Je pense que la fin plaira à certaines XD
Chapitre 395 : Illuminatum
Cuissardes chaussées, il glisse la pointe du pied dans l'étrier, se juchant sur sa monture dont le nom ferait frémir tous les Saints de sa cathédrale.
Je le rejoins, montée sur Na'ir.
La neige tapisse encore la campagne alentour.
Nous galopons, laissant nos destriers se dégourdir les pattes et profiter du calme hivernal.
Il possède une assiette remarquable, dos bien droit, épaules tournées vers l'extérieur, cuisses enserrant les flancs de sa monture.
Nous faisons une pause sur une haut colline qui domine la Cité des Fleurs.
"J'aime me retrouver là... loin de toute cette vie grouillante."
"Approche, Rollo." penchant vers lui, y trouvant son oreille. "J'ai terriblement envie de toi, Rollo." en appui, poids du corps sur une jambe, pied glissé dans l'étrier.
Son sourire naît, dévoilant des dents d'un alignement remarquable, d'une blancheur exquise.
"Tu souhaites vraiment... mettre à mal mes prochaines Vêpres."
"Bien plus que cela. Je veux devenir le centre de tes prières."
"La Corrompue briquerait-elle la place de la Vierge ?..."
Je passe ma joue contre la sienne, langue allant chercher son oreille dans un souffle chaud. "Accorde-la moi. Je puis t'assurer que tu ne le regretteras pas."
Il frémit des pieds à la tête, corps montant en température malgré les gradients hivernaux.
"Je prendrai un immense plaisir à m'égarer entre tes reins, ma Bohémienne." en retour.
"Si je m'écoutais, ce serait contre le premier tronc venu... histoire de réchauffer nos corps transis de froid."
Son iris, d'un confondant mélange d'émeraude sur fond gris, se pare d'un voile évoquant clairement la luxure qui vient de lui soulever le sexe.
Il fait changer de direction à son destrier, nos jambes se rencontrant, caressantes. "Et l'on me reprocherait de te laisser mourir de froid ?... Jamais je ne le supporterai."
Je ris doucement à son oreille. "Il n'y a pas si longtemps, la proposition aurait été accueillie par une moue absolument révulsée, camouflée derrière un mouchoir aux motifs célestes."
"Cette grimace qui m'est reprochée était le seul masque que j'ai trouvé face au désir ardent que tu m'inspirais, gitane."
"Good. Tu pourras me montrer à quel point il t'est ardent, dans ce cas." reprenant la route, cherchant l'endroit idéal, dénichant une petite cabane en plein milieu des champs, là où les gens qui glanent stockent le matériel et quelques sacs de grains.
Nous descendons de cheval, attachant nos montures, nous adressant un petit sourire explicite.
Puis nous entrons, main dans la main, poussant la porte qui grince affreusement.
L'odeur de renfermé nous saute à la gorge.
Il a un petit rire. "Si tu comptais nous asphyxier, le lieu ne saurait être mieux choisi."
"Regarde..." lui indiquant un banc rustique. "... il nous attendait, celui-là !..."
"Je... refuse de m'y installer fesses nues." ressortant son mouchoir, l'odeur devenant intenable à son sens de l'hygiène.
Je ris, me pendant à son cou. "Tu sais où j'ai pensé aussi le faire ?... Dans le clocher."
Il me fixe, yeux agrandis. "Dans le clocher ?... C'est... obscène !..." cachant le bas de son visage derrière le tissu étoilé.
Je lui fais baisser son précieux allié. "Embrasse-moi, Rollo. Ne faisons pas davantage trébucher nos corps."
On ne lui avait jamais parlé ainsi avant. On ne l'avait encore jamais désiré à tel point que ses reins l'en brûlent.
Ces filles qui traversaient ses draps dont il ne demandait jamais les noms ni ne leur faisait la cour... il se souvient simplement des visages les plus plaisants, de celles qui mettaient le plus d'ardeur à l'ouvrage et des morts les plus sanglantes. Avec celles qu'il jugeait les plus méritantes, c'était mort par le poison - bien plus agréable pour les victimes - lors d'un ultime et fatal souper.
"Ce sang que tu as sur les mains, Rollo." en humant la paume, une fois ses gants tombés.
"Léviathan... jusqu'à quand... me feras-tu encore vibrer de la sorte ?..." commençant à se faire pressant dans ses baisers, attrapant mes mains des siennes, doigts passés entre les miens. Position qu'il abandonne bien vite pour les faire courir partout sur moi, corps ne répondant plus de ses actes.
"Viens." l'invitant à prendre place sur le banc, soulevant sa tunique courte pour défaire l'attache de son pantalon, le gratifiant de quelques coups de langue qui le font geindre de bonheur.
Le sexe est joliment tendu, extrémité éclose sensible.
Je me défais pour le rejoindre à califourchon, le laissant s'ébattre contre mon ventre tandis que nous nous embrassons chaudement.
Puis, genoux sur le banc, je soulève le bassin pour l'insérer au chaud.
"HAAAAAAH ! Lévi... athan !... Diablesse de femme !..." tout à ses sensations.
Il en pulse durement. Tout son corps en semble heurté.
"Oui, je sais. Tu pourrais fort m'en... mmm... blâmer..."
Il n'est désormais plus qu'ondes chavirées de plaisir intense. Sur le point de rendre tant l'endroit et la position lui sont pour le moins peu ordinaires !...
Quelques mouvements et voilà. Il libère des rauques qui roulent depuis sa gorge déployée tandis que je pars dans les aigus.
Je pose le front contre son épaule, essoufflée. "Si on... nous avait surpris ?..." tournant légèrement le visage vers lui, contemplant sa tête rejetée en arrière, coudes posés sur la table derrière lui, esquissant un sourire raccourci par les souffles.
"J'aurai remué... la cité entière pour retrouver... ce témoin gênant et lui faire couper... la langue."
"Tu sais ce que je pense ?... J'aurai dû te faire languir bien plus longtemps..."
Petit rire. "Démone !... Tu savoures le pouvoir que tu détiens sur ma chair."
"Hmm mmm." posant mon front contre le sien.
"Tu aurais voulu mon agonie charnelle beaucoup plus longue et vile, n'est-ce pas ?...
"Que tu te caresses nuit et jour en pensant à ce que nous pourrions faire..." à son oreille.
"Fille de rien !... Ton appétit n'a d'égal que ta cruauté." caressant l'arrière de ma tête.
"D'ailleurs, j'aimerai beaucoup te voir faire..."
"Tu veux que je me... souille à ta vue ?..."
"Hmm mmm. Et aussi... tu m'es venu beaucoup trop aisément, Rollo. Aussi ai-je décidé de te mettre au pain sec et à l'eau un certain temps."
"Et tu comptes évidemment assister au supplice d'abstinence que tu m'infligeras, j'imagine ?"
"Oui. Je veux te voir te perdre dans tes lectures tandis que ton sexe quémandera. Je veux que tes prières soient entachées par les plus viles pensées."
"Démone !..." sur un petit rire heurté. "Tu veux la guerre, tu l'auras. C'est toi qui reviendras me supplier."
Mais quel répondant !...
Je contracte autour de lui, faisant ployer cette gorge un peu trop fière à mon goût. "Profite bien de cet ultime contact, Rollo."
Je le regarde, caressant ses traits du bout des doigts. "Et aussi, je veux que tu m'écrives des lettres d'amour, Rollo."
Il a un sourire pale. "Souhaites-tu que j'y mette de la délicatesse ou m'est-il permis de... ahem... déborder ?..."
"Aucun débordement. D'aucune manière. Et tu ne toucheras à aucune autre femme en mon absence."
Il déglutit. Cette guérilla au goût si particulier lui laissera un goût fort amer.
"Me sera-t-il permis de me... flageller ?..."
"Y compris le sexe ?..."
"Cela va de soi."
"Accordé."
Rollo commence par se priver des denrées les plus nourrissantes. Il s'affame pour ne plus penser qu'aux cris de famine de son estomac, faisant taire son appétit irraisonné pour le sexe. Quand l'estomac crie, la libido se tait.
Bien.
Mais son cerveau, lui, a été gavé de toutes ces images envahissantes de nos deux corps imbriqués. Alors il a recours aux plantes les plus vertueuses pour calmer son esprit dont le goût immodéré pour la chair vagabonde bien plus hardiment que souhaité.
Ses lettres me vantent un amour pur et désintéressé. Chaque mot dénote le tremblement du mensonge et la rage. Il accompagne toujours ses courriers d'une fleur séchée, m'indiquant son nom latin et me faisant un bref résumé de ses propriétés thérapeutiques. Son écriture est tout en boucle, aérienne. Un véritable art de la calligraphie à l'ancienne, lettres admirablement dessinées.
"Que penses-tu du vœu de chasteté, mon cher Jade ?"
Murène manque de recracher sa gorgée de thé blend. "Par... don ?..."
"Se priver de sexe."
Il renifle. Il avait bien entendu. "Certaines religions l'imposent." laconique.
"Elles imposent également de souffrir pour atteindre la rédemption."
"Depuis quand t'intéresses-tu à de telles inepties, dis-moi, Sugar Cake ? Qui prévois-tu de mettre au régime sec ?" plissant les yeux.
"Ni ton frère, ni toi. D'ailleurs..." glissant le pied jusqu'à sa jambe que je caresse.
"Tes questions ne sont jamais désintéressées, Léviathan d'Hadès."
"Je vous adresse toute mon affection. Votre dévoué Rollo Flamm."
"Tu sais quoi, mon cher Rollo, ton affection tu peux te la mettre dans l'endroit le plus profond de ta personne !..."
Je le moleste. Et je kiffe ça !...
Fort heureusement le martinet qu'il utilise est magique, ne laissant aucune trace ou de manière extrêmement fugace.
Je l'imagine, nu, installé sur un humble tabouret, châtiant avec ardeur son sexe dressé.
Là où je me trompe c'est qu'il y prend goût et même y trouve son compte.
Il est ambitieux, opiniâtre. J'aime le fait que nous soyons retors tous les deux.
Ses lettres ne laissent absolument pas transparaître l'état de ses pensées. Les mots ne trahissent aucunement ce qu'il ressent et de quelle manière il vit la chose.
Je ne pouvais exiger une telle chose que de Rollo.
Je le teste sur tous les registres et j'aime ça.
Nos retrouvailles vont être explosives !... Et la perspective me transporte.
A part un amaigrissement de sa silhouette qu'il avait déjà fort longiligne, personne, dans l'entourage de Rollo, n'a noté un surcroît d'irritation.
On l'a noté toujours aussi exceptionnellement régulier durant les messes.
Son aptitude à chasser le péché et le vice pour le compte de sa foi n'a absolument pas faibli.
On l'a vu composer plusieurs hymnes à la gloire des Saints de Notre-Dame.
"Archidiacre Rollo Flamm, tu me donnes bien du fil à retordre." annonce ma voix alors que j'évolue au sein de l'allée centrale.
Son sourire s'affine. "Serait-ce l'heure de la trêve ?..." sur un ton neutre.
Je me pose devant lui, attrapant son visage en tenaille. "Quelles joues creuses !..."
Il se dégage, me dardant d'un regard dur. "Ton petit défi m'a obligé à quelques sacrifices alimentaires."
"Sir ?" questionne un garde qui traîne derrière lui une femme de mauvaise vie. "On l'a cueillie sur le marché alors qu'elle enchaînait les rapines."
"Voilà un bien sévère vice." quittant sa place, s'avançant vers la femme qui gît au sol, assise sur ses jambes repliées.
"Pitié, Monseigneur !..." s'accrochant à la robe de Rollo.
"Libérez immédiatement ma robe." sec, la crucifiant du regard. "Vous allez faire pénitence. Lorsque vous sortirez d'ici, votre vice ne paraîtra plus." levant les yeux sur le garde. "Au cachot. Privez-la de repas aujourd'hui et demain. Cela lui apprendra à voler."
"Pitié, Seigneur, j'ai si faim !..."
"Dompter sa faim est une question de volonté." attrapant un grain de raisin pour le savourer devant elle.
Le garde se saisit de la pauvresse et regagne les sous-sols pour lui appliquer la sentence.
"Ignoble. Comme à ton ordinaire."
"Cela se nomme remettre les égarés dans le droit chemin."
My lawyer dawggggggg !...
Il sort son mouchoir pour camoufler le bas de son visage, sourcil se haussant d'un côté. "Une question me brûle les lèvres, ma belle Léviathan..."
Sa voix demeure si faible que je peine à l'entendre.
"... tous les hommes à qui tu as donné la chasse ont-il accepté de fonctionner selon ton idée ?..."
"Hmm. Précise le fond de ta pensée."
"Ou n'y a-t-il que moi qui sois suffisamment obéissant pour accepter de me plier à tes défis ?"
"Rollo." attrapant délicatement sa main. "Je suis désolée, je ne pensais pas que... cela aurait un tel impact sur toi."
"Assurer mes fonctions m'a demandé un déploiement d'énergie colossal. Je n'ai, à dire vrai, guère eu le loisir de songer aux élans de mon corps."
"Tu l'as affamé, Rollo. Même si je ne cautionne pas, je dois admettre que la tactique est judicieusement pensée. A présent, tu dois te refaire une santé, Rollo. Et surtout, surtout, refaire du gras."
Petit rire. "Trouverais-tu les côtes saillantes disgracieuses ?..."
Je lui compose ses repas, n'omettant surtout pas la matière grasse qui lui a fait défaut - plats en sauce à la crème, viandes riches en protéines, une bonne part de féculents, des légumes.
Je commence doucement, ne souhaitant pas faire exploser son foie suite aux semaines de privations.
Je prends chaque repas en sa compagnie, me permettant de glisser les mains sous la table pour caresser ses genoux.
"Tu me détruis puis tu viens à ma rescousse. Tu as vraiment de curieuses façons, Léviathan."
"Lorsque j'ai proposé ce défi, j'y pensais avec amusement. Je n'ai pas imaginé une seule seconde de quelle manière radicale tu allais l'aborder." reniflant. "L'idée n'a jamais été de te détruire, Rollo."
"Pour reprendre tes termes : je suis venu beaucoup trop aisément à toi. A présent je vais te faire languir." ouvrant les jambes, faisant riper mes mains de ses genoux. "Tu auras beau te conduire comme la plus séduisante des catins, je ne poserai ni les yeux ni les mains sur toi."
"Retour de bâton ?"
"Absolument. Je ne suis pas ton chien, Léviathan."
"Vas-tu m'envoyer au cachot avec la pauvresse que tu détiens, Rollo ?"
"Oh non car aucun châtiment disciplinaire n'aurait d'effet sur toi au vu de ton fond intrinsèquement mauvais." sec.
"Ce que j'aime avec toi, Rollo, c'est que c'est l'hôpital qui se fout constamment de la charité." sur un sourire bien senti.
Et j'imagine aisément que si un certain démon de ma connaissance suit toute la scène dans un pan d'obscurité, la situation doit lui tirer des larmes et un énorme sourire de satisfaction. "Vous auriez dû me laisser m'en occuper. Donnez-moi un ordre, un seul, et je le détruirai ; édifice, corps et âme."
Shut the fuck up, Michaelis !
Nous nous avançons au centre de l'allée, ne prêtant aucun regard aux fumeurs d'opium.
Je fixe le dos de mon père lorsque soudain, une main saisit ma cheville, visage se tournant vers moi.
Oh bordel !...
Il demeure là, robe ouverte au niveau du col, pipe fumante posée sur le socle.
"Qu'est-ce que tu fiches là ?"
"Je me prends du bon temps." avisant les lieux. "J'aime tourmenter les fumeurs."
Je m'installe, laissant mon père effectuer la transaction avec le propriétaire des lieux ; un dénommé Lau.
"J'étais très sérieux, vous savez, lorsque je vous ai proposé de le détruire." sur un petit sourire dont les canines dépassent des lèvres. "A dire vrai, je n'ai jamais pu sentir cet individu. Et croyez-moi, ma longue carrière de démon me donnera raison."
Je hausse les épaules. "Moi, je l'aime bien."
Michaelis hausse le sourcil. "C'est un ver. Qui n'aurait jamais dû quitter son fruit pourri."
J'attrape la pipe et en tire une bouffée.
"Vous n'êtes pas faite pour lui." me fixant, menton appuyé dans sa paume. "Je ne donne pas même une semaine à Notre-Dame pour brûler. Et votre précieux archidiacre finir écrasé par la chute d'une des cloches qu'il vénère tant."
"Est-ce là le sort que tu lui réserves, démon ?" jambes repliées, ramenées vers moi alors que je suis assise sur le matelas.
"Pour des puissances telles que nous, Flamm a tout de l'insecte." se laissant aller en arrière, bouche formant de parfaits cercles de fumée. "Flamm... son nom même est une insulte."
L'opium est bien trop faible pour nous causer le moindre effet.
"Quoi qu'il en soit, vous vous en êtes amourachée pour une raison qui m'échappe totalement. Et cet ingrat vous châtie alors que vous l'avez temporairement arraché de mes griffes."
Il bascule le regard sur moi. "Il demeure en sursis. Mais vous, par pitié, cessez ce jeu. Trouvez-vous d'autres bras au lieu de patienter. Ce chien ne mérite absolument pas votre considération."
Je glisse la main dans son col déboutonné. "Existe-t-il... une pièce borne ici ?..."
Il a du mal à camoufler un petit sourire de victoire. "Non. Mais je peux vous prendre dans la réserve."
Il m'indique le chemin et je m'y glisse, plaquant mon dos derrière la lourde tenture imprégnée de volutes, à côté des étagères contenant le matériel.
Il arrive, rabattant la tenture opaque derrière lui, défaisant sa robe tout en m'accrochant du regard.
Qu'est-ce que je vais me prendre ?...
Mon corps trébuche et heurte.
La robe s'ouvre sur son avantageuse anatomie.
Il vient me hisser sur ses épaules, mains courant le long de mes jambes dont il retire les ballerine, les faisant se nouer autour de lui, en appui sur son bassin, bras refermés sur sa nuque.
Il butine mon entrée, appelant la moiteur dont son extrémité gourmande s'imprègne.
Un coup de hanches mesuré l'invite en moi. Nos bouches se joignent pour un concerto à deux langues.
Ses mains sont passées sous mes cuisses et flattent mon plancher pelvien ainsi que l'orifice interdit.
"Demain, Notre-Dame brûlera."
Rollo descend de la chaire, fier de son prêche.
Soudain, un vent violent s'engouffre dans l'édifice.
Celui qui s'avance dans l'allée et dont on ne distingue que les talons sculptés montés sur des chausses vertigineuses, agressives autant que sophistiquées, à l'image même d'un démon dont le sens esthétique échappe à l'humain.
Son regard félin fixe Rollo.
La panique saisit les fidèles. "C'EST LE MALIN !"
Mouvement de foule dont Samaël n'a cure.
Il s'arrête devant Rollo, tétanisé.
"C'était... toi qui..." réalisant soudain à quelle créature il a affaire.
Rollo se saisit de son sceptre et appelle son sort le plus puissant. "DARK FIRE !"
Sebastian sourit. Aussitôt la réplique de ses flammes noires se fait sentir.
Elles ravagent tout, bien plus puissamment que l'unique magie de Rollo, dévorant les bancs, rongeant le chœur, grimpant le long du crucifix, engloutissant le sourire des Saints.
La violence dont fait preuve Samaël monte bientôt jusqu'aux deux clochers, rongeant les attaches des cloches.
Sebastian accule Rollo au départ des marches du clocher. Il se trouve à présent pile sous la trajectoire de chute de l'une des quatre cloches en bronze qui composent chaque clocher de la cathédrale.
Par jeu, Michalis lui délivre, d'une voix tonnante et en pur latin, les derniers sacrements. Puis il le maudit dans sa langue de berceau.
Ce ne sont pas les solides attaches de la cloche qui cèdent mais bien la poutre épaisse en bois qui subit la contrainte dévorante des flammes surnaturelles généré par le démon en titre.
Rollo a tout juste le temps de lever les yeux pour voir débouler la géante de bronze. "Holy... shit !"
