Retour à Wonderland puis retour à la Cité des Fleurs ^^ excusez ces allées/venues lol
Chapitre 401 : Better than drugs
L'hiver frappe fort cette année, si bien que même les Tweels sont forcés de s'équiper.
Pour l'occasion Floyd a choisi un joli parka sombre à capuche bordée de fourrure claire tandis que Jade arbore un élégant pardessus.
Floyd a toujours eu un goût inné pour la mode. Jade demeure plus classique pour le coup.
"Bah moi, j'ai envie de m'essayer aux sports de glisse." annonce Floyd alors que nous nous baladons dans la neige.
Je m'amuse avec ses empreintes immenses laissées dans le tapis neigeux.
"Quel sport, Floyd ?" curieuse, accrochée à son bras.
"Snowboard. On peut faire de sacrées figures avec ça."
"Et se rompre tous les os." grimace Jade, toujours opposé aux choix casse-cou de son adorable moitié.
"Hah mais Jeido !... C'est justement le risque qui est kiffant !..."
"Je ne saisis absolument pas le concept, désolé." bute Jade.
"Shachi, tu viendrais avec moi ?" cherchant une alliée.
"Oui."
"Tu sais skier, Sugar Cake ?"
"J'ai quelques notions, oui."
"Shachiiii, je veux aller aux sports d'hiver ! Bouffer de la raclette et dévaler les pentes !..." me collant, frottant sa tête.
"Tu n'as jamais grandement apprécié le fromage, Floyd." renifle Jade.
"Ouais bin j'aurai tellement la dalle que je me descendrai la meule entière !..."
Jade rit, main élégamment placée devant ses pointes. "Toujours aussi excessif, Floyd."
"Tu nous ferais une bonne indigestion qui te forcerait à garder le lit." dis-je.
"Très bien, je soumettrai au boss cette proposition en lui avançant mes propres arguments : qu'il a une mine à faire peur et qu'un peu de vacances au grand air lui seraient profitables."
"VRAI ?" s'extasie Floyd.
Jade ressort du carré VIP, fermant doucement la porte derrière lui.
"Bah, laisse tomber. Vu son air, c'est mort." soupire Floyd.
Jade s'approche.
"Dis rien. C'est mort ?"
Petit sourire de Jade. "Il nous a permis trois jours dans la meilleure station de la région."
Floyd bondit du tabouret. "YAHOUUUUUUUUUUU !" poing levé, venant me serrer bien fort.
"Je vais m'acheter une super planche !" excité comme un gosse. "J'la ferai personnaliser !..." s'y voyant déjà.
"Je me contenterai de randonnées avec le boss." annonce Jade, très peu amateur de sport.
Jade se place au volant tandis que j'occupe la banquette arrière avec Floyd, tout collé serré contre moi.
Le boss s'attache et déplie la carte.
En route !...
La planche de Floyd est estampillée "Utsubo", "Fish Mafia" et autres joyeusetés. Elle est dans les tons d'Octavinelle, violette dessous.
Et Floyd est ma foi très doué ; à peine après quelques heures de leçons, il s'en tire très bien, commençant même à improviser certaines figures. Le moniteur n'en revient pas.
Merci parkour et agilité à se mouvoir propre aux murènes !...
"WOUHOUUUUUU !" dévalant la poudreuse.
Je skie sagement.
Nous logeons dans un chalet luxueux avec vaste mezzanine, servis par un chef prestigieux.
Oui, Octavinelle a les moyens. Et il apprécie le montrer.
"Oh punaise, j'ai l'impression d'avoir traversé l'Atlantique à la nage !..." tombant sur le canapé.
Jade rit. "Voilà de quoi te requinquer." lui présentant une boisson chaude. "J'y ai mis de la cannelle."
"Shachi, j'suis bon pour le lit !..." caressant mon dos de sa large paume. "Tu m'en veux pas, hein ?"
"Je te conseille de te détendre dans un bain chaud, Floyd."
"Je déteste ça, le chaud !..."
"Tu auras moins de courbatures demain."
Le lendemain, rebelotte !... Plus rien n'arrête Floyd et il se régale de la nouvelle poudreuse tombée cette nuit.
Autant dire qu'Utsubo profite à fond de ces trois jours au grand frais !...
Au retour, il dort, tête sur mon épaule.
"J'ai l'impression que Floyd est celui qui a le plus profité de ce séjour." s'amuse le boss.
"Floyd a toujours été un grand opportuniste." renchérit Jade.
Le concerné ouvre un œil. "Gné, je t'entends, Jeido !..."
"Je n'ai jamais considéré cela comme un défaut, bien au contraire, Floyd."
"Ouais, ouais." sceptique.
Ceci dit, même si l'amour auprès de mes murènes m'est fort agréable, il en est un dont j'ai une soif absolue.
Et chaque nouvelle rencontre est pour moi l'occasion d'immenses réjouissances.
Le festival. Haut lieu de débauche aux sens du Président de la prestigieuse école Noble Bell.
Il y règne tant de curiosités qui heurtent son esprit fermé, sérieux et ambitieux.
L'année dernière ce fut la danse d'une magnifique gitane devant les flammes d'un immense brasier qui lui avait causé du tourment tout l'été... que sera-ce cette fois ?...
Rollo est inquiet. Qu'adviendra-t-il si son regard devait à nouveau être happé par le vice ?...
L'étudiant modèle, le leader, camoufle son angoisse derrière son mouchoir.
Chaque année, il détestait un peu plus ce maudit festival !... Les festivaliers étaient pour lui les pires pécheurs, se vautrant dans des plaisirs absurdes et totalement inappropriés.
Il aimait les choses cadrées, émotionnellement tenues en bride. Nul débordement. Nul !
Il brillait dans les études, travailleur acharné, admiré de tous. Désigné comme la fierté de son école.
Le sansetsukon, vous vous rappelez ? L'arme tant prisée par Suguru Geto. Une arme occulte, dans son cas, capable de fendre les fléaux autant que les hommes. Le fameux bâton à trois branches. Celui susceptible de tournoyer aussi vite qu'il est capable d'emporter toutes les têtes se présentant à sa hauteur !...
Cette arme que je craignais avant qu'il m'en donne un véritable goût. Elle demeure aussi spectaculaire que létale. Tout ce que je prise !... Il aurait été dommage que je m'en prive.
Je suis là pour la démonstration comme on dit.
Installée en bord de scène, je déguste un fruit lorsqu'un groupe, étrangement costumé, fait son apparition. De nature curieuse, je suis l'attroupement du regard.
J'en capte des bribes. "Les étudiants de Noble Bell College sont là !..."
Nouvellement arrivée et là uniquement pour quelques jours, j'ai du mal à me familiariser avec ce nouvel environnement qui me semble d'un charme médiéval désuet.
Je descends de mon perchoir et évolue à travers la foule, me rapprochant au maximum de ce groupe qui a capté mon intérêt, notamment du fait que nous semblons du même âge.
Leurs costumes sont magnifiques, prestigieux.
On leur ouvre le passage.
L'un d'eux prend place dans la tribune d'honneur.
On ne distingue, à mon niveau, que son imposant couvre-chef. Un tricorne bicolore.
Nevermind.
Je me rends dans les coulisses après avoir récupéré mon précieux sansetsukon, cadeau de Suguru. Rouge, lié par des chaînes en métal noir, extrémité de couleur semblable, peint de deux traits sombres sur chaque bâton. Chaque branche fait la taille de 65 centimètres.
Arrive mon tour.
On ne nous annonce pas, numéros se succédant.
Je tiens mon sansetsukon replié. Lorsque je le déploie, il fait fait plus que ma taille. Les voix se taisent, fascinés par cet objet peu commun.
Je commence par gentiment le faire tournoyer, compliquant l'exercice avec des figures basiques en le faisant circuler un peu partout sur le corps.
Le public est déjà conquis.
Nous n'en sommes qu'aux balbutiements de son plein pouvoir et il les tient déjà en haleine.
Le clou du spectacle est de le faire tournoyer d'une seule main au-dessus de ma tête. Il fend l'air avec un sifflement menaçant qui ne laisse aucun doute quant à la puissance meurtrière qui l'anime !...
Je joins l'autre main et nous y sommes ; plein pouvoir ! Il accélère sa course, sifflant puissamment dans les airs qu'il fend, tournoyant si vite qu'on ne le distingue quasiment plus, s'il n'y avait pas le mouvement synchronisé de mes mains et ses sifflements violents. Mes cheveux s'en soulèvent presque vu la force d'attraction que son mouvement vif génère.
Je tiens ainsi plusieurs minutes mais tout mon corps souffre. La concentration est telle !... Qu'adviendrait-il s'il venait à m'échapper ? Je n'ose y songer !...
Je ralentis les mouvements et il perd de la vitesse.
Le spectacle touche à sa fin.
Tonnerre d'applaudissements.
Il en est scotché, celui qui siège dans la tribune d'honneur. Scotché et bluffé.
Il camoufle son trouble derrière un mouchoir aux motifs célestes - souvenir privé d'une attirance à sens unique, datant d'un peu moins d'un an, montrant cette bague imposante au rubis d'un rouge profond, taillé en losange, qui trône sur le majeur de sa main directrice.
Il se maudit tant que son statut de Président du Conseil des Étudiants le force à assister à ce festival !... Pourtant ma prestation a fait remuer son ventre bien au-delà de ce qu'il demeure capable de tolérer. Comme elle. Mais pas pour la même raison.
Les autres étudiants me félicitent, me posant mille questions sur ce curieux objet dont ils n'ont jamais entendu parler.
Ils me proposent de se joindre à eux pour la petite collation.
Ma foi !... Se remplir l'estomac n'est jamais de refus.
Les petites verrines sont un régal. Je recule d'un pas, heurtant le dos de quelqu'un. Nous nous retournons en même temps ; moi surprise, lui le pli mauvais !...
Mon dieu, qu'il fait jeune !...
"Par... don."
"Plus adroite sur scène qu'en société." tombe aussitôt.
J'en entrouvre la bouche. Malappris !
"Heureusement pour le public !" rétorqué aussi sec.
A son tour d'entrouvrir la bouche avant de camoufler le bas de son visage derrière son précieux mouchoir.
Je hausse le sourcil. Quelle est donc cette manie ?
"Aussi peu d'éducation qu'attendu."
"Rappelez-moi juste qui a agressé verbalement l'autre, je vous prie ?"
"Crier au scandale pour si peu... mfufufufu !..."
Il se paye ouvertement ma tête !
Je fronce, pli mauvais. "Nous ne serions pas en public, je vous botterai tant le derrière que vous demeureriez incapable de vous asseoir durant trois jours !"
Regard agrandi. "Quelle... grossièreté !..."
"Vous..."
"Président, son numéro n'était-il pas fabuleux ?" intervient soudain un étudiant.
"Fabuleux. C'est le mot." toujours planqué derrière son mouchoir que j'ai envie de lui arracher de la main !
De ma vie, je n'ai rencontré quelqu'un d'aussi méprisant ! Il a beau camoufler ses grimaces derrière son carré de tissu, je devine aisément quels sentiments les motivent !...
Je plisse le regard.
"Quelle maîtrise !... J'imagine que ceci exige des années des pratique." s'extasie l'étudiant.
Je fixe l'affreux sans le lâcher. Même jeu en face, air pincé.
"A entendre certains, ce numéro n'a pas plus d'attrait que celui de quelques puces savantes." grimaçais-je, frappée dans mon orgueil.
"Qui a osé vous dire cela ?..." questionne l'étudiant, outré.
"Dois-je vous le désigner de l'index ?..." fixant toujours celui qui a fait monter ma colère.
"Nous n'allons pas y passer l'après-midi." grimace mon interlocuteur avant de me passer devant. "Un véritable tour de puce savante." glissé à mon oreille, en toute discrétion, évidemment.
Je fulmine, le vouant à tous les fléaux, prête à invoquer Mahito pour qu'il s'en charge personnellement !...
Je le regarde s'éloigner, pans imposants de son vêtement flottant derrière lui.
"Qui est ce... cet..."
"C'est notre Président. Sir Rollo Flamm. La fierté de notre établissement."
J'entrouvre la bouche. Cet... insupportable individu est... #petitrirenerveux
Bien. A présent je connais le nom de mon opposant. Et je compte bien ne pas en rester là, Président ou non !
J'attrape la verrine qu'il prisait, ayant avancé la main pour s'en saisir avant qu'elle ne lui passe sous le nez. Pas de bol, c'est la dernière.
Il me fixe alors que je la déguste sans attendre, sous ses yeux. "La puce savante est réputée pour sa rapidité."
Il crispe la bouche dans une grimace immonde, en oubliant son mouchoir.
"Et son sans-gêne également." pincé.
"On m'a dit qui vous êtes mais laissez-moi vous dire que je ne vous crains pas. J'en ai plié d'autre bien plus costauds que vous."
"Je n'ai aucune leçon à recevoir d'une sauvageonne inculte dans votre genre. Je demeure persuadé que vous ne connaissez pas même vos tables de multiplications. D'un niveau plus élevé, je ne parle même pas."
"Je manie le sansetsukon. Sa force centrifuge est telle qu'une tête dans sa trajectoire n'y résisterait pas."
Il me fixe, bouche bée.
"Alors oui, je ne suis sans doute pas aussi érudite que vous mais dans les arts martiaux je suis l'une des meilleures."
"Visiblement fâchée avec la modestie, chère demoiselle." ton devenant soudain un peu plus aimable, visage décrispant à mesure.
"Vous êtes toujours aussi aimable avec les inconnus ou réservez-vous ce sort uniquement aux femmes ?"
"Plutôt aux puces savantes." souriant.
Ses dents... d'une blancheur, parfaitement alignées !... Sourire lui offre un tout autre visage.
"Ou à celles qui dévorent la verrine que je convoitais, devant mon nez."
"Vous êtes..." secouant la tête, me détendant enfin un peu face à lui.
"Votre numéro sortait vraiment de l'ordinaire." accorde-t-il enfin. "Comme l'a justement souligné mon assistant, j'imagine les années de pratique qu'une telle maîtrise implique."
J'ai l'impression d'assister à une seconde prise bien différente de la première.
Il choisit un autre mets sur la table à nappe blanche, y goûtant avec délicatesse. Je note un détail qui m'avait échappé jusqu'à présent, en plus de ses dents d'une perfection inouïe ; ses mains !... Ses mains sont... de pures merveilles, aux doigts longs et fins !...
"Est-il fait de bois ?..." révélant une certaine curiosité, doublée d'intérêt, pour mon arme fétiche.
"Oui. Du bois exotique."
"Choix judicieux qui évite l'inconfort des échardes."
"Dites-moi ! C'est qu'il y en a, là-haut !..." impressionnée.
"Merci. Nos artisans apprécient beaucoup travailler le palissandre(*)."
"Vos... artisans ?..."
"Oui. Ceux qui officient dans notre magnifique cité. Oh, ne l'avez-vous point visitée ?"
"J'avoue ne pas avoir eu le temps de m'y pencher."
"Évidemment, un bon guide est requis." cheminant avec moi le long de la table. "Il saura tout vous expliquer de l'artisanat et de l'histoire de la cité."
"Vous semblez en savoir long également."
"Je suis assez au fait, oui."
"Dans ce cas, pourquoi ne pas me servir de guide ?"
D'abord désarçonné, il finit par me sourire. "Puisque vous semblez y tenir."
Rendez-vous est pris le lendemain en fin de matinée.
Je patiente, à l'endroit indiqué, m'attendant clairement à ce qu'il me pose un beau lapin. Mais ce n'est pas le cas et il arrive, ponctuel.
Je lui souris en me dirigeant vers lui. Il étire un peu ses lèvres - il n'a pas le sourire aisé, ce garçon, cela ne lui est pas naturel.
Je sens en lui une immense tristesse. Son aura, par contre, crépite de colère. C'est assez déroutant comme combo.
Nous commençons par visiter le quartier des boulangers.
Un moment, il me pousse sur le côté, m'évitant de prendre l'eau usée qu'une ménagère vient de jeter par la fenêtre.
"Toujours garder un œil sur les étages des bâtiments." sourit-il faiblement.
Mille questions me brûlent les lèvres mais je commence par la plus basique du lot. "Vous êtes toujours aussi... peu accessible de prime abord ?..."
"Il s'agit d'un réflexe de défense qui a maintes fois fait ses preuves. Il me permet de cerner les attentions qui se cachent derrière les gestes et les paroles des personnes qui m'abordent."
Sa langue se délie enfin !...
"C'est... terriblement déstabilisant."
"Vous vous en êtes sortie sans trop de dommages." amusé.
"Ça veut dire que... vous pouvez être bien plus mordant que vous... l'avez été ?..." ébahie.
Il rit. "Bien plus, oui."
Son rire et son sourire le transforment totalement !... C'est un tout autre garçon qui se présente à mes yeux.
"Vous savez, en art martial, on nous apprend à débusquer ce que dégagent de potentiels ennemis et je dois dire que votre... aura... crépite."
Il s'arrête en plein milieu de l'allée, me fixant, hésitant entre me dire de poursuivre la visite seule pour aller se réfugier dans ses bouquins.
Je note son trouble.
"Oh, ne m'en voulez pas, je vous en prie !..." me plaçant devant lui.
"Vous n'êtes pas... censée... en voir autant de moi."
"Je ne vous jugerai pas, je vous le promets !..." affolée qu'il rebrousse chemin.
"Puis-je vous faire une demande ?" sur un air grave.
"Oui, bien sûr."
"Ne parlez de ceci à quiconque. Donnez-moi votre parole." sévère.
"Je vous le promets. Je ne vous veux aucun mal, vous savez."
Il se détend un peu, relâchant son corps entier qui vient d'être pris d'une furieuse contraction générale.
"Bien. Le quartier des boulangers ?..." me présentant l'endroit, me fournissant l'histoire complète et les dates à retenir, précis. "Spécialités de nos maîtres artisans : la baguette, le croissant et le financier."
L'artisanat est, en effet, très riche. Les artisans travaillent aussi bien le bois que le verre.
Je m'arrête devant un article qui retient mon attention. "Qu'est-ce ?..." interrogeant mon guide.
"Un mouchoir. De prime abord." en achetant un qu'il déplie pour souffler dedans. L'objet émet une légère détonation et envoie dans l'air une nuée de confettis.
Je viens de faire un bond, main sur la poitrine. Il s'en amuse, riant presque s'il se le permettait.
"Exactement la réaction que je suspectais."
"Vous !..." lui frappant le bras.
"Ah, agression physique sur Président du Conseil des Étudiants, cela va chercher loin." me taquinant.
(*) Bois dur, lourd, très veiné, de couleur variant du brun clair au brun violacé, du rose au rouge soutenu, fourni par diverses espèces arborescentes tropicales.
