Chapitre 2
NDA : Petite avertissement ! Dans cette histoire je décrirais plusieurs sujets sensible tel que la torture, des violences et du sexe. Bien que ce ne soit pas présent dans tous les chapitres, il y en a suffisamment pour que cette note soit nécessaire.
Honnêtement ? James pouvait lui demander la lune. La lune, les étoiles, Hermione essaierait au moins de lui décrocher. Mais ça ? Libérer Zemo ? Sa fureur à son encontre dépassait des sommets.
— Je trouve ça très inquiétant cette espèce de ton désinvolte, remarqua Sam Wilson. Mec où est-ce que tu nous a emmenés ?
Le portoloin était vraiment une aubaine, les trois coéquipiers étaient arrivés en Allemagne il y a moins de cinq heures et déjà les ennuis sonnaient à leur porte. Bon sang, qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour un chocolat chaud et une potion anti-migraine ! James ne baissa pas le regard lorsqu'il rencontra le sien, il lui laissa même un libre accès à son esprit mais la sorcière ne l'effleura. Elle ne le forcerait plus à l'intrusion mentale. Ils en avaient déjà bien assez souffert neuf longues années auparavant lorsque chaque jour ils travaillaient sur la suppression de ces mots déclencheurs.
Zemo apparut un sourire aux lèvres, tel un enfant très heureux de sa bêtise.
— Non ! Non ! Non ! Qu'est-ce que vous foutez là-vous ! s'énerva Sam.
— Je vous en ai pas parlé parce que je savais que vous m'en empêcheriez, intervient Bucky. On a besoin de lui.
— Vous je vous ramène en taule !
— Est-ce que je peux… tenta vainement Zemo.
Seul le self-control de la seule sorcière du groupe permettait à ce que sa magie ne les tue pas tous immédiatement. Ses cheveux crépitaient douloureusement et ses doigts la démangeaient de lancer un sortilège bien sentit.
— Non ! clamèrent en cœur les deux hommes.
Les lumières du garage vacillèrent un instant.
— BUCHANAN ! rugit la sorcière avant même que Sam n'ouvre la bouche pour protester.
Helmut Zemo se tenait face à eux, la fureur pure roulait sous les pores de la femme et si les deux hommes (Zemo et James) méritaient son courroux ce n'était définitivement pas le cas de Wilson (le pauvre la connaissait depuis cinq heures et éprouvait déjà une terreur farouche face à ses hurlements). Hermione se força donc à rester calme.
— Qu'est-ce que tu as fait au nom de Merlin !
Du coin de l'œil argumentant son point de vue, Bucky surveilla Hermione. Elle inspirait et expirait par le nez, essayant de se contenir. Il vit Sam faire la même chose, quant à Zemo… Il la scrutait sans scrupule avec la minutie d'un scientifique fou.
— Ok que ce soit clair vous ne bougez pas d'une oreille sans notre permission, prévient Sam.
— Évidemment. Miss Granger très cher, c'est un honneur pour moi de vous revoir.
— Allez-vous faire foutre enfoiré.
— Je ne vous connaissais pas si vulgaire.
— Vous avez essayé de nous tuer !
Ah. Ceci expliquait l'ambiance glaciale du garage.
— Vous n'étiez pas ma cible, rappela le fugitif. Si vous n'étiez pas collé au sergent comme de la glu, vous n'auriez jamais risqué la mort. Des félicitations s'imposent d'ailleurs, j'ai entendu vos exploits en Angleterre durant le snap, vous avez finement joué vos cartes.
Hermione se contenta de lancer un regard polaire à l'homme. Aucun être humain normalement constitué n'y résisterait pourtant Zemo en était immunisé, il tenait fièrement son port de tête comme si sa présence-même les honorait tous les trois.
— Ved'ma… Mettons nous en route, on a pas mal de chemin jusqu'à l'avion, l'appela Bucky.
Son ton gentil sonnait presque faux aux oreilles de Sam. Durant le trajet en voiture, il entendit bien les messes basses des deux supers-soldats mais ils parlaient français à une vitesse hallucinante ne permettant ni à lui, ni à Zemo, de comprendre quoi que ce soit de leur échange. (Les paroles dans le présent et en italique sont en français).
— Je souhaite seulement rétablir l'ordre au plus vite Hermione ! Des supers-soldats malveillant dans la nature ce n'est jamais une brillante idée.
— La création même du sérum est une idée cornélienne, un peu comme le nucléaire… d'ailleurs tu savais que la découverte de l'énergie nucléaire était du à un oubli d'atome d'uranium sur une plaque photographique ?
Un sourire paisible apparut sur les lèvres de Bucky, le genre que Sam n'avait jamais vu, décidément il lui manquait plusieurs morceaux de l'histoire.
— Si votre question est : quand se sont-ils rencontrés, je dois avouer en avoir ma petite idée, murmura Zemo assez bas pour ne pas être capter par les supers-ouïe.
— Parlez.
— Concentre-toi sur la route poupée j'aimerai arriver entier à l'aéroport, remarqua Bucky.
— Dis-le que je t'embête avec mes réflexions de je-sais-tout Jamie !
— Si tu m'embêtais je t'aurais noyé dans la rivière au Wankada lorsque tu prenais ton bain.
Puérile Hermione lui tira la langue, c'est vrai qu'il avait eu assez d'occasion de la tuer depuis 2008. La seule fois où il tenta réellement de le faire, ils sortaient d'une séance de thérapie et le pauvre homme épuisé mentalement manqua de lui fracasser le crâne contre les murs de la hutte qu'ils partageaient.
— Si mes souvenirs sont bons, et je suis sûr qu'ils le sont, Mr Barnes accompagné d'un scientifique était en mission dans le monde sorcier pendant la guerre, ils ont dû se rencontrer à ce moment là.
— Attendez… Miss Granger il y a eu une guerre sorcière ?! balbutia l'homme noir.
— Deux Sam. Les sacro-saint sang-pur détestant les personnes différentes d'eux : non-magiques, née-moldus, créatures magiques ou hybride, pensaient que ce serait chouette de nous éradiquer de la surface de la terre. Je ne vis plus dans ce monde depuis six mois.
— Cela ne vous manque pas trop d'être avec des gens comme…
— Terminez votre phrase et on testera vos capacités de vol lorsque je vous expulserai du siège façon ressort. Ils ne sont pas comme moi.
— Oui m'dame. Dis Bucky elle est pas marrante ta copine.
— Ce n'est pas ma copine ! tonna-t-il fatigué par l'affirmation constante de Wilson.
Cela déclencha un léger sourire de la part de la conductrice, Sam pouffa de rire et Zemo leva les yeux aux ciels. Décidément il allait falloir plus qu'un pote un peu lourd pour que Bucky réapprenne à danser avec les dames.
— Mais vous êtes super riches en fait, nota Sam une fois qu'ils furent tous les quatre dans un jet luxueux, pilote et steward à l'appui.
— Au cas où vous l'auriez oublié je suis Baron, s'indigna Zemo.
— Répétez-le nous dans un quart d'heure, c'est une information tellement insignifiante mon super cerveau l'aura déjà oublié, le nargua Hermione.
— Bien joué Mione.
Bucky nota immédiatement la stature figée de son amie, sous la table il lui poussa légèrement le pied pour la ramener parmi eux, il connaissait ses tourments.
— Merci… Je vais dormir un peu, James ?
— Je prends le premier tour.
Leur ancienne routine était réconfortante à bien des égards. Un sortilège contre le bruit bien placé sur ses oreilles, Hermione ne mit pas longtemps à tomber dans le sommeil, elle ignora donc tout des conversations masculines. Notamment l'élan de colère de Bucky contre Zemo lorsqu'il lut à voix haute le nom de ses victimes dans l'ancien carnet de Steve.
— Attend mec, Hermione est une des victimes du soldat ? s'étrangla Sam.
— Elle est vivante de toute évidence.
— Ouvrez encore la bouche et je vous jette de l'avion, intervient le super-soldat.
La formulation de sa phrase faisait étrangement écho à celle de la brune.
— Buck !
Sam murmurait inconscient du sortilège de la sorcière. Il allait enfin avoir des explications à ses interrogations et quelles que soient les réponses, Zemo semblait être au courant de tout, son petit sourire arrogant ne trompait pas.
— Son monde était en guerre et j'étais encore sous l'emprise d'Hydra, soupira Bucky.
— Prenez la seconde guerrière mondiale et adaptez la façon sorcier : sang-pur contre nouveau magicien.
Il se prit de plein fouet un nombre de souvenir qu'il souhaitait refouler au plus profond de son être. Lui-même tua des enfants, des jeunes sorciers sous le commandement du Docteur. Il contribua aux morts de la guerre, c'était sa punition.
— Elle était à peine adulte, j'avais pour mission de protéger un scientifique : il voulait faire des expériences pour un nouveau super-sérum et la population magique. De sang « impur » et ennemi publique à la société puritaine c'était leur meilleur cobaye. À leurs yeux, elle ne valait rien.
À peine Bucky eut-il fermé la bouche qu'il ne la rouvrit plus du trajet. Il se souvenait de ce jour comme si c'était hier, pour cause : une jeune femme têtue le poursuivit dès son évasion d'Hydra pour le libérer de ses maux psychiques. Pourquoi s'obstinait-elle avec lui qui contribua à sa torture ? Il l'ignorait. Mais Merlin, Dieu, ou quelconque divinité, il lui en était infiniment reconnaissant.
(Les notes en italiques hors dialogues comme celle-ci-dessous représentent un flash-back, un souvenir.)
« Les minutes et les heures se confondaient. La douleur constante emplissait chacune des cellules d'Hermione Granger, immobilisée sur une table verticale par des liens elle subissait les doloris avec le peu de dignité qui lui restait. Combien de temps passa-t-elle ici à hurler ? Combien de temps depuis qu'Harry et Ron parvinrent à s'échapper ?
Drago était partit, la seule personne avec un minimum d'empathie l'abandonna à son triste sort. D'un seul coup, le sortilège de torture cessa et Hermione tomba mollement contre ses liens, la tête basse ses cheveux poisseux de sang retombait devant ses yeux.
— Mme Lestrange, le Dr Melwin et son soldat sont là pour les expérimentations, intervient un raffleur.
— Faîtes les entrer, tu entends sang-de-bourbe ? On va avoir de la compagnie ! s'enthousiasma la femme.
— Va… te faire… foutre ! cracha Hermione la voix rauque.
Elle redressa à peine la tête que sa geôlière la gifla.
— Sale petite garce ! Rassure-toi quand cet immonde moldu aura terminé son expérience je laisserai à Greyback le plaisir de t'achever. ENDOLORIS !
Ses nerfs hurlaient à l'agonie, Hermione se tortilla contre la table verticale hurlant à plein poumon sa douleur. Le soir tombait au-dehors et dans l'ombre des bougies du manoir elle aperçut à peine la présence de deux nouvelles personnes, sa douleur était telle qu'elle tomba presque dans l'inconscience.
— Vous abimez mon sujet d'expérience, se plaint un homme en blouse blanche.
— Cette sang-de-bourbe n'a que ce qu'elle mérite.
— Atout ! Libère-la et assis-la sur cette chaise sans la blesser.
Les yeux papillonnant, Hermione perçut enfin le monde autour d'elle. Tout son corps criait à l'agonie, le sang s'écoulait de ses veines là où Bellatrix la marqua comme impur et dans le flou de sa vision elle aperçut un homme sombre. Des cheveux mi-longs lui retombaient sur le front, un masque lui mangeait la moitié du visage et ses yeux… Merlin ses yeux lui rappelaient ceux de Viktor sous Imperium. Sans aucune forme de délicatesse le soldat arracha les liens de la table, Hermione tomba comme un sac de pomme de terre sur le carrelage froid.
— Debout, ordonna-t-il avec un fort accent russe.
Un gémissement de douleur s'empara de la jeune femme, même si elle souhaitait se redresser, elle n'y parviendrait pas : ses jambes ne la portaient plus depuis des heures. Pire elles tremblaient, une simple brise aurait pu les briser.
Impatient, le soldat l'attrapa par les cheveux, la redressa et la balança sur son épaule. Hermione profita de cet instant pour se débattre. Avec le peu de force qu'il lui restait elle donna un coup au soldat qui ne broncha même pas, pour tout dire, elle se fit plutôt mal en le frappant.
« Atout » l'assit sur une chaise métallique, à l'autre bout de la pièce Narcissa Malfoy ne bougeait pas, elle ne pouvait rien pour l'aider et Hermione appréciait la sympathie qu'elle lisait sur son visage. Si elle mourrait aujourd'hui, il y aurait au moins une personne pour la pleurer : une mère.
Son corps retomba mollement vers l'avant dès qu'elle toucha le métal. Les saphirs du soldat croisèrent son regard lorsqu'il la redressa.
— Tu es… Libère-toi, murmura-t-elle en français.
À cette heure, c'était la langue qu'elle parlait le plus facilement sans réfléchir, sa langue maternelle. L'homme fronça les sourcils, il entendait ses mots mais ne comprenait pas leur sens. Il vient derrière la prisonnière, enroulant ses bras autour de son corps trop maigre pour la soutenir en position assise.
— Bonjour miss Granger je suis le Dr Melwin et vous, vous êtes la première cobaye magique du super-sérum 2.0. Sans vouloir vous mentir, vous allez sûrement mourir.
Le médecin redressa la table verticale en position horizontale et étala tout un arsenal d'objet luisant. D'où elle se tenait Hermione ne voyait pas grand-chose, elle n'arrivait même pas à garder les yeux ouverts. Pendant que le médecin installait son matériel, Bellatrix en profita pour la torturer encore un peu, seul la présence du soldat lui permit de tenir bon : ce pauvre homme était une victime autant qu'elle, la chaleur de son bras droit lui procura assez de force pour ne pas hurler.
— Cessez Mme Lestrange, je dois pouvoir noter ses réactions aux sérums après son injection si vous souhaitez lever une super-armée d'être magique.
— En combien de temps mourra-t-elle ? demanda Greyback.
— Deux ou trois heures peut-être, elle est déjà pas mal abimée, ce sujet est essentiellement expérimental donc je n'ai aucune idée de ce qu'il pourrait produire sur un sorcier.
— Je la veux, chaude ou froide, décréta le monstre.
Hermione était dans le brouillard du au sortilège de torture, elle ne ressentit donc pas le tressautement du soldat derrière elle, ni la prise plus ferme qu'il affirma sur son corps. En son fort antérieur le soldat d'hiver luttait avec une petite voix agaçante. Celle-ci lui hurlait :
— « Aide-la ! Tu ne peux pas laisser faire ça, ce sont des monstres ! »
Mais la mission était la mission. Le soldat obéissait point à la ligne, et ses maîtres le réinitialiserait bientôt pour que cette petite voix se taise, du moins il l'espérait.
— Personne ne viendra te sauver sang-de-bourbe, ton pote Potter s'est enfui il y a longtemps, chanta Bellatrix.
— Je vous… dirais… rien, articula difficilement Hermione la tête vers le visage de la mange-mort alors qu'elle lui tirait les cheveux.
— Je sais. Mais tu es tout de même utile, tu vas permettre à notre armée d'être plus puissante, tes petits amis vont mourir et ceux par ta faute ! se réjouit-elle.
Mu par la rage, Hermione fut assez proche de son ennemi pour saisir sa lèvre inférieure avec ses dents et arracher un morceau de chaire.
— Va te faire foutre ! Je préfère encore crever !
« Elle est courageuse », nota la petite voix agaçante. Atout ne l'admit jamais, il n'était pas censé avoir d'opinion.
— Nous y comptons bien miss Granger. Allez vous faire soigner Mme Lestrange, je m'occupe de notre amie. Soldat, tenez là-bien.
La jeune femme se débattait comme un beau diable, quoi qu'il y ait dans la seringue violette du docteur elle préférait ne pas l'avoir incrusté dans le bras.
— Reste calme, ordonna le soldat dans un français rouillé.
Il comprenait la langue.
— Réveille-toi ! lui ordonna-t-elle en retour. Il te contrôle ne le vois-tu pas ?
— Le soldat obéit à mes ordres miss Granger, quoi que vous disiez dans cette langue étrangère vous n'arriverez pas à le retourner contre nous.
Ce fut à cet instant que la douleur des précédents doloris explosa. L'aiguille s'enfonça sous la peau d'Hermione et agita chacune de ses cellules, son cris d'agonie raisonna dans tout le manoir Malfoy. À l'étages Drago s'enterra sous ses oreillers dans l'espoir de ne plus entendre sa camarade de classe tandis que sa mère, Narcissa, versa une larme pour cette pauvre enfant. Personne ne méritait cela, née-moldus ou non.
Hermione ne sût vraiment ce qu'il se passa par la suite. Le docteur lui donna plusieurs injections, plus douloureuse les unes que les autres puis il testa divers objets de torture sur elle, ils intéressèrent grandement Bellatrix d'ailleurs. Lorsqu'enfin Hermione perdit connaissance, elle pria pour que le sérum l'achève.
— Soldat, nettoie ses plaies et surveille-la, nos hôtes et moi devons discuter, ordonna le docteur.
— Cissy tu restes. Je ne fais pas confiance à ce type.
— Atout obéira à Mme Malfoy ne vous inquiétez pas, rassura Dr Melwin.
La fille dormait. Inconsciente. Elle était allongée sur une table, ses cheveux étaient poisseux de sang et ses cicatrices plus nombreuses les unes que les autres. Peut-être Hydra voulait-il faire d'elle une nouvelle soldate d'hiver ? Atout ne l'espérait pas, si Hydra créait un nouveau soldat il se débarrasserait de lui et contre toute attente il ne voulait pas mourir.
— Maman… Je suis désolée, tellement désolée... murmura-t-elle dans son sommeil.
Elle parlait français, toujours lorsqu'elle était inconsciente. Le soldat comprenait ses mots, peut-être avait-il déjà effectué plusieurs missions dans ce pays ? Il ne pourrait le dire. Obéissant, Atout nettoya les plaies, il se demanda un instant si nettoyer voulait dire soigner et opta pour cette option : son maître voulait la prisonnière en aussi bonne santé que possible jusqu'à ce que le sérum ne la tue. Une étrange femme lui apporta son aide, elle regarda toute la séquence de torture précédente sans dire un mot et tapotait délicatement un chiffon humide sur le front de la prisonnière. Atout savait qu'il lui devait la même obéissance qu'à ses maîtres.
— Aucune enfant ne mérite de vivre cela miss Granger, je ferais de mon mieux pour que vos amis survivent je vous le jure, murmura-t-elle à l'inconsciente.
Le soldat ne fit aucun commentaire, le maître avait dit de considérer leurs hôtes comme des supérieurs alors il ne retranscrirait aucune des paroles prononcées ici.
Une heure plus tard, bien avant le temps estimé par le Dr, la brune ouvrit brusquement les yeux. Le soldat s'interrogea un instant, n'était-elle pas censé mourir ? Pourquoi se réveillait-elle ?
— Hermione… souffla Mme Malfoy.
D'un bond la miss-je-sais-tout était debout, tenant la première arme qui lui tomba sous la main pour en menacer la blonde : une seringue. Tout son corps était douloureux, elle se sentait horriblement nauséeuse et des vertiges agressaient ses sens.
— Ne m'approchez pas.
Elle remarqua rapidement la posture détendue de ses adversaires, du moins celle de Mme Malfoy, le soldat était quant à lui sur ses gardes près à la rallonger de force s'il le fallait. Une bassine et des bandes de soin jonchaient le sol. Avaient-ils… Pris soin d'elle ?
— Je ne vous veux pas de mal, l'amadoua Narcissa.
— Alors laissez-moi partir.
— Non, affirma le soldat.
Il s'approcha bien trop vite d'elle pour un être humain et à la plus grande horreur d'Hermione celle-ci contra le coup qu'il portait avec la même force surhumaine.
— Qu'est-ce que vous m'avez fait ? demanda-t-elle les yeux écarquillés par la stupeur.
Atout ne répondit rien, il continua de se battre pour remettre la fille sur la table. Leur bataille était acharnée, ni l'un, ni l'autre ne souhaitait lâcher le morceau, la sorcière lança alors un sortilège si puissant qu'il lui arracha son bras métallique qui partit explosé dans les affaires du Dr Melwin. Toutes les recherches fumaient, le nouveau super-sérum se déversait sur le sol. Narcissa n'hésita pas une seconde à tout effacer à coup d'évanesco : il était hors de question qu'elle ré-assiste à une telle scène.
— Soldat ! appela-t-elle.
— En attente des ordres Madame, acquiesça Atout.
Hermione sortit de sous sa poigne, il la tenait fermement sur le sol et s'était figé face au rappel de Mme Malfoy.
— Laissez-là partir, demanda-t-elle.
Des pas se firent entendre à l'étage, le Dr et les manges-morts revenaient. La brune tressaillit lorsqu'Atout l'aida à se redresser sur ses pieds. Ses yeux étaient toujours vide, Hermione eut faiblement conscience que Narcissa appelait un elfe de maison pour l'aider à s'enfuir, elle apposa simplement sa main sur le visage de l'homme et abaissa son masque.
Jamais quelqu'un ne toucha le soldat de cette façon. Avec tant de délicatesse. La prisonnière était la première. Sa main chaude lui brûlait la joue. Le soldat ne réagit pas, pas même un instant et garda son masque d'impassibilité, même lorsque le pouce de la jeune fille caressa sa peau. Atout ressentit une drôle de chose dans la poitrine, il ne savait pas s'il appréciait ce dysfonctionnement ou s'il souhaitait à tout prix l'éliminer. Un mal de tête le prit soudain, comme si de part son regard la jeune femme pénétrait la moindre de ses pensées. Ce qui était le cas.
— Ton nom n'est pas Atout. Ton nom est James Buchanan Barnes. Il faut que tu te libères de leur emprise, tu es assez fort pour le faire je le vois.
— Miss il est temps ! l'appela Narcissa.
Hermione saisit à la hâte le sac de randonné tendue par Mme Malfoy, la remercia et déclara :
— Si tu ne t'en penses pas capable, n'oublie pas que je crois en toi James, après tout… Tu ne m'as pas tué.
Au diable ce qu'il pensait. Le Dr Melwin fut le premier à pénétrer dans la pièce, le premier à mourir également : un sortilège de couleur verte sortit des mains de la jeune femme et il en tomba raide mort. Immédiatement après Hermione sauta part la fenêtre, éclaboussant la pelouse immaculé des Malfoy par des éclats de verre, Bellatrix la poursuivait. Sa vitesse décuplée, elle passait entre les arbres, dans la nuit elle crût un instant être devenue nyctalope lorsqu'elle souhaita intérieurement voir où elle mettait les pieds. Son corps hurlait face à la traitrise, il luttait sans doute encore contre le sérum mais jamais Hermione ne se sentit aussi vivante.
Ce fut avant que Greyback n'apparaisse et lui lacère le dos de ses griffes. Elle s'était enfuie, avait semé les manges-morts à ses trousses, cela devait-il se terminer ainsi ? Il tenait sa gorge, le souffle fétide emplissait ses narines, loup-garou contre une sorcière, améliorée ou non Hermione n'avait pas la moindre chance.
— Tu es à moi, grogna Fenrir.
Le diable en personne ne se débattrait pas avec tant de force, le combat dura ce qui lui sembla une éternité et lorsqu'Hermione crût que Bellatrix et les manges-morts les avaient retrouvés, elle sentit l'adrénaline monter d'un cran. D'un coup de pied, elle éjecta Greyback de son corps et avant qu'elle ne puisse se redresser une silhouette sombre apparut derrière lui et l'assomma.
— Courrez.
— Merci James.
Et elle s'élança sans jamais se retourner. Un jour viendrait où elle remercierait le soldat comme il se doit : elle le libèrerait.
Ce chapitre vous a-t-il plu ? N'hésitez pas à noter vos hypothèses, ou un quelconque commentaire, je serais ravie de les lire ! Prenez soin de vous, bisous.
Ericaly.
