Tant mieux. Ta soeur est partie a la voiture, elle a déjà pris ses affaires, on doit la rejoindre en bas.
– D'acc.
– Tu voulais pas prendre une douche?
– Si … fit le jeune en décollant à regret de son homme. »
Clint s'habilla aussitôt et réunit ses affaires avant d'informer le jeune homme qu'il descendait rejoindre la Sokovienne. Pietro l'informa qu'il les rejoindrait.
Clint alla directement à la voiture et y déposa ses affaires avant de fumer une clope et de rejoindre Wanda.
« Salu, fit il.
– Salut. Tu n'as fais de cauchemars cette nuit.
– Non, c'est vrai, il fallait que je vienne ici pour que ça s'estompe. Enfin en sokovie.
– Peut être que tu as trouvé les réponses qu'il te fallait, sous-entendu la sokovienne.
– Peut être oui. »
La jeune fille lui lança un sourire, Clint sourit également. Tous deux savaient que Pietro était les réponses que Clint attendait. Ils furent ensuite rejoints par Pietro qui dévalisa le buffet, puis le trio reprit la route.
Il était 9h lorsque le gps avait fini de calculer le temps de trajet et ils étaient loin d'être arrivés. Le gps affichait 12h51 de route jusqu'à Paris, sans compter les temps de pause.
Le silence regna jusqu'à Plzeň. Le soleil brillait de mille feux. Les trois occupants de la voiture pensaient surement a leur vacance. Ils s'arrêtèrent a Plzeň afin de faire le plein, puis décidèrent de faire de ne s'arrêter qu'à Nuremberg, en Allemagne afin de restaurer ce midi.
Durant le trajet, Wanda leur annonça qu'elle irait en sokovie l'année prochaine. Elle passera par chez ses grands parent.
« L'année prochaine, je retourne en Sokovie
– Moi aussi, fit Pietro.
– Mais je ne resterais pas à Nová, je ferais le tour du pays. Il y a plein de coins que nous ne connaissons pas finalement, déclara la Sokovienne.
– Je ne suis jamais allé dans le sud-est du pays, reprit son jumeaux.
– Moi non plus. Bien sûr, je passerai par Nova pour voir bábka et didko mais j'irai aussi à Trenčín, à Noví grad.
– Moi je sais pas, faire le tour du pays, ça pourrait être bien, mais j'y vais aussi pour mes amis, surenchérit Pietro.
– Et la famille, ajouta Wanda.
– Mouais, fit Pietro pas très convaincu.
– Et toi Clint? Où iras-tu l'année prochaine? questionna la femme.
– Oh euh… je n'en sais rien. Je ne sais pas si j'aurais les enfants.
– Au pire des cas, tu peux venir avec moi, déclara le coureur.
– Au pire des cas, oui, acquiesça Clint.
– Je commence à avoir la dalle, déclara le plus jeune des hommes.
– On avait dit qu'on s'arrêterait à Nuremberg.
- C'est à 1h ! se plaignait Pietro.
– Tiens le coup glouton, dit Clint. »
Wanda pouffa de rire alors que Pietro se recroquevilla sur le côté afin de patienter et d'admirer le paysage.
L'estomac de Clint commençait lui aussi à gargouiller. Il avait hâte de se lever un peu, de manger et de fumer une clope.
Il était midi et demie lorsqu'ils arrivèrent, ils achetèrent des sandwiches et se posèrent sur une table et un banc en bois.
Le repas fit vite englouti. Clint profita pour faire le plein, pendant que les jumeaux allèrent faire un tour dans la boutique de la station essence. Clint se posa ensuite à l'écart et se délecta d'une clope. Il fut surprit par deux mains qui se posèrent sur ses épaules.
« T'arrête pas, c'est trop bon. »
Pietro sourit et continua son doux massage sur les épaules du plus vieux.
« T'aurais dû me laisser conduire en Sokovie.
– Ça nous apprit à peine 4h
– C'est déjà ça de gagné.
– C'est vrai. »
Wanda s'assit face à Clint, Pietro se glissa à ses côtés.
« Il nous reste encore combien de temps pour arriver en France? demanda la femme.
– Au moins 10h, répondit Clint.
– Sans les arrêts… soupira Pietro.
– Sans les arrêts, acquiesça Clint.
– On ferait mieux de se mettre en route alors, déclarait la seule femme. »
Clint acquiesça et se leva. Le trinôme regagnèrent la voiture.
Ce fut au bout d'une vingtaine de minutes que Wanda commença à s'endormir a l'arrière. La digestion l'avait achevé. Ce fut a ce moment que Pietro entama une conversation des plus importante.
« Tu reprends l'avion quand?
– Lundi. Et vous ? Quand se termine cette interminable mission.
– Ils avaient dis un mois. Je pense dans trois semaines, ajouta Pietro.
– Trois semaines, soupira Clint.
– Ça va être long, ça va être très long, marmonna le jeune. »
Clint épia un instant son petit ami. Il avait le regard planté sur ses mains. Ça semblait l'affecter de ne pas voir Clint durant ce laps de temps.
« On s'appellera, le rassura Clint. »
Le jeune homme leva les yeux vers le conducteur.
« Tu vis où ?
- Un peu partout. Au Shield, au QG, à la ferme.
– Tu vis encore là-bas?
– J'y passe mes week end quelques fois.
– Ah, fit Pietro en grimaçant. »
Clint aperçu les grimaces du jeune homme puis s'empressa d'ajouter.
« C'est Laura qui me l'a proposé, Kyle n'est pas pour mais c'est pour le bien des enfants. Je n'ai pas d'endroit où les faire dormir. Il n'y a qu'au QG où au pire je pourrais les faire dormir, mais ce n'est pas un endroit pour eux. »
Le silence revient à nouveau et Clint le brisa en précisant :
« Je dors dans la chambre d'amis, on a une chambre d'amis.
– D'accord.
– Je commençais à envisager de prendre un appart à New York, mais ce n'est pas donné. Et c'est très prisé.
– Le Shield ne pourrait pas t'aider.
– Je ne suis pas sûre que le Shield dispose d'appartement fonctionnel.
– Et Stark, il ne peut pas t'aider?
– Je crois pas non plus. Mais l'idée du Shield n'est pas pas si mauvaise. Ils doivent bien avoir une planque dans New York qui peuvent accueillir trois enfants et leur papa. »
Pietro regarda un instant dans le rétroviseur.
« Ma sœur dort.
– Tu ferais mieux de faire de même, dit Clint alors que Pietro leva un sourcil.
– Repose toi. Tu reprends ta mission dès lundi, moi j'ai encore quelques jours de répit. »
Le jeune homme acquiesça et se mit en position pour se reposer. Ce fut lorsque le contact fut éteint que Pietro emmergea.
« On est où ?
– À Francfort, je dois pisser. »
Pietro acquiesça, alors que Clint sortit de la voiture. Pietro le suivi.
Les hommes étaient côte à côte devant un immense champs. Clint profita de ce moment où ils étaient seuls pour déclarer.
« On ferait mieux de ne rien dire pour l'instant.
– De quoi? »
Clint ferma son pantalon et se tourna vers Pietro.
« Pour nous. On devrait attendre que vous soyez rentrés pour…. Enfin… bafouilla Clint. »
Pietro acquiesça sans bruit, puis ferma son pantalon. Les hommes entrèrent dans la bagnole.
« Je préfère t'avoir à mes côtés pour… pour affronter les autres et.. et Laura aussi. Je ne sais pas si j'aurais la force de… d'avouer.
– D'accord… »
Le jeune homme ne dit rien de plus et se remit en position pour dormir.
